Chaton - Je vais tenir comment ?

Je vais tenir comment ?

Je ne sais pas quelle heure il est, j'ai perdu la notion du temps, je sais juste qu'il n'est pas encore l'heure de sortir, que la soirée n'a pas encore commencée. Je suis couchée sur mon lit, tout habillée à fixer le plafond. La poudre blanche que j'ai sniffé il y a trois-quart d'heure fait encore son effet et heureusement, sinon, je me poserais des questions et je ne serais pas juste couché comme ça sur mon lit détendue. Je pense à rien, le vide totale dans mon esprit. Il n'est plus question de l'absence d'Elia, ni même de la tentative de suicide de Nate. Non, c'est juste le néant et ça fait du bien... Le silence, c'est parfait... Alfie n'est d'ailleurs pas là, sûrement encore à la fac où chez les dunster alors, je suis seule et pourtant, la porte n'est pas fermée à clef, tout le monde peut rentrer ici comme dans un moulin et je m'en fiche. Quelqu'un débarquerait maintenant pour me faire la peau, ça serait le summum, enfin la paix... Bref, je suis dans ma bulle, dans mon monde et je profite de cet instant pour être simplement... Bien.

C'était un soir comme tout les autres. Le soleil dormait déjà. La lune ne s'était pas encore montrée. Shunzei avait passé sa journée occupé comme toujours avec des choses bien terre à terre. Ce soir, il avait envie de compagnie. Ce soir il avait envie de voir Robin. Il aurait pu lui envoyer un sms, pour prendre la température, mais il n'était pas loin de chez elle, et préféra se montrer en personne. Même si elle n'était pas sur la même longueur d'onde, rien que sa présence suffirait à apaiser son esprit troublé. Il arriva devant chez elle, par automatisme il tenta la poignée qui le laissa entrée. La surprise le fit lever un sourcil, mais il entra et referma la porte derrière lui. Il cherchait Robin du regard dans les pièces, avant de finalement arrivé dans sa chambre pour la trouver, là allongé sur le lit avec une expression paisible sur le visage. Avare de mot la plupart du temps, il s'approcha et s'assit sur le bord du lit en la fixant. Elle n'avait pas une expression paisible en réalité. Elle avait l'expression de la fille complétement défoncé qui ne semblait pas vraiment connecté au monde. Shun cacha son agacement grandissant face à cette situation. «Robin, Chaton, est-ce que ça va?» Shunzei n'aime pas les drogués. Shunzei n'aime pas s'occupé de drogué. Il n'avait aucune tolérance pour la drogue, comme pour l'alcool. Les drogués et les alcooliques sont des gens faibles et peu fiables. De mauvaise recrue dans la mafia.Il avait envie de la secouée, mais il optait pour une manière un peu plus douce pour le moment.

Je vais tenir comment ?

Une ombre passe, mon regard la suit simplement. Je ne bouge pas, je ne me redresse pas. Je n'en ai pas l'envie, ni même le courage en réalité... Depuis le début du mois, je dois avoir déjà perdu quelque kilos aussi... Mais soit... C'est pas important... Rien n'est réellement important à cet instant. Je me redresse un peu sur mes coudes pour regarder la personne qui vient de rentrer et qui m'adresse la parole. "Shun?" Soufflais-je doucement incertaine, bien qu'il n'y avait que lui qui me surnommait chaton... Du moins, il me semble... Je bouge alors... Lentement, incertaine dans mes gestes, parce que tout me semble loin. Je me redresse pour m'asseoir, les pieds à terre, je redresse la tête vers lui, passant ma main sur mon visage pour le frotter un peu comme si je venais de me réveiller, sauf que ça changera rien à mon état, c'est pas le sommeil qui m'a mit comme ça, mais la coke. Je laisse ensuite ma main glisser dans mes mèches blondes pour dégager mon visage de celle-ci. "Qu'est-ce que tu fais là?" Articulais-je tant bien que mal en essayant de garder mon regard river sur lui et en essayant d'avoir une attitude dire normale, ce qui s'avérait assez impossible, bien que ça faisait déjà un moment que j'avais prit mon dernier rail... Il faisait encore clair à ce moment-là non ? Maintenant, il faisait noir... Je bouge alors la main pour tenter de trouver ma table de nuit, je frappe le vide plusieurs fois avant de la heurter et de gémir un peu plus par réflexe qu'à cause d'une douleur réelle. Je cherche alors interrupteur de ma lampe de chevet pour éclairer un peu la pièce autrement qu'avec la lumière venant de la pièce d'à côté par la porte.

