Roylilah ➢ you bring me something I can't define

Palmyr est partie, je suis totalement dévasté, dégoûté. Je me sentais bête, idiot de m'être accroché à une fille aussi jeune qui avait surement mieux à faire que de flirter avec un mec plus vieux qu'elle. Je n'étais peut-être plus amusant, je devenais chiant, je ne sais pas. Je n'étais pas dépressif, j'avais toujours le moral mais je n'étais pas au top de ma forme. Je pourrais aller mieux. J'avais bu d'abord tout seul chez moi, dans l'appartement que j'avais récupéré, un petit à Boston. Puis j'ai bu au Lord Hobo, pour ensuite prendre la voiture ivre pour me conduire au Royale. Là, je pouvais vraiment penser à autre chose. De l'alcool, de la drogue, des filles. J'avais déjà les deux premiers trucs mais je cherchais de la drogue. Je me faufilais un peu partout dans la foule lorsque je remarquais Delilah qui dansait avec un homme. Tiens, qu'est-ce qu'elle faisait là? Je la regardais en déglutissant. Je ne m'attendais pas à la voir se frotter à un mec devant mes yeux. Mais bon, quelle importante? En voilà une au moins qui s'amusait. Peut-être qu'elle avait ce que je cherchais. Je bousculais quelques personnes pour arriver près d'elle et je l'attrapais par la taille pour l'attirer vers moi. Je m'en fous si le mec râle, j'ai juste besoin de lui parler deux petites secondes. « Hey, ma beauté... tu n'aurais pas quelque chose qui défonce? » lui dis-je au creux de l'oreille avant de rire comme un homme bourré. Je pense que ça va lui plaire, la drogue faisait partie du Royce d'avant, celui qu'elle a connu.

 Ce qu'il y a de bien quand on revient dans une ville c'est qu'on connait déjà tous les coins où il fait bon de vivre. Alors je sais que le Royale est une valeur sûre pour me changer les idées, pour m'amuser et tout ce qu'on veut. Je m'y rends, rapidement un premier homme vient me payer un verre, puis c'est un deuxième, le deuxième me plait mieux, alors je passe un peu de temps avec lui mais qu'il ne rêve même pas de poser la main sur moi autrement qu'en dansant parce que ce genre de chose c'est un peu fini pour moi, je suis difficile, je n'irais au bout des choses que si j'en ai vraiment envie. Alors on s'éclate un peu sur la piste de danse, puis on enchaine les verres et on se remet à danser. Avec l'alcool et la chaleur, on se colle un peu plus mais c'est sans compter une main qui vient attraper ma taille avec poigne. Je me retrouve à danser collé serré avec un nouvel homme et je ne tarde pas de reconnaitre ce parfum mais aussi cette voix. C'est Royce et il a l'air bien dans l'ambiance lui aussi. Je me laisse faire, je me déhanche en le suivant alors que nous deux corps sont assez proches l'un de l'autre, trop proche pour ne pas le troubler s'il n'avait pas vu je pense. « J'ai à boire, mais c'est plutôt les mecs qui me payent les verres plutôt que l'inverse et j'ai le septième ciel auquel je sais pas mal mener mais je crois pas que... » Que tu veuilles, que tu sois intéressé, ce qu'il veut en fait. « On est déjà pas mal défoncé tous les deux non ? » Il ne supporterait pas que je me rapproche de plus en plus de lui autrement allant jusqu'à complètement coller mon corps contre le sien pour danser.

Delilah n'hésitait pas à se frotter contre moi et je ne pouvais pas m'empêcher d'apprécier ce contact. Quel homme n'aime pas qu'une fille se déhanche contre lui? Je n'étais pas pour autant réceptif, je ne posais pas mes mains sur son corps, c'était ça ma limite. Je voulais de la drogue, des cachets, un joint, je ne sais pas. Elle était mather avant, elle devait connaitre tout ça. Bon la dernière fois que j'avais pris de la drogue en sa présence j'avais fait un malaise et elle m'avait en quelque sorte sauvé la vie. Je riais lorsqu'elle disait qu'elle pouvait me donner le septième ciel. Oula, elle était aussi irradiée que moi apparemment. Je regardais l'homme avec qui elle dansait avant puis je reportais mon attention sur elle. « Tu montreras tes talents du septième ciel à monsieur qui t'attend. » je lui faisais comprendre que j'étais pas venue la voir pour baiser. Je ne me le permettrai pas. Si je dois sauter quelqu'un ce soir ce sera une fille qui traîne là. Delilah avait le droit de s'éclater avec des autres hommes, comme celui qui l'attendait. Je secouais négativement la tête. « Nan... je ressens rien. Je veux ressentir un truc fort. » n'importe quoi, même une gifle, j'en sais rien, je me sentais fade. Je ne sais pas si elle me suivait, en même temps on était bourré donc pour avoir une bonne communication c'était pas évident.

