SOS Vla mes parents. PV.

"Ton Jay serait très certainement un fou furieux de tromper une femme comme toi et je ne crois pas qu'il le soit alors n'ait crainte, tu es la seule à avoir cette orientation sexuelle" lui dit-il en secouant la tête pour ne pas rire. Il se demanda si un jour, quelqu'un serait Bonasexuelle. Cela pourrait être marrant comme concept. "Tu sais que ce serait un honneur pour moi de t'avoir comme sœur? Je déconne pas, je t'adore réellement Lottie" lui assure-t-il en lui faisant un petit baisemain comme dans l'ancien temps. Sans déconner, considérer Lottie comme sa sœur serait vraiment une fierté -surtout qu'il adorait faire des conneries avec elle.

"J'ai pas dit ça... je te signale que je t'ai avoué avoir couché avec une Mather donc c'est que j'ai..enfin fait ce que tu as dit" marmonna-t-il un peu mal à l'aise. Bonaventure avait toujours été très réservé sur la question. Cela ne l'empêchait pas d'être un amant très libéré, juste que ce genre de conversation le mettait mal à l'aise -et c'était rien en comparaison d'avoir ce genre de conversation avec une femme, même s'il s'agissait de Lottie. Ils arrivèrent dans une première pièce où un ordinateur était allumé. "Voyons voir ce cache le maitre de maison.... Ah... je crois que nous pouvons annoncer à sa femme qu'elle se cherche un bon avocat ! Regarde, monsieur a consulté un cabinet spécialisé dans le divorce....et je comprends mieux pourquoi"rigola-t-il en voyant une page pour des escortboy. "Décidément, on ne sait jamais vraiment qui l'on a en face de nous. Tu le savais qu'il était homosexuel?" lui demanda-t-il les yeux rieurs. Malgré sa foi en l'Islam, Bonaventure était très ouvert d'esprit sur la question.

Pour le savoir, Bonaventure le savait très bien. Combien de fois avait-il espéré que Lucy revienne vers lui? Qu'ils se remettent ensemble? Un premier amour est quelque chose d'inoubliable. "Je sais mais vous vous aimez et cela devrait peser dans la balance. L'amour n'est pas sans risque mais si tu vis dans la peur d'une autre femme alors tu passeras certainement à côté de ton couple. Fais lui confiance Lottie...Votre couple ne vaut-il pas que tu y joues ton cœur?" lui demanda-t-il. L'amour n'était pas sans risque, il le savait. Son cœur en avait fait les frais mais jusqu'à présent, aucune femme ne lui avait donné envie d'aller de l'avant, d'oublier Lucy mais surtout de vaincre sa peur de l'abandon. Bonaventure continuait pourtant d'y croire car c'était un homme profondément romantique. "Je ne pense pas que mes parents adoptent un autre enfant donc je ne pense pas sortir un frère du chapeau" rigola-t-il avant de lui faire un baise-main. Le jeune homme avait omis de parler d'Isabel pour la simple et unique raison qu'il ne savait pas trop comment considérer l'espagnole.

"Bah je vois pas pourquoi il conserverait l'historique de sa femme sur son ordi à moins de vouloir la faire chanter...Attends, tu veux dire qu'il a un comportement malsain avec toi?" lui demanda-t-il en fronçant les sourcils. Si c'était le cas, il était prêt à faire quelque chose de vraiment pas "bien" à cet homme comme tout dévoiler sur l'écran qui se trouvait dans la salle de réception. "En tout cas qu'importe la personne, c'est une famille de pervers et de joueurs invétérés. Regarde, tu vois ces chiffres? Ce sont des paris pour un bookmaker. J'ai eu un cours sur ça l'autre jour... On continue la visite?" lui proposa-t-il, totalement inconscient du fait qu'à cet instant précis, ses parents les cherchaient.

"Vous n'avez jamais parlé de vos sentiments respectifs?" lui demanda-t-il, intrigué. Il n'aimait pas voir son amie douter surtout pas sur un sujet aussi sérieux que l'amour. Ce sentiment qui vous portait au paroxysme pour mieux vous laisser chuter jusqu'en enfer. Bonaventure en avait fait l'amère expérience mais malgré tout, il ne pouvait nier que les six années passées avec Lucy avaient les plus belles de toute sa vie. Par moment, il en arrivait même à vouloir rappeler la jeune femme pour simplement entendre sa voix mais il savait que la douleur n'en serait que plus insoutenable. Il suffisait d'observer sa réaction face à son sosie : Pearl; Quelque chose comme ça. "Et toi chez moi !" se reprit-il, accompagné d'un petit rire. Être l'ami de Lottie était déjà beaucoup pour Bonaventure. Il saurait s'en contenter à merveille.

