Doliprane et Ibuprofènes, les meilleurs amis. (dean)

Bon, je crois que j'ai un peu abusé hier soir. A partir de Mojito n°20, j'ai abandonné le comptage de mes verres et je pense que j'ai clairement dépassé les limites de la raison. Je ne sais pas pourquoi mais je sens que je vais rapidement regretté d'avoir voulu oublié le temps de deux pauvres heures ma vie. Même si j'avais vu Dean, cela ne m'avait pas empêcher de continuer à boire et heureusement, parce que, peut-être que je ne l'aurais pas embrassé, peut-être que je n'aurais pas osé faire tout ce que j'avais fait hier soir, de ce que je me souvenais. J'étais assez heureuse de ma soirée. Mais est-ce que cela avait changé quelque chose entre nous? Peut-être, en même temps, je ne savais même pas où il en était dans sa propre vie, alors je ne voulais pas m'aventurer sur de faux idéaux. Après tout, je n'aurais peut-être pas dû faire tout cela, je n'aurais peut-être pas dû sortir. Rah, stupide conscience qui me repassait ma soirée dans la tête. Je ne supportais pas de me sentir coupable comme je me sentais coupable actuellement. Et puis le barman, il était assez canon, je devrais peut-être retourner au bar pour lui donner mon numéro ? Ouais non, mauvaise idée. Tirée de ma rêverie, j'ouvrais un œil, puis l'autre. Oh. Bordel. Je fixais le plafond me rendant clairement compte que je n'étais pas dans ma chambre à la Cabot House. Merde. Merde. Merde. Je claquais ma main sur ma tête, l'éléphant jouant à Just Dance dans ma tête n'était pas très sympa, je fermais les yeux avant de les rouvrir. Merde. J'étais toujours au même endroit. Je regardais en dessous de la couverture, j'étais en sous-vêtement. Double Merde. Fermant un oeil, je me risquais à tourner la tête et j'aperçois Dean, endormi. J'écarquille alors les yeux, et je lève la couverture de son côté, il est en boxer. Oh. Mon. Dieu. Je sors alors doucement du lit, cherchant mes affaires qui ne sont pas la, enfin si il y a mon chapeau en plein milieu de la chambre mais mon chemisier et mon jean sont actuellement en voie de disparition. Je souffle un grand coup avant de me cogner dans le meuble en face de son lit « Aïe ! » que je murmure en sautillant à cloche-pied. Attrapant ce qui semblait être sa chemise d'hier soir, je la boutonne rapidement avant d'aller à la recherche de mes vêtements. Encore pire qu'une chasse au trésor. Oh tiens, mon chemisier sur la lampe dans le salon. Mais qu'est ce que j'ai foutu ? Secouant la tête pour chasser les pensées négatives qui me traversent l'esprit quand j'arrive dans la cuisine, je recherche Ibuprofène et Doliprane, mes meilleurs amis pour ce matin. En espérant ne pas le réveiller. Mais en espérant surtout que je n'ai pas fait ce que je pense, quoique, ça ne me gênerait pas tant que ça.

WTF!  

