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alaska & thomas
mise en page par blasphemyLes soirées étudiantes étaient toujours les meilleurs, elles sont différentes dans chaque pays mais elles sont toutes plus ou moins aussi amusante les unes que les autres. J’avais un verre de Jaeger bombe dans la main alors que je discutais avec quelques connaissances. La soirée était géniale mais ce n’est pas pour autant que j’étais bourré, j’étais juste bien on va dire. Je m’excuse auprès de ceux avec qui je parlais et m’éclipse pour aller au petit coin. Je dépose mon verre sur l’évier et me passe un peu d’eau sur le visage. Je me retourne quand j’entends un bruit ne m’attendant pas à ce qu’il y ait quelqu’un dans la salle de bain. Quand mes yeux tombèrent sur Alaska qui était vraiment dans un sale état, je ne pus m’empêcher de me voir quand j’étais en dernière année de lycée. Je n’aimais pas voir ce genre de cadavre mais je ne pouvais pas la laisser une nouvelle fois derrière moi alors qu’elle a besoin d’aide. Je m’approche d’elle et me pose à côté ayant mouillé un gant de toilette, je viens lui déposer celui-ci sur son front pour essayer de la faire se sentir mieux. Tu as pris quoi pour être dans cet état ? lui demandais-je ne sachant pas vraiment si elle allait lui répondre. De la petite poudre blanche, une gélule… Il y a tellement de chose en ce moment pour se foutre en l’air.

Invité ou pas, je me rendais un peu à toutes les soirées étudiantes. Pas la meilleure solution quand on arrête la drogue me direz-vous, mais j'avais besoin de ressentir cette liberté que j'avais prise il y a quelques jours maintenant. J'étais célibataire, je voulais en profiter, flirter à tout va, faire en sorte que l'on me trouve intéressante. Le truc, c'est que mes Démons me rattrapaient bien vite et que je finissais bien souvent dans un sale état. Enfin, pas autant, disons que je rentrais à la Mather et que je me souvenais plus comment j'étais rentrée le lendemain. Là, c'était bien pire, parce que je pense que j'étais incapable de rentrer. Beaucoup de drogue avait circulé ce soir. De l'héroïne notamment. J'avais été faible en voyant tout ça passer sous mon nez et désormais, j'étais avachie contre un mur dans une salle de bain. Tout était flou, la pièce tournait très vite. Je ne comprenais plus grand chose à vrai dire. Je crois que l'on bougeait autour de moi, puis du coup, mon front se trouva recouvert de quelque chose de froid et d'humide. Je voulais protester, j'avais peur qu'on me fasse une vacherie. « Tu as pris quoi pour être dans cet état ? » Quoi ? C'est à moi que l'on parle ? Je n'ai aucune idée de qui est la personne, mais je crois reconnaître un accent dans sa voix. « Il faut que je rentre... » bredouillais-je alors. Ce n'était non pas pour qu'il m'aide, mais juste pour lui informer que j'allais partir d'ici. Seulement... seulement si mon corps le veut bien. J’essayais de me redresser, mais je m’effondrais tout aussi vite.

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mise en page par blasphemyLes soirées étudiantes finissaient toujours mal pour certaine personne, généralement j’étais toujours celui qui s’en sortait le mieux. Dans le meilleur des cas, je repartais avec une jolie nana et dans le pire des cas, je repartais seul et complètement sous l’emprise de l’alcool. Alors forcément quand je me retrouve face à Alaska à moitié consciente à cause de la drogue… Cela me fit bien sûr un choc, me faisant retourner quelques années en arrière durant ma dernière année de lycée. Je viens lui déposer un gant de toilette mouillé sur son front, essayant de savoir ce qu’elle avait pris pour qu’elle soit dans cet état. La seule réponse qu’elle fut capable de me dire c’est qu’elle voulait rentrer chez elle. Elle était extrêmement blanche et j’espère qu’elle n’allait pas me retomber dans les bras ainsi. Attend je vais t’aider, je te ramène à la mather house. dis-je en voyant qu’elle ne tenait pas debout. Je l’aide à marcher pour sortir de la salle de bain et chercha son manteau pour lui remettre. Quelqu’un vient m’aider à trouver la veste de la demoiselle et l’aide à se rhabiller. J’avais déjà été dans cet état pendant un long moment… Autant l’aider jusqu’au bout.

