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that awkward moment when... (Alaska)

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J’avais l’impression d’un grand vide. Le départ de Val, celui plus récent d’Emrys, l’annonce de la maladie de Caly, et maintenant mon découvert, ma façon complètement chaotique de gérer mes comptes, de gérer ma vie tout simplement, ça m’effrayait. Encore l’autre soir, je m’étais pris une grosse cuite avec Carter, mon nouveau coloc, et si ça m’avait fait marrer sur le coup, je devais avouer que ça m’inquiéter aussi. J’étais père. J’avais l’impression de porter le monde sur mes épaules, du moins le monde Mila. Et avec Talya qui était au fond du gouffre, je ressentais une pression, de plus en plus pesante… Et comme à chaque fois que tout partait en cacahuète dans ma vie, il y avait un refuge, un moyen d’évasion, une échappatoire vers laquelle je redoutais de me tourner. Le moyen de me mettre le cerveau à l’envers, de faire s’envoler temporairement tous mes soucis…  La dope, coke, crack, shit… Shoot, snif ou fumette, qu’importe le moyen pourvu qu’il y ait le trip. Mais ça ne pouvait pas être la solution, ça ne pouvait PLUS être ma solution. Alors les doigts tremblotants, je pianotais sur mon téléphone pour trouver les coordonnées d’un groupe de soutien. Parler avec d’autres gens qui souffraient du même manque, qui luttaient contre la même tentation, cela allait surement m’aider. Et voilà comment je m’étais retrouvé devant cette porte. Hésitant un instant, je finis par la pousser pour rejoindre la grande salle dans laquelle avait lieu la réunion. En entrant, mon regard parcourut automatiquement la pièce pour se poser sur un visage familier avec surprise : la sœur de Feldt. Je l’avais rapidement rencontrée lors des deux ans des jumeaux. Je n’avais pas soupçonné un seul instant que je rencontrerais une connaissance ici. Et comme par hasard, la seule place restant dans l’assistance était le siège adjacent au sien. Je m’approchai d’elle avec un sourire gêné. « Hey ! Alaska c’est ça ? » Je me raclai la gorge nerveusement en m’asseyant à côté d’elle. « Feldt sait ? » La question était vague, mais je trouvais inutile de préciser –pour tes problèmes d’addictions-. Vu l’endroit où nous nous trouvions tous les deux aujourd’hui, c’était suffisamment clair.
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Un groupe de soutien pour les drogués. C'est tout simplement la honte pour moi. La honte parce que je ne suis pas capable d'assumer mes problèmes toute seule, j'ai besoin d'aide et je ne veux pas avoir besoin d'aide. Je voudrais montrer à tout le monde que je ne suis pas la gamine que l'on pense que je suis. Montrer à une personne en particulier que je peux le faire, car de base, c'est pour lui que j'ai pris la décision de le faire. Mais, il n'est plus là. Je m'en veux parfois, parce que c'est beaucoup trop difficile sans lui, que j'aurais préféré avoir son soutien finalement. Mais il n'est plus là et je me sens désespérément seule et vide. J'avais rapidement pris une chaise, attendant que le monde arrive. Le plus rassurant, c'est qu'il y avait toute catégorie de personnes autour de moi. Puis, je me disais finalement que je n'étais peut-être pas un cas à part et qu'il devait certainement y avoir pire que moi. « Hey ! Alaska c’est ça ? » Quoi ? Je relevais la tête avec un air surpris. Comment quelqu'un connaît mon prénom ? Comment ça se fait ? Normalement, je connais personne et je me suis arrangée pour ne pas ébruiter ce rendez-vous parce que je n'en parle pas autour de moi. Je réalise que j'ai vu cet homme à l'anniversaire des jumeaux. « Euh... oui. » Qu'est-ce que je pouvais dire d'autre ? Je me repositionnais sur ma chaise. Je voulais fuir cet endroit. Je ne voulais surtout plus me trouver à cette ronde gênante, surtout depuis que mon voisin inconnu n'est plus si inconnu. « Feldt sait ? » De mieux en mieux. Qu'est-ce que ça peut lui faire sérieusement ? Je ne le regardais plus, j'avais le regard droit devant moi. J'avais un pique de stresse là d'un coup, une espèce de chaud/froid désagréable au visage. Je finissais par me lever de ma chaise pour fuir dans les toilettes -qui ne se trouvait pas très loin- pour vomir tout ce que j'avais dans mon estomac. C'était trop, j'arrivais plus à encaisser tout ça.
