remember (thomana)

remember
nirvana et thomas.
mise en page par blasphemyCa caille sa mère. Mes dents claquent entre elles, mes bras le long de mon corps, mes longues jambes toutes maigres qui sautillent sur place pour tenter de réchauffer mon p’tit corps tout maigrichons qui craint le froid, trop. J’ai appelé Thomas juste avant pour qu’il passe me chercher avant de rentrer, j’suis venue en bus, passer un peu de temps avec des potes au camping où j’ai passé quelques mois en tant que maison. C’est cool ici, les gens sont tous chelous, tous trop pauvres. On se comprend entre merdeux d’la société. J’attends que le Darling ramène son putain de cul en vitesse. J’ai froid. Ca caille. L’automne est là, c’est bon. On le sait, on l’a vu, on la sentit, pas de doute possible sur ça. Il arrive, l’air de rein, pénard, peut être énervé de venir me chercher j’en sais rien. Puis je m’en fiche un peu d’ailleurs. Baaaaah t’es la. C’est long, hein. C’est trop long, j’ai froid. Tu peux pas me donner ta veste s’teuplaaait ? Une petite voix, ma p’tite voix à peine audible à travers mon écharpe toute pourrie qui entoure ma bouche. J’attends, debout, inerte ou presque devant ma caravane. Le bruit de l’océan pas très loin du camping. Ce bruit des vagues qui tapent contre les rochers. Ce bruit qui fait rêver tout le monde. Enfin moi en tout cas. C’est déjà pas mal. Tu te souviens d’ici ? J’ricane en regardant au tour de moi, ma main qui tient mon écharpe autour de mon visage. J’crois que c’est là bas que j’ai vomis !

remember
nirvana et thomas.
mise en page par blasphemyJ’avais passé ma journée à aider mon meilleur ami à défaire ses cartons, on s’était retrouvé tous les deux et cela faisait du bien. Bien sûr, il a fallu qu’une puante m’appelle pour que j’aille la chercher dans le camping où elle a vécu avant qu’elle aille squatter chez moi. Je finis par dire au revoir à mon titi d’amour en lui tapant dans le dos comme à mon habitude. Je partis finalement un peu en retard parce que je ne voulais pas me presser non plus. Je repartis prendre ma voiture pour aller la chercher. Le trajet ne fut pas long mais il y avait trop de voiture. Je finis par la trouver en train de se les geler devant sa caravane. J’ouvre la fenêtre de la voiture et la regarde. Je finis par comprendre qu’il fallait que je descende quand elle me demanda ma veste. Je pris celle que j’avais sur la plage arrière et la lui tend. Voilà madame la râleuse ! T’avais qu’à pas me prévenir au dernier moment aussi. dis-je en levant les yeux au ciel. Je finis par relever la tête quand elle me demande si je me souvenais de cet endroit, oui je m’en souvenais quelque peu. Mais plus durant la nuit qu’autre chose. En effet, c’était bien là-haut qu’elle avait vomis ce soir-là. Ouais, ça puait la mort surtout après que tu aies fini de vomir. dis-je en haussant les épaules. Je regarde finalement autour de moi ne sachant pas trop si je m’en souvenais totalement ou pas. J’avais beaucoup trop bu à l’époque, donc forcément je n’ai pas énormément de souvenir.

remember
nirvana et thomas.
mise en page par blasphemyIl descend de la voiture. Je le regarde arriver vers moi, un sourire qu’il ne peut pas voir. Il est vraiment pas moche comme mec.. ce mec. Il est cool, beau. Il doit me trouver complètement conne aussi. J’suppose qu’a ses yeux je suis juste la p’tite folle blonde, rachitique. Une p’tite folle assez cool ; pour se mettre en colocation avec elle, d’ailleurs. J’suis une nana cool ? Il me donne une veste, trop grande pour moi. Je l’enfile, la dégaine d’un véritable sac à patate au dessus de mon corps tout fin. Voilà madame la râleuse ! T’avais qu’à pas me prévenir au dernier moment aussi. Moi râleuse ? C’est faux, je suis juste compliqué. Je change d’avis vite et souvent. Je suis pas râleuse, je dis les choses. Je suis peut-être un peu râleuse, du coup. Hooo, oui. Pardon, je sais. J’aurais peut être même pas dû t’appeler, j’me serais débrouillée toute seule. C’est étrange de me voir si gentille. Parce que je disais ca gentiment. J’voulais pas le déranger. Si il avait d’autres trucs à faire. Je pourrais même lui dire de repartir les faire. J’suis jamais mieux servie que par moi même, hein. Ouais, ça puait la mort surtout après que tu aies fini de vomir. J’ricane quand même beaucoup, c’est moche de se rencontrer comme ça, en vomissant presque sur les godasses de l’autre aussi torché que sois. Tu devais avoir le nez bouché alors pour finir la nuit dans la caravane avec vomito. Je pose ma main sur son avant bras, toute excitée. Hé viens. On va sur la plage. Aller s’t’euplait, t’as rien à faire ? On va s’balaaaader. Cheveux au vent, l’obscurité qui tombe, le sable qui vole dans la gueule. C’est top !