Les deux apprentis détectives fouinaient donc dans l'ordinateur du maitre de maison et Bonaventure ne put s'empêcher de vouloir voler au secours de Lottie. Il n'aimait pas les hommes irrespectueux vis à vis des femmes. C'était trop éloigné de ses propres convictions. "Okay... mais crois-moi, mon idée t'aurait peut-être plus !"lui assure-t-il sans insister davantage. Lottie savait se défendre toute seule et puis, techniquement, c'était à son petit-ami de voler à son secours, pas à lui. C'était idiot mais le visage de Gaïa s'imposa à son esprit. Bonaventure volait constamment à son secours et il adorait ça tout comme il adorait la jeune femme. Lottie l'entraina alors dans une nouvelle pièce -visiblement une chambre. Les deux amis allaient sortir quand des bruits de pas résonnèrent dans le couloir. "Si...planquons-nous...tiens, derrière les tentures !" lui dit-il, en la poussant dans le lit pour mieux grimper à son tour. Bonaventure tira les tentures et attendit dans le silence. Un couple semble-t-il en avait eu assez de chercher leur fils et avaient visiblement d'autres plans. La conversation qu'ils tenaient était des plus coquines mais ce qui choqua le plus ce fut lorsqu'il reconnut les voix. "Maman, Papa ?!!" s'écria-t-il en écartant vivement les tentures. "Mais qu'est-ce que vous fichez là?!" leur demanda-t-il tandis que son père avisait Lottie, sur le lit. "On pourra te poser la même question fiston.." rétorqua son père, amusé.

« Mouais tu n’as pas tort, cela m’aurait ennuyé également »reconnut Bonaventure qui fit une petite moue contrarié. De temps en temps, son côté petit démon se réveillait et lorsqu’il ne pouvait pas pleinement s’exprimer et bien, il devenait pire qu’un gamin boudeur. Heureusement, peu de personne connaissait ce pan de sa personnalité. Bonaventure avait toujours véhiculé une image de petit garçon modèle pour ne pas peiner ses parents mais dans le fond, il restait un mec de vingt-quatre ans qui adorait déconner. Est-ce pour cela qu’il mettait de temps en temps, sa maitrise de l’informatique et du dessin pour des activités légèrement malhonnête ? Bon ok, il lui arrivait de faire de faux papiers pour pouvoir enquêter en douce dans certains lieux mais c’était au nom de la vérité ! Il n’était pas un criminel non plus.

Il ne s’attendait tout de même pas à se confronter à ses parents et surtout pas avec son amie dans le lit. D’ailleurs, à cause des draps, Lottie en était légèrement échevelée, confortant ses parents dans l’idée qu’il se passait bien quelque chose entre eux. « Hein ? Mais oui il se passe rien, on a juste entendu du bruit et donc on a choisi la première planque qui se trouvait à proximité » se justifia-t-il sous le regard amusé de ses parents. « Mais bien sûr… Il se fait tard, Lottie, tu viens dormir à la maison ? Mon chauffeur vous déposera à Harvard pour vos cours » reprit Gideon senior. « P’pa, je te jure que c’est juste une amie ! » insista Bonaventure. « Mon chéri, nous sommes simplement content pour toi. Lottie est une merveilleuse personne » fit cette fois-ci sa mère tandis que le couple les laissaient seuls. « Je suis vraiment mais vraiment désolé ! J’aurais dû te prévenir que ça fait des semaines qu’ils s’imaginent que nous sommes en couple »

Bonaventure était mal barré. C’était le moins qu’on puisse dire alors qu’il venait d’avouer à Lottie que ses parents les pensaient en couple et que fatalement, il n’avait pas démenti l’histoire. C’était un tort, il voulait bien le reconnaitre. « Je suis vraiment désolé ! Je sais que j’aurais du leur faire comprendre plus tôt mais ils semblaient si contents que j’ai une petite-amie que je n’ai pas trop osé leur dire le contraire » lui répondit-il dans un premier temps en passant une main sur son visage. « Je pensais pas que ça irait aussi loin ou que cela te mettrait dans une telle situation… Ecoute, je vais aller leur dire qu’il n’y a rien, que c’est une regrettable erreur » tenta-t-il de calmer la jolie blonde même s’il savait qu’il avait fait quelque chose de mal. Il ne serait même pas étonné qu’elle parte en claquant la porte et ne lui reparle plus jamais. Bonaventure n’était vraiment pas doué dans ce genre de choses. « Je sais que tu dois m’en vouloir et je le comprends vraiment alors si tu veux, je peux t’appeler un taxi pour te permettre de rentrer chez toi ? C’est la moindre des choses que je puisse faire pour essayer de me faire pardonner » tenta-t-il maladroitement.