Moi ? Névrosé ? Jamais. • Zozodamour

I'M GOING CRAZY, I GUESS

Non... Non ce n'était pas bien d'éviter les sentiments. L'amour peut être difficile à vivre quand il se passe mal mais il peut appeler aussi beaucoup de bonheur. Nate avait été très très heureux. Oui... Vraiment. Ça avait peut-être été trop court pour qu'il puisse avoir le temps de vraiment se remettre du chaos de sa vie. Non... Même pas peut-être, c'était sûr. Il venait de sortir de l'enfer pour y être replongé immédiatement après. Se prenant un mur en pleine gueule.

Alors Nate avait haussé un peu les épaules. Il respectait l'avis de Zoïa. Il le comprenait même. Car quand on voit comment on peut souffrir en s'attachant aux autres... Ce qu'elle disait était tentant. Même si c'était discutable. Et vinrent les bouffées de fumée, ainsi que la fameuse question. Elle marquait un point pour l'ennui. Mais... A-t-on réellement conscience de s'ennuyer lorsque l'on est mort ? Très bonne question. Il avait failli avoir la réponse mais manque de bol on l'avait sauvé.

"J'en sais rien... Moi j'aimerais mourir pour plus être malade et plus rien ressentir..." Il regarda le mégot qui lui restait entre les mains. "T'en as une autre ?" Et il redevint un peu silencieux. "Qu'est-ce qu'on peut faire d'autre à part mourir ?"

Il avait envie de fumer à en crever pour pouvoir s'apaiser le cerveau qui finir en loque. Mais il avait aussi envie de savoir ce que Zoïa pourrait lui dire à ce sujet. Au sujet des solutions à trouver. Lui était un peu trop... Au bord du suicide et de la mort psychologique. De la mort tout court. Il arrivait pas du tout à voir une autre issue malgré tout le putain de boulot que faisait sa psychiatre avec lui.

(Invité)

I was in the darkness, So darkness I became

Elle comprenait cette envie. Celle de n'être plus là, celle de ne plus souffrir. Car vivre avec cette béance en soi était parfois insupportable, cela nous éloignait des autres et nous enfermait dans une bulle de solitude. Combien de fois Zoïa avait-elle ressenti cela ? Et était-elle capable d'être heureuse seulement ? La culpabilité l'en empêchait sûrement et finalement elle s'était construite dans cette douleur. Les billes claires se posent une nouvelle fois sur le visage de celui qu'elle considère comme son petit frère. Elle aurait aimé lui épargner tout ça. Qu'il ne souffre pas, qu'il se voit tel qu'elle le voit elle. « Je me ferai drôlement chier sans toi. Qui m'amuserait en soirée avec ses énormes seins ? Qui supporterait de passer des heures dans une morgue en ma compagnie ? » Ok le deuxième plan était bizarre mais c'était eux. Bizarres, inclassables. Seul Nate était capable de comprendre ce brin de folie en elle. Seul lui l'acceptait entière avec toutes les contradictions dont elle était capable. Et la puissance de leur lien reposait sur la réciproque. Pas besoin de longs mots et de discours, c'était tacite entre eux et ce depuis le premier jour. « Tu dois tenir pour mon propre égoïsme. » achève-t-elle avec un sourire amer. Pour mon propre salut aurait-elle pu avouer dans un souci d'honnêteté. Mais justement l'honnêteté était loin d'être un souci pour elle. La Rousse sort une nouvelle cigarette de son décolleté, elle y garde souvent un étui rassemblant des trésors d'auto-destruction. « Mais ça peut te rapprocher alors fais-toi plaisir. » Et tandis que le Dunster porte le poison à ses lèvres, elle amorce la flamme qui va le consumer.

CREDIT TO KAIJI FROM ILH

(Invité)

I'M GOING CRAZY, I GUESS

@Zoïa E. Rosenbach

C'est vrai... Que Zoïa lui manquerait s'il venait à disparaitre. Ils partageaient des moments vraiment uniques que personne ne pouvait comprendre. Il se souvenait encore de leur délire sur ses faux seins à cette soirée, de la façon dont ils avaient gêné cette pauvre fille qui avait rien demandé à personne. Et puis la morgue... La morgue. Ce lieu si affreux pour tout le monde et qui pour eux était un refuge, un lieu d'aventure médicale et d'expérimentation. Une blague malsaine vint alors germer dans l'esprit de Nate.

