I want to feel your love like the weather, all over me || Tyson

Quand on y pense peut-être si elle n'avait pas été aussi vilaine avec toi, peut-être que tu aurais passé le cap plus vite. Une chose est sure la conversation que tu as eue avec Matthew t'avait beaucoup aidé, dans la mesure où tu avais la garantie que tout était réciproque. Après tu connaissais Adelaide. Sa manière de traiter de trou du cul et de te trouver trop photoshopé finissait souvent par s'heurter à des invitations à une douche commune ou à d'autres indices particulièrement suspects mais ça n'empêchait que rien ne valait une conversation sérieuse. Mouais.. L'air faussement pas convaincu. Elle se rattrapait bien, et pourtant tu ne prenais pas l'adjectif photoshopé comme un compliment, même sil pouvait être pris comme ça. Joignant tes mains à son dos lorsqu'elle passa ses bras autour de ton cou, tu profitais de chaque petit échange avant de répondre. « Allons-y. » Lui as-tu dit avant de détacher doucement d'elle pour rejoindre le salon avec elle. La vaisselle attendra, le dessert tu n'y pensais même pas, d'ailleurs tu ne savais même pas qu'il y en avait un !  

C'est ça, bien rattrapé mlle Johnson ! Cela dit tu ne le prenais pas personnellement non plus mais tu la charriais plus qu'autre chose. Ce qui t'intéressait vraiment c'était qu'elle pouvait penser de toi sans qu'elle ne se cache derrière des petits pics taquins. Cela dit tu trouvais ça incroyablement mignon qu'elle se rattrape avec l'impression de te rassurer. Tu la suivis et tu t'es installé à ses côtés sur le canapé en la laissant jouer avec vos mains. « Explique moi... quel genre de mélange ? » Il avait compris qu'elle s'était sentie seule à moment donné mais tu n'en savais pas plus, du moins pas comme tu le pensais. « Je t'ai pas connu comme ça, et j'ai besoin de comprendre.. » Pour éviter que ça ne la reprenne ? Peut-être. Pour la rassurer et la rendre heureuse du mieux que tu peux ? C'était certain. Ton autre main s'est glissé sur une mèche de cheveux d'Adelaide. Tu la regardais en détaillant son visage, en contemplant son visage sans gêne. Comme si le fait que vous ayez été honnêtes l'un envers l'autre, te permettait de le faire.

Tu étais curieux et bien plus que ça intrigué. Tu te sentais concerné à ce moment précis de manière assumé. Quand tu l'avais retrouvé les premiers temps, il t'avait été difficile d'assumer ce sentiment. Maintenant ça te semblait légitime depuis que vous vous étiez retrouvés, vraiment. Tu l'écoutais se confier à toi. Tu devrais pas te comparer aux autres, c'est pas une bonne chose. Finalement la seule conclusion que tu tirais de tout ça c'est qu'elle semblait manquer cruellement d'affection. Elle avait beau avoir beaucoup de monde autour d'elle, elle n'était le centre du monde d'aucun d'eux. Il était temps que tu reviennes Bowman ! Toi, tu as besoin de personnes qui fassent 40 bornes tard le soir, pour tes beaux yeux simplement parce qu'ils veulent être avec toi et qu'ils ne te laisseraient pas mourir de peur au milieu d'une forêt.. Comprenez des gens qui pour qui elle passerait en premier plan. Elle l'a toujours été pour toi même si tu ne l'as jamais vraiment dit, et même si tu es parti, à contre cœur. Tu as sourit légèrement après ta remarque parce que oui tu étais prêt à ça, comme à plein d'autres choses pour elle. J'aurais jamais du te laisser, même si ça me semblait être la meilleure des solutions à ce moment-là mais maintenant je suis là... rien que pour toi, peu importe ce qui se passera par la suite. Ton pouce caressait le dos de sa main. Tu savais que vous vous lanciez dans une nouvelle dimension de votre relation et pourtant tu n'avais pas l'impression que ça entacherait quoique ce soit entre vous.

C'est vrai que par l'exemple cité tu parlais de toi. Après tout c'était bien ce qui s'était passé lors du soir d'halloween. Cela dit tu osais te dire qu'on avait pas toujours besoin d'une seule et unique personne. Mais sur le ton de la taquinerie, et comme pour calmer le sujet un poil épineux, tu jouais là-dessus. Pourquoi comme moi ? Moi tout court, ça pourrait suffire, non ? C'est ça, vante toi, maintenant vous aviez passé le cap des non dits. Cela dit, vous alliez vite finir par parler de nouveau de choses sérieuses, très sérieuses. Tu ne pensais pas que ça viendrait sitôt comme conversation. Cela étant dit, il fallait bien que ça finisse par arriver. Tu lui devais bien ça. Mon père n'a pas toujours clean quant aux financements des diverses campagnes. On a acheté son silence sur une sale affaire, et l'histoire ne s'est pas arrêté là.  J'y ai été mêlé malgré moi, et je me voyais pas d'embarquer dans tout ça.  En ce moment, c'était plutôt calme, mais on ne prévoit jamais rien dans ce cas de figure. Très vite, quand il fallait trouver mon père, c'est par moi que ça passait ; et il était hors de question que tu y sois mêlé... aujourd'hui aussi d'ailleurs.

Tu savais l'embêter et la taquiner gentiment mais elle le faisait aussi très bien. Cela dit elle s'est vite  rattrapé et tu as accueilli son baiser à tes lèvres avant de sourire à sa seconde remarque. Tant mieux si tu convenais bien. Quoiqu'il en soit, tu étais véritablement curieux de voir ce que tout ça donnerait, même si bizarrement commencer quelque chose avec elle, était différent d'avec une autre. Tu la connaissais trop bien et tu étais déjà certain de l'attache que tu lui portais. C'était spécial. Tout de suite tu as fait un non de la tête quand elle t'a demandé si tu étais en danger. Non, bien sur que non, et tu n'as pas à t'en inquiéter. Tu ne voulais pas l'inquiéter, et en même temps tu ne mentais. Ces derniers temps c'était plutôt calme et même si tu étais toujours là pour ton père, vos relations n'étaient clairement plus les mêmes depuis un bon bout de temps. L'amertume, certainement. Tu l'as entouré de tes bras au moment où elle vint se blottir contre toi et tu as simplement dit. Disons qu'un des moyens d'obtenir ce qu'on veut c'est d'atteindre l'autre au mieux, et ça, je l'ai vite compris. S'en prendre à la femme de mon père ou à moi, ça a souvent été la meilleure manière de l'atteindre. Je me suis retrouvé mêlé à toutes ses histoires sans prévenir et.. s'en prendre aurait été de m'atteindre vraiment. Il ne fallait pas oublier qu'Adelaide était plus jeune que toi aussi. Ce n'était pas un détail anodin. Je voulais qu'on ne puisse même pas soupçonner l'attache que je te portais, c'était égoiste de ma part je le sais mais il n'y a que comme ça que j'étais rassuré.