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Lorsque je rejoins la sœur de Feldt, la jeune femme sembla presque plus mal à l’aise que moi. Un indice qui aurait du me faire tilter sur l’état de cette dernière. Si je me rendais un peu stressé à cette réunion, je restais quand même –clean- donc, malgré la tentation de replonger, doutant de mes capacités à résister, j’étais sevré, je n’étais donc plus en –manque- physique. C’était dans ma tête, purement psychique désormais. Pour Alaska cela semblait différent. Elle me répondit un petit oui quand je l’interrogeais sur son identité, confirmant que je l’avais bien reconnue. Elle semblait nerveuse sur sa chaise et l’évocation de Feldt que je fis ensuite la fit changer de couleur. Elle évita mon regard, la mine défaite. Boulet Priape. Je venais de mettre les pieds dans le plat cash. Et lorsqu’elle se leva d’un coup, je tentais en vain de la retenir : « Att… » Trop tard, elle avait déjà filé. Je me levai à mon tour, m’attirant le regard des autres du groupe. « Elle se sentait pas bien, je vais aller la voir… » expliquai-je en avançant jusqu’aux wcs. J’entrais dans les sanitaires et vins toquer à la porte de la cabine où la demoiselle avait trouvé refuge. « Alaska tu vas b… ? » Pas le temps de finir ma question, vu les bruits de hauts de cœur qui s’échappaient de là, elle était clairement en train de dégueuler. Agitation et vomissements, déjà deux manifestations d’un sevrage trop brutal. « Tu veux que j’aille te chercher quelque chose ? » demandai-je avec inquiétude. « J’suis désolé pour tout à l’heure, j’aurais pas du évoquer ta sœur… J’lui en parlerais pas ne t’en fais pas… » ajoutai-je en espérant réussir à la rassurer sur ce point.
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Qu'est-ce qu'il fait là ? Je n'ai pas envie de le voir ici et encore moins sur la chaise à côté de la mienne. Je ne veux pas lui raconter mon histoire, les détails sur ma dépendance. Je ne veux pas qu'il sache tout cela sur moi, parce que ça changera son regard sur moi, il pensera qu'il me connait et que, quoi qu'il arrive, je tiendrais le coup. Les deux dernières personnes à qui j'ai raconté mon histoire, elles ne sont plus là pour savoir si je survis. Je sentais une vague de panique monter en moi. Je m'appelle Alaska et toi, tu es Priape, un ami de ma sœur. Celle dont tu viens de citer le prénom. C'en est trop. Je me lève de ma chaise d'un bon et je cours me réfugier dans les toilettes de l'établissement. Je n'entends pas vraiment ce qu'il dit, je crois bien qu'il m'interpelle. Je ne peux pas rester, je ne voudrais pas me ridiculiser encore plus. « Alaska tu vas b… ? » Il m'a suivi ? Je ne veux pas qu'il ne me voit dans cet état. Je suis en train de vomir dans les toilettes, j'expulse le trop plein que mon corps ne peut pas accepter. Mon sevrage était difficile, là, il devient compliqué. Je suis mince d'origine, j'ai une silhouette de brindille, pourtant je mange à ma faim, voir trop, je ne fais pas vraiment attention. Mais depuis que j'ai arrêté la drogue, je suis maigre et à bout de force. « Tu veux que j’aille te chercher quelque chose ? » ; « Non » répondis-je en sanglotant à moitié. Je voulais simplement qu'il me laisse tranquille, ou bien, qu'il bloque la porte, paradoxalement, je ne veux personne d'autre que lui dans cette pièce. Je me dis simplement qu'il connaît Feldt et qu'il doit du coup, être une personne de confiance. « J’suis désolé pour tout à l’heure, j’aurais pas du évoquer ta sœur… J’lui en parlerais pas ne t’en fais pas… » J’espérais bien qu'il n'allait pas lui en parler. Même si, en mettant les pieds ici j'avais tout de suite eu l'impression de me retrouver dans la même galère que les autres, mes problèmes ne le regardaient pas pour autant. Si quelqu'un devait le dire à Feldt, c'était moi. Je faisais fonctionner la chasse d'eau après m'avoir essuyé la bouche avec du papier toilette. « Ce n'est rien ! » bredouillais-je alors pour lui donner signe de vie. Je ne sortais pas de la cabine, je restais enfermée et je pleurais en silence, étouffant mes sanglots dans mes mains. La porte de la cabine n'était pas verrouillée, je n'avais pas eu le temps. Mais je préférais le lui laisser croire. Je ne voulais pas retourner dans cette salle, j'étais bloquée. J'avais fait une erreur en mettant les pieds ici, je pense que cela allait me faire du bien, mais en réalité, c'était beaucoup trop tôt pour moi.