"Ben justement... Si je meurs... On va vraiment passer énormément de temps ensemble à la morgue..."

Il ne pût empêcher un rire de s'envoler dans la pièce. Un rire un peu dément, un peu fou. Mais... Après tout il l'était un peu, fou. Sauf que ce que dit sa sœur ensuite... Lui ôta tout sourire. Ça tombait bien, dans un sens... Qu'elle soit assez égoïste pour le garder parmi les vivants. Parce que lui... Il était juste lâche. Il fuyait la vie parce qu'elle ne lui apportait rien de bon. Une sale connasse, une véritable salope cette chienne de vie.

Et... Il saisit la cigarette qu'on lui tendait, la laissant lui allumer et reprendre une nouvelle bouffée de fumée toxique. Il avait vraiment... Mais alors plus grand chose à perdre à se détruire la santé comme ça. Sauf que là... Il ne comprit pas ce qu'elle venait de lui dire. Pas moyen de mettre un contexte sur cette phrase qui le laissa dans le flou le plus total. Il observa la rousse du coin de l'oeil en silence, fumant allègrement. Et finalement...

"J'ai rien pigé... À ce que tu viens de dire." Et il rit un peu. "Me rapprocher de quoi ?"

(Invité)

I was in the darkness, So darkness I became

Un rire nerveux s'échappe de sa gorge lorsqu'il parle de morgue. Voilà une surprenante façon de passer des heures en sa compagnie. « Je préfère lorsque tu as le sang chaud. » rétorque-t-elle doucement. Et puis enfermer Nate dans un tiroir, non sans façon. Elle comprenait toutefois le mal qu'il ressentait et en finir pouvait parfois sembler être la seule échappatoire pour se libérer. Mais à quoi bon être allé jusque là dans ce cas ? Elle observe le Dunster porter la cigarette à sa bouche et s'enivrer d'une dose supplémentaire de nicotine. De façon surprenante, elle s'abstient d'en rallumer une pour elle. Elle s'amuse de voir que son ami n'a pas compris son allusion précédente. C'est souvent qu'elle incomprise, c'est une habitude. « De la mort. » Ses sourcils se haussent fatalistes alors qu'elle fixe le brin de tabac. « Un suicide pour un autre, c'est juste plus ou moins lent. » Parce que le tabac tue, l'alcool aussi, la drogue n'en parlons pas et même le sexe parfois. Alors autant glaner le maximum de connaissances, tenter de tirer un enseignement de tout ça avant la fin inexorable qui attend le commun de notre condition.

CREDIT TO KAIJI FROM ILH

(Invité)

I'M GOING CRAZY, I GUESS

@Zoïa E. Rosenbach

Nate avait sourit en l'entendant lui dire ça. Il appréciait de se sentir nécessaire à quelqu'un. Lui qui était du genre à être l'indesirable de la situation... À cet instant il ne se sentait pas comme tel. Il avait besoin de gens comme elle qui lui faisaient ressentir que son existence n'était pas inutile. Qu'au final on ne lui en voulait pas d'exister. Mais cette note plus légère et agréable ne dura pas longtemps.

La mort fit son grand retour sur le tapis. Mmmh... La mort. Si effrayante et pourtant salvatrice. Un suicide pour un autre... Elle avait raison. Nate observa d'ailleurs longuement sa cigarette, il s'imaginait les ravages que pouvait bien causer le tabac sur son organisme. Et... En fait il s'en fichait. De toute façon il allait devoir faire sa vie avec une cicatrice qui lui rappellerait toujours qu'il était un être insignifiant. Que seule la mort lui allait bien. Sauf si... Sauf si les choses finissaient pas s'arranger. Ce dont il doutait fort. Alors il porta de nouveau la cigarette à ses lèvres.