« Ah ah non jamais ! Je fonctionne plus comme ça moi ! » Je me fais rire comme une andouille parce que j'ai trop bu et que c'est impossible de ne pas rire pour un rien quand on a trop d'alcool dans le sang. Mais le mec avec qui je danse peut bien profiter de moi tant que je suis encore là, il ne passera pas le seuil de mon appartement. Il n'est pas assez bien, j'en ai une belle liste qui passe avant. Il faudrait que je la renouvèle ma liste d'ailleurs, tous des cons qui font mal au coeur, pas vrai Royce ? Non je rigole, encore une fois à cette pensée. Puis il continue de me demander un truc de fort, j'écarquille les yeux, je ne touche plus à ça moi, clairement je n'y retoucherai pas, même pour m'éclater avec lui. Pas grave si ça le déçoit. Je prends sa main et je l'emmène jusqu'au comptoir où je demande un demi mètre de shooters. « Prends en un. » C'est fort, c'est une horreur ces trucs à ce serveur là alors ca devrait lui arracher la gueule et lui suffire... Enfin je n'en sais rien en fait, est ce que ce nouveau Royce se contente de ça ? Je lui fais un clin d'oeil et j'avale mon verre d'un coup en faisant la grimace. Putain, je l'avais deviné c'est fort. « C'est assez fort ça ? Ca t'as bien brûlé la descente c'est bon ? » Est ce qu'il veut ça ? Est ce qu'il veut autre chose ? J'en sais rien moi malheureusement.

Je ne sais plus trop comment elle fonctionnait, je savais juste qu'elle aimait plaire et qu'elle avait couché avec plusieurs de mes connaissances à l'époque. D'ailleurs, ça m'avait saoulé qu'elle ne puisse pas se contenter que de moi. Mais bon, c'est de l'histoire ancienne. Maintenant elle pouvait faire ce qu'elle voulait avec qui elle voulait. Enfin, pas n'importe qui non plus j'ai pas envie qu'elle tombe sur un mec louche et qu'elle se fasse séquestrer. Je voulais quelque chose de fort et elle m'emmena au bar, laissant tomber son mec. Ah, c'est pas ma faute hein, désolé. Je prenais le verre que me tendis Delilah et je l'avalais d'une traite. Je toussais car ma gorge brûlait et je levais mon pouce pour affirmer qu'en effet, ça, c'était plutôt fort. Mais je n'arrivais pas à me chasser cette envie de prendre de la drogue. Ça restait dans mon esprit et ça devenait obsessionnel. « Il me faut quand même de la drogue. » dis-je les sourcils froncés. Je suis pas un gros tox qui était en train de faire une crise de manque, mais ça faisait un mauvais mélange dans mon esprit lorsque je prenais mon traitement et de l'alcool. « Je vais aller voir aux toilettes. » je ne sais pas pourquoi j'ai dis ça, j'avais le sentiment que j'en trouverai là-bas.

Il grimace et toussote alors que sa gorge le brule surement autant que la mienne. C'est une horreur ce truc, c'est tellement fort, mais ça ne lui suffit pas. Il veut de la drogue encore et toujours. La dernière fois que j'en ai pris c'était avec lui et ça nous a fait complètement halluciner, est ce que je serais tentée d'en reprendre pour entre dans le même délire que lui ? J'en sais rien, on verra bien. Quand il dit qu'il va voir aux toilettes, il associe les gestes aux mots. Je saute de mon tabouret, titube légèrement, attrape son bras et le suis, entrant dans les toilettes des hommes, vide. « Y'a personne là dedans ! » Ca pue, c'est des toilettes de mec hein. Mais pas de drogue et moi je suis là comme une idiote et je n'ai pas un membre qui a poussé entre les jambes pendant la nuit. « T'vas aller vérifier dans les chiottes des filles maintenant ? Au moins si tu trouves pas de drogue tu trouveras la nana qui te servira de drogue pour la soirée ! » Je lui adresse un clin d'oeil et je me rapproche de la porte des wc des mecs tout en le regardant, on sort ou pas ? C'est pas qu'on est mal mais entre l'odeur et le fait qu'il n'y a pas grand chose à faire dans des toilettes....

