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alaska & thomas
mise en page par blasphemyJ’avais l’impression de me voir en elle, j’ai été souvent dans cet état quand je rentrais de soirée. C’était Arabella qui me ramenait chez moi et cela finissait toujours de la même situation, on couchait ensemble. Là, j’allais juste m’occuper d’elle et la mettre au lit. J’étais d’ailleurs en train de le faire lui précisant que j’allais la mettre en pyjama. L’histoire de l’écharpe résolue, je m’attaquais à son haut tout en essayant de ne pas la regarder. Après, elle était clairement jolie à voir mais il fallait aussi voir les choses dans le sens où elle n’était clairement pas dans son état normal. Je lève les yeux vers elle quand elle me dit dormir nue, son regard me disait clairement ce qu’elle aimerait à ce moment précis. Très bien, si tu as l’habitude de dormir toute nue, tu dormiras en sous-vêtements ce soir. dis-je avec un sourire au coin alors que je venais de lui retirer son pantalon. Je pars dans la salle de bain pour mettre ses vêtements au sale. J’en profite pour m’arrêter quelques secondes, ne sachant pas vraiment quoi faire. Je cherche des médicaments contre la migraine que je trouve finalement et une bouteille d’eau. Je viens déposer tout cela sur sa table de chevet.

Pas facile de s'occuper de moi quand je suis dans cet état. Vous imaginez si quelqu'un devait supporter cela tous les jours ? Ce serait trop difficile à gérer pour la personne. C'est bien pour cela que je refusais l'aide généralement, parce que je ne voulais être un poids pour personne d'autre que moi-même. Je ne voulais pas me reposer sur quiconque, j'avais trop peur que l'on m'abandonne finalement. Je retirais l'écharpe pendant que Thomas s'occupait de mes chaussures. Il était doux avec moi et cela me faisait le plus grand bien. Il ne m'avait pas laissé le choix que de s'occuper de moi et à force de le regarder, je me disais que je pourrais peut-être tourner la situation à mon avantage. Il est mignon et j'ai besoin de réconfort en ce moment. Alors, de manière bien lourdingue, je lui disais que je dormirais nue ce soir. « Très bien, si tu as l’habitude de dormir toute nue, tu dormiras en sous-vêtements ce soir. » Une moue boudeuse s'affiche automatiquement sur mon visage. Je venais de me faire recaler en beauté. J'essaie de l'aider au mieux pour qu'il me déshabille, levant les bras au-dessus de ma tête pour qu'il enlève le haut par exemple. Puis, je viens me glisser dans la couverture quand il s'éclipse dans ma salle de bain. J'ai l'impression qu'il y passe une éternité et je lutte pour ne pas m'endormir en attendant. Quand il revient, c'est avec un aspirine et une bouteille d'eau, qu'il dépose sur la table de chevet. Attention, deuxième tentative ! Je profite de la proximité pour empoigner son t-shirt avec force et le tirer vers moi doucement. « Viens... » Dans le lit, sous-entendu. Soufflais-je doucement.

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mise en page par blasphemyJe savais ce que voulais en réalité Alaska quand elle me dit dormir nue, le sous-entendu était clair mais je préférais juste changer sa vision des choses. Je n’allais sûrement pas faire ce qu’elle voulait, elle a été mon amie d’enfance malgré le fait qu’on a par moment débordé. Faire quoi que ce soir avec elle dans son état, reviendrait à la violer et ce n’était pas ce que j’avais prévu de faire. Le respect est une chose et autant dire que j’en avais une grande pour elle. Après l’avoir déshabillé, j’étais parti mettre ses affaires aux sales dans la salle de bain. J’en avais également profité pour mettre les choses au clair dans ma tête. Je reviens quelques minutes après avec une aspirine et une bouteille d’eau que je dépose sur sa table de nuit, préparant déjà le gros mal de tête du lendemain qui est juste horrible d’après mes souvenirs. Je baisse les yeux vers la Mather quand elle me retient par mon t-shirt, essaye numéro deux. Je m’installe assis à côté d’elle et viens lui caresser les cheveux doucement. Je vais rester là, juste à côté de toi mais il ne se passera rien Alaska. dis-je en secouant la tête doucement. Elle allait faire la gueule mais elle finira par me remercier demain quand elle va avoir tous ses esprits. Je continuais de lui caresser les cheveux pour la bercer doucement, elle n’allait sûrement pas s’endormir si facilement mais elle allait le faire.

Thomas m'avait ramené saine et sauve, ce soir, il avait fait un acte héroïque dans ma misérable petite vie. Et pourtant, je n'étais pas facile à vivre comme personne quand j'étais dans cet état. Par exemple, j'avais essayé de l'allumer. Deux fois. J'avais pris donc deux râteaux ce soir. « Je vais rester là, juste à côté de toi mais il ne se passera rien Alaska. » Je fais une moue boudeuse avant de finalement me recouvrir de la couverture jusqu'au cou. Bon, ce n'était pas vrai je dormais rarement toute nue. J'enfilais la plupart du temps au moins un t-shirt sur le dos pour ne pas mourir de froid le lendemain matin. Mais je n'allais pas bafouer le peu de fierté qu'il me restait en lui disant que je voulais m'habiller. Je dormirais mieux la nuit suivante. Je laissais ma tête reposer sur l'oreiller tandis qu'il me caressait les cheveux. J'essayais de me concentrer au maximum sur les caresses du jeune homme et d'oublier le reste. « Comment tu as fait pour arrêter la drogue ? Ça t'a pris du temps ? » lui demandais-je soudainement d'un air peu assuré et les yeux fermés.