remember
nirvana et thomas.
mise en page par blasphemyWell, je n’ai pas non plus dis qu’elle me dérangeait même si j’étais censé passer un moment avec mon meilleur ami. La colocation a ses hauts et ses bas. Je ne savais pas si elle pensait vraiment à ses paroles, ou alors elle était juste énervée de mes paroles. Je plisse le nez et décide de ne pas trop réfléchir, les filles sont beaucoup trop compliquées pour moi. Je suis là c’est le principal pour le moment. dis-je en haussant les épaules. Il est vrai que je me souvenais un peu de cet endroit malgré le trop plein d’alcool que j’avais ingurgité. Je me souviens aussi de son vomi et de l’odeur… Mon dieu c’était une horreur. Je finis par hausser les épaules ne sachant pas vraiment pourquoi j’étais resté au finalement. L’alcool et l’envie ne font jamais bon ménage… J’avais aussi le nez bouché je crois. dis-je en haussant les épaules. Je finis par lever les yeux en soupirant quand elle me fit les yeux doux pour aller se balader sur la plage. Genre comme un couple ? Nan sérieusement. Bien allons-y, mais tu viendras pas te plaindre si tu tombes malade. dis-je en soupirant. Je pris l’écharpe qu’il y avait dans ma voiture, je referme la fenêtre et la voiture par la suite. Je l’entoure autour de mon cou et lui fait signe d’avancer. Allons nous peler le cul sur la plage et tu me balances de l’eau, je t’explose… Et oui, je suis sérieux. J’ai pas spécialement envie d’attraper la crève.

remember
nirvana et thomas.
mise en page par blasphemyMiaaaaaa, la soirée qu’on a passé ensemble y’a.. Quelque temps, je serais même pas estimer combien de temps enfaîte. Pourtant c’est pas très vieux hein.. Un mois ? Même pas ? Je sais pas, mais bon, c’est pas ce qui compte, la tout de suite. J’essais de me rappeler de lui, contre moi. Son haleine dégueulasse de chacal alcoolique. Sa peau qui frôlait la mienne et pas qu’un peu d’ailleurs. Dans ma caravane, entassés sur l’espèce de lit canapé qui grince, tout rouillé, tout cassé. Ça nous a pas vraiment dérangé pour faire notre affaire après tout. J’me souviens pas de tous les détails, c’est trop dommage. Faudrait lui demander de s’la refaire tiens ! Histoire de se souvenir de la première fois ! L’alcool et l’envie ne font jamais bon ménage… J’avais aussi le nez bouché je crois. Haanw.. T’avais envie de moi ? Mes petits yeux ronds, verts qui fixent les siens, foncés. Trop foncés. Il avait vraiment envie de moi ? Ou c’est juste son taux d’alcoolémie qui le grattait un peu trop sur les hormones ? Ma main sur son avant-bras, je lui propose la plage, good programme, non ? La plage, la nuit, éclairé par.. la lune. C’est top, so romantic. So rhumique. Un coup à chopper la crème cette idée, mais on s’en fou. C’est marrant. Son écharpe de fragile frileux attrapée il fait signe d’avancer, j’peux pas m’empêcher de rire à le regarder, mes pieds qui commencent à mettre un pas devant l’autre pour rejoindre la place. T’inquiètes pas bb, j’te donnerais ma veste si t’as trop froid. C’pour le taquiner, on rigooooole. Allons nous peler le cul sur la plage et tu me balances de l’eau, je t’explose… Et oui, je suis sérieux. T’oserais paaas ! On arrive, les pieds dans le sable, j’mets pas longtemps à retirer mes chaussures pas très pratiques sur ce sol là. Je me mets à courir, les bras écartés, cheveux au vent, mon écharpe qui vole à contresens toujours autour de mon couu. ALLEZ SALE BOURRIQUE DE FRILEUX FRAGILE ! VIENS ! Un signe de la main pour qu’il me suive, aaaaaaller. Du nerfs faignassou.