 Ah, hier soir c'était vraiment nickel! J'étais parti dans une boite de nuit pour me vider la tête afin d'oublier le fait que Sally m'ait largué par textos. J'avais croisé Solveig, pompette, et nous avons alors, passés le restant de la soirée ensemble a boire et à danser. Non, modération n'était pas de la partie, et nous le regretterons bien assez vite. A vrai dire, ma nuit se trouvait agréable. Je ne m'étais pas levé pour vomir, ou simplement parce que je ne me sentais pas bien. C'était paisible et reposant. Peut - être parce que mon moral était bien remonté après les délires de la veille. Le barman en acolyte, un baiser de ma jolie rouquine, et un câlin. Je ne me souviens plus très bien de la suite.
Alors que je dormais légèrement, une voix me réveillait. Je n'avais pas bien entendu le mot, et je ne voulais pas ouvrir les yeux sur le coup. C'est seulement après quelques secondes que je le fais. Je passes mes mains sur mon visage pour le frotter doucement afin de ne pas voir trop flou. Assis dans le lit, je remarques que je suis en boxer, et qu'il y avait quelqu'un sur la deuxième partie. Oui, c'était encore chaud et la couette était enlevée. Je fronces les sourcils en tentant de me souvenir. Bah merde... Je n'ai pas de trop grosse migraine, mais un trou noir complet. Faut vraiment que j'arrête l'alcool.
Je me redresse, et j'enfile un jogging. Je secoue mes cheveux d'une main, en les laissant un peu dans tous les sens. Je vais dans la salle de bain pour me brosser les temps, car j'ai un peu la pâteuse comme on dit. Une fois terminé, je prends la direction de la cuisine, et qu'est ce que je vois? Solveig avec ma chemise sur le dos. J'ouvre grands les yeux en la fixant, elle était entrain de se servir un verre d'eau. Mais qu'est ce que j'ai fait avec elle pour qu'elle soit avec mon haut sur le dos? Je pinces mes lèvres en m'inquiétant un peu, et je racles ma gorge pour l'avertir que je suis la. En même temps c'est chez moi.    " Bonjour toi. Ca va?.. La tête? "    Oui, j'ai bu, mais elle c'était bien pire. Du peu de souvenirs que j'ai. Je m'avance et je sors une tasse afin de la mettre a l'appareil pour me verser un café. Rien que l'odeur me donne envie de le boire cul sec. Je lui souris quand nos regards se croisent, et je demandes    " Je te sers un café? "    Sait on jamais. Je me questionnais vraiment sur ce que nous avions pu faire. Et je crois bien que mon visage ne cache absolument pas que je suis entrain de réfléchir. Surtout quand ma main se pose sur mon front en massant une tempe lentement.

Oui mais non, j'aimerais bien me souvenir de ce que j'ai fais hier soir en fait. Sinon, ça va tourner et retourner dans ma tête et je vais croire que le GPS de ma tête va être en mode faites demi-tour mais j'aimerais bien pouvoir faire demi-tour sauf que la, j'aimerais surtout avoir des réponses aux questions que je me pose. Bon dieu, est-ce qu'on a couché ensemble ? Ou non. Bon, je sais ce que ça fait quand on couche ensemble, mais j'aimerais bien me rappeler si oui ou non, nous l'avons fait cette nuit. Je me pose beaucoup trop de questions et je crois que je vais devenir folle. Puis déjà, comment est-ce que je me suis déshabillée ? Pourquoi est-ce que mon chemisier se retrouve sur la lampe du salon ? Je me suis peut-être dit qu'il avait froid et qu'il fallait que je l'habille, c'est tout à fait plausible comme histoire. Quand on est bourré, on fait des choses insensée et il faut croire qu'hier soir, je n'avais pas 1 grammes, mais cinq ou six. Bon sang. Tout ce que je me souviens c'est qu'il m'a prit dans ses bras alors qu'on attendait le taxi, que je commençais à m'endormir blottie contre lui dans cette voiture, mais après black-out total, le big bang dans ma tête. Bon sang. Il faudrait que je retrouve mon jean, les chemises je peux lui piquer, mais les jeans, je ne pense pas et il est hors de question que je reparte en chemise et en culotte dans le métro. Ni même qu'il me ramène comme ça. Ni même qu'il me ramène comme ça. Je suis à deux doigts de lancer un avis de recherche, la dans cette cuisine. M'enfin, pour le moment, je trouve une boîte de doliprane et je me serre un verre d'eau quand j'entend quelqu'un qui se racle la gorge. Un voleur. Je me retourne en sursautant. Ah non, c'est lui qui est réveillé. Lorsqu'il s'approche de moi, je lui souris simplement avant de répondre d'une voix cassée tiens, est-ce que j'ai crié la nuit dernière ? Bof, pas de souvenirs « Hey, oui ça va et toi ? La tête ? Boarf j'ai l'impression qu'on me laboure le crâne la, mais le Doliprane devrait faire effet... » Je le regarde s'affairer près de la machine à café et je me mordille la lèvre quand nos regards se croisent et lorsqu'il me propose un café, mon sourire s'agrandit « OH OUI UN CAFE ! » Un peu trop d'entrain Blackbird. Je peux voir qu'il se questionne, et je grimace légèrement avant de venir embrasser furtivement sa joue et d'aller récupérer mon chemisier. La lampe est aussi jolie sans. Je reviens alors dans la cuisine et je lui montre mon chemisier en riant « Je t'ai piqué ta chemise, j'espère que tu ne m'en veux pas. Bon, par contre, j'annonce la disparition de mon jean, et ça m'embête vraiment. » Je fais une mine triste avant de me mettre à rire, m'asseyant sur le plan de travail et balançant mes jambes, est-ce qu'il se souvenait de ce qu'il s'était passé après que nous avions franchi la porte de son appartement ? Visiblement pas. Est-ce qu'il allait me poser la question ? Je n'espérais pas. L'alcool c'est mal, mais on s'en rend souvent compte le lendemain matin.

