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[FB] Nice to meet you girl. PV

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Gaïa & Bonaventure
Gaïa avait eu une réaction assez hilarante lorsqu’il l’avait embrassé sur le front. Bonaventure espérait qu’elle ne se soit pas fait mal mais pour éviter un geste brusque de sa part, il contrôla son envie de lui frotter l’arrière de la tête ou même de lui proposer un bisou magique. Un truc idiot que sa mère lui sortait encore aujourd’hui lorsqu’il se faisait mal – bon on évitera de dire que comme un grand gamin, il adorait se prêter au jeu.   « J’avoue que j’ai rencontré des princesses un peu plus adroites mais ta maladresse est touchante » la taquina-t-il de bon cœur, comme si finalement le gros blanc qu’il y avait eu c’était résorbé de lui-même. Le sourire de Gaïa était de retour sur ses lèvres et rien que pour cela, le moral de Bonaventure grimpait en flèche. Etait-elle magicienne ? « Tu m’en vois ravi Gaïa, déesse de la Terre. Finalement tu n’es pas ma princesse, t’es ma déesse » plaisanta le jeune homme qui ne cherchait nullement à la mettre mal à l’aise. Bonaventure aimait simplement donner des petits surnoms aux personnes qu’il appréciait et celui-là était tout trouvé. Qui pourrait croire que deux ans plus tard, ce même surnom aspirerait à se voir décerner une connotation bien plus romantique ? Certainement pas lui.

Bonaventure éclata de rire alors qu’il sortait de la voiture. Avait-elle conscience des doubles sens de ses propos ? Il lui faisait trop envie… Faire tout ce qu’il voulait d’elle… Par Allah qu’elle était rafraichissante. Pour faire les courses, il opta pour ne s’appuyer que sur une seule béquille. Cela serait suffisant. « Je pense qu’on peut commencer par le rayon fruit et légume ? Pour voir ce qu’ils ont de bon ? Et ne t’inquiète pas, j’ai tout à fait compris le sens de tes propos » rigola-t-il encore alors qu’ils marchaient côte à côte dans les allées du supermarché. « Dis-moi, tu aimes quel genre de film ? Je me disais qu’après le repas, on pourrait se mater un dvd ? » lui proposa-t-il spontanément.

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Bona - Gash
“ Nice to meet you girl ”

« Arrête, tu vas me faire rougir. » Blagua-t-elle en roulant faussement les yeux vers le ciel. Gaïa n'osa pas se l'avouer, mais ce surnom lui donna quelques couleurs aux joues contrairement à ce qu'elle disait. Sa mère aimait l'appeler de temps en temps ainsi en tant qu'historienne affirmée, mais venant d'elle, c'était assommant. Alors que de la part de Bonaventure, la jeune femme se sentait pousser des ailes. C'est en le regardant marcher avec qu'une seule béquille qu'elle glissa spontanément son bras autours du sien afin de le suivre avec autant de détermination. « De toute façon, je te suis.  »

C'était connu, cuisiner ne faisait pas parti des habitudes de Gaïa et encore moins faire les emplettes pour. Dans la famille, elle était souvent désignée comme l'échappée aux tâches ménagères. Même s'il lui arrivait de faire des efforts surhumains, sa flemmardise la rattrapait toujours. Quoiqu'il en soit, ses parents évitaient également de lui confier les courses, car souvent elle revenait avec tout, sauf ce qu'on lui avait demandé. Et puis, étourdie qu'elle était, Gaïa avait le don de se perdre parmi les rayons et de tourner en rond pendant des heures. Donc elle observait attentivement les faits et gestes de Bonaventure, histoire d'en apprendre un peu. « Ça me tente bien ! » Répondit-elle, intéressée par la proposition du DVD.

Et elle n'eut pas besoin d'énormément de temps pour dire ses préférences. « J'aime beaucoup les thriller, les films psychologiques du genre Inception ou Shutter Island. Où même si on ne comprend rien au début, ça nous fait bien réfléchir. » Elle réfléchit ensuite légèrement, puis finit par sourire en rêvant. « Même si, j'avoue que je ne peux pas m'empêcher de pleurer comme une madeleine devant un bon vieux film à l'eau de rose. Mais je vais t'épargner mes larmes de crocodile, sinon tu seras obligé de me ramasser à la petite cuillère. » Gaïa disait ça de manière complice et taquine, mais le pensait réellement. C'était une vraie sensible, qui ne résistait pas bien longtemps aux scènes d'amour, malgré les nombreux clichés. « Et toi ? »

