Mira ► The fall on the hero

The fall on the hero

Tout... Tout était partit en vrille dès le moment où Sixtine était revenue, réapparue par magie et qu'elle m'avait dit je t'aime, qu'elle m'avait balancer en pleine face ses sentiments et depuis... Je ne savais plus quoi faire... J'avais rompu avec Lottie... Parce que je m'étais laissé aller à prendre la virginité d'Anna... Quel con... Je ne voulais pas faire de mal à ma petite blonde... Même si de base mes attention à son égard n'était pas louable... Je voulais juste oublier Sixtine avec elle, passer à autre chose... Je voulais réellement construire quelque chose de sérieux avec elle, ce que je n'avais jamais fait jusque là, avant, c'était que des amourettes, des attachements simple qui pouvaient duré, mais il n'y avait que très, trop rarement de projet futur... Avec Lottie, j'aurais aimé envisagé tout cela, j'aurais aimé pouvoir aller plus loin qu'un peu plus d'un mois avec elle... Vraiment... Cette fille était géniale... Et j'avais tout foutu en l'air à cause de Sixtine, parce que je dois arrêter de me mentir, c'est elle que j'aime sauf que je ne peux pas... Non, je ne peux pas être avec elle car je ne lui fais plus confiance, elle a joué avec moi et maintenant maintenant, si ça se trouve, c'est juste un jeu, pour se venger d'Angel, comme Mecky l'a fait avant elle avec moi...

C'est pour ça que je suis là... Comme un con à boire... Assis au fond du bar, enchainant les verres de bières, parce que j'ai préféré évité le whisky, qui rend plus facilement agressif... Et quitte à me retrouver minable, autant ne pas que cela finisse à l’hôpital... Car là, je suis là pour me vider la tête grâce à l'alcool, pour fuir, pour oublier pendant une soirée tout mes emmerdes parce que je ne sais plus quoi faire... Je suis paumé et je ne sais pas à qui en parler. Blandine ? Je devrais peut-être... Elle connait toute l'histoire depuis le début elle... Mais que pourrait-elle me dire ? De laisser une seconde chance à la Dunster ? Je ne saurais pas. Pas maintenant, c'est pas possible... Pas alors que je ne pige rien au pourquoi elle a soudainement décidé de me faire cette déclaration alors que rien n'avait changé entre nous... Je pouvais pas... Alors je continue d'enchaîner les verres de bières tout en réfléchissant, sauf que ça devient de moins en moins, logique ? Mon cerveau s'embrume de plus en plus et cogiter sur tout cela, ça n'apporte rien de bon... Que du contraire... Je craque.

Alors que j'ai mon nouveau verre de bière en main, les larmes se mettent à coulés sur mes joues, je ne réalise pas réellement ce qu'il se passe, je laisse juste mes sentiments s'exprimer pour de vrai cette fois, j'évacue un peu de tout ça, de ce trop plein de question, de crainte, d'appréhension alors que j'ai perdu une histoire sérieuse pour probablement une histoire sans lendemain avec Sixtine... Je suis un minable... Un minable qui pleure au fond d'un bar.