"La vie est une pute. Même manger du saucisson c'est mortel." Il haussa un peu les épaules. "Je crois que... Me foutre en l'air comme ça ou en me taillant les veines... Ça m'est un peu égal. Tant que je finis par me barrer d'ici." Il souffla un nuage de fumée. "J'ai pas envie... De vivre vieux. J'ai pas envie de vivre vieux parce qu'au final... La vie ne m'apporte rien."

(Invité)

I was in the darkness, So darkness I became

Franchement Nate et Zoïa étaient les champions pour trouver le sujet de conversation chaleureux et réconfortant. Débattre de la mort de la sorte ferait fuir n'importe qui. Mais pas eux en fait. Zoïa n'avait pas peur de cette idée, parce qu'elle faisait partie de son quotidien. « Vivre c'est mortel. » commente-t-elle avec un petit sourire aux lèvres. Son frère de cœur ne se voyait pas vivre vieux, et pour être honnête elle non plus. Elle se chargeait des excès pour qu'ils commettent les ravages avant l'heure. Elle hausse les épaules, faut dire aussi qu'il est dans une mauvaise passe. « Mais des fois c'est bien, des dois ça vaut la peine. C'est pas toujours si noir. » Parfois c'est même tellement blanc que c'est aveuglant, que ça fait peur. « Viens on fait un truc fou. »s'empresse-t-elle de dire en portant de nouveau la clope à ses lèvres. « On pourrait faire le truc le plus fou que t'aies jamais fait parce que t'as jamais osé. » On pourrait balayer le morne pour du lumineux, s'amuser un peu avec ce qu'il nous reste d'existence.

CREDIT TO KAIJI FROM ILH

(Invité)

I'M GOING CRAZY, I GUESS

@Zoïa E. Rosenbach

Un rire discret flotta dans l'air, venant d'entre les lèvres du jeune homme qui sentaient à présent le tabac à des kilomètres. Vivre c'est mortel... y avait qu'elle pour faire ce genre de jeux de mots douteux. Et peut-être lui quand il était en forme. Elle essayait encore de lui montrer que tout n'était pas noir, alors qu'elle-même était dans la pénombre. Mais peut-être avait-elle encore un peu plus d'espoir que lui à cet instant ? Tout est noir. Tout est noir depuis toujours, il n'était jamais en paix depuis sa plus tendre enfance. Même avant d'être confronté aux autres il n'était qu'un boule d'angoisse en quête de tranquillité. Le temps avait juste fait en sorte de le blinder un peu plus et de l'achever un peu plus. Le résignant et le poussant lentement vers les ténèbres, la seule issue possible.

Il resta silencieux, achevant sa cigarette autant que lui. Il l'écrasa sur le carrelage avec nonchalance et resta un moment silencieux à la proposition de la rousse. Le fait est... que Nate... était ce genre de personnes qui vivent dans des petits rituels rassurants tellement ancrés qu'il en avait fini par oublier ce que ça pouvait faire de se lâcher ou de se laisser aller à imaginer des folies. Il ne savait pas faire ça, il n'avait jamais su... et n'avait d'ailleurs jamais compris le lâcher prise. Il n'y parvenait pas et n'y parviendrait jamais. Alors, le Dunster resta de marbre face à la proposition de Zoïa. Elle allait certainement désespérer de son cas, mais sa survie était certainement la chose le plus folle qu'il ait fait aujourd'hui. Sa vie était une folie, et il savait bien qu'il ne devrait pas être là à ce jour.

"Le truc le plus fou que je pourrais faire, c'est de survivre. Et ça je le fais déjà."

Il avait un peu du mal à avouer qu'il faisait partie de ses rares êtres humains à ne pas avoir de rêves... mais plutôt à avoir des obsessions. Des obsessions momentanées pour des sujets qui viennent accaparer tout son quotidien et son esprit. Rêver... il le faisait assez la nuit, et ce n'était que des déformations de son quotidien au final. Si elle avait envie de le voir réagir, il allait falloir qu'elle le porte dans son rêve à elle. Lui... il était une cause perdue, bien trop hors de tout et surtout du reste de l'humanité.