« Attend je vais t’aider, je te ramène à la mather house. » Quoi ? Non, non, non. Je ne veux pas de ça. Hors de question pour moi d'être une assistée. J'ai dit que je m'en sortirais toute seule, je ne veux l'aide de personne. Mais j'allais avoir du mal à faire tout cela bien évidemment. Pourquoi ? Mon cerveau tourne au ralentit et mon corps n'arrive plus à me porter. Il est beaucoup trop faible. Et puis aussi parce que le jeune homme n'attends pas mon avis pour m'aider à me mettre debout. Je dois avouer que j'ai un peu peur. J'ai du mal à y voir, tout est très flou autour de moi et je n'arrive pas à réfléchir à la personne qui s'occupe de moi. Alors, des pensées bizarres commencent à me gagner et il n'y a rien de rassurant à cela. Et s'il voulait profiter de moi une fois de retour à la Mather House ? Je crois que nous sortons de la salle de bain. Cette personne a l'air de plutôt bien savoir qui je suis. Je suis molle, je dois être une véritable misère pour eux. Je m'en veux tellement d'être une assistée à ce point. Je suis habillée de mon manteau d'hiver et l'on passe ma petite sacoche autour de mes épaules. Finalement, il n'est peut-être pas si méchant non ? « Merci, mais je vais rentrer seule. Ne loupe pas la soirée ! » En gros, merci de t'occuper de moi, mais ne perd pas ton temps avec un déchet.

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mise en page par blasphemyIl était impossible pour moi de la laisser dans cet état, elle pouvait très bien se faire aborder par quelqu’un de beaucoup plus dangereux que moi. Nan, il valait mieux que je la ramène chez moi-même si elle n’en a pas envie. Je soupirai doucement avant de l’aider à se relever, je viens ensuite l’amener jusqu’à la porte d’entrée pour l’habiller. J’avais l’impression d’être en face d’un enfant, mais au moins elle ne se débattait pas encore ce qui risquait d’arriver plus tôt que prévu. Voilà qu’elle commence déjà à se rebeller en me disant qu’elle allait rentrer celle, mais savait-elle au moins comment rentrer à la mather house ? J’en doutais fortement. Tu sais comment y aller ? dis-je en arquant un sourcil. Je viens mettre mon écharpe autour de son cou parce qu’il faisait tout de même froid dehors et dans cet état, elle risque d’attraper la morte. On est d’accord, tu ne sais pas alors laisse moi te raccompagner. Je ne vais pas te manger. dis-je en secouant la tête. Elle devait sûrement ne pas me reconnaître vu la façon qu’elle a de me regarder. Je la fis sortir de l’appartement et referme la porte derrière moi, sentant le calme revenir. Cela faisait du bien de ne plus avoir les oreilles défoncés à cause de la musique et des étudiants qui gueulent. Je la fis sortir du bâtiment en la tenant par les épaules pour ne pas qu’elle tombe. J’étais venu à pied mais ce n’était pas grave, on va bien trouver un taxi dans les parages.

J'espérais vraiment que mon sevrage n'allait pas prendre encore autant de temps. Je supposais que ça allait durer encore quelques mois ? Ouais, quelques mois de galère. Le truc, c'est que je suis Alaska Hamilton, la fille qui veut tout et tout de suite. Alors, ouais, j'en avais déjà marre de mon sevrage chaotique. Je sentais que ça allait être un long chemin déprimant et sans oublier mon corps qui était juste en train de morfler à cause de tout cela. Est-ce que j'allais vraiment réussir à aller jusqu'au bout toute seule ? Je n'en étais pas certaine, malheureusement. En tout cas, quelqu'un m'avait trouvé pratiquement inconsciente dans la salle de bain de cet inconnu qui avait organisé la fête et il m'avait aidé à retrouver mon manteau, l'enfiler et quitter les lieux... Non. Je ne veux pas qu'il m'aide à quitter les lieux, il en a déjà assez fait. Il devrait plutôt penser à s'amuser. « Tu sais comment y aller ? » Je fronçais les sourcils en regardant le jeune homme toujours aussi flou. Est-ce que j'allais être capable de rentrer chez moi ? Quelle question ! Bien sûr, je faisais la route tous les jours. Sauf que plus j'y pensais et plus je me disais qu'en effet, ça allait peut-être mettre plus de temps que je ne l'imaginais pour retrouver mon lit. « On est d’accord, tu ne sais pas alors laisse moi te raccompagner. Je ne vais pas te manger. » Quoi ? D'où il prend des décisions sans me concerter avant ? Pas le temps de protester Hamilton, tu es déjà bras dessus, bras dessous avec le type en question. Le calme se fait entendre et c'est fort agréable. Nous avons quitté les lieux de la soirée et très vite nous nous retrouvons à l’extérieur. Un tremblement me prends quand je rentre en contact avec le froid, mais en même temps ça me fait du bien, ça me réveille un peu. Je tourne finalement la tête vers le jeune homme et la surprise peut s'y lire aussitôt. « Thomas ?! » J'essaie de m'éloigner de lui, mais je le rattrape tout aussi vite par la suite quand je sens mon corps vaciller. « Depuis quand tu viens en aide aux personnes comme moi ? » lui demandais-je sur un ton accusateur en fronçant les sourcils.

