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i hate you • Malachy

Anonymous

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YOU'RE POISONOUS
Les autres vivent sans se poser trop de questions, ils n'ont pas toujours assez de lucidité pour se rendre contre de ce qui les entoure vraiment, ni de ce qui les fait. Ou au contraire ils en ont trop conscience pour pouvoir le remettre en question. La confiance en soit... chose que Nate n'avait jamais connue et qu'il ne connaitrait certainement jamais. Un concept bien trop abstrait qui lui semblait si proche et si loin à la fois. Insaisissable. Un petit soupir s'échappa d'entre ses lèvres pendant qu'il s'était perdu dans le vague et avait arrêté d'écouter ce que disait Malachy.

De toute façon même s'il l'avait écouté, il n'aurait pas compris à quoi il faisait référence. Il ne devrait pas... mais il ne devrait pas quoi ? Bref... ce fut son petit coup d'épaule qui le fit revenir doucement à la réalité. Ses yeux bleus se posèrent sur Maly et il le regarda avec un air surpris quand il lui proposa de se lever. Devait-il le suivre ? Il n'avait rien à perdre après tout. Absolument rien du tout à perdre. Nate fixa un peu sa main, avant de l'attraper mollement et de se lever du banc.

"Tu penses à quoi ?"

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Les autres vivaient sans se prendre la tête autant, c'est sûr. Mais si Malouche se prenait la tête, c'est simplement parce que mourir ne lui disait rien, mais que l'autre alternative n'était guère plus plaisante. Il avait honte de lui, avouer quoi que ce soit était bien au dessus de ses forces, et il n'avait pas spécialement envie de s'enfuir dans une ville où personne ne le connaissait ni quoi. Il était pauvre, et fatigué. Bien des soucis que les gens ne se posent pas. Mais soit, il avait passé un peu de temps avec Nate, et il ne détestait pas ce type. Il était un peu comme lui, enfin pire. Mais peu importait, c'était le Nate de Robin, et ce Nate là, il avait vraiment pas l'air top la joie. Alors il lui tendait la mains pour lui aérer l'esprit, bien que bon... Maly à part boire, il savait pas vraiment faire autre chose pour se changer les esprits. «Aucune idée. On trouveras bien de quoi. Au pire tu vas juste te promener avec moi dans la ville. Mais c'est pas grave, c'est bon l'oxygène tout ça tout ça. Et puis au pire je parlerais tellement que tu pourras penser à rien d'autres..» Maly lui fit un grand sourire. Le type de sourire un peu louche, parce que bien trop grand. A ce moment précis, on aurait pu penser que Maly sortait de l'asile; Mais bon, c'est pas vrai, il essayait juste de rendre Nate moins triste, ce qui est pas une mince chose à faire quand on est déjà soit même légèrement dépressif. Mais c'est pas grave, Nate d'abord!



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Malachy lui proposait une idée tout simple... mais qui mine de rien pouvait s'avérer redoutablement efficace. Ecouter quelqu'un parler, se construire d'autres images mentales que celles de ses soucis... ce serait peut-être une bonne solution pour pouvoir réussir à sortir un petit peu la tête de l'eau, arrêter de suffoquer et de se noyer perpétuellement. Cette main tendue, et ce sourire, ça venait en faire apparaitre un sur le visage pâle et creusé de fatigue de Nate.

Qu'allait-il bien pouvoir lui raconter ? Il n'en avait aucune idée, mais... il allait très certainement bientôt le savoir. Peut-être que Malachy avait uen vie palpitante qui serait pleine d'aventure et de rebondissements ? Peut-être qu'au lieu de le détester... Nate allait finir par l'apprécier. Même si... il n'avait plus d'animosité du tout. Est-ce que Maly essayait d'aider Nate en agissant de la sorte ? Le côté un peu parano du jeune homme se disait qu'il devait certainement faire ça pour en savoir plus sur lui et pouvoir l'utiliser pour l'humilier ensuite. Mais toi... il garda le sourire et continua de marcher au côté de son nouveau camarade.

"Marcher en ville et t'écouter me noyer de paroles... moi ça me va. Tu penses aller où ?"

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Maly avait une vie très chiante. Il ne faisait que lire, bosser, aller en cours et en soirée. Et les trucs plus intéressant de sa vie, il n'était pas capable d'en parler, parce que Maly était très privée comme garçon. Un défaut sûrement, mais c'est mieux de ne jamais rien dire que de parler sans cesse de ses sentiments ou je ne sais quoi. Il avait tendu la mains à Nate, parce que c'était un con à croire des choses débiles sur lui et Robin, mais il était pas méchant, et pis bon, le Nate de Robin qui va mal, ça ferait probablement pas du bien à Robin. Et Maly aimait bien Robin, même si parfois il avait envie de l'étriper surtout quand elle essayait de lui trouver un mec. Ce que ça l'agaçait, mais soit, passons à autre chose. Il souriait à Nate. «Peu importe. Comme on dit, ce n'est pas la destination, mais le chemin qui compte. Alors profitons de ce chemin pour penser à plein de belles choses, ou enfin des trucs comme ça..» Maly des fois, on dirait un hippie mélangé a un philosophe. Il sortait des trucs pas très compréhensible, mais peu importait en réalité. «Mais si t'as envie de me noyer de paroles aussi, tu peux. Tu sais j'ai pas forcément beaucoup de choses à dire alors ça sera sûrement des paroles vides de sens, mais bon je suis beau gosse alors forcément on me pardonnera de pas être intelligent. Pas vrai?.» Non, Maly était loin d'avoir ce genre de pensées. Il était légèrement dans l'autre sens.