Shunzei était venu voir Robin pour passer du temps en sa compagnie. Il avait envie de son petit chaton préféré. Au lieu de ça, il trouva une espèce de fille à moitié comateuse avec un cruellement manque de coordination. Shunzei lâcha un soupire, elle essayait tant bien que mal de cacher son état au Japonais, mais ce n'était pas la première fois qu'il avait affaire à une personne déconnecté de la réalité.  « Je suis venu voir mon Chaton. J'avais envie de te voir.» Shunzei avait beaucoup moins envie de la voir à cet instant. Shunzei plissa les yeux en la fixant, réduisant l'espace à deux fentes sombre rivées sur la blondinette. Elle avait perdu du poids, elle n'était pas vraiment elle-même. Shunzei n'était pas recommandé pour le baby-sitting ou le druged-sitting pour le coup. Il resta impassible, à la manière purement japonaise avant d'ajouter un plus sèchement. « T'as pris quoi ?» Les mathers, tous des drogués alcooliques.

Je vais tenir comment ?

Je reste immobile sur mon lit, enfin, il me semble, mais j'ai du mal à réellement me tenir droite, alors, je vacille un peu... Je l'écoute, j'écoute sa voix et souris un peu bêtement à sa réponse. Je tends alors les bras vers lui pour l'inviter à un câlin. sauf que mon geste est lent et qu'il reprend rapidement la parole. Je laisses mes bras retomber mollement de chaque côté de mon corps et je baisse la tête. "Rien." Soufflais-je alors qu'il me réprimandait comme une gamine, et moi, comme une gamine, je lui mentais ouvertement alors que s'il ouvrait les yeux il pouvait voir sur mon bureau quelque bille de coke encore traîné,bien que le reste était planquée dans mon armoire. Je renifle un peu, ce qui est une autre indication pour lui au final, mais ça je ne le réalise pas, parce que je suis encore bien sous les effets de la coke et que ça me passe au dessus... Je suis incapable de réfléchir réellement alors je bouge à nouveau, pour tendre les bras vers lui pour de bon cette fois. "Tu me fais un câlin chaton..." Le suppliais-je limite à la place de faire une demande, de lui poser la question... Je le supplie sans m'en rendre compte... Peut-être parce que j'ai besoin d'un peu de chaleur humaine ? De tendresse et non pas de réprimande comme il est entrain de le faire maintenant? Je redresse la tête pour le regarder.

L'envie est changeante comme tout sentiment. Pour le moment Shunzei tentait de ne pas ceder à son envie de lui mettre une claque et de s'en aller. La patience très limité de Shuzei fut mise à rude épreuve quand il entendit le mensonge sortir de la bouche de son Chaton. Il la fixa sombrement. « Et tu oses me mentir en plus.» Le Japonais se leva en la regardant toujours, ayant besoin de distance avec elle. « Je ne câline pas les droguées.» Sa parole était tranchante. Shunzei ne pouvait pas faire compatissant. Il jeta un oeil aux alentours dans la pièce, et soupira. Il n'aimait pas ce qu'il voyait puisqu'il voyait de la drogue trôner sur son bureau. Il s'avança et prit la coke, pour les fourées dans ses poches en lui demandant « Où t'as planqué le reste? » Shun ne rigolait pas, et avait prévu de tout détruire dans cet apartement. Il ne doutait pas qu'elle se réapproivisonnerait sous peu, mais il n'aimait pas la voir comme ça.

Je vais tenir comment ?

