COKA ✮ YOUR SMILE IS LIKE A DRUG

C'était agréable de passer une journée loin des gens et de la foule dans le calme et la tranquillité d'une nuit paisible au son des vagues. Tu avais opté pour la plage ce soir, car tu voulais passer une soirée en amoureux avec ton mari étant donné que ça faisait quelques jours que vous étiez obligés de vous croiser et de vous envoyer des regards éclaires, il était donc normal d'y être horriblement en manque. Ouai, t'étais encore beaucoup trop accro pour supporter une semaine sans pouvoir le serrer dans tes bras. Que vous voulez-vous, Cody était le nain grincheux, mais t'avais fini par t'habituer, même que maintenant, t'arrivais plus à dodo tranquille sans ses ronflements, fallait absolument que tu les entendes. Pour vous dire que là t'étais absolument vacciné. Et ce soir, tu avais décoré la maison sur la plage de tes parents pour l'occasion. Tu avais même installé un sapin de noël parce que dorénavant, c'est ici que vous vous verrez et même que t'allais lui proposer de passer le réveillon de noël ici avec Jess parce que tu comptais remplir de cadeaux, le pied du sapin uniquement pour sa fille. Bon faut d'abord que le père puisse avoir l'autorisation de la mère de la petite Jess, mais tu ne doutais pas des talents de ton mari. Anyway, pour ce dîner en amoureux, tu avais fait dresser une table recouverte d'une magnifique nappe blanche. Des couverts, des verres et des assiettes réservées spécialement pour les grandes occasions étaient également sortis. Quelques chandelles étaient disposées ici et là, afin que l'ambiance soit assez romantique. Une première chez Coka parce que vous n'aviez jamais songé à un dîner de ce genre, surtout que vous n'aviez jamais eu un vrai date. Mais il y avait une première à tout. Même à ta façon de t'habiller ce soir. Oui, tant ton mari se plaignait de ne jamais te voir en jean, tant tu voulais lui faire la surprise cette nuit. Pour l'occasion, tu avais spécialement mis un Jean et un haut blanc mi-ventre pour laisser entrevoir la moitié de ton ventre. Eh attention, tu avais mis des talons ! Oui des talons hauts et même un léger maquillage marquant beaucoup plus tes lèvres d'un rouge framboise. La première expression que tu voulais voir sur son visage ? C'était la surprise de ton relookage et il avait intérêt à le remarquer parce que t'avais déjà mal au pied avec ces talons je vous jure. Une douce musique échappait de la chaîne hifi pour accompagner le côté romantique de la soirée. Tout était absolument parfait. T'avais sorti les grands moyens pour lui plaire davantage ce soir.

C'était bientôt l'heure où ton mari allait apparaître, tu lui avais donné rendez-vous à 20h00 lui indiquant la place en espérant que son éternelle maladresse ne l’envoi pas frapper ailleurs. Tu observais la table une dernière fois, replaçais quelques mèches de cheveux et te tournais vers la porte. L'atmosphère était envahie par la douce chaleur qui s'élevait dans les airs à cause de la cheminée que tu avais soigneusement allumé. D'une seconde à l'autre, il allait apparaître et il sera à toi l'espace de ce soir... enfin. Quant au dîner, il était presque prêt également dû à la bonne odeur qui s'en dégageait.

Puisque Diamantika KOVALEVSKI avait eu la BOOOONNE idée de déménager alors qu’elle avait un appartement à elle TOUTE SEULE et qu’elle se retrouvait maintenant avec DES COLOCS, il fallait que les époux Coka trouvent un nouvel endroit pour se rencontrer. Oui, quand Dia fait de la merde, elle est une Kovalevski. Et quand elle fait un truc bien, elle gagne le droit de s’appeler de nouveau Bleeker. Mais elle ne tarda pas à redevenir Bleeker quand elle proposa une maison sur la plage comme lieu de retraite. Ouais, ça faisait plus d’un an qu’ils se fréquentaient, mais jamais Cody n’en avait entendu parler quoi. Mais faut dire que les Kovache étaient tellement riches qu’ils en oubliaient leurs maisons. Ben ouais, Jess détenait beaucoup de Playmobil, donc parfois elle oubliait qu’elle avait la rousse qui élève des chats ou le pompier blond. Ben Dia pareil. Tellement d’appartements qu’elle ne savait plus si elle avait un chalet au Canada ou une villa au bord de la mer. Mais osef, maintenant que le Win’crotte savait, il allait négocier un double des clefs afin de s’offrir des vacances gratos sur la plage.