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L'envie d'oublier, un sentiment que peu de personnes peuvent se vanter de ne l'avoir jamais ressenti.
La sensation d'avoir merdé, un simple détail foiré et tout part en couille. C'est aussi simple que ça. Comme un coup de vent qui a la capacité de faire dégringoler un château de cartes que l'on a construit de manière minutieuse, ou encore un domino faisant tomber tous les suivants, détruisant le parcours que l'on a pris du temps à installé, espérant un résultat meilleur qui se résulte malgré tout en un échec.
Si la vie nous apprend bien une chose, c'est qu'elle est impitoyable. On aime la vie, mais elle, j'suis pas certaine qu'elle nous aime. Surtout quand on voit toutes les merdes qu'elle nous réserve par moments. Et le principal souci avec elle, c'est qu'on ne peut pas la recommencer, on n'a qu'une seule chance, une seule possibilité, mais on n'a pas forcément toutes les capacités pour choisir les bonnes décisions, et les machines à remonter le temps, on pas encore été inventées pour parer à la connerie humaine.
J'sais pas si c'est pour cette raison qu'on a inventé les bars et l'alcool, un endroit où on peut v unir pour se vider la tête, et justement pour oublier. Sauf que les gens ont également tendance à oublier, que l'alcool est souvent accompagné d'un putain de mal de crâne le lendemain et aussi souvent de la phrase " si j'aurai su je n'aurai pas bu autant" mais, la mémoire retient ce qu'elle veut pas vrai ?
Bosser dans un bar en tant que barmaid, c'pas toujours évident, surtout lorsqu'on sait les dégâts que peut causer l'alcool si certaines personnes en abusent, mais vous me voyez privé un mec de 80 kilos de son whisky parce qu'il a trop bu . Ouais moi non plus, je préfère pas prendre trop de risque, et d'essayer simplement de les raisonner avec des mots . Enfin ça marche pas toujours... parfois j'arrive à en convaincre un qui me rend son verre et qui me promet de plus boire. Pendant une heure, deux heures, une journée, j'sais pas mais ça reste une mini-victoire pour moi.
Une nouvelle soirée de boulot, servir des clients au comptoir, aller servir quelques clients en salle lorsque mes autres collègues sont débordées. La soirée touche à sa fin, tout le monde repart, le bar se vide, mes collègues partent également, la fermeture sera pour moi. 5 clients, puis 4, pour finir avec un alcoolique au fond du Bar. Présent depuis le début du service, je m'en suis pas occupé, étant en service au comptoir. Voyant qu'il ne reste que lui, et qu'il ne l'a sans doute pas remarqué. Je me décide à aller le voir, Me rapprochant de lui, son visage, ses traits devinrent plus nets, et l'image de Jay me frappa. Un soupir s'échappe de mes lèvres tandis que je finis de le rejoindre, constatant des larmes sur ses joues. Oh merde, c'pas une situation pour moi ça, j'suis nulle pour réconforter les gens. Je pousse de nouveau un soupire, le laisser dans cet état, c'pas possible non plus. . Je m'installe à ses côtés, posant ma main sur son épaule. « Hey Jay … Qu'est-ce qui se passe ? » j'essaie de lui adresser un sourire réconfortant même si j'sais que j'suis pas là plus douée dans ce domaine

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Non, je n'ai pas vu les gens partir, ni même le temps s'écouler... Forcément quand on boit le temps s'écoule différemment et il y avait bien longtemps que je n'avais plus bu de cette façon, pour oublier, pour fuir ce que j'avais fait... Je suis du genre à assumer, sauf que là, j'ai réellement merdé et ma vie est un vrai bordel maintenant. Je n'ai plus Lottie... Avec Anna, ça va être compliqué maintenant après ce que l'on a fait et Six... N'en parlons même pas... En un coup, j'ai réussi à tout détruire... Pourquoi est-ce que j'ai fait ça ? Parce que j'avais un peu trop bu ? Non... Parce que c'était le plus simple, de me laisser aller, de me laisser tenter par Anna, parce que j'étais paumé et que j'avais besoin de réconfort, comme un gamin... J'avais merdé et maintenant, j'en payais le prix, parce que j'avais tout balancé à Lottie, pour jouer franc jeu et on avait rompu... J'aurais pu lui mentir, continuer comme si de rien était, mais en même temps... Six... "Elle m'aime." Murmurais-je parce que quelqu'un venait de me demander ce qu'il se passait et parce que je pensais à cela à cet instant là. J'ai simplement dit ce qui me passait par la tête. Six' m'aime et ça fout le bordel dans ma vie parce que je l'aime aussi, parce que je suis incapable de l'oublier alors qu'elle s'est moqué de moi... Je viens de dire cette révélation en pleurant... Parce que je suis paumé, je ne sais pas si je peux y croire, mais j'en ai envie... J'ai envie de croire qu'elle m'aime aussi, sauf que j'ai tout fait foiré maintenant, je l'ai remballer, j'ai fait le con avec Lottie et Anna... Qui voudrait d'un mec qui trompe sa copine aux premiers doutes ? Encore, je l'aurais trompé avec Six' ça aurait pu passé, mais là... J'ai mêlé Anna à tout ça... Je serre mon verre entre mes doigts en baissant la tête, les larmes continuant de couler sur mes joues. J'avais relevé un peu la tête pour regarder la femme, pour reconnaître Mira, mais je ne la repousse pas, pas alors qu'elle s'approche de moi et semble vouloir m'aider malgré tout ce que je lui ai fait subir par... Jalousie ? Rancune ? Je relève alors ma main libre vers mon visage pour la passer dans mes cheveux, les relevant un peu en arrière. Je devrais me frotter les yeux ou même le nez, mais non, j'y pense pas, je cherche pas à me retenir de pleurer, à lui cacher mes larmes parce que c'est une pensée trop simple comparé à tout ce bordel...
Et je fini par me tourner vers elle, pour chercher le réconfort de ses bras, chercher un peu de chaleur humaine après la chaleur de l'alcool. "J'ai tout merdé Mira." Finis-je par lui dire d'une voix complètement brisées et en même temps embrumé par l'alcool que j'ai bu jusqu'à présent. J'aurais une sale gueule de bois demain, sauf si j'ai le réflexe de boire de l'eau pendant la nuit.