WTF!  

 Je tentais de faire tourner les images de la soirée dans ma tête, mais rien a faire. Je crois que je me souviens juste de l'entrée dans le taxi et c'est tout. Bon, je peux constater que nous sommes rentrés ici, tous les deux. Mais est ce que nous avons fait des bêtises cette nuit? Car bizarrement, je me réveilles en boxer. Une chose habituelle vous me direz, mais quand j'arrive dans la cuisine je vois que Solveig a enfilé ma chemise. Je suis rassuré de voir que c'est elle d'un coté, j'aurais très bien pu rapporter n'importe qui ici. Je racle ma gorge alors, et son sursaut me fait rire sur le coup. Je lui souris par la suite en demandant si ça allait, et surtout sa tête. A sa réponse je ne suis pas surpris, fallait pas boire autant. Je supportais assez bien, et j'étais content de ne pas avoir de tambour dans mon crâne     " Pour la tête, pense a boire beaucoup d'eau aujourd'hui. C'est le seul remède! "     Je la fixe un instant    " Je vais bien... "     Si nous oublions le fait que je ne me souviens de rien. Je pars a la cafetière pour couler un café, et je demandes poliment si elle en désire un. Totalement enjouée, je hausses un peu les sourcils, et je m'occupes de mettre une seconde tasse en dessous. En appuyant sur le bouton, je croise son regard. Je me questionnais, et a vrai dire, je me torturé l'esprit. Plongé dans mes pensées, je ne la vois pas arriver mais je sens le baiser sur ma joue. Je fermes les yeux au contact, et une fois ouverts, je la vois partir en direction du salon. Je poses sa tasse sur le plan de travail et j'amène le sucre et le lait a coté avant d'en mettre dans mon récipient et d'en boire une gorgée. De retour avec son chemisier en main, j'affiche ma ride du lion avant d'avoir l'explication.     " Oh non t'inquiètes. Elle te va mieux qu'à moi! "   Comment glisser un compliment. Je souris en coin, et quand elle annonce avoir perdue son jean. Je souris un peu moins. Non mais... Le chemisier dans le salon, et le jean je ne sais où? Qu'est ce que nous avons fait? C'était sauvage pour s'être déshabillés dans tout mon appartement?    " Je vais t'aider a le chercher... Il ne doit pas être bien loin! "     En espérant que Solveig ne se soit pas dévêtue en pleine rue. Je reprends une gorgée de mon café, et je dis     " Ton café est prêt! "     Et je le fait glisser sur le plan de travail pour lui amener prêt de la où elle vient de s'asseoir. J'avais peur de lui poser la question sur nos activités nocturne, car si il s'était passé quelque chose, j'aurais honte de ne pas m'en souvenir. Et je ne voudrais pas la vexer. Je soupires alors en faisant aller mes yeux un peu partout dans la cuisine. Pas de jean a l'horizon... Je reviens poser mes yeux sur elle, et en grattant le sommet de mon crâne, je demandes timidement... Assez embarrassé     " Solveig, je ... Enfin je.... "    Oh bordel. Je penches un peu la tête en arrière, et je dis d'un coup     " Tu te souviens de cette nuit? "