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Gaïa & Bonaventure
Gaïa se rendait-elle compte qu'elle était absolument adorable lorsqu'elle roulait faussement les yeux vers le ciel? Tout en elle respirait la bonté, la joie mais aussi quelque chose de plus fragile. Bonaventure n'arrivait pas à mettre le doigt dessus mais le résultat en était tout simplement renversant. La Quincy devait rencontrer un succès fou auprès des hommes. Il ne faisait même pas attention à sa maladie car il avait appris depuis toujours à voir au-delà des apparences -et puis même soyons honnête, elle était fichtrement belle et sexy malgré tout. "Cela te gêne que je t'appelle ma déesse? Je peux trouver autre chose si tu veux" rétorqua le jeune homme qui craignait tout de même d'avoir fait un impair. Etait-il trop familier avec elle? Cela lui venait tellement facilement qu'il en oubliait que cela faisait même pas deux heures qui la connaissait.

La jeune femme s'était rapprochée jusqu'à prendre son bras libre entre le sien. Ce type de rapprochement était nouveau pour Bonaventure. Enfin nouveau non... Disons que cela faisait de nombreux mois qu'il n'avait pas été proche d'une femme au point de s'en sentir revigoré. Gaïa avait-elle un pouvoir magique? "Question idiote mais dans tes ancêtres, il n'y aurait pas une sorcière ou un chaman?" demanda-t-il avec dérision. La pauvre n'allait certainement pas comprendre pourquoi il lui posait pareille question. Lui-même se demandait bien ce qu'il pourrait répondre si d’aventure, elle lui sortait un "pourquoi?". Aussi embraya-t-il rapidement sur la soirée dvd pour changer de conversation.

"J'aime les thrillers, les films d'action, certains biopics également. Les comédies... en fait j'aime un peu de tout sauf les films de guerre ni trop les films d'auteur. On pourrait limite se faire un ciné? Il y a le pont des espions avec Tom Hanks en ce moment. Je voulais aller le voir... Si on se débrouille bien, on aura le temps de diner et d'aller à la séance du soir" arrangea-t-il sa proposition. "Mais je prends note : penser à la boîte de mouchoir si jamais on regarde un film romantique tous les deux" la taquina-t-il au passage. Les courses furent bouclées en très peu de temps mais ce fut un moment agréable songea Bonaventure qui chargeait le tout dans le coffre avec l'aide de sa nouvelle amie. "On a tout ce qu'il faut...Direction mon appart' par contre, avec tous les cartons, c'est un peu le bazar"

electric bird.
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Bona - Gash
“ Nice to meet you girl ”

Bonaventure semblait s'attacher aux moindres détails. Et c'était cette attention qu'il lui apportait qui lui donnait un côté tout à fait charmant. Mais il n'avait pas à s'inquiéter, malgré son impulsivité, Gaïa n'était pas du genre à se froisser facilement. « Pas du tout ! J'aime bien, ça booste mon égo. » Blagua-t-elle, sachant très bien qu'elle ne prendrait jamais ce surnom au sérieux. Elle une déesse ? Jamais, la jeune femme ne se définirait supérieur aux autres et ne rabaisseraient les autres. Elle était encore moins à vénérer, car elle détestait se mettre en avant. Mais c'était fou à quel point Gaïa buvait chacune de ses paroles. Même lorsqu'il parlait d'un soit-disant chaman ou d'une sorcière, elle l'avait simplement  interrogé du regard, mais fut absorbée par le sujet cinématographique qui suivi. Surtout qu'ils avaient un peu près les mêmes goûts.

« Je n'en ai pas entendu parlé, mais j'ai hâte de découvrir. En plus je ne peux pas dire non à Tom Hanks. Et puis s'il t'intéresse, je ne pense pas être déçue non plus. » Elle sourit sincèrement puis ria. « Prévois même tout un stock. On ne sait jamais et puis personne ne peut résister à N'oublie jamais. Même pas toi je parie ! » Ce film était une référence dans le domaine du romantisme. C'était sa chère soeur Daphnée qui l'avait forcée à poser ses fesses sur le canapé et à regarder avec elle cette comédie transpirant l'amour. Ironiquement, Gaïa l'utilisait à présent à chaque fois comme référence.

