why I fall on you ? (azraël)

Rien de mieux que d'étudier pour oublier. Il ne veut as refaire les mêmes erreurs. Donc comme il a du redoublé cette année, le mieux est de bien réviser. Autant que possible. Sans pour autant rater une seule soirée. Mais avoir quitté les Mather, lui donne davantage de temps. C'est le pourquoi, il est en cours, en ce moment même. En fait, c'est bien une première qu'il accumule autant d'heure de cours. Fatigué ? Oui, bien sûr. Comme tout le monde. À la fin du cours, il sortit de sa salle pour rejoindre le grand hall. Il s'arrête pour regarder son portable et vérifier ses messages, qui sont, en fait.. tellement vide. Rien ne l'intéresse dans ce qu'il lit.

Comment dire ? T'avais absolument rien suivit de la journée. Ce qui n'était pas vraiment nouveau venant de toi mais disons que depuis que tu avais trouvé quelqu'un pour faire le boulot à ta place, tu ne fournissais plus aucun effort. A quoi bon ? T'avais pas besoin de bouger le petit doigt pour que cet idiot te Quincy s'empresse de faire tout tes devoirs. Plus besoin de te soucier des cours pour la peine. Et puis voilà, t'étais arrivée au bout de la journée et tu savais par avance que t'allais devoir poireauter une trentaine de minute avant l'arrivé de Walter, d'quoi te plonger dans un ennui profond. Ah, non. Y avait Aaron en fait. Un Aaron qui semblait bien trop préoccupée. Et toi, t'esquissais un sourire passant à côté de lui et faisant bien exprès de le bousculer assez fortement. Oh.. Tu souriais à nouveau mais cette fois en plein devant son visage avant de reprendre. J'suis vraiment pas désolée.

C'est pratiquement interdit de s'arrêter dans le grand hall alors qu'il y a, je ne sais, combien de personne, qui passe. La plupart des personnes sont énervés par les gens, qui reste plantés là. Sérieusement, ils ne peuvent pas aller dehors ? Non, pas pour Aaron. Il est bien, là donc il reste pour vérifier ses messages, qu'il n'a pas pu regarder en cours. C'est vrai qu'il regarde de moins en moins, son portable, ces temps-ci et c'est une bonne chose, dans un sens. Mais voilà qu'elle se fait bousculer, ça devait arriver. Oui mais pas elle. Ouais, il la reconnaît. En fait, comment il pourrait oublier son visage ? Elle a un visage de son propre passé et en ce moment, ce n'est pas possible, de se retrouver, quelques mois, en arrière. Non, ce n'est pas le moment. Il lâche un soupir. Et c'est quand que t'es désolé, franchement ? Il se le demande bien.. Donc, il ramasse juste son livre, et heureusement que c'est un livre qui est tombé mais ça l'évite aussi, de la regarder.

Bien sûr que tu ne l'étais pas. Tu l'étais pour ainsi dire quasi jamais et encore moins quand il s'agissait de lui en fait. Puis t'avais fais exprès. Tu savais même pas pourquoi t'agissais comme ça avec Aaron. Disons que c'était.. Physique. Ouais, t'allais dire ça. Jamais. Les excuses et toi, c'était pas une grande histoire d'amour. Peut être parce que t'avais un peu trop de fierté et que c'était la raison qui faisait que non, même quand t'étais en tord et que tu le savais, tu lâchais pas le morceau. En attendant, comme à son habitude, il prenait bien garde à ne pas te regarder et très honnêtement, ce genre de comportement avait tendance à te mettre hors de toi. J'te fais peur à c'point pour que t'oses même pas croiser mon regard ? Non mais ouais, tu te posais la question et pas qu'un peu pour la peine. Parce qu'au fond, t'étais quand même intriguée. Tu te demandais bien ce que t'avais pu lui faire en tout premier lieu pour que les choses soient comme ça.

Croiser Azraël, c'était la dernière chose qu'il voulait. Non, ça ne pouvait pas être quelqu'un d'autre ? Même son pire ennemi, ça ne lui aurait pas dérangé mais pas elle. En ce moment, tout ce qu'il veut, c'est oublier et travailler. Enfin, travailler pour oublier. Il accumule trop comme le départ de Chrysta, les retrouvailles avec sa famille en Irlande, et heureusement, la fin de ce stupide mariage arrangé. Donc, un soupir sortit de sa bouche tellement, qu'il n'était pas heureux de la croiser. Il ne va pas le cacher, c'est la vérité. Et il en profite pour ramasser son livre, à terre. Je n'ai pas envie de croiser ton regard, tout comme t'as pas envie de t'excuser. En fait, il ne sait pas quoi dire, il s'efforce à l'éviter mais elle est toujours, quelque part. T'es peut être habitué à ce que les hommes te regardent mais pas moi. Pourtant, il a envie de la regarder et longtemps.