Bon si je ne me souviens de rien c'est qu'il ne s'est rien passé, c'est ce que je me dis. Mais pourquoi mes affaires se retrouvent-elles éparpillées alors ? RAH Bon sang, j'arrête de boire c'est bon. Je ne veux plus boire, je ne veux plus toucher une goutte d'alcool, non stop. C'est fini. Jusque la prochaine soirée, évidemment. On dit toujours ça, mais on ne tient jamais ce que l'on dit et ça craint vraiment, la dernière fois que je me suis dit ça c'est quand il m'avait gentiment (ou pas) jeter pour partir avec l'autre fille. J'avais fini comme une pauvre déprimée dans ma chambre avec Vodka et Peluche, Peluche ne buvant pas, j'ai dû finir la bouteille toute seule, et le lendemain je m'étais promis de ne plus jamais boire de ma vie. Enfin... Voilà, on voit le résultat. Son appartement est chaleureux, j'aime bien être chez lui, je me sens en sécurité. Mais je lui dirais plus tard. La n'est pas le moment opportun pour se dire des choses, se dire ce qu'on a sur le coeur. Tout ce que j'avais sur le coeur, c'était une envie de vomir. Il me faisait rire avec ses conseils de Papy et je souriais en lui répondant « Oui Monsieur ! » Je faisais une tête d'ange avant de sourire quand il me disait qu'il allait bien. Tant mieux, c'était le principal. Ma réponse pour le café lui semble un peu bizarre et je ris intérieurement avant de récupérer mon chemisier et de revenir assez rapidement dans la cuisine, passant le passage du baiser sur la joue sous silence. Je lui fais la bise c'est tout. Je vois son air un peu étonné et je tente de lui fournir une explication plausible en lui disant que je ne trouvais plus mon chemisier et je m'excusais avant qu'il ne me fasse un compliment, je sentais mes joues qui s'empourpraient et je dépose mon chemisier sur le plan de travail avant de me mettre sur la pointe des pieds et de tourner en me rendant compte en plein milieu de mon moment je me la pète un peu que j'étais en culotte, alors je m'arrêtais assez rapidement. « J'espère qu'il est pas loin, j'ai pas envie de passer ma journée en petite culotte... » J'étais persuadée qu'il me dirait que cela ne le gênerait pas et je riais en y pensant, m'installant sur le plan de travail et réceptionnant la tasse de café brûlante qu'il venait de faire glisser. Je porte mon café à mes lèvres avant d'en boire une gorgée et je le vois assez embarrassé, ce qui m'embarasse moi-même et je me mordille la lèvre quand je l'entend parler. Eh oh Carmichael, calme toi. Je n'avais pas le temps de le lui dire que j'entendais sa question et ma main vient frapper ma tête d'un coup. Mauvaise idée. Je ferme les yeux, lui faisant penser que je me concentrais avant de boire une nouvelle gorgée de café et de grimacer « Non, je ne me souviens de rien. Je me souviens juste que je m'endormais, blottie contre toi dans le taxi, que dans le taxi ça sentait la cigarette et que le chauffeur était chinois. C'est tout. » C'est déjà bien, puis je fronçais les sourcils « Tu ne penses pas que... » Oui, il allait deviné la suite de ma phrase, pas besoin de mots supplémentaires, c'était déjà bien difficile comme ça.

WTF!  