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mise en page par blasphemyOn a tendance à être beaucoup plus chiant quand on est dans cet état, Alaska n’était pas facile. Si elle l’avait été au tout début, la voilà maintenant à me faire un caca en disant qu’elle pouvait rentrer seule, que je pouvais m’amuser à la place. Il était déjà tard et j’allais partir de toute façon. Je lui fis comprendre qu’elle ne saurait pas rentrer chez elle de toute façon. Ne plus entendre le bruit incessant de la musique me faisait du bien, la fraîcheur de la nuit également. Je marchais tout en tenant Alaska pour éviter qu’elle se ramasse sur le sol. Je fus surpris quand elle finit par remarquer qui j’étais. Elle semblait totalement choqué de me voir et je n’en connais pas spécialement la raison. Elle voulut se détacher de moi mais je viens la retenir quand son corps se mit à vaciller. Elle me reprochait quelque chose dans ces paroles et je savais très bien de quoi. Depuis que j’ai été quelqu’un comme toi… Sérieusement Alaska, je veux juste te ramener saine et sauve chez toi. dis-je en haussant les épaules. Je sais que je l’ai abandonné après mon overdose mais c’était mieux pour moi. Je n’avais pensé qu’à moi à cette époque, j’ai été égoïste mais je ne le regrettais aucunement… J’ai réussi à m’en sortir grâce à cela.

M'échapper de cette soirée, c'était ce dont j'avais besoin. Le silence qui me gagnait était presque déstabilisant au premier abord, puis finalement, je me disais qu'il était clairement ce qu'il me fallait. Rien que ça, ça me faisait me sentir mieux. Pourtant, j'avais été dans un piteux état - et je le suis toujours - mais je me sentais moins "malade". C'est certainement grâce au vent frais qui vient me fouetter les joues, cela doit certainement me redonner des couleurs. Puis je termine par me rendre compte à qui appartient l'accent que j'avais cru reconnaître dans la voix du jeune homme. Thomas. Pourquoi est-ce qu'il veut jouer les héros soudainement, quand on sait qu'à une époque, il m'a totalement abandonné pour se sortir de toute cette merde. J'essaie de m'échapper de ses bras, mais je reviens vers lui tout aussi vite quand mon corps vacille. C'est bizarre de le revoir finalement, je veux dire de si prêt. Enfin, ça fait un bail et malgré que j'y vois un peu flou, je ne vais pas cacher que ce mec est toujours aussi canon. « Depuis que j’ai été quelqu’un comme toi… Sérieusement Alaska, je veux juste te ramener saine et sauve chez toi. » J'ai un petit sourire, allez savoir pourquoi... Je ne suis pas dans mon état normal, je ne peux pas lui faire des reproches sur le pourquoi il m'a lâchement abandonné. Non, je suis simplement heureuse qu'un homme veuille mon bien ce soir, ouais, il était en train de me rendre happy pour le reste de la soirée. On avait pris notre temps, mais on avait finalement réussi à rejoindre la Mather où je vivais dans une petite chambre étudiante. Le chemin c'était fait dans le silence, enfin, il avait été truffée de quelques rires et grognements quand je trébuchais... Mais nous n'avions pas parlé. Pour la simple raison que j'étais incapable d'avoir une discussion sérieuse ce soir. Je le laissais ouvrir la porte de ma chambre après lui avoir donné mes clés, impossible pour moi de le faire rapidement. Puis, je me laissais bien vite tomber sur mon lit, le laissant entrer doucement. « Tu restes avec moi ? » lui demandais-je alors avec un léger sourire sur les lèvres. Je tirais ensuite sur l'échappe que j'avais autour du cou en fronçant les sourcils. « Thomas... on a volé une écharpe ! » m'exclamais-je amusée, ne me doutant pas une seconde que ce soit la sienne.