Après avoir prit le soin d'avoir tout chargé dans le coffre, Gaïa se plaça à nouveau dans la voiture de Bonaventure. « Je m'y connais en bazar. Et si c'est si horrible que ça, je n'aurai qu'à fermer les yeux.  » Fit-elle accompagné d'un clin d'oeil. « Et puis, je pourrai te donner un coup de main comme ça. » Gaïa proposait cela de bon coeur, car pour elle c'était naturel d'aider un ami. Mais elle ne put réprimander son côté taquin. « Par compte, ça vaudra bien plus qu'un seul diner. »

par humdrum sur ninetofive


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Gaïa & Bonaventure
« Eh bien dès que tu auras une baisse de moral, viens me voir et je boosterai tout ça »rigola-t-il prêt à joindre les actes à la parole. Bonaventure n’aimait pas lorsque ses amis ne se sentaient pas bien car il se sentait toujours impuissant. Aussi, avait-il pris le pli de tout faire pour leur venir en aide quitte à se déguiser, faire le guignol ou simplement demander à son père, son jet privé pour emmener une personne dans sa ville préférée le temps d’un week-end. Le métisse était quelqu’un qui ne se limitait pas à des carcans. Il était prêt à déplacer des montagnes pour un ami alors je vous laisse imaginer ce qu’il était capable de faire en amour. Lucy avait toujours eu l’habitude de le qualifier de prince Ali. Elle aimait le comparer à ce personnage de Disney qui, par amour, s’inventait prince pour séduire la belle Jasmine.

« Tu m’en voudras pas si je te dis que je n’ai jamais vu le film dont tu parles ? Je suis totalement ignare en comédie romantique alors je sens qu’il va falloir que tu fasses mon éducation cinématographique sur la question » lui répondit-il et voyant ce fameux film dans le rayon dvd, le glissa dans le panier qu’ils avaient pris. « Voilà maintenant, faudra que tu reviennes le visionner avec moi » lui dit-il, un petit clin d’œil à l’appui. Gaïa et lui étaient faits pour se revoir, à n’en pas douter. Peut-être le début d’une grande amitié ?! qui sait, Bonaventure voulait y croire tant il se sentait bien en la présence de cette femme. Après les courses, ils chargèrent le coffre de la voiture et montèrent à nouveau dedans. « Ah oui ? Et qu’est-ce que cela vaudra ? »lui demanda-t-il curieux bien qu’il était hors de question qu’elle fasse le ménage. Elle était son invitée après tout. Le duo arriva bien vite en centre-ville où Bonaventure se gara. « Bienvenue chez mon futur ex-appartement » lui dit-il en lui ouvrant galamment les portes de son appartement. Le lieu était effectivement inondé de carton mais cela restait encore praticable. « Mets-toi à l’aise, je vais ranger les courses dans le frigo. Tu veux boire quelque chose ? »


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❝ Toute vie véritable est rencontre. ❞Nice to meet you girlQui ne connaissait pas 'N'oublie jamais' ? Avec le splendide Ryan Gosling. D'ailleurs sa soeur et elle, en étaient tombées amoureuses. Elle devait lui faire connaître. « Oui, car là c'est un cas d'extrême urgence. Et pas de problème, je te réserve une soirée entière pour le regarder. » Dit-elle avec conviction. C'était un autre défi qu'elle venait de se lancer. Décidément avec lui, elle n'était pas prête à oublier les challenges. Dans la voiture, Gaïa fit mine de réfléchir à sa question puis le regarda en souriant. « J'y réfléchirai, mais au moins un deuxième dîné. »

Lorsqu'ils arrivèrent à destination, la jeune femme inspecta furtivement l'état de l'appartement, mais ne fut pas dérangée par les nombreux cartons en guise de décoration. « Futur ex-appartement ? » Demanda-t-elle avec une pointe de curiosité dans la voix, même si l'appellation de l'endroit où il allait vivre était assez drôle. « Simplement de l'eau ça ira, merci. » Gaïa fit rapidement le tour des lieux, n'osant prendre trop facilement ses aises. Lorsqu'elle était avec sa famille ou ses proches, la jeune femme pouvait devenir une vraie sans-gêne et avoir ses propres caprices. Mais avec ceux qu'elle connaissait à peine, elle gardait un minimun de respect et de réserve. En tout cas, cet endroit était plus grand que sa chambre universitaire à la Quincy House, qu'elle partageait d'ailleurs. Gaïa traça son propre chemin afin de rejoindre Bonaventure. « Et tu vis tout seul ? Pas de colocation ? » Questionna-t-elle simplement, car il avait tellement d'affaires que c'était possible qu'une partie appartenait à une autre personne.