Anywayyyy, Cody devait retrouver Diamantika là-bas ce soir. Prévoyant – pour une fois – il partit à l’heure, voire même en avance de chez lui. Il avait pris la voiture de sa môman en lui promettant de la lui ramener très vite – sans quoi elle ne pourrait pas descendre la rue en décapotable pour attirer l’attention du petit jeune qui arrose la pelouse tous les samedis matins. Wesh, la Mère Bleeker se lançait dans une carrière de MILF, de cougar quoi. Mais bon, comme Cody comptait rester le plus de jours possibles enfermé avec Diamantika dans sa petite maison sur la plage, elle allait devoir attendre pour se ramoner sa cheminée. Elle n’était plus à une toile d’araignées près, de toute façon. C’est donc sur cette phrase glamour que Cody prit la route. Mais en chemin, alors qu’il se trouvait sur une petite route à moitié campagnarde – dur à croire qu’il se trouvait encore dans Boston – il vit sur le bord une jeune femme en difficulté, le capot de sa voiture en berne, elle la tête perdue dans la moteur. Assouvir ses désirs de Megan Fox en panne comme dans Transformers se retrouva en compétition avec la nécessité de ne pas arriver à la bourre chez Dia. Mais son esprit Quincy prit le dessus – en plus Nick Miller pécho Megan Fox dans New Girl alors faut que Cody aussi – et il s’arrêta pour aider la jeune femme à redémarrer. Une bonne demi-heure plus tard, elle se jeta dans ses bras et posa ses lèvres pleines de rouge à lèvre sur la joue de Cody, avant de repartir elle dans sa direction, et lui dans la sienne. Poulalalalaa, il avait fait sa BA du jour, là. Mais du coup, c’est aux alentours de 20h30 qu’il frappa à la porte de la maisonnette, sans trop se soucier de la patience dont a dû faire preuve sa femme.

Tout était prêt, il ne manquait plus que monsieur Bleeker. Il allait arriver d'un moment à l'autre et tu te tenais là, debout à côté de la table, vêtue de la manière la plus féminine qui soit pour plaire et séduire. Tout était parfait, sauf que les minutes passaient et toujours pas de Cody. Tu matais ta montre seconde par seconde terminant par finalement prendre place sur l'une des chaises, car à attendre debout, tu commençais à avoir super mal aux pieds. Genre, il était 20h15 et monsieur n'avait toujours pas montré le bout de son nez ?. Inquiète, tu tentais de l'appeler, mais tu tombais rapidement sur son répondeur. Seriously ?. Est-ce que monsieur c'était finalement trompé de chemin ou comment ça se passait ? Non, il n'était pas aveugle à ce point surtout que tu lui avais répété genre dix fois l'emplacement pour que ça lui rentre bien dans le crâne. Mais hélas, le temps semblait passer à toute vitesse et ton homme semblait toujours être loin d'arriver. Soupirant, tu relookais again ta montre pour te rendre compte que trente minutes s'étaient déjà écoulés. Et au moment où t'allais te lever pour aller voir le dîner, on frappa à la porte. Ben, il n'était pas trop tôt ein, trente minutes de retard était déjà impardonnable. T'allais rapidement ouvrir la porte et non, tu ne lui sautais pas au cou. Même pas un bonsoir vous voyez ? Il n'y avait que tes yeux qui le dévoraient des pieds à la tête, l'analysant sous toutes les coutures jusqu'à apercevoir cette trace de rouge à lèvres sur sa joue. Ah ouai ?. C'était donc ça la cause de son retard ?. Tu te décalais de la porte en roulant des yeux pour le laisser entrer et lorsque tu refermais la porte, tu y plaquais ton dos en croisant tes deux bras sous ta poitrine et en haussant un sourcil. « Avant de t'arracher les cheveux mèche par mèche, tu m'expliques pourquoi t'as une trace de rouge à lèvres sur la joue ?. » Ouai c'est comme ça que tu l’accueillais et oui il ne fallait pas qu'il joue avec tes nerfs en débarquant avec les lèvres d'une femme contre sa joue. T'étais verte de jalousie et ça se voyait. Tu refusais qu'une nana puisse laisser une quelconque marque sur le winthrop parce que c'était ton territoire et il n'y avait que toi qui avait ce droit. Ne bougeant pas de là où t'étais, tu attendais une quelconque réponse assez plausible pour le croire. Parce qu'autant t'avais confiance en lui, autant quelques événements t'avais un peu plus mise dans le doute concernant la fidélité de tous les hommes en général et nous allons nous passer de les citer ein, mais bon. Et puis ça te faisait chier de voir cette foutu trace de rouge à lèvres alors tu t'empressais d'attraper une petite serviette de la table pour la lui ôter sans d'ailleurs lui demander son avis. Osef de son avis de toute façon, il ne gardera pas cette trace un point c'est tout.