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Con de croire des choses... Pas tant que ça. Au final s'il y croyait c'était bien parce que ça fonctionnait leur petite histoire. Et puis Nate ignorait parfaitement les penchants de Malachy. Comment est-ce qu'il aurait pu se douter qu'il était attiré par les hommes et non pas les femmes ? Bref... Oui Nate s'imaginait des tas de trucs sur Robin qui n'étaient peut-être pas si faux au final. Il pensait trop à elle, alors qu'il savait qu'il devait arrêter de l'aimer mais... Il ne pouvait pas. C'était pour fort que lui.

Et Nate écouta le jeune homme en silence. Un petit sourire s'afficha sur son visage alors qu'ils marchaient tous les deux, et même un rire à la plaisanterie de Maly. C'était bête ce qu'il disait, bête mais drôle. Un beau cliché selon lequel la beauté prime sur le reste. Mais malheureusement aussi une dure réalité de la vie. La société aujourd'hui était terriblement superficielle. Peut-être plus qu'à une autre époque... Quoi que... Les codes vestimentaires sont bien moins strictes. Mais en soit est-ce que le fait qu'ils le soient moins n'entraînent pas plus de jugement pour ceux qui ne savent pas y faire ? Bref...

"Je me demande à quel point... La société aujourd'hui est devenue superficielle. Est-ce qu'elle l'est vraiment plus qu'à l'époque... ? Je sais pas trop..."

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Maly se fichait pas mal de ce que les gens pouvaient penser de lui et Robin. C'était une fille par défaut, elle n'était pas intéressante sentimentalement, ni sexuellement parlant. Tout ce qu'il voulait c'était l'aider pour ses parents puisqu'il l'aimait bien. Le seul bien c'est que du coup les gens pensaient qu'il était hétérosexuel, et ça c'était bien. Maly disait des énormités parce que de toute façon il avait pas envie d'avoir une autre conversation profonde et personnel avec Nate, ni déprimante, alors autant dire un tas de connerie c'est plus joyeux. Sauf que Nate lui répondit une chose un peu sérieuse et déprimante pour le coup. Maly soupira doucement en le regardant. «. On veut pas savoir ça. Je dis des trucs pour que tu souris, pas pour que tu te mettes à réfléchir sur le sens profond de la vie, ou la santé mental de notre société. Alors je t'en pris, arrêtons les choses sérieuses, ça fait trop mal au crâne et je suis déjà bien de ce côté là.»



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Bon ben... là Nate ne savait plus quoi dire. Il venait de se faire remballer sévère par Malachy et avait baissé les yeux tristement. Le blond était du genre à aimer ce genre de discussions philosophiques qui permettent d'échanger des points de vue sur le monde, de mieux comprendre la vision du monde que peuvent avoir d'autres. Ca lui changeait bien les idées, beaucoup plus que... que de devoir se forcer à trouver des conneries à dire. Alors il échappa un petit soupir et continua d'avancer en silence. Décidément il était vraiment à sa place nul part et avec personne. Il en avait un peu marre de jamais vraiment pouvoir faire et dire ce qu'il avait envie. Si ce type avait vraiment envie de plaisanter... il avait qu'à donner le ton, lancer la discussion.

"Alors... alors lance le sujet. Car de moi... tu n'obtiendras que ça."

Ce fut la seule chose qu'il prononça d'une voix lasse et presque à peine audible tant il était fatigué. Lui, Mather, fêtard... il aurait sûrement un tas de conneries à lui raconter, bien plus... "géniales" que ses pensées philosophiques. Nate attendait de voir, il retrouva le silence sans le regarder.

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Maly avait pas envie de parler de choses sérieuses, ni réfléchir. Beaucoup de gens pensait qu'il était à la mather parce qu'il était un petit con, alcoolique, drogué et fêtard. En vrai le blond passait souvent son temps dans sa piaule, à bosser, ou au taff. Il allait à quelques soirées pour voir du monde, des amis, et sortir un peu de la monotonie du reste. Et Nate partait sur la société et son culte de la beauté. Il avait pas envie de parler de ça, ça lui rappelait son taff, et ça c'était une des choses qui lui prenaient la tête en ce moment, à cause de son taff, il mentait, et tout ça c'était horrible. «T'es obligé de toujours faire fonctionner ton cerveau pour des choses comme ça? POurquoi tu me racontes pas, je sais pas, pourquoi le ciel est bleu, comment on fait une montre, si des gens ont réussit à inviter une machine à remonter le temps. N'importe quoi qui soit pas sur la société et autres.» Tout ça le fatiguait, et plus il essayait d'éviter les choses et plus il y pensait, et ça ça l'ennuyait. DEux pauvres types perdues, voilà ce qu'ils étaient.



«.»
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