SCAR-JUDAS & MARGAUX ∇ hey, mademoiselle.

Je soupirais quand elle me parlait de son frère, bientôt peut être il reviendrait, je l’espérais pour elle tout du moins car la famille était importante même si j’étais fâché avec la moitié des miens. J’attendais alors mon plat avec impatience mais avant le vin arriva et quelques petits gâteaux apéritifs avec…Je lui parlais alors de nos petites aventures mais ça n’avait pas l’air de l’inspirer tant que ça, enfin elle voulait peut être y voir plus clair. « Oui, enfin, je ne parle pas que de mon lit…Je me disais que ça serait agréable qu’on se voit de nouveau…Je t’apprécie bien, je t’ai tout dit et tu ne m’as pas jugé, tu ne m’as pas vu comme un monstre… ». Malgré ce que je lui avais raconté à propos de ma petite fille, elle n’avait pas fuit, elle voulait toujours me revoir : « Les personnes comme toi sont rares après tout ».

Elle me disait que j’étais loin de ressembler à un monstre mais malheureusement je n’étais pas d’accord avec ça, même moi parfois je finissais par me persuader que ce que j’avais fait été monstrueux et que je n’avais pas digne d’avoir pardon de la part de ma famille. Parfois je me disais que j’avais juste fait le mieux pour ma fille et je me concentrais sur ça. Christina ne méritait pas de souffrir après tout. Je souris quand elle me dit ça avant de lui répondre : « Physiquement non, je suis plutôt pas mal mais…Je sais bien ce que j’ai fait est controversé sinon je n’aurais pas eu un jugement… ». Oui, j’étais passé devant un juge et j’avais eu un avocat. Elle répond par la positive et ça me fait plaisir, oui, elle ne m’a pas mis un râteau même si en général c’est moi qui met des râteaux mais elle semble aussi être intéressé par moi, du coup je ne peux m’empêcher de la prévenir : « Tu sais, je ne veux pas te décevoir et que tu imagines des choses, je ne veux pas te blesser… ». Oui, c’était une fille géniale, je veux pas lui faire du mal.

Je souriais quand elle me dit qu’elle acceptait mon passé, je le savais déjà mais ça me rassurait je crois qu’elle me le redise, je lui fis alors un franc sourire avant de lui répondre : « C’est gentil, merci encore… ». J’étais touché et je lui avais ensuite demandé de ne rien s’imaginer, apparemment elle semblait ne rien s’imaginer et j’en étais presque déçu, après tout j’étais un gentleman plutôt mignon et j’aurais peut être voulu qu’elle se fasse des films sur nous deux. « Je sais pas, mais je ne suis pas très doué pour parler aux femmes d’affaires sérieuses… ». C’est sûr que pour les draguer c’était beaucoup plus facile. Je commence à manger ma côté de bœuf, enfin plutôt je la dévore. J’adore la viande, comme tout homme qui se respecte : « Hum, c’est délicieux, très bon choix tu ne trouves pas ? ». Je la regardais avec malice.

Je souriais quand Margaux me disait qu’elle n’était pas douée pour ce genre de choses, pourtant on est entrain d’en discuter, à vrai dire on peine de plus en plus à en parler. Enfin pour ma part, je suis un peu gêné il faut avouer. Margaux est une jolie fille, gentille et drôle. Elle semble pourtant être aussi blasé que moi des relations amoureuses, pourtant elle est jeune et je ne le comprends pas car elle est très jolie, je me dis que ce n’est pas normal que ce genre de fille qui a l’air d’avoir tout n’ai pas été choyé par un garçon et je m’en veux un peu car je fais aussi parti des personnes qui ne lui ont sans doute pas donner espoir en la gente masculine : « Je voudrais te faire voir une visage plus valorisant de ce que tu as vu de moi jusque là… ». Je souriais, je voulais comme me faire pardonner. Je me mis à rire quand elle parlait de salade, en effet, ce ne serait pas suffisant mais avec la côté de bœuf nous avions assez à manger. Je lui répondis gentiment : « Je suis plein comme un œuf, je n’ai plus faim…Enfin on peut toujours prendre une glace, une glace ça passe tout seul non ? ». Oui j’essayais de me convaincre moi-même et de la convaincre aussi par la même occasion. « Non, on peut faire quelque chose ensemble si tu veux…Cinéma ? Ou Bowling ? ». Pourquoi pas en profiter pour faire un truc à deux.

Lui montrer qui je suis vraiment ? C’est comme si elle ne comprenait pas, comme si elle ne savait pas ce qu’il en était. Comme si elle ne comprenait pas que ça faisait un moment que je n’avais pas eu l’envie de tout raconter à une fille, de tout lui dire oui, de me montrer enfin comme je peux être quand je tiens un minimum à une personne et quand je veux faire les choses bien. J’ai peur… Et je crois qu’il est préférable de le dire : « J’ai peur en faite, peur de t’en montrer trop, de t’en donner trop, de m’en mordre les doigts, je ne sais pas si tu comprends… ». Cette peur avait toujours été là et je n’avais pas pu m’engager avec quelqu’un, enfin j’y avais songé il faut l’avouer avec la mère de ma fille mais cette jeune femme c’était pendue après avoir donné naissance à un enfant trop lourdement handicapé. Je lui fis un petit sourire sans contenir ma blague pourri concernant le dessert : « On pourra se faire un petit dessert à deux non ? Genre tu me donnes un dessert et je t’en donne un ensuite ? ». Chasser le naturel, il revient au galop, je ne peux pas m’empêcher de penser au sexe. Pourtant je veux faire un effort et propose alors gentiment à Margaux : « Je vais t’emmener dans un lieu qui est un peu pommé, tu es prête à faire quelques minutes de voiture ? ». Je veux l’emmener sur une petite colline près d’un lac, un endroit magnifique et romantique.