(MAXYM) i play no games i need you.

Dans le silence, je la remerciais d'avoir soin de moi à ce point. Je connaissais Maxym pour avoir un grand coeur et je ne serais jamais venu ici si ça avait été pour me faire renvoyer direct à l'hôtel. Quand même je n'en étais pas moins reconnaissante et de son côté elle me connaissait assez pour le savoir. La durée m'importait très peu car j'allais au moins avoir assez de temps pour trouver une solution de rechange. Pour le temps que ça durerait cependant il allait bien falloir trouver une solution pour cohabiter, car je dois avouer que je n'ai jamais tenté l'expérience avec une personne qui ne partage pas mon lit depuis que j'ai quitté le nid familial. « Chérie, c'est pour ton bien. » Parce que j'ignore comment ça se passait avec tes autres amies seulement je sais que t'auras besoin de ces règles tôt ou tard. Pour l'heure c'est vrai que ce n'était pas non plus une priorité, j'avais un minimum de descente quand même. « Si tu t'occupe de me faire à manger alors ça ira ! » Comme si j'avais connu ça dans ma vie une femme de ménage. Peut-être dans ma jeunesse franchement je ne m'en souvenais plus trop. Ce que je sais par contre c'est que ce n'était pas aussi beau qu'ici. J'en étais bouche bée... juste wow. Maintenant bonne chance pour me faire dégager McAllister. « Bah tu sais. Des règles de meufs quoi. Comme d'avoir toujours de la glace en cas de besoin, ou d'éviter les démonstrations publiques avec ton mec là. » Une petite tape affectueuse sur les jolies petites fesses de ma meilleure amie histoire de montrer que je la taquine plus qu'autre chose.

« Chérie, c'est pour ton bien. » J'te laisserais pas me bouffer, ma petite Agathe. Ouais, ouais, j'me méfie de ton caractère. Après tout, fréquenter quelqu'un pour des soirées ou même des week-ends, c'est bien différent que vivre avec au quotidien. Quand il faut penser à toutes ces choses chiantes qui font qu'on est désormais des adultes. Qui fait à bouffer ? Range ton dentifrice ! Puis c'est quoi ce mec là ? Fait moins de bruit quand tu gémis, bordel. Avec les anciennes habitantes, tout avait été parfait, alors forcément, la concurrence est rude. Mais après tout, ce n'est peut-être que pour quelques jours. Maxym, voyons, même toi tu n'y crois pas. Parce que tu te connais, et tu auras du mal à te passer de la compagnie de la Volcanique. La jolie blonde va apporter de la vie à la maison beaucoup trop calme. « Si tu t'occupe de me faire à manger alors ça ira ! » Ouvre grands les yeux, comme pour marquer qu'elle doutait fortement de cette possibilité. « J'espère que ton estomac n'est pas trop susceptible. » La McAllister est loin d'être une experte derrière les fourneaux, et ça sa meilleure amie finira bien par s'en apercevoir. Peut-être même que tu la suppliera d'arrêter de cuisiner. « Bah tu sais. Des règles de meufs quoi. Comme d'avoir toujours de la glace en cas de besoin, ou d'éviter les démonstrations publiques avec ton mec là. » Maxym la regardait avec un sourire amusé, admirer la demeure. Forcément ça changeait de son trou à rat. « J'ai plus de mec, mais pour autant j'suis pas encore dégoûtée des hommes. » Sous-entendu, je ne me suis pas encore mise aux femmes. Et j'te flanque un coup sur ton postérieur royal aussi. Lui passe devant, et ouvre les portes des chambres disponibles. Soit... toutes sauf la sienne. « T'aaaaas, tout ça de libre ! Choisit ! Y a un dressing pour chaque, et deux salles de bain. » Sans vouloir me la raconter. « Tu crois que ça suffira pour accueillir tout ton bordel ? » Qu'elle ironise, en posant son regard sur la blonde.