Je n'aime pas sa réaction, je n'aime pas le voir agir comme ça et reculer de cette façon. Je fais la moue, comme une enfant à qui on viendrait de refuser d'offrir un chaton ou un chiot, voir même simplement un jeu... Je boude, je croise les bras en le fixant alors qu'il me réprimande un peu plus. Je bouge alors, pour lui tourner le dos, m'installant en tailleurs sur mon lit pour ne plus le voir. "T'es méchant avec moi !" Je réagis réellement comme une gamine, mais il n'y a vraiment qu'avec lui que je me me montre ainsi capricieuse. Je l'ignore alors, me moquant bien de ce qu'il pouvait faire. Moi, tout ce que je voulais c'était un peu de sa chaleur... Sauf qu'en entendant sa question, je me retourne vers lui, parce que même si j'ai encore les effets de la coke, je suis pas assez loin pour ne pas comprendre... Enfin si... Je comprends pas dans le bon sens. Je m'approche alors du bord du lit pour me lever, doucement. Je marche dans sa direction passant ses bras autour de sa taille et rigole un peu. "T'aime pas les camé quand t'es pas camé avec c'est ça ?" Lui dis-je en rigolant un peu, collant ma joue contre son dos pour le câliner réellement, resserrant un peu mon étreinte autour de sa taille au risque de le serrer un peu trop fort.

Elle agissait comme une enfant, ce qui exaspérait Shunzei. Il n’avait aucune patience, pour un enfant, ou une drogue. Il la fixait avec son air blasé, indiscernable de sa tête impassible habituelle.  . «Tu n’as encore rien vu. » Il lui avait demandé une chose. Et il la retrouvait en train de l’enlacer, et de rire. Elle était folle ? Shunzei prit très mal sa question, defaisant son étreinte sans ménagement, il se retourna vers elle pour la regarder dans les yeux, lui serrant les deux poignets dans ses mains. Il la conduisit jusqu’au lit, où il l’assit en lui disant. . «Tu t’assois là, tu te tais et tu bouges pas. » Il lui tapota alors le sommet du crâne comme on ferait avec un animal, et commença la fouille méthodique de la chambre. Il allait lui enlever tout ce qu’elle avait. Il avait été exceptionnellement gentil et patient, pour une fois.

Je vais tenir comment ?

Je suis une enfant capricieuse, je le sais, surtout avec lui. Mais là, j'ai envie de calins, de tendresse, pas de cette froideur... C'est douloureux de le voir comme ça... Je ronchonne, mais lui obéi. "Je veux une récompense après." Lachais-je alors que je m'assayant en tailleur sur mon lit sans plus réfléchir à ce qu'il faisait me contentant simplement de le suivre du regard, attendant avec une certaine impatience le moment où il aura fini de fouiller ma chambre, car au final, c'est ce qu'il est entrain de faire. "Dis... Tu me déteste ?" Lançais-je alors soudainement, parce qu'il ne m'adressait aucun regard. J'avais envie d'avoir son attention, comme un chat peut le vouloir parfois, vous savez quand vous êtes occuper et que mister cat débarque sur votre livre, devant votre pc ou sur votre clavier pour demander, non, vous obliger à lui faire des câlins. Je devrais peut-être faire pareil au final, me mettre devant ma garde robe qu'il est entrain de fouiller pour l'obliger à me donner de l'attention.

Shun n'était pas le genre d'homme qu'on fait attendre, ou qu'on contre-dit. Sa patience était aussi faible que ses caprices. Robin testait énormément sa patience, et elle finirait par arriver au bout si elle continuait de l'exaspérer. «Tu veux quoi?» Il n'aimait pas discutailler ou marchander non plus. Shun appréciait qu'on fasse ce qu'il dise sans contrepartie. Il continua de fouiller sa chambre, trouvant quelques drogues en plus, qu'il mit dans ses poches pour le moment, n'ayant pas d'autre endroit où les stocker, puisqu'il était hors de question de poser la drogue à côté d'elle. Il retint un soupire et lui répondit. «Je déteste les drogués.» Les drogués et les alcooliques, donc les mathers en général. Une fois qu'il lui sembla avoir trouver tout ce qu'il cherchait, il se retourna pour fixer Robin. «Je ne comprend pas les gens qui ont besoin de fuir la réalité. Et je ne veux pas comprendre. » Il s'en alla de la pièce pour aller dans les toilettes, le plus sûr endroit pour écouler de la drogue, et être sur que Robin ne touchera plus à ceux-là.