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J’étais comme un con derrière la porte des cabinets où la jeune femme s’était enfermée, du moins je le supposais. Je l’écoutais me répondre un non sanglotant. J’imaginais que c’était là une réponse suffisamment claire, que c’était évident que j’étais un intrus ici, qu’elle voulait surement être seule et pourtant, je restais immobile, ne quittant pas les sanitaires, comme incapable de la laisser… Non assistance à personne en danger, ça devait être ça, ma conscience de bien agir qui me poussait à rester là. Ca ou le fait que ce que dégage la demoiselle n’était pas sans me rappeler mon propre passé, mon propre enfer du sevrage. Elle était la sœur de Feldt en plus. Feldt qui avait traversé son propre enfer, un enfer tout autre. A croire que les sœurs cumulaient de malchance. J’avais fini par m’excuser, un peu maladroitement, pour l’évocation de la rouquine. J’avais aucunement l’intention de lui répéter quoi que ce soit sur cette réunion, d’autant plus que mon amie n’était même pas au courant de mon passé avec la drogue. Ce n’était pas le genre d’expérience dont j’aimais me vanter. Le bruit de la chasse d’eau résonna alors, suivi de la voix d’Alaska, se manifestant pour me répondre que ce n’était rien. Mais elle ne sortit pas pour autant, je n’étais donc qu’à moitié rassuré. « T’es sûre que ça.. ? » demandai-je tout en m’appuyant alors sur la porte qui, oh surprise, s’ouvrit car non verrouillée, contrairement à ce que j’avais pensé dans un premier temps. «… va ? » Ma question se termina donc au moment où la porte s’ouvrit, et je découvris alors la jeune femme en larmes. Réponse à ma question en direct quoi. Elle avait l’air faible, tremblante, anxieuse. En d’autres mots : en manque. Mais elle ne vomissait plus c’était déjà ça. « Tu devrais rentrer chez toi, je vais te raccompagner si tu veux. » proposai-je sur un ton qui ne laissait pas trop le choix à la discussion : vu son état, sa place n’était nullement à cette réunion. Parler de ce à quoi elle essayait activement de résister, alors même que chaque parcelle de son corps le lui réclamait, ça allait la rendre dingue. La dépendance physique était encore bien trop prenante pour elle, cela se voyait… « T’as arrêté y’a longtemps ? » Parce que les symptômes du sevrage étaient encore forts…  
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Je suis en train de vomir tout ce que mon corps ne peut pas accepter. Il proteste contre moi-même. Mon sevrage est trop violent, je m'y prends de la plus mauvaise des manières. Vous savez j'ai décidé d'arrêter du jour au lendemain, puis pour éviter une crise trop importante, je fume quelques joints, parfois, je ne peux plus lutter contre moi-même alors je reprends une petite dose d'héroïne et je me sens coupable tout de suite après. Je suis juste en train de me foutre en l'air. Je me dis que mon sevrage est plus dangereux que mon ancienne consommation. Je ne suis pas non plus entourée. Je ne le veux pas. C'est pour cela que je ne tiens personne au courant, que j'ai brisé mon couple et que je continue de sortir. J'ai peur d'être sur la touche. Je suis une personne sociable et plutôt "populaire" à l'université, si je prends le temps de m'arrêter, je vais avoir un train de retard et je crois que ce sera trop difficile pour moi, psychologiquement, de me rendre compte que je n'ai définitivement plus personne qui m'entoure. Si mon ex petit ami était là, il me dirait que je me pose trop de questions, que je devrais moins réfléchir. Je n'y arrive pas. C'est pour cela que je