 Plus jamais je ne finirais dans un état comme ça. Ou... Ou alors, je m'arranges pour me foutre une caméra sur moi afin de pouvoir me revisionner les images le lendemain. Franchement, c'est une idée de génie non? Mon cerveau n'était pas douloureux, il fonctionnait seulement un peu au ralenti. Heureusement, je me débrouilles pour faire deux cafés. Sans ma dose de caféine, je pense que la journée s'annoncerait difficile. Bon, je n'ai rien a faire, pas de cours, ni de truc en retard. Je pourrais donc me concentrer afin de ramener des flashs d'hier soir. Surtout de la nuit a vrai dire. A son oui Monsieur, je me dis qu'il a du progrès. Mon nom de famille n'est pas sorti après! Oui oui, je n'ai pas zappé que j'avais une vengeance a prendre pour sa façon de me provoquer dans la boite de nuit. Mais justement, si je me souviens de petites choses comme celle ci, comment ça se fait que je n'arrives pas a retrouver le film de ce qu'il y a eu après le taxi? Bref.
Solveig ramène alors quelques indices. Son chemisier qui se trouvait dans le salon, et m'annonce que son jean reste introuvable. Génial, cela appui mes doutes sur une possibilité d'avoir couchés ensemble. C'est pas que ça me dérange mais... Je viens de me faire larguer, et je n'avais pas dans l'optique d'oublier en pratiquant du sexe quoi. Foutu alcool!    " Oh... Ca ne me dérange pas! "    Je souris amusé, et je reprends    " C'est plus embêtant pour toi! "     Je souris normalement avant de prendre une gorgée de café. Mais dans mon cerveau, c'est l'apocalypse. Je ne cesse pas de penser, a tout, a rien. Mais surtout au trou noir qui monopolise les lieux. Tant pis, il fallait que je poses la question. La rouquine pourrait s'en trouver vexer, mais elle m'éclairerait et c'est le principal. Après un bug, la question sort et la première chose qu'elle fait, c'est de se claquer le front. Aoutch. Je grimace un peu, ayant mal pour elle, et je l'écoutes. A voir, elle a plus de détails au niveau du taxi, mais nous sommes a égalité pour l'après. Je baisses un peu la tête tenant ma tasse fermement. Je ne me sens pas très bien d'un coup.     " D'accord... Je t'avoue que je ne me souviens de rien. Enfin, si. Mais a partir du moment où nous sommes rentrés dans le taxi,.. Non "     Je relève pour la fixer en mordillant ma lèvre inférieure. A sa dernière question, je gonfles mes joues avant de soupirer longuement.     " J'en sais rien. J'en sais rien, et ça me fait devenir dingue. "    Je poses ma tasse, et je pars dans le salon pour y faire les cents pas en réfléchissant. Et, mes yeux se posent vers l'entrée. Oh... J'avance, et je me penches pour ramasser son jean. Le vêtement dans les mains, d'une voix inquiète    " Solveig.... "     Je l'appelle. Je crois que le retrouver ici, m'indique que oui, y'a de fortes chances que nous ayons fait les sauvageons.