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Boire n'a jamais été une solution, c'est seulement un moyen de faire reculer l'échéance, toujours un peu plus. Comme lorsque l'on doit se réveiller au matin, on recule la sonnerie du réveil le plus tard possible, et lorsque, ce moment arrive où l'alarme stridente va détruire les tympans, on la recule de nouveau d'en appuyer sur le bouton "répéter dans 5 minutes". Mais au final, ça ne change rien au fait qu'on devra tout de même se lever , bouger ses fesses pour aller au travail, mais cette fois-ci, accompagné de conséquences : le retard, pas le temps de déjeuner, de se préparer convenablement, tomber dans des embouteillages qu'on aurait pu éviter, parfois même se faire virer car c'pas la première fois que ça nous arrive d but même de faire reculer le moment d'être confronté à la réalité de la vie qui est un pourri, mais le lendemain on a la conséquence de la gueule de bois et d'avoir fait de grosse connerie lorsque nous étions sous l'influence de l'alcool. Et je pense pas exagérer en disant qu'il est plus compliqué de se sortir de l'alcool plutôt que de quitter son lit bien douillé. Les derniers verres traînant sur les tables ramassées sur un plateau, en équilibre posé sur ma main . Un torchon dans l'autre main pour essuyer ces mêmes tables. Les derniers clients quittent leur table, viennent régler leur addition avant de rejoindre leurs amis, leur famille, ou tout simplement leur lit. Une soirée calme, sans grabuge, avec suffisamment d'animation. Je n'ai pas remarqué tout de suite Jay, encore présent, seule dans son coin face à un verre vide. Un soupir, un mordage de lèvre, une légère hésitation, avant de finalement reposé les clés du bar sur le comptoir, et de me diriger vers Jay, pas vraiment d'un pas très rassuré. Je m'installe à côté de lui, regardant son visage ravagé par des traces de larmes. Je suis mal à l'aise, par rapport à lui, par rapport au fait de le voir pleurer , et aussi de pas être foutu de savoir quoi lui dire . Sa réponse me surprend, il pleure pour une fille ? Qui doit avoir une sacrée importance pour lui pour qu'il réagisse ainsi... Je pousse de nouveau un soupir. Je préfère ne pas lui répondre, de toute façon j'suis même pas certaine qu'il s'est vraiment que je suis là ; qu'il est remarqué ma présence ayant bien trop noyé son chagrin dans l'alcool. Même l'amour fait des ravages . Je reste silencieuse quelqu'un instant, laissant ma main posée sur son bras, que je caresse doucement dans un geste tendre, se voulant un peu réconfortant. Ça fait mal de voir ses amis comme ça, même si , entre lui et moi,j'suis pas certaine qu'on puisse encore dire que nous soyons amis : lui qui m'en veux, moi qui ne sais pas vraiment comment regagner son amitié... Ouais on est bien dans la merde aussi ! Lorsqu'il se tourne vers moi, je lui ouvre mes bras, le laissant pleurer contre mon épaule si ça lui chante. Je me sens impuissante face à ses larmes, et j'estime que c'est le minimum que je lui dois. « J'suis là si t'a besoin... » Mes mains viennent se poser sur son dos que je caresse comme tout à l'heure avec son bras, dans l'espoir de l'apaiser un peu. Je me sens encore plus mal de l'avoir blessé il y a plusieurs mois de cela lorsque je me suis mise en couple avec Wolf. C'est vrai en y repensant, je me sens égoïste de lui avoir fait ça. Et je me trouve encore plus con de pas savoir quoi lui dire pour le réconforter, alors je me contente de le serrer dans mes bras , de lui apporter le réconfort qui semble lui avoir manqué durant cette soirée à boire seul, s'il veut parler, j'suis là pour l'écouter, ou simplement lui tenir compagnie comme à cet instant. Je finis par déposer un baiser sur sa joue, de prendre sa main dans la mienne, et de récupérer son verre vide de l'autre. « Aller viens... j'vais te ramener chez toi... » dis-je en me levant du siège, tenant toujours sa main dans l'espoir qu'il me suive et accepte plus facilement. Je peux pas laisser repartir dans cet état tout seul , et pour le mal que je lui ai fait en laissant tomber du jour au lendemain après une période de silence, il mérite bien une course gratuite jusqu'à la Winthop House.