remember
nirvana et thomas.
mise en page par blasphemyEn même temps tout être humain sous l’effet de l’alcool aurait envie de sexe, surtout quand le partenaire te drague ouvertement en te chauffant sur la piste de danse. L’alcool nous rend encore plus faible que prévu, et c’est un fait. Tu m’as ouvertement chauffé sur la piste de danse, un homme est faible dans ce genre de cas. dis-je avec un sourire au coin. Mais oui, honnêtement j’ai eu envie d’elle d’une manière et ou d’une autre, mais je ne voulais pas lui dire… Elle allait être trop heureuse. Ce n’était pas le moment de tomber malade, j’avais des études à réussir et un match de basket qui arrivait à grand pas. Je marchais en premier en direction de la plage après avoir mis mon écharpe. Elle se moquait de moi, mais cela me passait au dessus. C’est ça moque toi, au moins je ne serais pas malade. dis-je en haussant les épaules. Je finis par mettre les pieds dans le sable et cela me faisait du bien. Je ne l’aurais pas tapé, mais elle aurait fini la gueule dans la flotte, ça c’est sûr. Je finis par retirer mes chaussures alors qu’elle était déjà en train de courir partout comme une gamine. On pourrait presque la voir comme une petite-fille. Je laisse mes chaussures sur le sable près des siennes et fini par la suivre en courant à mon tour. Azy ! on verra qui est la feignasse maintenant. dis-je en la dépassant comme une fusée, j’étais plus doué qu’elle… Sport et basket oblige.

remember
nirvana et thomas.
mise en page par blasphemy Tu m’as ouvertement chauffé sur la piste de danse, un homme est faible dans ce genre de cas. Pourtant j’me souviens pas d’avoir été une bonne danseuse dans ma vie. Tu moins pas au point d’arriver à chauffer un mec hein ! Ou alors c’est peut-être mon déhanché de robot très peu sexy qui la grave séduit ! Il lui en faut trop peu alors ! Les hommes faibles, tu m’étonnes. C’est mignon, un homme faible. Enfin, à petite dose. Sa p’tite écharpe autour de son cou pour ne pas choper la crève, homme prudent. Tout le contraire de moi, t’façons. Mon écharpe au vent, elle pourrait s’enlever que je m’en foutrais totalement. Le rhum, le nez qui coule, les yeux qui piquent, j’menfou d’tout ça. Le sable qui roule sous mes pieds qui se faufilent à toute allure à travers la plage. C’est mieux que tout. Si l’prix à payer c’est de faire un stock de mouchoirs usagers pendant deux semaines.. C’est cool j’pourrais louper les cours ! Azy ! On verra qui est la feignasse maintenant. Il me dépasse, l’air de rien, ses longues jambes musclées de mec qui s’agitent pour me dépasser, MOI. C’est moooche de faire ça ! Hééééé ! J’accélère, enfin j’essaye. Faut dire que c’est pas pratique quand même de courir en s’enfonçant dans le sable. Le temps d’arriver à presque le rattraper. J’agrippe son blouson, comme une vraie harpie. HAAAAAAAA ! Je tombe, lamentablement, mes ficellos de jambes qui s’entrent choquent. Sans lâcher ma prise sur Thomas le coyote. Deux boulets par terre, le cul dans le sable. J’VAIS MOURIR ! Je regarde mon pied enfuit sous le sable, disparue de devant mes yeux. J’AI PERDU MA JAMBE THOMAS ! Mes orteils qui bougent se laissant découvrir un peu en dehors du sable. Ha bah non, enfaîte j’lai retrouvé ! Je ricane en jetant un coup d’œil à Darling qui s’est retrouvé par terre en même temps que moi. Le pauvre il était lancé dans sa course en plus. Ma mai qui passe pour ébouriffer ses cheveux en ricanant. Baaaah alooors le sportif, on tient pas debout ! ?

remember
nirvana et thomas.
mise en page par blasphemyBon j’avoue que je ne lui disais pas vraiment la vérité, j’étais certes sous l’effet de l’alcool mais j’étais tout de même attiré par elle sinon… J’aurais été vers quelqu’un d’autre surtout après qu’elle ait vomi partout. Après niveau caractère, je pense qu’on va finir par se taper dessus mais c’est ça qui est amusant pour le coup. Je finis par retirer mes chaussures et me mis à courir à sa suite. Je la dépasse sans aucun problème, faut dire que je suis plus grand et que le basket me donnait pas mal d’endurance. Bon, je ne m’attendais pas à me retrouver la gueule dans le sable, mais c’est à cause d’elle qui ne sait pas tenir sur ses deux baguettes. Le sable ce n’est pas bon, ça sent le poisson. J’avoue que j’ai failli l’assommer après l’avoir entendu hurler ainsi après sa jambe qui était juste caché par le sable. J’aurais pu me claquer la tête sur le sable, mais je n’avais pas spécialement envie d’en remanger. Franchement, je vais faire quoi de toi ? dis-je quelque peu désespéré. Il fallait bien dire que cela lui donnait un charme mais tout de même. Je la fixe quand elle me dit que je ne savais pas tenir debout. Quand une vache te tombe dessus, il est difficile de rester sur ses deux jambes même pour un sportif. dis-je avec un sourire au coin moqueur. Je viens m’allonger finalement sur le dos passant mes bras derrière la tête, regardant le couché de soleil qui se faisait de plus en plus tôt en ce moment… L’hiver arrive à grand pas. Tu as fait quoi aujourd’hui ? dis-je sans lâcher le coucher du soleil des yeux.