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mise en page par blasphemyLa drogue n’a jamais été une partie de plaisir au final, si au début on trouve cela cool le fait de planer. Par la suite, c’est plus un moyen de ne pas se sentir mal, de se sentir quelque peu rassurer par la douleur qui hante nos veines. Je savais ce qu’elle ressentait, ce n’était jamais facile mais elle pouvait réussir. Je caressais ses cheveux pour essayer de la faire dormir mais ce n’était pas chose gagné. Cela ne se fait pas en trois jours, cela fait mal oui mais quand tu as vraiment envie de t’en sortir, ce n’est pas si difficile que cela. dis-je avec un léger sourire aux lèvres. La motivation peut être un moyen de réussir tout ce que l’on entreprend. Tu peux le faire, j’en suis certain. dis-je avec un sourire au coin. Je remonte bien la couverture sur elle pour qu’elle n’ait pas froid, je me comportais comme un père avec elle ? Ou plutôt comme un frère.

J'aimais la sensation que me procurait la drogue. Elle me rend légère comme si tous mes problèmes m'avaient quitté. C'était un bon moyen pour s'échapper, pour profiter, pour se rappeler que nous sommes jeunes et que nous avons la vie devant nous. On ne pense pas au fait qu'elle nous détruit, qu'elle nous déconnecte, que peut nous créer davantage de problèmes. J'étais ce genre de fille pommée qui était tombée dedans très tôt et qui pourtant avait gardé un côté très optimiste. Quand j'étais jeune, je ne croyais pas en l'amour. Puis, avec le temps, je me suis rendu compte que l'amour était partout, qu'il suffisait de l'accepter. Néanmoins, je commençais sérieusement à me dire que je pouvais donner de l'amour, mais qu'il était impossible pour moi d'en recevoir. Ouais, je n'avais plus de drogue dans mes veines, alors mon cerveau fonctionnait plutôt bien, assez pour penser à ce genre de choses, vous voyez ?! Ce soir, Thomas m'apportait du réconfort en s'occupant de moi comme si j'étais une gamine. J'en profitais une fois que l'on était posé dans le lit pour lui poser des questions. Il avait vécu ce que j'étais en train de vivre. « Cela ne se fait pas en trois jours, cela fait mal oui mais quand tu as vraiment envie de t’en sortir, ce n’est pas si difficile que cela. » Alors, peut-être que dans quelques mois, j'allais pourvoir regarder derrière moi et me dire : Ce n'était rien. Je l’espérais. « J'en ai envie ! Je crois simplement qu'il me manque un objectif ou quelque chose pour me faire vibrer... J'aimerais le faire pour moi, mais je crois que c'est impossible. » Lui confiais-je doucement alors que j'avais les yeux fermés, profitant de ses caresses. « Tu peux le faire, j’en suis certain. » Je faisais un léger sourire. « J'abandonne des personnes moi aussi, tu sais... Mon petit ami, certain de mes amis proches... Je me coupe de tout. » Je ne sais pas si c'était un moyen de lui dire que je comprenais ce qu'il avait fait... Peut-être. En tout cas, je crois que c'était inévitable. Non pas parce que j'avais des mauvaises fréquentions, mais parce que je ne voulais pas que mes proches subissent.

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mise en page par blasphemyIl est difficile de vouloir s’en sortir simplement pour soi, j’ai décidé de changer vite parce que j’ai eu peur de ce qui m’était arrivé lors de mon overdose. Quand j’étais dans le coma, je me suis vu de l’extérieur et c’est à ce moment là que je m’étais décidé à changer de vie. A partir loin pour pouvoir faire ce que je voulais faire dans ma vie. Il fallait un but précis et cela arrive d’une manière ou d’une autre, sans qu’on s’en aperçoive. Il te faut un but, cela t’aide à y arriver plus facilement. Le mien a été mes études, et une vie libre. Quand j’ai fais mon overdose, et que j’ai décidé de vous lâcher tous. J’ai pensé à moi et à ma vie, parce que je me suis vu… J’ai vu dans l’état où j’étais durant mon coma… J’ai vécu les grandes lignes de ma vie et je ne pouvais plus être Trung. dis-je en secouant la tête. Je n’avais clairement pas de vrai but, j’avais juste flippé et j’étais resté dans cette merde durant un an, j’ai été un gros consommateur… Mais que voulez-vous, quand on a une idée en tête et qu’on se donne les moyens. On peut tout faire. J’ai été égoïste, il ne faut pas être comme moi Alaska… J’étais jeune et j’ai vraiment flippé pour ma vie. Il faut juste savoir se raccrocher aux personnes qui peuvent t’aider. Aux garçons calmes, aux filles seines … Ce soir, tu as craqué parce que tu les as vu faire devant toi et cela t’a juste poussé à en prendre. dis-je en secouant la tête. Je n’ai jamais eu l’envie d’y retoucher depuis le summer camp… Cela gâche juste ta vie.