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The fall on the hero

J'aurais pleine conscience de ce que je fais à cet instant précis, je la repousserais, parce qu'on est sensé être en froid, mais là, tout ça, c'est des putains de conneries, parce qu'au final il ne s'était rien passé de grave entre nous, elle m'avait juste zappé pour s'occuper de son mec, ce qui au final était normal. J'aurais du zappé Sixtine pour Lottie, mais je n'avais pas réussi, et voilà où j'en étais... A pleurer comme un con. Mon père me verrait, il se foutrait de ma gueule ou plutôt me foutrait sur la gueule, parce qu'un mec, ça ne pleure pas, un homme un vrai encaisse les coups sans verser de larmes. Suis-je faible à cause de cela ? Pour le coup, on peut le dire... J'avais jamais fait une telle connerie avant, même si j'avais déjà blessé des filles, j'avais jamais été jusqu'à les tromper mais là, avec Sixtine tout était différent... Pourtant, j'avais l'impression de l'avoir perdu... Comment allait-elle me voir ? Comme un pauvre con qui trompe sa copine avec la première venue ? Je venais encore plus de nous éloigner elle et moi alors qu'au final, tout ce dont j'étais désireux, c'était d'être avec elle, même si jusque là, je me refusais à l'admettre.

Je cache mon visage dans l'épaule de la jeune femme, les larmes continuant de couler le long de mes joues, au risque de mouiller sa blouse également. Je craque, à cause de l'alcool, mon masque de gars intouchable et insensible s'est fissurer, à craqué, est tombé... Je suis complètement paumé et tout ce que j'ai trouvé à faire, c'est boire, boire et pleurer au final... Et je dois reconnaître que la présence de Mira là, à quelque chose de salvateur, ses caresses doucement dans mon dos... Ça me fait un peu du bien, je me sens moins seul au final et ce n'est pas plus mal... Non, c'est quelque chose de bien, parce que jusque là, j'avais l'impression d'être seul, d'avoir trahit toutes les personnes que je pouvais apprécier et qui était proche de moi... Comment est-ce qu'ils allaient réagir d'ailleurs en apprenant que j'avais trompé Lottie ? J'allais sûrement me faire réprimander par certains, me faire frapper par d'autres qui appréciait mon ex... Il est clair que j'avais bien merdé là.

Je regarde alors la main de Mira dans la mienne, je devrais la repousser, lui dire de me laisser que je ne vaux pas la peine qu'on s'occupe comme ça de moi... Mais non, je garde sa main dans la mienne et je l'écoute, parce que j'y suis contraint, parce qu'elle s'est levée et me dit maintenant de partir, qu'elle va me reconduire. Je fixe alors nos mains à travers mes larmes avant d'essayer de me lever, mais à la première tentative, je me retrouve à nouveau assis sur ma chaise... La seconde est la bonne et je suis sur mes deux pieds, dans un équilibre précaire, les jambes en coton à cause de tout l'alcool que j'ai bu. Je serre un peu plus sa main dans la mienne.