D’accord. Cody était un poiiiil en retard, mais vraiment pas grand-chose. Qu’est-ce qu’une demi-heure de retard alors qu’ils avaient toute la vie devant eux pour s’aimer ? OK, c’est l’instant gnan-gnan, mais en fait, alors que les secondes défilaient pendant que Bleeker attendait devant la porte que Diamantika daigne ouvrir, il élaborait tout un panel d’excuses dans sa tête pour se justifier. Ça allait de ’je suis entré en collision avec un pigeon et je suis resté les administrer les premiers secours’ à ’j’ai si fort pensé à toi que je n’ai pas vu l’horloge tourner mon amouuur, j’étais plongé dans un autre monde aux mille et une splendeurs dis-moi Princesse n’as-tu jamais laissé parler ton cœur’. Sauf que, même si Ace Ventura et Aladdin s’avéraient être des personnalités très inspirantes, il y avait relativement peu de chance que Diamantika gobe une histoire pareille. Puis elle ouvrir, et même si la chaleur de la maisonnée contrasta avec la fraîcheur nocturne, c’est bien un froid polaire qui atteint Cody. « Bons…… » se risqua-t-il à dire, face au silence de sa femme, avant qu’elle ne l’engueule. Du rouge à lèvre ? What ? Cody n’avait même pas pensé à ça, et il resta regarder Kovache avec un air de merlan frit, cherchant à comprendre ce qu’elle voulait dire. Puis, elle lui essuya la joue avec la délicatesse d’un hérisson sur une Spongex et là, il comprit. « Mais non ! » Les yeux grands ouverts, il ouvrit les bras, cherchant les mots pour s’expliquer ; « C’est pas ce que tu crois hein ! » Enfin si, une adorable jeune femme à poser ses lèvres douces sur ses joues de bébé, quoique légèrement recouvertes de poils, mais les poils c’est la nature, c’est la bestialité, c’est la vie, c’est l’amour, c’est l’homme, Dior Homme, bref, je sais pas où je vais avec cette phrase une fois de plus. Il s’esclaffa pour alléger l’ambiance, avant de poursuivre ; « Il y avait cette fille au bord de la route, elle était seule et elle avait envie que je regarde sous son capot. Alors qu’est-ce que j’ai fait ? J’ai regardé, tu penses bien ! Et après, elle voulait que je la branche, résultat, je l’ai branché. Je suis qui pour dire non à ça ? Et du coup elle a crié, elle était contente et ça, c’est juste l’expression artistique de sa joie de m’avoir rencontré. » Ben oui, il a juste dépanné une pauvre fille esseulée en pleine campagne et son explication était claire, très claire, non ? J’veux dire, aucun double-sens à l’horizon, Diamantika ne pouvait pas mal le prendre. Sur ce, il s’avança dans le salon, vers la cheminée plus précisément, et se frotta les mains face au feu pour se réchauffer.