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Gaïa & Bonaventure
Il semblerait que leurs soirées allaient souvent être passées ensemble mais cela tombait bien, Bonaventure était à 100% pour. Il appréciait la compagnie de Gaia, jeune femme aussi drôle que franche et il trouvait son côté timide par moment, tellement adorable. Cette femme était juste à croquer.

Arrivé à l’appartement, il lui servit un grand verre d’eau, se prenant lui, un coca histoire d’étancher sa soif. Il ne restait plus grand-chose au niveau alimentaire mais accro comme il était aux sodas, vous pouviez être assuré que Bonaventure avait toujours un stock près de lui – et on ne parle même pas des bonbons. « Oui futur ex-appartement. Cela me fait bizarre de le quitter mais j’en ai besoin. Je vivais ici en colocation avec mon ex-fiancée. D’ailleurs, comme tu le vois, elle a oublié pas mal de ses affaires. Malheureusement, je ne sais pas trop quoi en faire puisqu’elle ne répond pas à mes appels. Je verrais peut-être avec ses parents sinon je louerai un petit garde meuble le temps de voir ce que j’en fais mais je me vois pas jeter ses affaires à la rue »lui dit-il. C’était une situation pas facile à vivre. Lui-même, avait du mal à tourner la page, peut-être est-ce pour cette raison qu’il n’avait encore rien emballé des photos qui se trouvaient sur les murs. « Cela va être étrange de retourner à la Quincy House après avoir goûté à mon indépendance mais dans un sens, c’est un retour aux sources. Et puis, ça sera plus simple pour toi si jamais tu veux me faire supporter un match de baseball à la télé »la taquina-t-il tout en sortant les ingrédients pour le diner de ce soir. « Tiens, tu peux ouvrir le carton derrière toi ? Tu devrais y trouver deux plats, je veux bien que tu me les amènes s’il te plait »


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❝ Toute vie véritable est rencontre. ❞Nice to meet you girlGaïa but son verre d'eau d'une traite. Depuis la fin de son entraînement elle avait si soif, la gorge asséchée. Seulement, elle se retint de poser son verre brutalement contre la table, comme s'il s'agissait d'un shot de tequila. Elle était loin d'être une Mather, mais depuis sa rencontre avec certaines jeunes femmes dingues de soirées entre filles un peu déjantées, Gaïa avait prit certaines habitudes, comme celles de boire cul sec. Mais sortir ainsi, restait encore une exception pour elle.

Écoutant attentivement le récit à propos de sa vie en appartement avec son ancienne fiancée, la jeune femme n'osa l'interrompre, les mains prenant appuis sur le dossier d'une des chaises. Elle sentait la douleur que dégageait ses phrases ou sa voix. Et en témoignant de la présence des photos, des affaires, ou encore le fait qu'il ne prononce pas son prénom, Gaïa se rendait compte du poids que son ex avait encore dans la vie de Bonaventure. Mais avec son nombre de relation amoureuse qui se réduisait au néant, la joueuse de baseball ne pouvait imaginer ce qu'il traversait en ce moment-même. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était lui changer les idées.

« Compte sur moi, je vais te harceler jour et nuit. »
Finit-elle par enfin dire en riant légèrement. « Mais je me demande comment ça doit être de prendre son indépendance ainsi. Car j'ai toujours vécu avec ma famille, donc il faut savoir vivre en communauté, surtout avec la mienne.» Ses yeux se levèrent un instant vers le ciel, l'air rêveur, puis exécuta la demande de Bonaventure. « Avoir son propre chez soit, ses petites habitudes et faire tout ce qu'on veut, quand on veut. »  Elle se retourna puis ramena les plats demandés, en faisant bien attention de ne pas trébucher parmi les cartons. « Alors, on commence par quoi chef ? » Gaïa pensa à ces nombreuses émissions de cuisine qu'elle regardait souvent le dimanche après-midi avec sa mère. Mais ce n'était pas pour autant qu'elle en était devenue une experte. Par contre, gourmande, oui. « On coupe les légumes ? Comment ça se dit déjà... On émince ? Ou faut-il d'abord les laver. Dis-moi tout ! » Elle était surexcitée comme une puce et avait hâte de commencer.