Je me mordais l'intérieur de la joue à sang tellement je réfléchissais au pourquoi du comment, je me suis retrouvée en sous-vêtements dans son lit. De base, je dis bien de base, j'avais pensé dormir dans le canapé. Mais je ne sais pas, peut-être que son matelas était plus confortable ? Sûrement. J'espérais réellement que c'était une connerie dans le genre parce que savoir que nous avons peut-être couché ensemble, sans me souvenir des détails c'était assez gênant. Non pas que cela me dérange mais dans des situations comme celle-ci, j'aimerais bien m'en reparler et visiblement mon cerveau c'était déconnecté pendant ce laps de temps. J'irais engueuler le barman de m'avoir servi des cocktails alors qu'il avait vu que j'étais complètement saoule. C'était une bonne optique. Je ne savais même plus à quoi il ressemblait, alors de toutes façons, je pouvais toujours retourner dans la boîte de nuit, je ne le reconnaîtrais sûrement pas. Stupide alcool, stupide alcool. J'aimerais tellement avoir des bribes de notre nuit ensemble, mais non. Rien. Nada. Niet. Après avoir ramené mon chemisier dans la pièce des investigations, je tournais sur moi-même après son compliment et il me disait exactement ce que je voulais entendre. Il me connaissait par coeur. « Embêtant, embêtant ça reste à voir Carmichael. » Oui, je me souviens de ça, et de la vengeance qui m'attendait, mon sourire s'étendait tandis que je buvais mon café, mon mal de tête toujours aussi présent me faisait clairement vivre un enfer, mais j'allais me souvenir j'en étais sûre, puis j'aimais bien ma tenue. J'ai encore plus mal quand je me frappe la tête mais si ça peut me permettre de faire revenir des souvenirs, c'est la meilleure des choses à faire. Je risquerais de me la jouer Dobby dans Harry Potter et de me claquer la tête contre le mur si ça continuait. Puis lorsqu'il me pose la question, je lui annonce que je ne me souviens de rien et j'ai mon coeur qui s'affole. Entre le cerveau et le coeur, c'est bon, c'était ma fête la. Il me fait mal au coeur, je suis un peu triste pour lui de ne pas me souvenir de ce qu'il s'est passé. « Tu m'as juste fait un câlin, c'est tout » Oh moins, c'était une chose dont j'étais sûre. Sa réaction me faisait légèrement baisser la tête et je regardais mes jambes que je bougeais encore frénétiquement. En quête de réponses. Il part dans le salon, et j'ai l'impression que je vais devenir folle à mon tour, mais pas la peine de le préciser, il devait bien s'en douter. Je fermais les yeux, tentant de me concentrer, et je finissais ma tasse de café avant de la passer sous l'eau et je l'entendais m'appeler. Sa voix ne me disait rien de bon et je me retrouvais assez rapidement près de lui, un peu paniqué, de peur qu'il lui soit arrivé quelque chose. Un peu illogique vu qu'il est obligé d'appuyer sur l'interrupteur pour faire entrer quelqu'un. Mais quand je m'approchais de lui, je le voyais avec mon jean dans les mains, j'écarquillais alors les yeux en baissant légèrement la tête. Puis les trois neurones que j'ai se connecte « Mais attend... Si on avait... cou.. Enfin voilà, on serait pas habillé ? Enfin. J'veux dire... les fois où on a fini dans le même lit, qu'il était assez tard pour que je reste dormir, je dormais... sans rien. » J'espérais qu'il comprendrait, et qu'il ferait le rapprochement, j'étais persuadée que nous n'avions rien fait. J'étais juste trop saoul pour plier mes affaires, voilà tout. Récupérant mon jean, je passais doucement mes doigts sur sa joue avant de rajouter « Je suis désolée, mais je pense que non, nous n'avons rien fait. » Puis je rajoutais un sourire à la fin de ma phrase pour détendre l'atmosphère.

WTF!  

 D'ailleurs, en parlant de caméra, je ferais peut - être bien de vérifier mon téléphone portable. Car, il arrive souvent qu'alcoolisé, on envoie un peu des messages a tout le monde pour dire de la merde, ou tout simplement ce que l'on pense. Je ne suis pas certain de trouver des photos qui indiquerait quoi que ce soit, j'étais trop bourré pour savoir faire fonctionner l'appareil photo. Et puis, je n'ai aucune idée de l'endroit où j'ai pu poser mon Iphone. Décidément, il serait utile de ne plus jamais me mettre une mine comme ça. Quand j'aurais besoin de souffler, je me contenterais de faire une séance de sport intensive... C'est peut - être ce que j'ai fait avec Solveig. La était toutes les questions du matin. Je réfléchissais sans pour autant réussir a rassembler les pièces du puzzle. Et Solveig me déconcentre en disant mon nom de famille. J'ai parlé trop vite en insinuant qu'il y avait du progrès. Je jettes un petit regard de tueur pour plaisanter, et je dis    " Attention, je vais te mettre une fessée! "    Ce qui serait simple, elle n'a pas grand chose sur les fesses. Ma tasse chaude dans les mains, je continues d'avaler des gorgées de café en espérant que ce liquide m'aide, mais quenini. Mes yeux allaient un peu partout, et croisés de temps en temps ceux de la rouquine. Et je me lance en posant la question fatale. A laquelle, je n'ai pas une réponse claire. Oui, moi aussi je me souviens du calin. Je souris tendrement    " Oui, je me souviens de ça... Et du baiser. "     Et oui! Je pense qu'elle ne l'a pas oublié non plus. Ni la raison, parce que je suis trop fier de ma victoire.
Pensant devenir fou, je préfères me promener un peu dans mon appartement. Le salon est victime de mes cents pas. Sauf que mes yeux se posent sur l'entrée, et je trouves le jean porté disparu. Je ne perds pas de temps pour l'appeler d'une voix un peu inquiétante, ce qui fait que la présidente ne tarde pas a me rejoindre. Je la regarde, et je tentes de comprendre ce qu'elle dit. Je soupires, je hausses les sourcils un instant     " Oui t'as surement raison. "    Pas convaincue. Vu nos états, nous avons pu tout aussi bien se rhabiller un peu ou je ne sais pas.    " Nous avons peut être.... Enfin voilà. Et, tu aurais pu t'en vouloir. OU MOI hein. Et, ceci aurait amené a ce que nous nous rhabillons avant de décider d'aller dormir... "    J'exposais mes idées. Mais sa main vient sur ma joue pendant que l'autre reprend son bien. Et les yeux dans les yeux, elle me rassure. Je fais un petit sourire.     " Je te fais confiance alors. "     Désolée? Pourquoi? Et puis, je n'aurais pas regretté si il y avait eu quelque chose. J'aurais simplement eu la haine de ne pas m'en souvenir. Bon, il fallait passer a un autre sujet, je dis alors     " Je vais aller prendre une douche. Tu viens? "    et je me retiens de rire.