« Il te faut un but, cela t’aide à y arriver plus facilement. Le mien a été mes études, et une vie libre. Quand j’ai fais mon overdose, et que j’ai décidé de vous lâcher tous. J’ai pensé à moi et à ma vie, parce que je me suis vu… J’ai vu dans l’état où j’étais durant mon coma… J’ai vécu les grandes lignes de ma vie et je ne pouvais plus être Trung. » Son changement avait été extrême. Je crois que j'en arriverais pas à ce point. Alaska restera toujours Alaska. Quant à me trouver un but, j'en avais quelques-uns, comme entrer dans la vie active de la manière la plus saine, avoir un corps sain, assez pour ne pas savoir de problème plus tard. Je pensais à moi bien évidemment. Je pensais à ma santé, mais j'étais prise dans un engrenage tel que je n'étais pas certaine d'avoir un but assez fort pour m'en sortir. Pour le moment, j'étais vraiment perdue et peut-être que dans quelques temps, tout sera déjà différent, je ne pouvais pas m'avancer à ce sujet. « J’ai été égoïste, il ne faut pas être comme moi Alaska… J’étais jeune et j’ai vraiment flippé pour ma vie. Il faut juste savoir se raccrocher aux personnes qui peuvent t’aider. Aux garçons calmes, aux filles seines … Ce soir, tu as craqué parce que tu les as vu faire devant toi et cela t’a juste poussé à en prendre. » Je pinçais doucement mes lèvres en le regardant. Il me fallait des meilleures fréquentations ? Je profitais de ses caresses, elles m’apaisaient vraiment. « Je ne veux pas être un poids pour mes proches, je n'ai aucune envie de les voir se soucis ou avoir pitié de la pauvre Hamilton. Et, en même temps, la plupart de mes amis proches sont comme moi, j'veux dire, une bonne majorité consomme de la drogue... Alors, faut-il que je les raye de ma vie pour pouvoir espérer avancer ? » lui demandais-je tristement.

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mise en page par blasphemyJe ne lui demandais pas de faire comme moi, j’étais clairement passé du gros drogué à l’intello de service. Disons aussi que j’ai été emmené dans ce monde qui n’était pas le mien. Je n’avais jamais été quelqu’un de populaire, disons que c’était ma belle gueule qui a attiré une populaire vers moi. Ce n’était pas spécialement une bonne idée, mais cela m’a appris beaucoup de chose sur ma vie. Il ne fallait pas non plus qu’elle dégage tous ces amis, disons qu’il fallait qu’elle leur fasse comprendre qu’elle avait besoin d’aide… Donc aucune consommation devant elle. Nan, mais ils devraient comprendre que toi, tu aimerais arrêter. Tu ne seras pas un poids, les amis sont faits pour t’aider. Cela aurait sûrement été moins douloureux pour moi si j’avais eu plus d’ami avec moi, mais je n’avais que Titmoteï à l’époque et cela m’a tout de même vraiment aider. dis-je en approuvant de la tête. Il avait fini par s’en sortir également et j’étais fier de lui, au plus haut point même. Si tu leur expliques, je pense qu’ils t’aideront sinon cela veux dire que ce ne sont pas vraiment tes amis. dis-je en secouant la tête. Je continuais toujours de lui caresser les cheveux, espérant qu’elle s’endorme tout de même, il était tard.

Est-ce que mes amis seraient capables de ne pas consommer devant moi ? Je ne pense pas. Cela voudrait dire, des fêtes sans drogues et on parle quand même des mathers. Je ne voudrais certainement pas leur imposer ça. Je crois surtout que ça va être à moi de me tenir bien et de passer à autre chose rapidement. Ça va être à moi de dire, 'non, je n'en veux pas' quand on me présentera un joint ou je ne sais quelle autre merde. « Nan, mais ils devraient comprendre que toi, tu aimerais arrêter. Tu ne seras pas un poids, les amis sont faits pour t’aider. Cela aurait sûrement été moins douloureux pour moi si j’avais eu plus d’ami avec moi, mais je n’avais que Titmoteï à l’époque et cela m’a tout de même vraiment aider. » Hum. Je n'étais pas certaine de devoir me tourner vers mes amis. Vous savez, je suis une tête de mule. J'allais juste être la chieuse qui veut arrêter la drogue et qui a décidé de se mettre sur le dos de ses amis pour ça ! Je fermais à nouveau les yeux, profitant des caresses et l'écoutant encore. « Si tu leur expliques, je pense qu’ils t’aideront sinon cela veut dire que ce ne sont pas vraiment tes amis. » Mais, je n'ai pas envie de l'expliquer, je n'ai pas envie de leur laisser le choix. Je fais un petit mouvement d'épaule avec un soupir. « On verra bien ! » Façon très simple de mettre fin au débat et aussi de m'endormir quelques secondes plus tard.

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