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mise en page par blasphemyJe savais qu’elle me prenait pour un connard car je l’ai abandonné à l’époque, je les ai tous abandonné en fait pas spécialement qu’elle quand on regarde bien. Mais je n’allais pas la laisser tomber une deuxième fois, cette fois j’étais là pour la sortir de cette soirée et pour la raccompagner chez elle –qu’elle le veuille ou non en fait. Elle semblait m’avoir reconnu et comme prévu, les reproches fusent mais je ne voulais pas de cela ce soir. Je vais juste la raccompagner et voilà. Le chemin fut calme, seulement quelques rires et grognements se fient entendre. Je la retenais quand elle allait tomber et c’était tout. Elle ne pouvait pas avoir de conversation donc je n’allais juste pas parler. J’ouvris la porte de sa chambre quand elle me donne sa clé, parce qu’elle ne pouvait pas le faire elle-même. Je la laisse se vautrer dans son lit alors que je m’approche d’elle pour lui retirer ses chaussures. Tu veux que je reste avec toi maintenant ? Bien, je vais rester. dis-je avec un léger sourire. J’allais d’abord la coucher dans son lit le plus confortablement possible et je dormirais sur le canapé. Je rigole avec elle quand elle me dit que l’écharpe a été volée. Je la pris et la dépose près de mon manteau que je venais de retirer. Je la redonnerai à la personne demain quand je la croiserai. dis-je en penchant la tête sur le côté. Allez, on va te mettre en pyjama pour dormir. dis-je en venant l’aider. Je lui fais retirer son manteau que j’accroche à la porte.

Finalement, nous arrivons rapidement dans ma chambre à ma mather house. C'est certainement parce que Thomas est un homme très patient qui n'a pas perdu son sang-froid alors qu'il aurait très bien pu m'abandonner à plusieurs reprises sur un banc dans la rue. Parce que bon, qu'on se le dise, j'étais du genre assez lourdingue en temps normal, alors bourrée... Je m'affalais finalement sur mon lit sans prendre le temps de me déshabiller un minimum. J'étais heureuse d'être rentrée saine et sauve. Je sais qu'une fois, j'ai dû m'arrêter chez Walter pour passer la nuit parce qu'un type louche me suivait. Et, maintenant que Thomas était là, dans ma chambre, je ne voulais plus qu'il reparte. Je ne voulais pas qu'il me laisse seule, je voulais un peu de compagnie pour la nuit. « Tu veux que je reste avec toi maintenant ? Bien, je vais rester. » Mon sourire s’élargit aussitôt. Ouais, était venu le temps des reproches et étant donné que je n'étais pas en état de continuer dans cette voie, j'avais silencieuse avant de commencer à faire le pitre et peut-être me montrer joueuse. C'est ainsi que je fonctionnais la plupart du temps finalement. Il s'approcha alors, venant me débarrasser de mes chaussures. Je le regardais faire avec un sourire. Cela faisait du bien d'avoir un homme pour s'occuper de soi. Je décide finalement de l'aider dans sa tâche en retirant l'écharpe que j'ai autour du cou. Euh. Ce n'est pas à moi ça ! Je me mets à rire en disant au jeune homme qu'on a volé une écharpe. Il ne faut pas grand chose pour m'amuser. « Je la redonnerai à la personne demain quand je la croiserai. » Parce qu'il sait à qui appartient cette écharpe ? « Allez, on va te mettre en pyjama pour dormir. » Je souris bêtement alors que l'on retire mon manteau. Sans trop savoir pourquoi, j'agrippe le t-shirt de Thomas pour qu'il me regarde. « Non ! Je dors toute nue moi ! » m'exclamais-je bêtement en le dévorant des yeux. Au moins, la prochaine fois, il en aura des choses à me raconter.

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