Non mais fallait vraiment t'expliquer hein ? Que tu saches au moins à quoi t'en tenir parce que forcément, t'étais un peu perdu dans tout ça et t'aimais absolument pas ne pas avoir les réponses. Quoi que sachant que c'était lui, tu te doutais bien qu'il ne ferait rien pour te faciliter la vie. C'était triste au fond. C'bien, tu commences à avoir de la répartie. Que tu répliquais sur un ton cinglant alors qu'il s'était baissé pour ramasser ton livre. Et j'peux savoir pourquoi ? Non mais accouche Aaron. Tu peux quand même dire ce qui te dérange autant pour que tu ne sois même pas capable de la regarder rien que quelques instants. Tu poussais un soupir agacée, tendant la main pour lui chipper son livre avant de sourire. Si tu veux le récupérer, va falloir que tu me regardes. C'est un deal.

Tout ce qu'il veut, c'est l'éviter, un point c'est tout. Et l'éviter, c'est aussi, ne pas lui parler. Qu'est-ce qu'il peut dire franchement ? La vérité ? Bien sûr que non, il ne va pas aller se confier, en quelques sortes, à elle. Puis, elle en jouerait surtout. Et il ne veut pas. Il ne veut pas tomber dans quelque chose dont il n'a plus le contrôle. Mais est-ce qu'il l'a, au fait ? Pourquoi, je ne te regarde pas ? Parce que je n'ai pas envie. J'sais, ça ne te suffit pas, ce genre de réponse ? En même temps, il le devine, ce n'est pas la première fois qu'il la croise. Sauf que les choses deviennent incontrôlable, pour lui, quand elle décide de prendre son livre. Oh non. Mais pourquoi, tu t'es arrêté dans ce hall, sérieusement ? J'ai pas envie de jouer, Azraël, rend-le moi. Bon, il y a d'autres solutions, aussi...

Ouais, t'étais vraiment une casse couille dans ton genre et tu l'assumais pleinement pour la peine. Tu voulais une réponse, tu voulais le faire craquer et tout les moyens étaient bon pour lui faire lâcher prise. Vraiment. Parce que c'est pas une vraie réponse. Non. Le "j'ai pas envie" il comptait absolument pas. Toi, tu voulais des explications réelles. Le pourquoi du comment. Et tu lâcherais pas le morceau tant qu'il ne ferait pas un minimum d'effort. Regarde moi et je te le rend. Que tu répondais en serrant le livre contre toi. Allez, c'était pas compliqué ce que tu demandais. Absolument pas même. C'était si atroce que ça de devoir lever les yeux sur toi. Parce que vraiment, t'arrivais pas à le suivre là. Regarde moi Aaron. Ou t'allais le coller pendant des heures et des heures sans lui laisser aucun répit.

Pourquoi, ce visage doit lui rappeler une personne en particulier ? Bon, en même temps, il ne lui suffit pas d'un visage pour s'en rappeler mais, c'est quand même flagrant. C'est surtout le regard. Et sa façon de s'exprimer, aussi. Cette réponse me suffit, à moi. Ouais, joue là de façon égoïste, t'es certain que ça va marcher. De toute façon, elle ne va jamais lâcher le morceau, la preuve en lui prenant son livre. Il peut tout aussi bien s'en aller, sans ou rentrer dans son jeu. Mais ce sont les conséquences qui lui font peur. Il s'est juré, de se calmer, en quelques sortes. Bon, ça ne te coûte rien, de la regarder. Donc, il porte son regard sur elle, pour la regarder. Bordel, elle lui ressemble tellement et des souvenirs commencent à remonter, peu à peu. S'il pouvait la caler contre ce mur, là-bas et l'embrasser pour qu'elle se taise, ça l'arrangerait. Voilà, je te regarde. T'as eu ce que tu voulais. Quel faible.

Et autant dire que quand tu voulais faire chier quelqu'un, tu mettais du coeur à l'ouvrage. Genre vraiment. Alors fallait compter sur toi pour n'absolument pas le lâcher. Au final, c'était à lui de décider mais poser le regard sur toi, ça allait pas le buter. Valait mieux qu'il arrête de jouer au con qui regardait le sol pendant des heures. Et tu préfères te faire emmerder plutôt qu'expliquer les choses ? C'était stupide comme façon de penser. Vraiment. Parce qu'une explication de quelques minutes aurait pu te la faire fermer en fait. Quoi que c'était peu probable, c'était quand même de toi qu'on était en train de parler. Et puis voilà, il capitulait levant les yeux sur toi et t'esquissais un sourire contente d'avoir réussi avant de lui tendre son bouquin. Bah voilà, t'es mort de l'avoir fait ? Non mais t'étais bien obliger de l'emmerder encore un peu.