En gros, t'avais passé toute la journée à organiser une soirée parfaite, t'avais même pris ton mal en patience à enfiler ces maudit talons et de plus, tu avais poireauté trente minutes de plus à t'inquiéter parce que monsieur n'était toujours pas là et pourquoi ? Parce qu'il était en train de brancher une nana ou le capot ou tu ne savais quoi au final parce que t'avais pas saisi enfin si peut-être, mais il te l'expliquait de la manière la plus perverse qui existait et ça, ça te michait grave. Tu serrais les dents rien qu'en écoutant son excuse. Bien-sûre, monsieur était toujours aimable quand il s'agissait d'une autre fille et lorsque c'était toi, il ne levait même pas le petit pouce vous voyez. Là, t'étais frustrée et c'était le moindre qu'on puisse dire, t'avais envie de lui refaire son portrait. Tu balançais la petite serviette alors qu'il s'éloignait vers la cheminée. « Ouai, c'est vrai que tu deviens soudainement un héros quand il s'agit d'une autre nana... » Et zioupe, tu filais dans la cuisine pour retirer le poulet au four, sauf que t'étais tellement vénère, que t'avais oublié d'enfiler les gants et résultat, tu te brûlais les doigts en voulant faire sortir le plateau. Du coup, tu le laissais tomber sur-le-champ en lâchant un petit cri de douleur et en secouant tes doigts. « Eh merde ! » Tu tournais rapidement le robinet pour laisser couler de l'eau froide sur tes doigts rougis à présent. Faut dire que Bleeker avait toujours le chic pour toujours faire une entrée foireuse, c'était inné chez lui. Heureusement que le poulet n'avait pas brûlé et que le plateau ne s'était pas renversé à terre. Du coup, t'enfilais les gants pour le sortir du four et le déposer rapidement sur le plan de travail. En gros, vous allez manger un rôti de poulet aux légumes accompagnés de pommes de terre dorées au four enrobées d’une petite croûte de moutarde. et comme entrée, une salade composée accompagnée d'une sauce vinaigrette mayonnaise et moutarde. Et donc ouai, tu dressais le tout hyper vénère de l'explication de ton cher mari qui s'amusait effectivement à jouer avec tes nerfs ce soir. Bon sang, t'avais des envies de meurtre là, tout ça parce qu'il avait évoqué une fille genre.

MAAAAH c’était quoi ça ? Une crise de jalousie ? Pourquoi ? Pour qui ? C’est boooon, Cody faisait une bonne action, pour une fois il pensait à quelque chose d’autre que sa propre gueule, et ça énervait sa femme ? Elle passait son temps à se plaindre qu’il était grincheux, qu’il ne souriait pas, qu’il était la version géante du nain de Blanche-Neige, sosie de Shrek et qu’il partageait le même sang que Calimero, mais dès qu’il quittait un peu sa carapace de gros dur pour sauver une jouvencelle en détresse, ce n’était pas bien. Sur le marché de l’aigreur, Cody détenait peut-être la position de leader, mais Kovache était un vrai challenger. « Tu veux vraiment qu’on se dispute ? » demanda-t-il en soupirant, se réchauffant les mains près des flammes. Ensuite, il entendit Dia crier, puis un bruit métallique et de porcelaine sur le sol, mais ne prit même pas la peine de se retourner. T’façon, à en juger par ses jurons, elle était encore vivante. Quand il jugea que la tempête était passée, il se retourna et s’approcha du coin cuisine avec une nonchalance presque déconcertante ; « Mmh, ça sent bon par ici. » Et en effet, le brunet s’approcha du plan de travail et découvrit une multitude de petits plats finement préparés par Diamantika. Ou par son traiteur. Non parce que Kovache râlait sur le fait que Bleeker ne lui cuisinait rien alors qu’il cuisinait à Adelaide, mais Kovache n’avait jamais rien préparé à Cody. Sans se faire prier, il attrapa une pomme de terre qu’il goba littéralement, toussotant par la suite au-dessus de l’évier car il venait de se brûler, en plus de la moutarde qui lui picotait le gosier. « Oh mon dieu. » Ben ouais, quand ça sort du four, c’est chaud, mais c’est pas un constat super évident au premier abord, faut comprendre le Bleeker. « En tout cas, faudra que tu me donnes le numéro de ton traiteur. » fit-il en piochant cette fois-ci dans le poulet, dégustant ce qui semblait être une tomate. Ah, et vous pensez bien qu’il ne proposait pas son aide, invité d’honneur qu’il était. Il leva le nez en l’air, s’émerveillant silencieusement sur la décoration style téléfilm de Noël de M6 pendant les fêtes. Très sympa cette maison, vraiment. Le plan de travail avait l’air confortable, si jamais Cody et Diamantika ne savaient pas quoi faire après le miam.

