Roylilah ➢ you bring me something I can't define

C'est passé vite, trop vite, trop de plaisirs en si peu de temps. Mais les plus petits moments sont les plus précieux. Qui a inventé ça? Moi, sur le coup, je suis un bon poète hein? Je me remémorais la phrase de Delilah dans la tête et ça me faisait sourire. Tu es déjà folle de moi honey. Et moi? Je suis aussi fou d'elle après un moment pareil. Comment ne pas l'être? Je me laissais tomber sur le côté pour la libérer et je retirais le préservatif sinon je suis capable de m'endormir avec. Ça sent le vécu! J'éteignais la lampe et la chambre était éclairée par la lune. Je me faufilais sous la couverture pour avoir plus chaud et je me blottissais contre Delilah pour avoir un peu de douceur. On dirait un chien en manque de caresse. « Merci d'être revenue. » dis-je en pensant tout haut. Cela me comblait de bonheur de la revoir dans ma vie. Je levais la tête vers son visage pour la regarder et j'avais l'impression de ne plus la regarder comme avant. Quelque chose a changé dans ma façon de la regarder. Sans savoir pourquoi, je venais chercher ses lèvres pour lui déposer un tendre baiser.

 La soirée, la vigueur de Royce et les émotions qui remontaient un peu de finalement le retrouver, d'être de retour et de l'entendre me remercier me coupaient finalement les jambes, j'étais fatiguée d'un coup. Les paroles de Royce ne me fatiguaient pas, mais c'était comme si je n'avais plus de forces, plus de forces pour sortir de ce lit et rentrer chez moi. Ca tombait plutôt bien puisque l'ancien winthrop venait à nous faire passer sur les draps et blottir son corps contre le mien. Je ne me fis pas prier et encore moi quand il m'embrassa tendrement. Le regard dans ses yeux dans lesquels se refletaient la lune puisqu'il avait tout éteint, nos vêtements resteraient éparpillés dans toute la chambre pour la nuit visiblement, je finis par lui dire : « Merci de me laisser revenir. » Parce qu'il faut dire que cela n'a pas été facile, qu'il ne m'a pas aidé au début en me rejetant limite. Oui oui je me souviens du froid glacial quand je l'ai embrassé, des reproches de ne plus lui avoir écris, du manque de folie pour me suivre, de tout ça. « Je suis contente de te retrouver. » Je l'embrasse une nouvelle fois laissant mon corps frôler un peu plus le sien pour me revigorer de chaque contact avec lui puis je viens à blottir ma tête dans le creux de son épaule, tendrement toujours. « Tu m'autorises à rester dormir cette fois ? » Oui parce que tout ça, toute cette tendresse, c'était assez bizarre. Je me souvenais non sans mal de la fois où il avait été complètement coupé par un échange trop tendre, le bloquant complètement, le faisant se rendre compte qu'il ne pouvait partager ça qu'avec Leevy.

Moi aussi je suis content de la retrouver, c'était comme une bouffée d'air frai qui me manquait. J'étais pas au top de ma forme et Delilah était arrivée au bon moment. Comme la fois où Leevy m'avait larguée. C'est à ce moment là que j'ai commencé à fréquenter Delilah et depuis, j'étais complètement accro à elle, à sa façon d'être, à sa gentillesse, à ses caresses. Maintenant que j'y ai repris goût, j'allais avoir du mal à m'en débarrasser. J'ai Palmyr dans un coin de ma tête, je suis amoureux d'elle mais en quittant la ville sans rien me dire, j'ai compris que je n'avancerai pas comme ça, que je devais laisser de la place aux autres. Delilah a peut-être sa chance, mais pour le moment mon coeur appartenait à quelqu'un d'autre. Avec le temps, si je n'ai pas de nouvelles de la quincy alors j'essayerai de passer à autre chose et de me concentrer sur la brune que je tiens dans mes bras. Je souriais lorsqu'elle me demanda si je l'autorisais à dormir ici. « Oui, à condition que tu ne partes pas comme une voleuse dès que je m'endors. » me réveiller et voir qu'elle a disparue me blesserait un petit peu. Mais je faisais tout pour l'encourager à rester. Je me mordis la lèvre et je risquais de poser une question spécifique. « T'as rencontré quelqu'un où tu étais? » sait-on jamais, si ça tombe, elle aussi avec une vie sentimentale chaotique.

 « Si tu me serres bien fort dans tes bras, je pense que je serais incapable de partir. » Je souris faisant une petite pichnette à son nez avec mon doigt pour le taquiner. « Je n'ai aucune envie de quitter ton appartement en douce, je te le promets. » Mes lèvres regagnèrent les siennes une nouvelle fois alors que mes bras se passaient derrière sa nuque, dans son dos, de partout où il était possible pour pouvoir le serrer un peu plus contre moi. « Je n'ai eu personne Royce, je me suis éloignée pour faire le point, je ne voulais pas compliquer les choses. » Même si aujourd'hui ce point ne m'aide pas franchement parce que je sais que j'ai des sentiments pour l'ancien winthrop et que ça m'a l'air bien compliqué dans sa tête, dans son coeur, que j'ai surement loupé complètement le coche en m'éloignant mais qu'il m'était impossible de le savoir et de faire autrement. Je pense que quiconque peut comprendre ce besoin d'éloignement après ce qu'il s'est passé l'année dernière.

J'ai l'impression d'être un peu cucul. Je n'ai jamais été comme ça avec elle avant, ou alors je ne m'en souvenais pas. Ce n'est pas ma meuf, ce n'est pas ma soeur, c'est une amie. On couche avec ses amies? Parfois ça m'arrive. A vrai dire, je vais vous avouer quelque chose; je ne sais pas ce que représente Delilah pour moi. Est-ce problématique? Pas pour le moment. Tant que les choses ne devenaient pas plus bizarres qu'elle ne l'étaient déjà. J'allais veiller à cela. Une fois que je serai sobre. Rassuré d'entendre qu'elle n'allait pas quitter mon appartement en douce, je souriais jusqu'aux oreilles. Mais j'étais deux fois plus soulagé lorsqu'elle disait n'avoir vu personne pendant son petit séjour je ne sais où. Je ne suis pas jaloux juste... curieux. Ouais c'est ça, va dormir Royce. Je me raclai la gorge puis je fronçais les sourcils. « Mmokay, je me posais juste la question. » Je sentais le sommeil me gagner et je baillais en mettant ma main devant ma bouche. « Bonne nuit Deli. »