COKA ✮ YOUR SMILE IS LIKE A DRUG

On pouvait insulter Cody, douter de ses talents d’artistes, voire même critiquer (au risque de se faire insulter de ’face de poulpe’, quelle violence), mais il n’appréciait pas qu’on s’en prenne aux qualités de sa petite fille qui, jour après jour, progressait dans le réalisme de ses dessins de zboub. Alors que ce n’était que le fruit de son imagination, puisqu’elle n’en avait jamais vu de sa vie (Cody veillait à ce que les Playboy des bacs à sable et apprentis plombiers gardent leur tuyauterie dans la boîte à outils, sisi). Mais bon, OK, pour Dia, elle ferait bien un effort. D’autant plus que … « Ne t’inquiète pas pour ça, elle a un peu abandonné les pénis, maintenant elle fait des boo… » Mh. « …les de Noël. De très jolies petites boules, bien rondes, bien fermes. Bref, j’suis sûr qu’elle amènerait un peu de joie dans la vie de Rosalie. » Comme Jess a toujours su en amener dans ma vie, enfin dans celle de Cody. « OKOK, toi et moi pour toujours et à jamais. Moi j’suis OK, j’ai signé pour ça. Mais tu sais, les produits sont conçus pour devenir obsolètes un jour. Genre ton iPhone, un jour il va te péter entre les doigts et il faudra le remplacer. C’est comme ça que marche l’économie ma belle. Ceci dit, les boules Quiès, ça fait dix milles ans qu’ils proposent des boules Quiès et genre ça ne se casse pas une boule Quiès, ça se salit mais ça se nettoie et ça vit éternellement. Alors oui, si on est des boules Quiès, on ne sera jamais obsolètes. Je ferme ma gueule, c’est ça ? » Diamantika pigeait queutchi à l’économie, alors le Bleekbleek il fallait qu’il arrête de comparer sa relation à ses études, sinon bonjour la communication entre les deux êtres. Ceci dit, tant qu’ils étaient tout nus et la limousine garée dans le parking de Kovache – d’ailleurs, vous n’imaginez pas le sourire B A (béat quoi)  de Cody quand la meuf compara Codynosaure à une limousine, et non pas à une simple voiture – ils s’entendaient à M-E-R-V…eille. « Pas mécontent, c’est sûr. » fit-il, narquois, alors qu’elle emprisonnait ses mains au-dessus de sa tête. Immobilisé par les cuisses de sa geôlière, électrifié par la fougue de ses lèvres auxquelles il se pendait sans retenu, elle asséna son bassin de coups de reins qui s’envolaient crescendo. C’était le Bolero de Ravel auquel s’ajoutait à chaque minute qui s’écoulait des soupirs, des gémissements, des râles. Si Codynosaure était une limousine, Diamantika était la conductrice parfaite, l’as du créneau, elle dansait sur son pieu dressé sans fausse note, sans faux pas, démultipliant chaque vague de plaisir en véritables déferlantes. Puis l’instant critique, les éclairs tombaient entre leurs corps chauds, la tempête s’annonçait, leurs gorges grondaient sous un plaisir qu’ils ne retenaient plus. Cody se libéra de ses chaînes, des mains de Diamantika, et se redressa, ne se séparant de ses lèvres que l’instant d’une demi-seconde puisqu’elle était sa bombonne d’oxygène, nécessaire à la vie. Ses pupilles divaguèrent vers les flammes qui dansaient, qui dansaient, qui … « Dia, on brûle. » lâcha-t-il, sans pour autant réagir. « DIA ON BRÛLE !!!! » OK, là, y avait tout de suite plus de réactions. Mais il était encore trop dans les vapes pour comprendre ce qu’il devait, puis Dia était encore sur lui, puis voilà voilàààààààà et les flammes se nourrissaient petit à petit des longs rideaux autour des portes fenêtres.  

Euhhhhhhh des boules de Noël ? Pourquoi t'avais l'ultra sensation que Jess ne dessinait pas des boules de Noël, mais des boules de pénis ? Genre les couilles quoi ? Oh non, pitié. « Y'a intérêt à ce qu'elle dessine QUE des boules de noël et pas autre choses. » Non mais à part lui montrer comment dessiner des pénis et des boules soit disant de noël, Bleeker était un bon père, il n'y avait vraiment rien à dire là-dessus. Mais bon, encore heureux que Jess ne savait absolument pas ce que signifient ces dessins, fin surtout la profondeur des choses quoi. Et le voilà parti à nouveau dans ses longs speechs où tu comprenais que dalle à ce qu'il racontait. Du coup, tu hochais positivement de la tête avant de surenchérir « En gros, c'est ça, ferme ta petite bouche qui commence à dire du n'importe quoi parce que dans la vie, toutes les histoires ne se ressemblent pas. » Il n'y a qu'à prendre exemple sur tes parents qui ne sont pas prêts de se quitter sauf si un jour, la mort en décide autrement. Mais trêve de bavardage, tu voulais passer aux choses sérieuses parce que monsieur t'avait carrément cherché et il t'avait trouvé bien entendu. Le gardant prisonnier de tes cuisses encore un peu tremblantes, la chaleur te gagnait au fur et à mesure que tu donnais des coups de reins intenses. À chaque fois, tu te disais que tu ne pouvais pas ressentir plus de choses et à chaque fois, tu découvrais que tu te trompais. Tes mouvements en accord avec ceux de ton âme sœur, te conduisaient sur un chemin d’extase infinie. Les coups de reins s’enchaînaient et vos deux corps continuaient de s’harmoniser comme vous saviez parfaitement le faire. Toujours un peu plus fort, un peu plus vite alors que vous approchiez doucement vers l’explosion de sensation. Tu ne pouvais pas une seule seconde concevoir que qui que ce soit d'autre puisse comprendre, ou ne serait-ce que deviner le millième de ce qui se découvrait en toi, en vous, au contact de vos corps, de vos lèvres. Quand vous êtes ensemble, quand vos corps se mêlent, s'unissent, il n'y avait plus rien d'autre qui compte. L'intensité de votre plaisir augmentait de plus belle, vous n'étiez pas loin d'atteindre ce paradis qui vous ouvrait ses portes à chaque fois que vos corps ne faisaient plus qu'un, un paradis où vous vous aventurez toujours plus loin, repoussant toujours un peu plus les frontières. Bleeker se libéra de ton emprise et se redressa soudainement en séparant vos lèvres pour te murmurer quelque chose que tu ne compris pas toute suite sous l'emprise de son bassin. Ce n'est que lorsqu'il cria, que tu retirais tes lèvres de son cou pour quitter brutalement son corps et enrouler le drap autour de ta poitrine. Effectivement, les rideaux de fenêtres étaient en train de prendre feu dû à l'oublie d'avoir fermé l'une des vitres. Sans perdre de temps, tu t'emparais de l'extincteur de feu accroché dans le couloir qui menait à la cuisine pour rapidement éteindre ces flammes avant qu'ils ne se propagent davantage dans la pièce. Dia ou la femme de la situation, j'ai envie de dire. Soufflant un bon coup, tu te laissais tomber contre le fauteuil en murmurant. « On a échappé !. Heureusement que je suis là. » Disais-tu dans le but de le narguer. Ceci dit, t'essayais quand même de reprendre ton souffle entre le sport que tu venais de faire et ton improvisation de parfaite pompier, t'avais le souffle totalement coupé.

(Invité)