Peut-être qu'en fait, c'était une conspiration qu'on avait juste rien fait et que nos deux cerveaux avaient décidé de nous envoyer nous faire voir parce qu'on avait qu'à pas boire autant. C'était sûrement ça. Une simple conspiration et on s'en souviendrait après. Peut-être. Ou pas. Je pense que je suis sevrée des boîtes de nuit pendant un moment, il faudrait vraiment que je songe à retrouver une vie assez calme, parce qu'entre la galerie, Noah qui m'avait fait des misères, ma soirée trou noir avec Dean, j'avais vécu assez de choses depuis quelques semaines pour m'en souvenir pendant cent ans. Mon début d'année était assez pathétique, mais alors la fin de l'année, elle finissait en beauté mais dans le mauvais sens. Je n'avais jamais autant réfléchi pour me souvenir d'une soirée, non, d'habitude, je ne me souviens pas, je passe au dessus et basta. Mais la non. Ca tournait dans ma tête, mais je trouvais quand même le moyen de le chercher et sa réponse me fit éclater de rire et je secouais simplement la tête pour lui dire que non, il ne me mettrait pas de fessée. Même pas on rêve, personne ne touche à mes fesses. Et il n'est pas l'exception qui confirme la règle. Certainement pas. Je pouvais voir sa réaction et je me doutais qu'il était assez paniqué. Je l'étais aussi mais je ne le montrais juste pas. Une personne paniquée ça va, deux c'est un peu embêtant. Je tentais de rester censée et je lui parlais du fait que je m'étais blottie dans ses bras dans le taxi, peut-être que cela lui rafraîchirait la mémoire. Et son sourire me réchauffe le coeur, et quand il me rappelle le baiser, je cache doucement ma tête entre mes mains avant de dire d'une voix enfantine « En même temps t'avais gagné... » Bon, un point positif, je n'avais pas de trou concernant la soirée dans la boîte de nuit. Quand il partait, je ne l'empêchais pas et je réfléchissais dans mon coin au déroulement de l'après-soirée, jusqu'à ce qu'il m'appelle et que je rapplique assez rapidement, un peu inquiète. Bon, j'étais heureuse d'avoir retrouvé mon jean, maintenant il ne manquait que la mémoire. Mais ce serait un peu compliqué. Et je connectais le peu de neurones que j'avais et cela semblait assez plausible comme idée « J'ai toujours raison Carmichael. » Et toc prend ça dans tes dents. Je lui souris en lui montrant toutes mes dents, fière de ma connerie et quand il m'exposait ses théories, je levais les yeux au ciel. Il partait vraiment trop loin. « Arrête ta psychose. » Et ma main sur sa joue, je caressais doucement sa peau du bout des doigts en souriant, tandis qu'il disait me faire confiance, ce qui me rassurait et me faisait réellement plaisir. Je ne répondais rien pour ne pas briser ce moment de complicité retrouvé sans être complètement bourré et il me proposait de venir prendre une douche. Je faisais mine de réfléchir en riant avant de l'attirer dans la salle de bain avec un sourire. « Je prend ma douche, on discute pendant que t'es assis sur les toilettes pour pas que je m'endorme en dessous ? » Je savais qu'il avait dans l'optique, une autre chose mais je le taquinais un peu, jetant mon jean dans la salle de bain et me positionnant dos à lui pour retirer sa chemise. Comme si la pudeur servait à quelque chose. N'importe quoi.