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Découvrir Jay dans cet état, alors qu'il est certainement présent au bar depuis le début de la soirée, ça fait un peu mal. On se rend compte, qu'on peut pas faire attention à tous, dans n'importe quel domaine. Là, au boulot, j'étais trop concentré sur mes propres clients : ceux du comptoir, pour pouvoir m'occuper ceux que l'on servait en salle. Je comprends pas pourquoi le serveur ou la serveuse qui s'en est chargé a pas assez de le freiner un peu sur les bouteilles de bière. Ok notre boulot c'est de servir de l'alcool à ceux qui en demande, mais, parfois, dans mon cas, j'essaie de les persuader de prendre autre chose : du café, de l'eau, ou même un soda. Ils peuvent continuer de consommer mais de prendre autre chose, pour leur bien et pour celui des autres également. Car avoir une bagarre qui éclate car une des personnes a bu du whisky et qu'il a l'alcool violent, je pense que c'est encore pire pour les affaires du bar.
Enfin je m'en veux un peu de pas lui avoir prêté attention, j'aurai peut-être pu éviter ça, s'il avait bien voulu m'écouter bien sûr, car là c'est encore une autre question. Mais de toute façon il est trop tard pour ça, l'alcool a fait son effet sur lui. Je pourrai me moquer de lui : lui qui se veut viril, un Wintrhop, pleurant seul au fond d'un bar, à cause d'une fille. Je pourrai, après toute la rancune qu'il a montrée à mon égard, en me ridiculisant devant plusieurs personnes lors de l'anniversaire de Camilo ou lorsqu'il m'ignorait complètement, mais j'en suis incapable. J'essaie de regagner sa confiance, son amitié depuis plusieurs mois de cela, c'est pas pour tout laissé tomber maintenant, et profiter de la situation, qu'il soit complètement bourré pour me foutre de lui . Alors ouais j'essaie de le réconforter comme je peux, avec des gestes tendres et doux. je n'ai jamais eu de modèle de tendresse avec l'absence de ma mère, même de ce côté-là, j'suis pas vraiment sûr de bien agir, mais je pense que c'est préférable à des paroles, qui risque de plus facilement d'aggraver la situation. Ma main vient assez facilement attraper la sienne, tandis que je lui propose de le ramener, quoique c'pas vraiment négociable. N sait pas de quoi est capable un mec bourré, surtout s'il a entre les mains une voiture, alors j'veux pas prendre de risque en le laissant rentrer seul . Je préfère faire un détour de quelques minutes pour le déposer à la Wintrhop plutôt que de faire le bar à son nez et le laisser seul dans les rues. Tout en tenant sa main, je me redresse et me mets debout. Un léger sourire s'installe sur mes lèvres lorsque je le vois galérer, avant de finalement l'aider à tenir sur ses jambes . J'sais pas combien il a bu de verre pour en arriver là, mais heureusement que le bar ferme. Tout en serrant sa main, j'essaie de le soutenir avec mon autre main, pour essayer de le retenir au cas où il se casserait la gueule, mais je pense que si ses jambes le lâche, il m’entraînera plutôt dans sa chute. Arriver à hauteur du comptoir, je dépose son verre dans l'évier. . « Attends deux secondes » Je le lâche quelques secondes pour me pencher sur le comptoir et réussir à récupérer les clés de l'autre côté, et attraper en même temps la boîte de mouchoirs. Pas obligé de faire le tour et de le lâcher plus d'une minute. Avec un léger sourire, je lui tends un des mouchoirs, « je pense que ce sera plus facile de marcher sans avoir les yeux remplis de larmes. » Et sans des litres d'alcool dans le sang, enfin là je peux pas faire grand-chose. Je lui reprends ensuite la main, l'aidant à marcher si besoin jusqu'à la sortie. La porte fermée, les rideaux descendus rapidement, je me dirige enfin vers ma voiture. Je lui ouvre la portière côté passager, lui lâchant la main pour le laisser monter ,me mordillant légèrement la lèvre avant de faire le tour et de monter à mon tour derrière le volant. Je démarre direction la Winthrop House, en espérant qu'il n'est pas déménagé en 9 mois de temps