J'étais dans les toilettes des hommes pour chercher après de la drogue mais à vrai dire ce n'était pas ici que je voulais me rendre mais dans les toilettes des filles. Je rencontre beaucoup plus de filles droguées que de mecs et les filles seront plus gentilles pour me dépanner. Il suffisait de les charmer et d'utiliser mon sourire ravageur. Je secouais la tête amusée en écoutant les propos de Delilah. « T'as tout compris. Mais je ne suis pas fan des toxicos complètement shootées, je préfère les filles clean. » c'était vrai, surtout que je fumais beaucoup moins. Combien de fois ça m'avait dérangé que Leevy fume des joints, surtout quand Oscar était dans la pièce d'à côté. Puis on sait pas où elles ont été traînées ces filles là. Je ne voulais pas qu'elles me refilent une mst. Je voulais qu'une nana pour la soirée, mais elle n'était pas là... elle était partie sans rien me dire. « Je pense que je vais rentrer, j'ai de quoi me défoncer chez moi. » dis-je alors que la soirée n'était même pas terminée. J'aurais pas pécho mais c'pas grave, un joint, un petit porno et ça fera l'affaire. Ah, triste vie du célibat. Je marchais vers la porte et je tournais la tête vers Delilah. Elle avait l'air d'être contente de me voir. Je ne vais pas la laisser seule si? Je me mordis la lèvre. « Tu peux venir. » lui proposai-je. A prendre ou à laisser.

 Il veut de la drogue, de la drogue, de la drogue et rien que de la drogue. Ok j'ai compris le message, il veut se défoncer. Pourquoi est ce qu'il le veut à ce point ? Un truc ne va pas ? J'en sais rien, mais s'il se défonce, la descente va être encore pire que maintenant si il a un truc à oublier. On verra bien... Je ne suis pas sa mère après tout. Il ne trouve pas ce qu'il veut dans la boite de nuit alors il finit par me dire qu'il va rentrer, et me propose de venir. « T'as un chez toi maintenant ? » Non parce que j'ai aucune envie de me retrouver nez à nez avec Leevy, là je vais me faire défoncer mais d'une autre manière et c'est bien moins plaisant ! « Je te suis. » Je ne me prends pas la tête, s'il me propose c'est qu'il en a envie après tout, quand il n'a pas envie d'un truc il sait très bien le manifester. On prend un taxi, il donne son adresse et op on se retrouve devant chez lui. Ce n'est pas là où je suis venue la dernière fois, non, mais ce n'est pas loin de chez moi. Boston est grand et il faut quand même qu'on arrive à vivre à quelques rues l'un de l'autre, c'est pas mal ça ! « T'as choisi l'appartement pour être à moins de cinq pâtés de maison de chez moi ? »

Oui, maintenant j'avais un toit depuis pas très longtemps mais qu'est-ce que ça faisait du bien d'être tout seul. De toute façon, Palmyr m'a foutu dehors donc ce qui me motivait encore plus de chercher de quoi m'abriter. C'est bientôt l'hiver, ça serait dommage pour ma poire de me retrouver sous les ponts. Lorsque le taxi nous déposa à destination, je prenais le reste de ma monnaie dans ma poche pour payer - en espérant que ça soit suffisant - j'étais pauvre moi. Je vais devoir me trouver un boulot pour survivre à la fin du mois. Je déteste ça, montrer à la mère de mon fils qui est pleins aux as que je galérais à l'élever tout seul. Delilah me faisait comprendre qu'on était presque voisins, si on oubliait les rues qui nous séparaient. « C'est pratique ça, je vais pouvoir venir t'embêter à n'importe quel moment de la journée... ou de la nuit. » dis-je en faisant un petit clin d'oeil. Mon appart n'est pas terrible, pas besoin de faire la visite il y avait à peine quatre cinq petites pièces. « Viens on va dans ma chambre. » c'est là que je fumais, car j'avais une belle vue sur les étoiles quand je me couchais dans mon lit, le ciel m'aidait à planer. Je la laissais s'installer comme elle voulait tandis que je prenais le nécessaire pour rouler un joint.

« Dans tes rêves Magyar ! Déjà faudrait que tu saches où s'est et pour le moment c'est pas le cas... » Mon regard pétillant ne quitte pas le sien, mon air taquin reste intacte sur mon visage, même quand on arrive chez lui et quand il me fait entrer. A peine le temps de s'installer ou de faire le tour de la pièce des yeux qu'il m'invite dans la chambre. Je ne sais pas pourquoi c'est mais je déclare clairement histoire qu'il soit au courant : « Si tu m'emmènes dans ta chambre, ne compte pas sur moi pour te laisser te défoncer, je vais te faire autre chose. » Alcool dans mon sang, Delilah en moi, je reste celle que je suis, j'ai des envies, des attirances, des sentiments même peut être, des choses qui ont influencé mon retour, alors il ne faut pas trop m'en demander. Lui et moi seuls dans un même appartement avec lui plus bourré que moi c'est déjà tentant d'en profiter et de le faire céder à ses pulsions alors en plus dans une chambre, il ne faut pas trop m'en demander. Je reste statique, les yeux rivés sur lui, j'attends, j'attends juste, un mot une réaction, je ne sais quoi.