WTF!  

Maintenant, je dois avouer que la balance ne penchait plus. J'ignorais si oui ou non nous avions couchés ensemble, car tous les éléments n'aidaient en rien. Je me dis d'un coté que si c'est le cas, tant pis, et que si ça ne l'est pas, tant pis aussi. Sauf que cela ne calme absolument pas mon cerveau qui se torture toujours. J'avais toute la soirée qui défilait dans ma tête, et j'avais un petit sourire car en soit, c'était un bon moment. Je pense que je retournerais la bas un soir histoire d'aller saluer mon acolyte. Qui sait, en devenant habitué, il m'offrirait des verres! Nooon, je ne suis pas un profiteur, juste un opportuniste. Mais un gentil! C'est bien pour ça que je me disais qu'il était possible qu'il ce soit passé des choses hier. Regardez, le baiser. Il n'est pas arrivé par magie. En tout cas Solveig fait une bouille trop mignonne après avoir caché son visage de ses mains. Je lui souris en coin, toujours en fixant son regard     " Oui en même temps.... "    Je fais un petit haussement d'épaule. Comme ci il y avait besoin que je gagnes pour ça. Quelques minutes avant ma victoire, la rouquine disait avoir une envie folle et soudaine de le faire... Donc bon!
Après la découverte de son jean, c'est un nouveau vent de panique qui souffle dans ma demeure. La présidente tente alors de calmer mes idées, et d'argumenter sur le fait que non, nous n'avons pas couchés ensemble. Et, voilà qu'elle redit mon nom de famille. Je fais ma ride du lion en la fixant avant de dire    " Non, seulement quand j'ai tords. Ce qui veut dire, pas souvent ! "     Je ne pouvais pas contrer en disant son nom de famille, alors j'avais une petite répartie. Il ne fallait pas que je sois trop méchant, car elle essayait de me rassurer en me caressant tendrement la joue. J'adorais sentir ses doigts sur mon visage comme ça. Enfin, quand c'est doux. J'ai pris trop de gifle donc stop.    " Je vais arrêter. Façon, ça sert a rien de se rendre dingue! "    Bah oui, comme on dit, demain et un autre jour. Alors ce qu'il a pu se passer dans la nuit précédente n'importe pas. Non, je ne m'en fous pas d'avoir passé la nuit avec elle. Je me dis juste que peu importe l'activité, je suis sur que c'était bien.
J'enchaine en annonçant que je voulais filer a la douche, et je proposes a Solveig de m'accompagner dans un sourire amusé et complice. Et de sa main, elle prend la mienne et m'entraine dans la salle de bain. Ce n'est qu'une fois la bas, qu'elle se permet de me voler la place en me disant de m'installer sur les chiottes.   " Ah... Bah t'es mignonne toi! "    Je rigoles un peu avant de m'asseoir, homme obéissant que je suis.    " Tu ne vas pas dormir, il y a une radio dans ma douche! "    La nouvelle technologie. Et, de dos, elle enlève ma chemise. Forcément, mes yeux scrute son corps. Et quel corps! L'ensemble a l'air joli vu d'ici. Je pinces un peu ma lèvre, et je détournes les yeux une fois que ses mains ôtent les sous vêtements. Quelques secondes après, j'entends l'eau couler et la radio qui se met en marche. C'était " Man! I feel like a woman " ! J'adore, ça entraine trop. Alors, pendant que la demoiselle se lave, je me redresses pour enchainer quelques pas de danse en chantant.    " Oh, oh, oh, go totally crazy-forget I'm a lady, Men's shirts-short skirts "    En jogging et torse nu, c'est trop viril... Ou pas. Surtout que je danse un peu comme un dératé, mais un joyeux dératé qui a l'air heureux de vivre. C'était peut être une méthode pour oublier que la jolie, et sexy, Solveig se trouve dans ma douche, juste derrière moi.