SOS Vla mes parents. PV.

 La lutte contre le cancer du sein était une cause louable, suffisamment pour que la haute société s’en émeut. Bonaventure balaya de son regard chocolaté, l’assemblée qui se trouvait autour de lui. Des politiciens, des médecins, des avocats etc. Tout le gratin semblait s’être donné rendez-vous à son plus grand dam. Heureusement pour lui,  il pouvait compter sur la présence d’une charmante demoiselle qui, une nouvelle fois, n’avait pas hésité à lui servir de cavalière. « Je te remercie encore d’avoir pu te libérer pour m’accompagner ce soir. Je ne sais pas ce que je deviendrais sans toi »  lui avoua-t-il dans un sourire chaleureux. Lottie était vraiment adorable et il s’en voulait de lui cacher que ses parents les imaginaient en couple. C’était idiot et risible surtout que la demoiselle était en couple avec un autre homme mais Bonaventure n’avait pas eu le cœur de décevoir ses parents. Les Weasley s’inquiétaient toujours pour lui surtout depuis sa rupture avec Lucy. « Je m’y ferais jamais à ses soirées » soupira-t-il tout en la conduisant non loin du buffet. Le Quincy adorait donner de son temps et de son argent mais il ne se ferait jamais au bal des hypocrites où il s’ennuyait profondément. « Comment va ton petit-ami ? J’espère qu’il ne m’en veut pas de t’arracher à lui pour une soirée »

« Tu as conscience que tu risques de m’avoir longtemps sur le râble car ce n’est pas demain la veille que j’aurais une petite-amie, t’en as bien conscience ? » lui demanda-t-il après avoir rigoler légèrement. Oh non, les femmes avaient tendance à fuir Bonaventure du moins, quand il n’obtenait pas le traditionnel : je préfère que l’on reste amis. Enfin… Les choses avaient quelque peu changé depuis quelques temps. Qu’est-ce qui avait changé ? Mise à part qu’il entretenait une sorte de liaison sulfureuse avec Neela. Ce n’était que du sexe, rien de sentimental. Loin de là. Non, Bonaventure était et resterait célibataire. Heureusement pour lui, Lottie acceptait de jouer les cavalières. « Mais je ne m’en plains pas, tu es très en beauté ce soir » la complimenta-t-il avant de se plaindre de ce genre de soirée. L’un comme l’autre n’appréciait pas ce genre d’événement. Un de leurs nombreux points communs. « Cela ne le dérange pas ? Je veux dire, je peux lui parler et lui assurer que c’est vraiment en tout bien tout honneur. Je n’ai pas envie de semer la zizanie dans ton couple » s’inquiéta-t-il en lui tendant une assiette de petits fours. « ça… c’est notre lot de consolation »

« Que veux-tu, j’adore quand tu me dis que tu me mettrais bien dans ton lit » la taquina-t-il pour camoufler l’effet que ses paroles avaient sur lui –non pas qu’il était intéressé par partager son lit, Lottie étant une trop bonne amie pour ça. « Si cela peut te rassurer, ma vie sexuelle a connu des nouveautés dernièrement » lui dit-il sans trop réfléchir. Il n’était pas certain qu’en tant qu’Eliott, elle approuve réellement ses dernières conquêtes mais le résultat était là : il avait mis fin à son abstinence avec Arabella. Une Mather. Cela n’avait été qu’une nuit mais cette nuit lui avait fait un bien fou. Pourtant, Bonaventure n’était pas un homme à coucher pour le sexe sauf qu’il se sentait tellement seul ces derniers temps. Ses amis se mettaient en couple autour de lui et il devait avouer qu’il les enviait.

Cependant, il ne put s’empêcher de partager ses inquiétudes vis-à-vis du petit-ami de Lottie mais cette dernière le rassura aussitôt. « Tant mieux ! » lui répondit-il en lui tendant des petits fours chose qui la fit rire à son plus grand contentement. « D’ailleurs…en parlant de s’amuser ! Cela te dirait qu’on joue les espions pour savoir ce que cache cette demeure ? Je suis certain que l’on va tomber sur des secrets inavouables ! » lâcha-t-il l’air de rien mais ses yeux pétillaient de malice. « Je me demande s’il y a des squelettes dans les placards de ce manoir »

« Mince, moi qui voulais jouer au scrabble avec toi… Bah je me contenterai du Monopoly »soupira Bonaventure en secouant la tête, l’image même de l’homme faussement désespéré. Il adorait Lottie, qu’on s’entende bien sur la question mais il ne se voyait franchement pas coucher avec elle. De un, elle était son amie, de deux, elle était en couple et il respectait cela plus que tout…Et de trois… Elle n’était pas vraiment son type de femmes. Bonaventure n’était pas difficile comme homme mais si le coup de cœur n’était pas là alors c’est que cette personne n’était pas son type de femme. Aussi simple que cela.

« Hey mais ça va pas ! » protesta-t-il en riant. « Avec tout le respect que j’ai pour les homosexuels, je ne suis pas fan de ce genre de pratique sexuel pour mon arrière train » reprit-il, un sourire amusé aux lèvres. « Pour te taquiner, j’ai juste envie de t’avouer qu’il s’agissait d’une Mather » sifflota Bonaventure. Qu’est-ce qui lui prenait ce soir ? D’ordinaire, il faisait preuve d’une certaine retenue mais il avait envie de mettre un peu de folie dans son existence. La dernière fois qu’il avait ressenti cela, ça s’était très mal terminé. Pour l’heure, il voulait bouger, faire l’idiot avec Lottie. « T’inquiète, je te protégerai de mon corps…Allez, allons dénicher les vilains secrets des convives »

« Intéressante comme orientation sexuelle »rigola Bonaventure avant de secouer la tête. « Ne t’inquiète pas Lottie, je suis pour la paix des ménages et même si je t’adore énormément… tu es et tu resteras une amie à mes yeux » tint-il à la rassurer afin qu’il n’y ait aucune ambiguïté entre eux. Bonaventure n’était pas le genre à chasser sur le territoire d’un autre ni même à chasser tout simplement. Depuis qu’il était célibataire, il n’avait connu aucune femme pour la simple et unique raison qu’il avait été longtemps dans le déni. Durant deux longues années, il avait espéré que Lucy reviendrait. Depuis, il avait réussi à être intime avec deux femmes. Ce n’était en rien un exploit mais peut-être un signe que son cœur guérissait. Dans tous les cas, son affection ne se porterait pas sur Lottie. Il appréciait la jeune femme mais pas au point de la désirer ou d’en tomber amoureux. Elle était une amie et Bonaventure n’était pas le genre à franchir ce genre d’interdit. Une petite voix railleuse lui souffla que pourtant, il ne dirait pas non à Summer voire même à Gaïa ? Rah voilà que sa meilleure amie revenait dans ses pensées.

« Culbuter ? Sérieusement Lottie ? C’est d’un..bref non je n’ai pas touché ta cousine, tu peux en être certaine » lui répondit-il, un peu mal à l’aise. Les termes comme « baiser », « culbuter », étaient tellement étranger à sa façon de voir les choses. Pour lui, il faisait l’amour même si avec Arabella ou Neela, rien n’avait été très sentimental entre eux. « Tu m’étonnes ! Tiens, commençons par cette pièce, tu veux bien ? » lui proposa-t-il. Il s’agissait visiblement d’un grand bureau où un ordinateur était allumé. La tentation était tellement forte. « Tu penses qu’il visite quel genre de site ? »