me retrouve dans les sanitaires du lieu de soutien, ce regard des autres, cette façon dont il pourrait me juger, ne plus m'aimer, cela me fait peur. Avoir le regard de Priape sur moi me fait peur, je ne veux pas qu'il en parle à Feldt, ce serait comme s'il m'enlevait ma sœur. J'affirme que tout va bien et désormais qu'il m'explique que cela sera notre petit secret, je me dis que je ne veux plus qu'il me laisse seule, comme si j'avais enfin trouvé une personne sur qui me reposer un peu. « T’es sûre que ça.. ? » Non, bien sûr que non. Mon visage est entre mes mains qui étouffent mes sanglots. Rien ne va. Rien ne tourne rond chez moi. « … va ? » Je relève la tête pour croiser le regard du jeune homme. La porte des toilettes s'est ouverte et il me découvre en train de pleurer comme une gamine. « Tu devrais rentrer chez toi, je vais te raccompagner si tu veux. » J'hochais activement de la tête. « Je veux bien... » bredouillais-je en sanglotant et en sortant de la cabine pour me diriger vers un robinet et me rincer la bouche, boire un peu d'eau. Je ne ressemble en rien à l'Alaska d'il y a une semaine ou deux. Je suis une autre personne. « T’as arrêté y’a longtemps ? » Je me retourne vers Priape dans un haussement d'épaules tandis que j'essuie activement mes joues. « Une semaine... Peut-être deux. » Je ne sais plus parce que je suis totalement déconnectée de la réalité et que je subis les jours sans véritablement les vivres. « Pourquoi tu es ici ? » lui demandais-je soudainement. Il avait l'air en forme.
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 J’étais passé par là. Un jour, ça avait été moi qui vomissais tripes et boyaux dans la cuvette de chiotte, moi qui poussais la porte d’un groupe de soutien en tremblotant, moi qui suais à grosse goute rien qu’à la pensée d’une intra veineuse de mon poison favori… Alors Alaska, son état, sa détresse, ça me parlait complètement. C’était comme remonter le temps et se regarder dans un miroir. Ca va aller disait-elle, mais lorsque je lui demandais confirmation, elle fondait en sanglots. Et la porte qui s’ouvrit sur elle me le confirma. Mon regard croisa le sien, empli de larmes. Ok donc non, ça n’allait pas. Ca n’allait pas du tout. Et ça me paraissait évident que la place de la mather n’était pas ici au milieu d'ex toxicos à écouter parler de ce que chaque parcelle de son corps lui réclamait. Je proposais de la raccompagner, elle accepta. Je lui tendis la main pour l’aider à se relever, puis je la regardais avec un regard soucieux se diriger vers les lavabos. Je ne savais pas expliquer cet élan d’inquiétudes pour la demoiselle. Son lien de famille avec Feldt jouait surement dans la balance, mais il y avait aussi le fait que je me voyais beaucoup en elle. Elle se passa un peu d’eau sur le visage alors que je la questionnais sur son sevrage qui datait d’une semaine ou deux. Elle m’interrogea sur la raison de ma présence ici et alors que le regard de la jeune femme se posa sur moi, attendant surement une réponse, ma main droite alla agripper ma manche pour la relever et révéler ainsi le pli de mon coude à l’intérieur de mon bras. Mon passé de drogué y avait laissé ses traces ici, sous la forme de marques discrètes vestiges des aiguilles utilisées alors pour mes shoots. « J’suis passé par là moi aussi. Je sais ce que tu traverses… » confiai-je avec compassion. Je savais qu’avec son regard de toxico, elle saurait déceler les marques sur ma peau et elle comprendrait ce que ça voulait dire. « Faut que tu saches qu’on s’en sort Alaska… Ca va aller mieux et crois moi