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J'ai du mal à tenir debout, mais genre vraiment. Même avec l'aide de Mira à mes côtés, je titubes, avançant par petit pas à cause de mon équilibre précaire. "Te moque pas de moi." Réussis-je a articuler d'une voix briser, à cause de mes larmes, mais quand bien même un peu agressive à cause du sourire qu'elle arbore maintenant. Est-elle heureuse de me voir dans un état si pitoyable ? Après tout, pourquoi elle ne le serait pas ? Je l'ai bien fait chier et ridiculiser pendant de long mois uniquement à cause d'une sorte de jalousie mal-placée, une sale rancune un peu trop tenace... Pourtant, même si je lui dis cela, je ne la repousse pas, acceptant son aide, même si je le regretterais surement plus tard, pour le moment je suis pas réellement en état de me soucier de l'image que je peu réellement donner. Alors, je m'agrippe à elle, comme un con, comme si on était au bord d'une falaise et que sans elle, je tomberais. Puis elle me lâche et je m'agrippe au bar, pour ne pas tomber, parce que j'ai penché un peu trop sur le côté je crois... Le sol n'est foutrement pas droit !

Puis pendant un instant, comme un con, je fixe les mouchoirs qu'elle me tend, sans comprendre. Non, mais vraiment pas. Puis elle parle, m'explique que sans les larmes, Ça sera plus facile. Mais est-ce que j'oserais réellement lâcher le bar ? Cet appui si solide ? J'en doute, un peu... Beaucoup même... Pourtant, je me risque à cette opération périlleuse et j'y arrive, en tanguant un peu, j'ai du mal à rester droit. On est sur un bateau c'est ça ? Je prends un mouchoir, pour me moucher, je le cache ensuite dans la poche de mon jeans pour en prendre un second, pour essuyer mes larmes et le mettre avec le précédent au fond de ma poche. J'attrape ensuite la boite de mouchoir et la serre contre mon torse, comme s'il s'agissait d'un ours en peluche, d'une sorte de doudou et je refuse de la lâcher. Mira peut aller au diable pour la récupérer maintenant, je ne la lui laisserais pas. Surtout que je recommence à pleurer, les larmes ne s'étant pas décidé à arrêter de couler. L'alcool aidant bien à cela... Une véritable madeleine que je suis là... C'est atroce pour elle, comme ça le sera pour moi demain. "J'suis perdu." Finis-je alors par me lamenter à nouveau, sans même savoir si encore une fois elle tiendra compte ou pas de mes paroles, mais j'ai besoin de parler, pas de marcher, pas de rentrer, alors, je pose mes fesses sur le tabouret près du bar, gardant la boite de mouchoir dans mes bras, comme mon précieux. "J'fais qu'de la merde. Regarde avec toi." Ouais et bientôt, je me prendrais pour caliméro a dire 'C'est injuste, vraiment trop injuste.' Ou pas quoi... Mais il est certain que l'alcool ce soir va me délier la langue, mon masque étant tomber devant elle maintenant.

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Être bourré, est loin d'être une qualité. Même si parfois certaine personne, réussissent à devenir franche, à se décoincer un peu, réussir à devenir sociable grâce à un peu d'alcool dans le sang. Mais parfois aussi, ça apporte des putains de situation et d'état d'esprit, tel que la violence ou dans le cas de Jay, la tristesse. Mais en plus de ça, il garde son sale caractère en étant en plus susceptible car j'ose esquisser un sourire. Je lève légèrement les yeux au ciel en soupirant. « Hey t'es pas vraiment en mesure de négocier tu sais ! » Je lui adresse de nouveau un sourire, sans pour autant me foutre de lui. Non plutôt pour essayer, à son tour, de lui faire percer un sourire à travers ses larmes. Faut dire il est quand même plus sexy et mignon quand il sourit plutôt que lorsqu'il pleure m'enfin. « Pis si je me moquais vraiment toi, tu crois que je t'aiderai à te lever ? » non je te laisserai plutôt bien galérer pour encore plus me foutre de ta poire ! Mais au final, je suis absolument pas ce genre de personne, j'en serai incapable, même avec un inconnu . Du coup, j'ai l'impression d'être arrivé à l’hôpital et d'aider un petit vieux, n'arrivant plus à marcher, à rejoindre sa chambre, sauf que là, c'est plutôt le comptoir que je l'aide à rejoindre, le temps de pouvoir récupérer les clés et fermer le bar.En voyant la boîte à mouchoir posé dans un coin, j'avais pensé que ce serait une bonne idée de lui en donner un, sauf qu'à le voir kidnapper ma boîte, j'en suis plus vraiment sûr. J'hausse légèrement un sourcil, avant de finalement hausser les épaules. Bah si ça peut le calmer de cajoler une boîte de mouchoirs, et arrêter de pleurer par la même occasion, c'est un bon point pour moi. Je reprends rapidement sa main dans la mienne pour pouvoir le faire sortir du bar, mais finalement, changement de programme. Je me retourne en fronçant les sourcils tandis qu'il reste assis sur un tabouret. Euh What ? J'veux rentrer chez moi, je compte pas moisir ici moi ! Je regarde autour de moi, comme un geste désespéré, essayant de trouver une solution parce que j'suis totalement perdu moi, s'il veut pas repartir j'fais quoi, j'reste avec lui ? Je me mords de nouveau la lèvre tandis que je me rapproche de nouveau de lui, posant à mon tour mes fesses sur le tabouret à ses côtés « pourquoi t'es perdu ? Qu'est ce que t'as fait de mal ? » Moi aussi j'suis perdue, comment je peux l'aider si j'connais pas l'histoire ? Je lève de nouveau les yeux au ciel, avec lui tous mes tics vont me revenir, avant de reposer mes yeux sur lui et de lui adresser un petit sourire. « Si t'avais vraiment merdé avec moi, t'crois que je serai encore là avec toi . Alors qu'il y a un bon lit bien chaud qui m'attend à mon appart ? » Pis faut pas oublier, que lui, il était assis toute la soirée à boire, pendant que moi j'étais debout à servir des clients. « pis j'suis un peu responsable aussi de ce qui s'est passé entre nous... J'étais égoïste, je voulais te garder au cas où ça fonctionnerait pas et … j'ai pas pensé à ce que tu pouvais ressentir... J'suis désolé. » Je le regarde en lui serrant légèrement la main pour le réconforter, parce que j'veux absolument pas qu'il se sente encore plus mal à cause de moi