Okey t'étais en pleine rage et monsieur n'arrangeait rien du tout, mais alors rien du tout, au contraire, il était là pour être là comme si bof, il aurait très bien pu être ailleurs également. Non parce que si ton petit cri ne l'avait pas du tout alarmé, il se ramena pour piocher dans le repas comme si de rien n'était. Le truc positif dans l'histoire, c'est qu'en mangeant la pomme de terre, il se brûla littéralement la langue et là, tu fixais le ciel en croisant tes doigts pour remercier le tout puissant qui l'avait soigneusement puni. Et comment que t'allais pas l'aider, qu'il se débrouille tout seul oh !. Même pas il te demandait si tu avais besoin d'aide, nada. Il était fort pour le demander à une autre, mais quand il s'agissait de Diamantika KOVALEVSKI -et fière de l'être pion- Bleeker, il s'en fichait royalement. Du coup, lorsqu'il te fit une remarque assez blessante pour toi qui avait passé presque toute la matinée à faire ça toute seule, tu ne pus t'empêcher de t'emparer d'un grand couteau et de le piquer sur le plan de travail vénère. « Et si t'allais attendre sagement dans le salon ? Tu m'empêches de finir mon travail... Chéri. » En gros, VTF. Non sérieusement, comme t'étais aimable malgré tout, tu t'emparais d'un papier et d'un stylo où t'écrivais ton propre numéro de téléphone. « Ça c'est son numéro, mais j'crois pas que la prochaine fois, ce traiteur daignera passer toute une journée à te préparer un fabuleux repas. » Tu pliais le papier que tu fourrais dans la poche de son chemisier avant de le pousser jusqu'à la sortie de la cuisine. Et vous ne croyez pas que c'est lui qui cherchait la dispute dès son arrivé-là ? Même pas il émanait une certaine joie d'être là ce soir et en plus, il se jouait carrément de ta jalousie. Il aurait dû simplement dire qu'il avait dépanné une femme coincée avec sa bagnole au milieu de nulle part, nonnnnn à la place, il te faisait un résumé super pervers et à double sens. GO TO HELL YEAH !. Mais bon, tu te repris en soufflant un bon coup et en retirant tes talons. Sérieusement, tu ne savais même pas pourquoi tu peinais tant à te faire belle pour lui puisque de toute façon, il s'en foutait. Non ce n'est pas pour Bleeker que tu devais te faire belle, mais pour le monde entier, pour les hommes qui sauront apprécier voilà. Anyway, tu sortis quand même ton sourire histoire de passer ce fâcheux moment et d'apaiser ta jalousie. Disposant ainsi les plats chacun a leur tour sur la table, tu te retournais vers monsieur l'invité spécial. « A table !. Si monsieur veut bien se donner la peine de m'accompagner à la dégustation de ce repas, j'en serais plus que ravie !. » Ou bien peut-être devait-il revêtir sa cape de super-héros pour aller secourir d'autres nanas en détresses ?. Mouais, tu lui offrais ton plus beau sourire en lui indiquant sa place du bout de ton index.