ça vaut le coup. » ajoutai-je en rabaissant ma manche pour re-cacher mon bras. Oui, fallait qu’elle garde espoir, qu’elle continue d’entrevoir la lumière au bout de ce tunnel sans fin que semblait représenter le sevrage quand on y était. « Mais on guérit jamais complètement de ces trucs là, c’est pour ça que je suis là. » Fallait pas croire, les coups durs, les aléas de la vie, cela représentait toujours un danger de replonger. Ca resterait ma faiblesse… A vie… « T’es sous quoi ? Subutex ? Methadone ? » Pour moi, c’était juste impensable qu’elle se soit lancée comme ça dans un arrêt brutal et non substitué de sa conso…
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Je ne savais pas encore si j'allais réussir à me sortir de tout cela un jour. Je faisais un pas en avant et deux pas en arrière. J'essayais de me persuader que c'était une bonne idée, que j'allais réussir à m'en sortir, que je pourrais prendre le temps qu'il me faudra. Mais... D'un autre côté, je ne pouvais pas m'empêcher de penser à la drogue et au plaisir qu'elle me procure. La drogue me manque et je n'arrive plus à combler cette absence. Me retrouver à cette réunion était clairement une mauvaise idée... Je suis certainement la personne la plus stupide de Boston, mais que voulez-vous... Je n'avais personne pour m'épauler et je ne voulais être le poids de personne. Je n'avais aucune idée de comment m'y prendre. J'avais peur d'en parler, d'aller chez le médecin... Je ne voulais absolument pas que l'on décide de m'envoyer en cure de désintoxication, cela me faisait peur en quelque sorte. J'avais cependant attrapé la main de Priape pour me redresser, comme si son aide à lui allait être la bienvenue. S'il était dans ses lieux, c'est que lui non plus n'était pas blanc comme neige. « J’suis passé par là moi aussi. Je sais ce que tu traverses… » me confit-il en relevant la manche qui masquait son bras. Je pinçais mes lèvres en le regardant d'un air triste. Je sentais que cela allait être plus facile de se tourner vers Priape plutôt que n'importe quel ami. Il ne me connaissait pas, il ne savait rien de moi. Il connaissait juste ce que j'étais en train de traverser et c'était le plus important à mes yeux. « Je suis désolée... » bredouillais-je finalement. Désolée qu'il ait eu à connaitre toute cette merde. Désolée qu'il en souffre encore. Personne ne mérite de connaitre cela. « Faut que tu saches qu’on s’en sort Alaska… Ca va aller mieux et crois moi ça vaut le coup. » Bizarrement, je me détendais. Pourquoi ? Parce qu'il était mon premier avis positif, le premier à me donner de l'espoir dans toute cette histoire. Parce que beaucoup de mes amis se droguaient et au final, très peu comprenaient mon choix ou pouvaient me venir en aide. « Mais on guérit jamais complètement de ces trucs là, c’est pour ça que je suis là. » Alors, je vais arriver à arrêter. Mais, en contrepartie, je vais devoir vivre avec cela sur les épaules ? Est-ce que j'arriverais à oublier totalement la drogue un jour ? Non, parce que ma vie est un terrain miné et je m'en sors rarement indemne. « T’es sous quoi ? Subutex ? Methadone ? » Je pince mes lèvres et je fuis un peu son regard. « Aucun des deux... » lui avouais-je d'une petite voix. « J'ai peur... Je suis effrayée à l'idée de demander de l'aide alors j'ai décidé d'arrêter seule en fonçant tête baissée. » Continuais-je. Il allait me prendre pour une folle et il avait raison. Je me mettais en danger en faisant cela. « Je suis toute seule et je ne sais pas comment faire ! » Dis-je finalement dans un haussement d'épaules.