J'avais bon espoir concernant cette colocation avec Maxym et pourtant rares étaient les gens avec qui je pourrais cohabiter même quelques jours. J'avais un fort caractère, il y avait très peu de comportement que j'arrivais à endurer sur le long et le court terme. Pourtant là j'y croyais... Enfin encore fallait-il que l'on commence à vivre l'expérience avant de monter sur nos grands chevaux. J'étais déjà entrain de rêver de voir la Dunster me préparer des bons petits repas tous les jours comme la bonne amie qu'elle était, le genre de truc totalement plausible. « Ça peut pas être pire que les trucs que j'ai piqué dans les poubelles hier. » J'exagère parce que ça m'amuse de rendre la situation encore plus critique qu'elle ne l'est réellement. J'avais beaucoup trop de classe pour en arriver à ce stade, c'est à dire ne rien manger du tout. Ou sinon des trucs dont il ne vaut mieux pas parler au cas où des âmes sensibles lisaient ceci. « Si ça arrive, tu peux toujours venir me voir tu sais. » Un petit clin d'oeil parce que mon côté bisexuel me rappelait toujours combien cette femme était chaude. Il était hors de question qu'une autre fille touche son corps avant moi si elle acceptait de se donner pour la cause. En attendant on admire tout l'espace disponible dans la maison ; la chambre ressemblait à elle seule à mon ancien appart quoi. « Je crois que je pourrai m'en satisfaire, oui. Je pourrai même faire pousser de l'herbe quelque part.

Sur le papier, c'était risqué. Mettez deux personnalités aussi fortes ensemble, et voyez ce qu'il en ressort. De toute façon, on a rien à perdre. Même si ça marche pas, on est suffisamment soudé pour que ca n'abîme pas notre relation. Indestructible qu'on dit. Même quand tu m'fais des avances à peine voilées, provoquant un plissement des paupières féminines, et Maxym qui remonte son haut. Pour plaisanter, evidemment. Promis que si un jour je change de goût, tu seras au top de ma liste. "On parlait de regles non ?" Un large sourire sur les lèvres, et son index qui vient finir à la naissance de sa poitrine, alors qu'elle lui a fait face. "Je veux pas de saloperies chez moi. Le type de merdes qui feraient que des flics débarquent ici, et qui ruinent mes études de droit, tu vois." Meme si vraiment, je ne risque rien, vu le talent de mes parents pour démonter le travail des flics. Mais je n'aimerais pas leur donner une occasion de se rendre utile. Et surtout, j'aime vraiment pas ca. J'suis open sur tout ce que tu veux, mais ça reste ma limite. "Tu peux rentrer défoncée j'm'en fous, mais pas de remake de Breaking Bad dans la baraque." Enlève son index, petit sourire de prof, et rentrant dans la chambre choisie se retourne à nouveau vers elle, comme si elle commençait enfin à réfléchir à ce que ca entraînait. Surtout vu l'énergumène qu'est sa meilleure amie. "Et je risque de ramener des fois mes meilleurs potes. Donc si tu vois Antwan, Isaac, Camilo... Pas touche. " Surtout le premier, en fait. "Enfin si Camilo tu peux, il sera très heureux que tu le fasses." Qu'elle reprend dans un rire, se posant sur le lit qui n'était désormais plus inoccupé. "T'as le droit de me faire la liste des intouchables aussi." Une manière détournée de lui demander où elle en etait à ce niveau. De base, avant que je me fasse avoir par Ricardo, on etait pareille elle et moi. J'essaye de le redevenir, et je me dis que l'avoir à mes côtés m'aidera sûrement. Réapprend moi comment etre libre.

L'espace d'un instant j'eu envie de changer d'avis lorsque la Dunster releva son haut. Je n'étais qu'une pauvre femme et ça risquait parfois d'être assez difficile de ne pas lui sauter dessus cash quand elle allait sortir de la douche là... Enfin j'allais toujours pouvoir fantasmer comme plusieurs le font déjà. Puis je ne suis pas incontrôlable non plus - je crois. Ni sur le sexe, ni sur mes activités plus ou moins illégales. Je la taquinais plus qu'autre chose car je connaissais très bien sa position sur tout cela et je n'avais aucune intention de tout gâchée encore une fois. « Tu sais qu'ils sont biens riches dans Breaking Bad, hein ? » Un petit clin d'oeil amical parce qu'on est comme ça, on se cherche, on tourne un peu le couteau dans la plaie mais on ne s'en aime que plus fort. « T'en fais pas je ne suis plus dans la business maintenant. Une cliente régulière c'est tout. » Parce que ce mode de vie avait failli me couter la mienne et je n'étais pas stupide à ce point. Je songeais parfois à essayer l'une de ses nombreuses thérapies dont on parle seulement ma volonté n'était pas à ce point développé. Un jour qui sait. Je la rejoins sur le lit en rigolant avec elle, heureuse de savoir où elle en est un peu et surtout avec qui ne pas jouer avec le feu. Ça m'amenait à devoir réfléchir moi aussi sur les personnes à qui je tenais assez pour aller jusqu'à les mettre sur une liste d'intouchables. « Elle n'est pas bien longue tu sais, rare sont ceux qui sont assez bien pour s'y retrouver. Mais pourquoi pas Walter, Joachim et.... Adriel tiens. » J'avais eu une hésitation certaine sur le dernier car bien que je deviendrais folle si Max se le tapait, je n'avais pas l'impression d'avoir le droit de l'énoncer comme intouchable. Il m'est intouchable même à moi.