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Gaïa & Bonaventure
Le chapitre Lucy était lourd et conséquent et même au bout de onze mois, Bonaventure peinait à prononcer son prénom sans s’écrouler. La jeune femme avait été toute sa vie : son enfance, son adolescence, le début de sa vie d’adulte. Ils avaient tout vécu ensemble, il lui avait tout donné : sa première fois, son corps et son avenir et au final, elle s’en était allée. Quelques fois, la colère prenait le pas sur la tristesse et il se sermonnait en se disant qu’il était beaucoup mieux sans elle mais voilà, Bonaventure était un homme romantique par excellence et l’amour tenait une grande place dans son existence. On disait souvent de lui qu’il avait les qualités de ses défauts. Ce n’était totalement faux. « C’est bien ! Je veux dire les premiers mois, c’est juste génial… Tu fais ce que tu veux sans rendre de compte à personne, tu mènes enfin ta vie mais de temps en temps, tu apprécies de rentrer au bercail, de redevenir dépendant. C’est un luxe que tu ne peux plus t’offrir quand tu dois tout gérer mais au moins, ça te force à te bouger, à prendre tes responsabilités »lui répondit-il avec un grand sourire. « Tu es issue d’une famille nombreuse ? »lui demanda-t-il par la suite.

« On va commencer par peler les pommes de terre.. Je dois avoir ma mandoline pas loin… »dit-il en fronçant les sourcils avant de s’éclairer et de foncer vers un carton. « Avec cela, on pourra en faire de fins spaghettis ! » s’enthousiasma le chef cuistot d’un jour. Bonaventure adorait la cuisine alors autant dire qu’il était paré d’ustensiles de tout bord. « Tu as le bon terme, c’est émincer mais pour l’entrée, on va surtout se servir de la mandoline. Tiens, tu veux bien passer sous l’eau les radis, le navet ainsi que les carottes ? Je vais m’occuper de peler les pommes de terre et après j’attaquerai les oignons » la guida-t-il et c’est ainsi que les deux nouveaux amis s’occupèrent de préparer le menu. Au final, ils passèrent une bonne heure et demi à faire la cuisine tout en badinant d’un ton léger. « Je crois que nous avons tout terminé… Je te propose une petite pause ? Je crois qu’on l’a bien mérité » plaisanta le jeune homme en enlevant son tablier.

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❝ Chaque nouvelle rencontre est une nouvelle histoire. ❞Nice to meet you girl« Est-ce que, être six enfants en plus des deux parents est considéré comme famille nombreuse ? » Dit-elle joueuse telle une question rhétorique, puisqu'elle connaissait parfaitement la réponse. Et à force de vivre jours et nuits avec sept autres personnes, elle savait ce que cela impliquait. Les hauts et les bas d'une famille nombreuse étaient toujours les extrêmes chez eux. Annoncé ainsi, cela pouvait sonner de manière bizarre, mais ils avaient toujours vécu de cette façon. D'un côté ils pouvaient se déchirer, tout comme être incapables d'exister sans les autres. Sans parler des fameux 400 coups que ses frères et sœurs faisaient avec elle. Rien que de penser au clan Lyon, Gaïa sourit d'un air rêveur. La famille pour elle était capitale. « Je suis la quatrième. Deux grands et un petit frères ; une grande sœur et deux petites. C'est assez compliqué de s'y retrouver au début, mais on finit par s'y faire. » Gaïa termina sa phrase en riant doucement, histoire de rassurer Bonaventure. « Et toi ? Des frères et sœurs ? »

Gaïa pouvait être une fille paradoxale. Elle était capable d'être une vraie étourdie, comme devenir très attentive. D'ailleurs, elle ne pouvait détacher son regard du visage de Bonaventure. Il était adorable lorsqu'il fronçait ses sourcils et puis la jeune femme décrocha un sourire en l'observant s'extasier devant son activité favorite. « C'est comme si c'était fait ! » Aujourd'hui, elle allait faire son maximum pour ne pas perdre le fil de la recette et des dires de Bonaventure, mais en entendant le mot mandoline, elle su déjà que cela était mal parti. Tel un parfait commis, elle exécuta toutes ses consignes, au final moins compliquée qu'elle le pensait. Soit c'était une véritable empotée avec ses mains, soit Bonaventure était un chef absolument pédagogue. Mais au fur et à mesure qu'ils avançaient dans le menu, Gaïa était assez fière de ses réalisations mais complètement admirative à propos de celle de son ami. Il était doué en la matière. « Si tu insistes, je ne peux pas dire non. » Conclut elle cette séance de cuisine en riant. « Je ne pensais pas que ça pouvait être si sportif de cuisiner. » S'étonna Gaïa en poussant un soupir satisfait de fatigue. Puis, elle se dirigea vers l'évier afin de se laver les mains. Mais dans le processus eut l'idée ingénieuse d'éclabousser Bonaventure tout en jouant les innocentes, même si elle ne put s'empêcher de sourire sournoisement.


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