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The fall on the hero

Je reste assis sur mon tabouret, non en fait, je ne suis pas assis, mais avachit dessus, un peu comme un mollusque le serrait, replier sur moi-même, en partie sur le comptoir et serrant toujours a boite de mouchoir entre mes bras comme s'il s'agissait d'un ours en peluche, un doudou pour un gamin... Sauf que les coins sont pas aussi confortable que le moelleux d'une peluche... Je finis par ouvrir la bouche, pour jouer mon dépressif, parce qu'au final, j'ai besoin de parler et que ça soit Mira ou bien quelqu'un d'autre, ça revient au même pour moi, j'ai juste besoin de vider mon sac, de me laisser aller à parler et dire tout ce que j'ai sur le cœur, même si ce sont des excuses à la jeune femme qui me tient maintenant la main alors qu'elle cherche à comprendre pourquoi je dis tout cela, pourquoi je suis dans cet état, alors que je lâche tout par bribe. « Pourquoi t'es perdu ? Qu'est ce que t'as fait de mal ? » Tout dire d'un coup, c'est tellement compliquer n'est-ce pas ? Au moins j'évite de l'inonder sous plein d'informations d'un coup. "J'ai trompé Lottie." Finis-je par lui lâcher tout simplement, ce n'était plus un secret, après tout, je l'ai dit à la principale concernée en première. Enfin, non, la première personne à l'avoir su, au final, c'est ma meilleure amie Anna, vu que c'est avec elle que j'ai commis l'acte... J'affirme un peu plus ma prise sur la boite de mouchoir, comme si elle allait s'extirper soudainement et sauvagement de mes bras... Comme si, elle allait faire comme tout le monde, ou du moins, ce que je pense que tout le monde va faire, et me fuir. « Si t'avais vraiment merdé avec moi, t'crois que je serai encore là avec toi . Alors qu'il y a un bon lit bien chaud qui m'attend à mon appart ? » "J'en sais rien." Maugréais-je alors, parce que je n'étais pas convaincu parce qu'elle me disait, trop têtu pour accepter au final sa vision des choses. Et parce qu'il était plus simple aussi de dire cela dans mon état actuel que de commencer à réellement réfléchir... Oui, beaucoup plus simple... « pis j'suis un peu responsable aussi de ce qui s'est passé entre nous... J'étais égoïste, je voulais te garder au cas où ça fonctionnerait pas et … j'ai pas pensé à ce que tu pouvais ressentir... J'suis désolé. » Et elle continue... Alors je redresse un peu la tête vers elle pour lui tendre, je ne sais pas pourquoi la boite de mouchoir. En signe de paix ? Non. Parce que finis par articuler ceci. "Tiens. Ça réconforte un peu quant on câline ça." C'était débile de ma part de dire ça, mais elle venait de s'excuser et sur le coup, je pense que quand on s'excuse, c'est qu'on est mal, qu'on est pas bien et qu'on a envie de pleurer. Non, je ne pense pas cela quand je suis clean... C'est fou ce que l'alcool peut tout altérer ! Résultat, elle va avoir une chance de récupérer sa boite de mouchoir, mais à côté, je ne tiens même pas compte de ce qu'elle me dit... De toute façon, elle doit bien se douter que je ne garderais aucun souvenir de nos échanges verbaux... J'aurais le contexte en gros, mais les paroles... Enfin, je lui adresse quand même un faible sourire malgré mes yeux brillant encore de larmes.