Ouais, va falloir contrôler tout ça surtout. Parce que si Maxym est assez ouverte sur tout un tas de chose, son esprit et ses cuisses restent bien fermées sur d'autres. C'est le sujet des limites que les deux jeunes femmes abordent. Ce n'est pas le plus plaisant, mais pour que cette colocation fonctionne, il fallait que les deux se disent clairement où s'arrêtaient leurs libertés mutuelles. « Alors t'as dû rater dans le business. » Qu'elle remarque avec un petit sourire taquin, notant qu'Agathe n'était pas la personne la plus aisée qu'elle connaisse. Il suffisait de voir sa voiture et son ancien appart. « Tant que ça sent pas comme dans un squatte, ça passe. » Cette maison a été si sage, ça va faire tellement bizarre de la voir évoluer. Il le fallait. Pour son propre bien. Sans pour autant que ça devienne un vrai bordel, évidemment. Le monde est mal foutu dehors, il leur faut un endroit où se sentir bien, un refuge. « Tiens, tu t'attaques au président des Winthrop toi, t'es comme ça.. » Il faut dire qu'il était plutôt agréable à regarder, et Maxym le supposait, à côtoyer. Hausse un sourcil, cernant sa meilleure amie de ses billes sombres. « Il a quoi de spécial cet Adriel ? » Je l'ai bien entendu ton hésitation, et toi et moi on sait qu'on est pas du genre à faire ce genre de pause pour rien.

Il n'y a qu'elle pour pouvoir me balancer un truc pareil et quand même pouvoir me faire rigoler. C'est vrai que j'avais connue une époque beaucoup prospère que celle-ci, où je me baladais en voiture deluxe, où l'on me respectait. Mais tout ça je peux vous dire que ça part en fumée à la seconde où les policiers viennent foutre leur nez dans vos histoires. Il y a des jours où ça me manquait tout de même un peu mais j'étais trop orgueilleuse pour me tourner vers ma soit disant famille alors je préfère l'hospitalité de ma riche meilleure amie. À condition de pas foutre en l'air la belle baraque. « Tu me prends pour une malpropre ? Ça me fait de la peine. » Car même si mes habitudes et mon mode de vie n'ont rien de fréquentable, j'ai au moins appris certaines valeurs de la bonne famille dont le respect. L'odeur d'herbe est dégueulasse de toute façon alors il n'était pas question qu'elle, moi, ou nos futurs invités aient à durer une puanteur pareille. « On est fiancés même, si c'est pas la classe ça. » Je m'en amuse car ça n'a rien d'officiel, une histoire ridicule qui résulte d'une soirée trop arrosée mais que je ressors quand même quand j'en ai envie. Je préfère quand même cette histoire là à celle qui suit. Plus amusante, moins déchirante. « C'est mon meilleur ami. » Je me referme telle une huître car je ne sais pas ce qu'il serait pertinent qu'elle sache de toute manière. Cette histoire ça ne regardait que lui et moi et c'était bien assez, pour le reste du monde nous étions amis.