remember
nirvana et thomas.
mise en page par blasphemy Franchement, je vais faire quoi de toi ? C’est marrant c’est aussi cette phrase que j’ai entendu presque toute ma vie de la bouche d’mes parents ou d’mes potes.. puis encore enfaîte.. J’aurais dû m’appeler comme ça. Ca aurait fait long à écrire sur les fiches d’examens, quand même. Ma jambe retrouvée, ma jaaaambe à l’air, je le taquine sur sa chute, bien entraînée par moi d’ailleurs. Mais booon, c’est un sportif ou pas ? Il aurait pu résister, surement, non ? Je fais une tête vexée, un peu, semblant d’être vexée à sa phrase de grosse vache. Moi grosse vache ? J’suis un surimi tout fin et tout plat. Un petit coup de poing donné contre son épaule, un ricanement sur les lèvres. T’es méchaaaaaant ! C’est toi le gros tat okaaay. Toujours à se chercher sur notre pseudo graisse inexistante. C’est moooche de faire ça. Moi j’peux te dire que t’es surper beau comme mec que toi tu pourrais encore me dire que je suis vraiment trop moche. Il se couche, sur le dos, allongé dans le sable pas très chaud, pas très confortable quand même. Tu as fait quoi aujourd’hui ? J’ai soupiré un instant avant de m’allonger contre lui, littéralement, mon bras qui repose sur son torse, mes jambes presque entrelaçaient avec les siennes. Ouuuui, faut se tenir chaud pour pas attraper un rhume non ? Rien. Comme d’habitude enfaîte ! Enfin si j’ai eu deux heures de cours ce matin. Puis j’suis aller manger un macdo mais il y avait plus de mcflurry. Puis j’suis aller voir des amis, là bas làà. Pas loin. Une journée normale finalement. Pas de superflus, de superactivités. Rien de bouleversant dans ma p’tite vie en ce moment. Haaan ma vie est nulle ! C’est claaaaair. J’ricane un peeu. J’pourrais être ce genre de meufs à vouloir un mec et tout, pour s’occuper et avoir une vie cool. Mais c’est weird un peu. Nan ? Un mec jouet, enfaite, c’est ça ? Et toi t’as fait quoi ?

remember
nirvana et thomas.
mise en page par blasphemyIl est sûr qu’à côté d’elle, j’avais plus l’air d’un sumo qu’autre chose mais bon… Qui aime bien châtie bien comme on dit. Je fais semblant d’avoir mal à l’épaule quand elle me frappe alors qu’avec ces petits poings fragiles, il était difficile pour moi d’avoir vraiment mal. Elle vient de me dire clairement qu’elle pouvait me dire que j’étais beau alors que j’allais continuer à dire qu’elle était moche. Elle ne l’était pas, honnêtement elle était tout sauf moche mais j’aimais la faire chier comme cela. Je pourrais le dire mais je n’en voie pas l’intérêt en fait. dis-je en haussant les épaules. Je viens ensuite m’allonger sur le sable frais, cela faisait du bien et c’était plus confortable qu’on pourrait le croire. Je regardais le couché du soleil, magnifique à voir. Elle vient s’installer contre moi –à croire que c’est une manie entre colocataire. Je la laisse faire, ne trouvant pas cela dérangeant. Je viens à lui demander ce qu’elle avait fait aujourd’hui, mais elle n’a rien fait de bien extraordinaire en effet. Tu as tout de même réussi à t’occuper, et c’est sad pour le mcflurry. Cela faisait combien de temps que je n’en avais pas mangé ? Beaucoup trop longtemps, je dois bien l’avouer. J’arque un sourcil quand elle me dit que sa vie était nulle et qu’elle pourrait prendre un mec pour faire de sa vie quelque chose de plus amusant. Les mecs ne sont pas des jouets ma parole ! Franchement, qui pourrait te supporter déjà. dis-je en ayant un sourire au coin. Elle finit par me demander ce que moi j’avais fais. J’ai été au basket ce matin, j’ai ensuite passer le reste du temps avec mon meilleur ami, avant de finalement venir te chercher ici pour me retrouver sur une plage allongé sur le sable dans le froid. dis-je en haussant les épaules. Ma vie est banale, mais il faut aussi dire qu’on est étudiant donc rien ne peut vraiment bouger dans notre vie.

(Contenu sponsorisé)