Pas très sympathique la Diamantika. Vraiment pas. Des fois, Cody la regardait et se demandait s’il pourrait supporter ses sautes d’humeur une semaine de plus, un mois de plus ou une vie de plus. En fait, vous allez me traiter de mytho, mais Bleeker ne faisait pas exprès de rien comprendre. Il se comportait comme à son habitude, un peu gauche, peut-être un peu maladroit. Naturellement, il n’était pas du genre à clamer haut et fort qu’il était heureux d’être là et tout le toutim. Mais il était le premier à dire qu’il ne l’était pas, alors le fait qu’il ferme sa gueule à ce sujet était plutôt bon signe. Diamantika le savait, elle commençait à le connaître, right ? Bref, elle l’envoya chier, et Cody ne broncha pas, mettant ça sur le compte de ses hormones invisibles. Elle lui confia tout de même le numéro de son traiteur, ce qui faisait dire à Bleeker qu’elle n’était pas tout à fait en colère contre lui. « Merci. » répondit-il en souriant, avant de quitter la cuisine, soumis à sa femme. Il essayait de ne pas notifier son agacement, son énervement & co, se disant qu’elle n’était peut-être juste pas en forme aujourd’hui et que ça passerait. Puis, vint le moment du repas et Cody se frottait d’avance les mains à l’idée de goûter tout cela. « ça a l’air délicieux, vraiment. » fit-il en s’installant à table, servant Diamantika puis lui-même. « Bon appétit ! » claironna-t-il avant de goûter au poulet et d’avoir son premier orgasme de la soirée. Pas le dernier, espérons-le. Mais bon, comme on dit chez Chérine hein Inchallah. Puis, grimace. Sa mâchoire mouvait plus lentement. Pris de doute, Cody se risqua à demander ; « Ne me dis pas qu’il y a des mar… » Mais voyant la mine énervée de sa femme, il leva son index genre ’OK, attends, pause’ et sortit le téléphone, ainsi que le bout de papier confié par Diamantika toute à l’heure et composa le numéro. « Je vais demander au traiteur, ce sera plus simple. » Et là, SURPRYYYYSEEEEEE, le téléphone de Kovache se mit à sonner depuis son sac. Bleeker comprit donc enfin qu’elle s’était jouée de lui, alors il raccrocha en silence avant de regarder son assiette, dépité. Non mais elle lui faisait peur la Bleeker, nowww. Du coup, il n’osait pas lui dire qu’il était mortellement allergique aux marrons, tout en les sentant au fond de sa gorge. Dans Harry Potter 3, l’apprenti sorcier parvint à gonfler sa tante rien que par la pensée. Préparez-vous au remake de la scène, ce sera épiiiiiqueeeee. Peut-être même que Cody décrochera un Golden Globe, que dis-je, un OSCAR pour son interprétation dans le rôle de la Montgolfière (ou du Mongole-Fier AHAHAHAHAHAH) dans Un dîner de la mort mortellement mortel.

Pourquoi monsieur ne pouvait-il pas pour une fois se pointer à l'heure et éviter toute provocation ? Non parce que c'était ce qu'il avait clairement fait dès son arrivé. Il cherchait à jouer avec tes nerfs et toi, tu ne faisais jamais long feu pour éclater. Alors on pourrait dire qu'il a eu ce qu'il cherchait non ?. Enfin bref, tu avais servi le repas en l'invitant à prendre place pour la dégustation. « Bon appétit !. » Répondais-tu en souriant. Mais avant de commencer, tu préférais attendre de voir qu'il goûte d'abord et si à première vue, il semblait bien apprécier, sa mine changea radicalement. Tu fronçais les sourcils en l'écoutant se lancer dans une phrase écourtée, mais t'avais rapidement compris la suite Einstein que t'étais. Et lorsqu'il appela le fameux numéro, tu croisais les bras sous ta poitrine en attendant qu'il se rende compte que l'auteur de tout ce repas et ben, c'était toi. « Surprise ! Le traiteur c'est moi. Et ouai Cody, j'en suis totalement l'auteur de tout ce que tu peux voir dans cette maison. » Autant les plats que la décoration. Toutefois, t'avais bien compris qu'il était allergique aux marrons puisqu'il y en avait affirmatif. So, tu te levais de ta place pour te tenir à côté de Bleeker et te pencher afin de lui retirer tous les marrons de son assiette. Si tu n'avais pas fait ça, il aurait fini par les manger forcer pour ne pas attiser plus que ça, ta colère. « Je ne savais pas que t'étais allergique aux marrons... Désolé. » Ceci dit, t'allais dans la petite pharmacie pour lui chercher un comprimé efficace contre les allergies de ce genre. Mais il y avait un remède plus naturel utilisé en Afrique aka une tisane d'ortie et de menthe poivrée, mais t'en avais pas sous la main so, le comprimé suffira. « Bois ça... Ça devrait t'empêcher de gonfler comme un ballon. » Quoi queeeeeee... en grande sadique que t'étais, tu aurais pu le laisser et te moquer en silence ensuite. Ouai non, sait-on jamais si c'était mortel. Enfin, tu t’assois de nouveau mangeant tes pommes de terre à la fourchette et lorsque tu passas à la dégustation de poulet, tu déposais ton couteau et ta fourchette. Attention, vous allez voir une Dia manger avec les doigts. En fait, elle adorait se servir de ses doigts pour manger le poulet et donc rare sont les fois où elle se rendait au restaurant parce que là-bas, elle était obligée de manger comme les gosses de riches quoi. Fin, elle n'avait pas envie d'attirer tous les regards sur elle. Mais bon, comme Bleeker était son mari, ça va, elle pouvait enfin se lâcher. « Tu sais que manger du poulet avec les doigts est dix mille fois plus bon qu'en manger avec des ustensiles ?. Vas-y, tu devrais essayer !... Ou bien préfères-tu goûter de mes doigts ?. » Lançais-tu en croisant son regard et en coupant le poulet avec quelques doigts pour manger. Orgasme non de dieu que c'était bon.