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Un faible sourire plutôt triste étira mes lèvres alors qu’à la découverte de mes bras, elle laissa échapper un –je suis désolée- Elle savait ce que c’était, elle était dedans jusqu’au cou, alors oui son désolé était le plus sincère que je pouvais entendre. Mais fallait bien que je lui donne espoir, qu’elle voit qu’on pouvait s’en sortir, puisque j’étais là devant elle, preuve vivante que toute addiction pouvait finir par se maitriser. Sans pour autant lui conter des fables, du genre cuicui les petits oiseaux, tu vas arrêter du jour ou lendemain, ça ira mieux, t’auras plus jamais envie de ça. C’était en elle, c’était en moi. Ce genre de dope ça vous marquait à vie. C’était pour cela que j’avais repris le chemin de ce groupe de soutien aujourd’hui. Parce que même après tout ce temps, y’avait encore des moments où je sentais ma volonté faiblir et où l’idée d’une aiguille dans mon bras me semblait la solution la plus facile. Une pente vers laquelle je ne voulais absolument plus glisser. Plus jamais. Mais Alaska semblait à un stade encore plus précoce. Ses vomissements trahissaient la période première de sevrage par lequel nous passions tous. Je l’interrogeai donc sur la substitution qu’elle avait actuellement, visiblement insuffisante. Et là, elle avoua : elle avait quedal. Elle flippait à l’idée de se faire aider, elle avait tout arrêter toute seule. « Tu peux pas faire ça… Pas comme ça… Tu vas flinguer ta santé. » Déjà qu’elle semblait pas en grande forme. J’expliquai brièvement : « Y’a ce que ta tête veut, et ce que ton corps veut. La dépendance, elle est psychique ET physique. Les traitements, ça va t’aider à maitriser le côté physique, ça va apporter à ton corps ce qu’il veut, diminuer les tremblements, les insomnies, les vomissements… » Pour le psychique après, y’avait le groupe de soutien, sa volonté, sa détermination… Mais pour ça fallait que son corps suive et l’aide médicale lui serait précieuse. « Le type là, ton copain, avec qui t’étais à l’anniv des jumeaux, il peut pas t’aider ? » Le soutien de son petit ami c’était primordial quoi. Enfin sauf que là, bingo le boulet, je venais de mettre les pieds dans le plat et en beauté !
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Je ne pensais pas qu'il aurait pu traîner dans toutes ces merdes. Je ne le souhaite à personne de toute manière. C'était une dépendance difficile parce qu'elle pouvait procurer un bien fou et elle pouvait vous rendre moins-que-rien. Priape se montrait des plus rassurants, sans pour autant rester réaliste. Un jour, je pourrais dire que je suis clean, mais jamais je ne pourrais dire que je suis totalement passé à autre chose. Cela raisonnait un peu comme l'amour parfois. J'étais persuadée que c'était tout autant destructeur. Le jeune homme commença alors à me questionner, me demandant ce que je prenais comme médicaments pour m'aider à arrêter la drogue. Comment dire ? Rien, je ne prends rien. Je n'ai pas voulu mettre les pieds chez un médecin. Premièrement parce que cela me terrifie et deuxièmement parce que je voudrais pouvoir m'en sortir seule. « Tu peux pas faire ça… Pas comme ça… Tu vas flinguer ta santé. » s'exclame alors le jeune homme. Je pince mes lèvres en le regardant. Je sais qu'il a raison, mais... Mais quoi ?  Je n'en sais rien. Des fois, je me dis que ça serait plus simple pour moi que de flinguer ma santé une bonne fois pour toutes et qu'on en parle plus... Voilà, c'était la minute noire par Alaska Hamilton. « Y’a ce que ta tête veut, et ce que ton corps veut. La dépendance, elle est psychique ET physique. Les traitements, ça va t’aider à maitriser le côté physique, ça va apporter à ton corps ce qu’il veut, diminuer les tremblements, les insomnies, les vomissements… » C'est la solution miracle ? Je n'ai vraiment pas envie d'aller chez le médecin. J'ai beaucoup trop peur qu'il m'envoie en cure, qu'il me dise la vérité sur ce que je suis. Je ne veux pas reconnaître que l'étiquette de "droguée" est collée dans mon dos. « Je vais voir ce que je peux faire... » dis-je doucement sans grande conviction histoire de le rassurer un peu. « Le type là, ton copain, avec qui t’étais à l’anniv des jumeaux, il peut pas t’aider ? » Je le regarde tristement. Il a soit trop de culot, soit pas assez de tact cet homme. Peut-être bien un peu des deux. « Je l'ai quitté... » Parce que justement, je ne voulais pas qu'il ait à m'aider.
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