[FB] Nice to meet you girl. PV

« Oui, on peut considérer cela comme une famille nombreuse »rigola-t-il de bon cœur. Six enfants ! Comment avait-elle fait pour ne pas perdre la tête ? Bonaventure s’était toujours plaint d’être fils unique mais il n’aurait jamais pu supporter d’être dans une famille nombreuse. C’est que monsieur aimait également avoir son indépendance. Cela pouvait aussi avoir son charme songea-t-il, un peu décontenancé. « Va falloir que je prenne des notes pour m’y retrouver alors » répondit-il avant qu’elle ne l’interroge sur sa propre famille. « Non je suis fils unique. Ma mère adoptive ne pouvait pas avoir d’enfant du coup, ils m’ont adopté moi. Je pense qu’un enfant leur suffisait et puis mes parents sont très pris par leur carrière respective du coup, j’ai souvent été gardé par des nourrices » lui expliqua-t-il. Par moment, le métisse s’était senti seul, isolé dans un univers de blanc alors qu’il était métisse. Le plus étrange étaient sûrement ses yeux bleus. Ce n’était pas vraiment commun mais d’après sa grand-mère, cela lui donnait un certain charme magnétique. Sa parente était une mordue des livres d’amour.

Finalement, les deux amis terminèrent tant bien que mal de faire la cuisine. Mine de rien, ils prirent quelques heures pour tout finir et encore, Gaïa lui avait filé un grand coup de main. « Dis-toi qu’il y a des recettes qui nécessitent six heures rien que pour elles ! »rigola-t-il. La cuisine lui avait toujours permis de se changer les idées. La jeune femme se détourna de lui pour aller se laver les mains avant visiblement être prise d’une crise de folie passagère. « Hey ! Tu le prends comme ça… »s’écria-t-il en attrapant la première bouteille d’eau qui se trouvait dans la cuisine pour l’ouvrir. « Alors, prête à assumer mademoiselle ? » la menaça-t-il gentiment, arquant un sourcil, prêt à passer à l’action.

« Ma mère est psychologue sur Washington et mon père est Sénateur. Du coup, ils ont des emplois du temps assez remplis sans compter qu’ils doivent se montrer à bien des soirées »haussa-t-il les épaules. « Tu sais, je n’ai pas à me plaindre, ils m’ont toujours fait savoir qu’ils m’aimaient. Je n’ai pas grandi sans amour mais de temps en temps, j’aurais aimé avoir des parents plus présents comme tous les gosses dans le même cas que moi »ajouta-t-il. Bonaventure n’avait jamais manqué de rien. Il avait toujours eu des parents aussi tolérants qu’aimants mais de temps en temps, ne pas les voir à ses compétitions de sport, ne pas pouvoir fêter son anniversaire parce que son père avait trop de travail lui avait pesé. Il s’était de fait, toujours juré que le jour où il aurait des enfants, il serait un père présent. « Et tes parents ? »lui demanda-t-il avant que le duo ne se lance dans une bataille d’eau.

« Ne me tente pas ! »rigola-t-il alors qu’il la menaçait avec une bouteille d’eau. Bien sûr, c’est ce qu’elle fit et il ne se gêna pas pour riposter. A moitié trempé et mort de rire, Bonaventure demanda une petite trêve mais reparti de plus belle dans son fou-rire en la voyant tomber. Par Allah, depuis combien de temps n’avait-il pas ri ainsi ?! « Est-ce que ça va ? Tu ne t’es pas fait mal j’espère ? » s’inquiéta-t-il tout de même entre deux rires. Bonaventure se rapprocha d’elle pour lui tendre une main. « Allez lèves-toi moussaillon, il te reste encore du travail pour avoir le pied marin » se moqua-t-il gentiment en glissant un bras autour de sa taille pour la conduire vers le salon.