En préparant un repas digne de Norbert dans Top Chef, Diamantika remontait d’un point dans l’estime de Cody Bleeker. Ce qui faisait que maintenant, elle était à un point. Non, peut-être à deux, parce qu’elle faisait aussi très bien l’amour. Trois, même, parce qu’elle était supra riche. Et si Cody réfléchissait bien, il pourrait lui trouver un quatrième point quelque part, mais là il avait la flemme. Bon, ceci dit, j’espère que mon prof d’économie de l’innovation ne sera pas dans le même esprit que le Canadien vendredi, sinon je ne validerais jamais cette matière. « C’est toi qui as fabriqué la table ? Et la chaise ? Et le mur ? Et la maison ? Je n’aimerais pas que tu me mentes. » pouffa-t-il, rien que pour le plaisir de l’emmerder. Moi, j’étudie les régressions linéaires en économétrie – autre matière qui vend du rêve, I know – et ben Cody est victime d’une régression mentale. Mais bon, Diamantika connaissait son naturel taquin. Et quand taquin, t’en as pas deux. Ceci est un jeu de mots qui amène beaucoup de réflexion, je te propose de le travailler pour le prochain RP ma petite Chérine. Et c’est là que la crise diplomatique arriva, le moment où le palais de Bleeker entra en contact direct avec un marron. Et même deux, peut-être trois, puisqu’il sentait que Wonderbleeker s’était transformée en Super Vnr la super héroïne qui te fout par terre sans revolver, alors il n’osait pas lui dire qu’il allait potentiellement mourir dans cinq minutes. Heureusement, Super Vnr devint infirmière pour trente seconde, quand elle confia un comprimé à Cody qui le goba. Il soupira de soulagement, espérant que ça suffirait. « T’es la femme de ma vie. Littéralement. J’veux dire, j’allais mourir et tu m’as sauvé la vie. Dis-moi ce que je peux faire pour te remercier. Je ferais tout, quitte à donner mon corps. » Ouaissss, euuuuh, bon ça hein, ça l’arrangerait bien de lui donner son corps parce qu’on savait tous la connotation sexuelle derrière. Puis le Kova’show commença quand la présentatrice se mit à faire l’éloge de la bouffe cracra. Cody en avait bavé pour faire comprendre à sa fille qu’il faut manger avec une fourchette et un couteau, et là, Dia le mettait au BDR en deux minutes chrono. Imperturbable, il découpait consciencieusement son poulet pour ne manger que les bouts n’étant pas entrés en contact avec les marrons. « Tu te laveras les mains avant de me toucher ? Je ne prends plus de risque avec les marrons. En plus, c’est pas parce qu’un marron touche Codynosaure que Codynosaure va grossir. Je préviens avant que l’idée ne te traverse l’esprit. » Mais comment Dia pouvait penser un truc pareil ? C’était du Bleeker tout craché. Quoique, elle en était une maintenant, fallait qu’elle fasse honneur à ce nom.