(Invité)

I was in the darkness, So darkness I became

Les yeux de la Rousse se lèvent au ciel. Nate est parfois exaspérant mais elle ne peut pas lui en vouloir. Elle sait comme c'est difficile pour lui de trouver le courage de continuer son existence tandis qu'elle se laisse librement habiter par ses pulsions à l'occasion. Lâcher les rennes pour mieux se dompter par la suite. « Je pensais à un truc un peu plus fou quand même. » avoue-t-elle dans une grimace avant de sourire. « Tu t'es bien déguisée en femme la dernière fois, ça c'était fou, c'était drôle. Dis-moi que tu n'as pas aimé ? » Qui n'aurait pas aimé ça, qui n'aurait pas aimé être vivant à cet instant. « Allez, il doit bien y avoir quelque chose à laquelle tu as pensé et que tu n'as jamais osé. » A quoi bon continuer si on ose rien ? A quoi bon continuer si on mène sa vie comme un mort.

CREDIT TO KAIJI FROM ILH

(Invité)

I'M GOING CRAZY, I GUESS

@Zoïa E. Rosenbach

Exaspérant... c'est le mot. Mais au final ça allait plutôt bien avec cette putain de vie qui était très certainement bien plus exaspérante que lui. Zoïa parlait de folie, mais Nate avait déjà tellement l'impression d'y être prisonnier qu'il ne voyait pas trop ce qui pouvait être plus fou que lui-même. Il n'avait jamais... de pulsion, d'imagination pour ce genre de choses. Parce que pour lui... les règles étaient importantes, surtout bien les respecter, ne pas les contourner, ne rien faire de trop risqué. Oui, le blond était d'un ennui mortel. Se déguiser en femme... oui peut-être. Mais aujourd'hui, qu'est-ce qu'il pouvait bien faire de fou ? Brûler ses livres ? Trop cuire ses pâtes ? Nan vraiment... Il ne voyait pas. Il n'y avait âs le contexte, il n'y avait pas l'occasion, pas le moteur.

"Oui... j'ai aimé. Mais y avait tout un contexte autour, un moteur. Là... là je vois pas. Je sais pas. J'ai aucune idée. Je suis tellement chiant que je m'ennuie moi-même. J'ai pas d'imagination pour ce genre de trucs. J'ai pas... de grain de folie..."

C'était terriblement triste à dire. Et Zoïa devait certainement en avoir marre de lui. Mais c'était peut-être ça au final... c'était peut-être ça qui montrait que quelqu'un était vraiment au bout du rouleau. Quand toutes les possibilités offertes par la vie deviennent invisible. Qu'elles ne sont même plus tentantes et qu'on a plus envie de vivre quoi que ce soit de fou. Le seul truc à la limite, qui lui était venu mais qu'il avait balayé tout de suite... c'était le fait de pouvoir jouer du piano en public. Mais comme ce qui l'en empêchait était physique... il ne pouvait pas le vaincre sur un simple coup de folie.

(Invité)

So darkness I became

Nate était hanté par sa noirceur, aspiré vers le fond. Elle ne connaissait que trop bien cette sensation. Celle dans laquelle, on ne se sentait capable de rien. Les billes claires scrutent celles similaires. « Tu te trompes. » Parce qu'il l'avait bel et bien, cet élan, ce petit grain. C'est juste que là il avait oublié. « Et ça reviendra. » Un sourire discret habille les lèvres de la Rousse, elle qui se retrouve à consoler c'est juste inhumain. « Même les plus hautes vagues finissent par disparaître. » Autant dire que toute période a une fin. La Solitaire se relève finalement et regarde longuement vers la fenêtre. Elle fouille dans tous les placards avant de trouver ce qu'elle cherche. « Un truc fou, ce serait de ranger cet appartement. » clame-t-elle en gardant tout son sérieux. Elle tourne sa tête vers le Dunster. « Reste là si tu veux, je t'oblige à rien mais moi j'aime bien quand c'est en ordre. » Et c'est ma façon de t'aider aussi misérable soit-elle en fait. Une façon de te dire que quoi qu'il arrive je resterai là.

CREDIT TO KAIJI FROM ILH

(Invité)

(Contenu sponsorisé)