Spoiler:

Une élève en droit, futur avocate d'un grand cabinet, qui habite avec une fille surement fichée chez les flics. Ça fait rever n'est-ce pas ? Espérons que personne ne vienne jeter un coup d'œil dans ses fréquentations. Pour Maxym, la tolérance commençait à venir, tant que son nez n'avait pas à subir les assauts des odeurs horribles de ces saloperies. Elle pouvait endurer pas mal pour les beaux yeux de sa meilleure amie, cette dernière avait plusieurs passes-droits. "Je me méfie. Tu m'as déjà montré que t'étais capable d'un peu n'importe quoi." Qu'elle la taquine d'un sourire. Ouais, c'est moi qui dit ca. Celle à qui l'on adresse ces recommandations d'habitude. Mais alors que la brune s'était légèrement calmée ces derniers temps, Agathe continuait dans sa lancée. "VOUS ÊTES QUOI ?" Gros yeux, expression de surprise, tout y est. Ca se voit sur sa face, ça s'entend à sa voix qui hurle. "Non mais t'es sérieuse ? Et depuis quand ? Pourquoi je suis pas au courant ?" C'est quoi ce délire sérieux ? "Tu te le tapes au moins ?" Maxym et ses priorités. Enfin, il s'était bien fait Talya, alors.. Ce mec est partout dans ses discussions. Beaucoup plus qu'Adriel. "Je suis plutôt calée sur le cas du meilleur ami qui est aussi pleins d'autres choses.." Qu'elle lance l'air de rien, avec un certain détachement. C'est bon je connais, on ne me la fais pas à moi.

L'idée d'avoir une future avocate comme meilleure amie était franchement parfaite pour moi, comme ça je savais vers qui me tourner si jamais je recommençais toutes mes conneries. Ça me manquait tout ça il n'y avait pas de doutes, mais je m'étais fait une promesse à moi-même et je devais faire profil bas, tout ça commençait aujourd'hui avec l'aide de Maxym. La décevoir et surtout l'impliquer dans mes histoires c'était les derniers de mes désirs. Si je la savais particulièrement ouverte à mon égard, pour elle je ferais attention, c'était donnant donnant. En guise de preuve je me permet de lui faire part d'une grosse folie qui remonte à presque une année derrière. Sa réaction ne peut que me faire rigoler, exactement celle à laquelle je m'étais attendue à chaque mot près. « C'est une connerie en fait, un soir il est venu me voir quand je vagabondais et on a décidé de jouer les fiancés pour l'alcool gratuite. On a la bague et tout hein ! » Dans les faits c'est totalement sérieux, si on omet de se souvenir que nous ne sommes plus en couple et qu'on ne se mariera pas. « Parfois, ouais. » Petit regard qui accompagne ce sourire coquin sur mon visage angélique juste à penser au corps de Jo'. J'étais due pour remettre ça sous peu avec lui d'ailleurs. C'était tellement plus simple comme relation que celle que j'entretenais avec mon meilleur ami. « Non mais vraiment, c'est mon meilleur ami, rien de plus. Si je pouvais coucher avec lui je le ferais, mais c'est pas possible, ce serait trop... weird. » Que j'ai besoin de me convaincre moi-même en vain chaque jour.

Si Maxym commençait à se faire des amis selon son avenir, selon ce qui correspondrait à ce qui est recommandable, ce que ses parents aimeraient, il faudrait faire un sacré tri dans ses relations actuelles. Si demoiselle n'était pas si réfractaire aux substances illicites, elle aurait très bien pu trouver sa place parmi les verts. Mais finalement, pour l'apparence au moins, les dunsters étaient parfaits. L'intello fêtarde, ca lui va très bien comme descriptif. Et toi, Agathe, tu seras l'excessive qui veut à nouveau maîtriser sa vie. Je peux t'aider à l'amener dans la bonne direction. " Au pire ca sera un bon moyen d'emmerder sa future copine si tu ne l'aimes pas." Qu'elle réplique avec un sourire amusé. Ouais, je vois le côté pratique de toutes les situations. " Tu sais qu'il a couché avec sa cousine ? " Pouffe la belle, en se pinçant les lèvres. Au moins avec la blonde, elle pouvait y aller de ses petits potins. Même si cette dernière ne semblait pas encline à d'avantage se livrer. Parce que tu sais, moi j'y crois pas à ton amitié parfaite avec Adriel. " Ouais ouais, trop weird..." McAllister ne fait pas l'effort d'être crédible. Finissant par se relever, et ouvrant les placards, lance un pyjama à sa meilleure amie. " On en reparlera ! Mais tiens ça devrait t'aller. " Ca appartenait à Leyna. " Essaye de faire rentrer tes seins là-dedans, bon courage. " Sa bouche se fait rieuse, tandis qu'elle va pour sortir de la chambre. " On installera tout ton bordel demain. " C'est dingue comme en une soirée, tout pouvait évoluer. Nous voilà colocataires, pour le meilleur et pour le pire.