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Je suis totalement paumée avec Jay. La plupart du temps, dans ce bar, quand il y a des cas comme lui bourré, j'ai du mal à leur faire quitter le bar, bouger leur siège et de les foutre dehors , ou au contraire, ils sont pressés de partir et ils espèrent que j'accepterai un dernier verre chez lui. Mais là Jay... j'arrive à lui faire décoller ses fesses de son siège, mais j'vois pas trop l'intérêt si c'est pour qu'il les repose 100 mètres plus loin, sur un tabouret cette fois. Je lève légèrement les yeux au ciel. Bon ok j'ai compris je vais attendre là. Je pose à mon tour mes fesses sur le tabouret à côté de lui, lui posant des questions pour essayer de savoir ce qui la poussait à boire comme ça. Comprendre la situation, savoir ce qui s'est passé, me permettrait peut-être aussi de réussir à le réconforter avec les bonnes paroles, déjà pour le faire arrêter de pleurer ce serait bien je pense. Je fronce les sourcils à ses dires. Ouais c'bien parce qu'il est bourré que je lui balance pas un truc au visage, et que je suis censé être contre la violence. Je pousse donc un soupir me mordant l'intérieur de la joue en le regardant. « Ouais j'confirme pour le coup t'as merdé ! » non personne mérite d'être trompé, même la pire personne au monde , c'est carrément un manque de respect. Mais le seul point positif que je vois dans tout ça, c'est qu'il se rend compte de sa connerie, et qu'il se foute mal pour la peine, même si c'pas vraiment une solution. « t'avais une raison ? » Non de toute façon, aucune justification peut être acceptée pour ça, même si Lottie l'avait trompé avant, j'admettrai même pas « et avoir bu ça te fait remonter le temps? »Non ça le fou encore plus mal... Bon je dois pas lui être d'une bonne aide là en fait, à lui faire une leçon de morale ou j'sais pas, mais j'peux pas vraiment faire autrement, pis si ça se trouve c'est ce dont il a besoin, de se faire engueuler ? « Et c'est elle qui t'aime ? » J'essaie de reprendre une conversation un peu plus posée, car mon principal but c'est quand même de comprendre toute l'histoire, et tout à l'heure il m'a parlé d'une personne qui l'aimait, et j'pense pas que c'est Lottie, car si elle l'aimait, peut-être qu'elle lui aurait pardonné et qu'il serait pas là ? Enfin logique des mecs, c'pas encore ça non plus. Je passe une main dans mes cheveux pour les remettre en place, regardant mon ancien sexfriend avec un petit sourire aux lèvres. « Bah si je te le dis, c'pas suffisant pour toi ? » Il paraît qu'il faut de la patience pour être avec des enfants, des personnes âgées ou malades, mais pour être avec des bourrées aussi en fait . Et la patience, c'pas vraiment une de mes qualités. J'essaie de faire des efforts parce que j'vois bien qu'il est vraiment au bord du gouffre, alors j'fais comme je peux, pour essayer de le rassurer, en m'excusant à mon tour pour mon comportement d'égoïste que j'ai eu avec lui. J'attrape la boîte de mouchoirs qu'il me tend, avec un p'tit sourire... avant de la redeposer sur le comptoir. « J'ai pas besoin de câlin t'inquiète pas, mais j'suis sûr que serrer contre toi, un bon oreiller ça te réconfortera encore mieux que la boîte. »

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