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FB - Nate - Before you to kill too

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Before you to kill too
Juin... Ce mois était arrivée dans un sens plus rapidement que prévu... Et enfin, ou peut-être devrais-je ne pas m'en réjouir... J'ai quitté l'hôpital... Le même hôpital qui a vu mon frère mourir par ma faute... J'ai encore quelque hématomes à cause de l'accident, j'ai encore un peu mal, mais sinon, physiquement, je me porte plutôt bien... Trop bien comparé à mon frère qui lui est maintenant mort... Mes parents préparent son enterrement... J'aurais jamais imaginé qu'il meurt comme ça... Qu'il meurt par ma faute... Il avait encore plein de projet, des rêves à réaliser... J'aurais dû mourir à sa place... C'était mon idée de sortir ce soir-là, de passer là à cette heure-là... Tout... Tout était de ma faute... L'accident comme sa mort... C'est moi qui devrait être morte... Je suis enfermée dans ma chambre chez les Quincy... Je n'ai pas envie de sortir, je n'ai pas envie de sourire faussement et de faire genre que tout va bien... J'ai envie de restée enfermée ici, de ne plus jamais sortir de sous mes draps, de m'inventer une autre vie... Une vie où mon frère serait toujours en vie... Oui... J'aurais du mourir à sa place... Contrairement à moi, lui il avait des rêves... Alors que moi, tout ce que je sais faire, c'est obéir à père, faire ses quatres volontés tout le temps, tout les jours, je fais tout ce qu'il veut... Je suis chez les Quincy car il l'a décidé, j'étudie l'astrophysique et l'astronomie, parce qu'il le voulait... Je suis sa fille chérie, celle qui vit la vie que tout le monde décide pour elle... Et c'est cette fille qui a tuer son frère, celle que beaucoup qualifierait de fille parfaite, parce qu'elle ne fait pas de conneries, qu'elle est studieuse et qu'elle obéi...

La porte de ma chambre s'ouvre. La lumière me fait mal alors que les tentures sont fermées, que je reste dans le noir comme c'est le cas depuis que j'ai quitté ma chambre à l'hôpital. Je mange à peine. Comment pourrais-je manger alors que mon frère... Mon frère est mort... Je tente de ravaler mes larmes, en vain. Je rabats la couverture sur mon visage. Je ne sais pas du tout qui est là et dans un sens, je m'en fiche un peu. Je ne veux voir personne, je ne veux parler à personne. Je suis une meurtrière et une meurtrière n'a pas le droit d'avoir de compagnie... J'agis toute seule comme si j'étais en prison. Je cherche à me punir de ce que j'ai fait... Parce que non, ce n'était pas un accident à mes yeux... J'étais responsable, c'était ma faute et peut importe ce que tout le monde pouvait bien dire pour essayer de me déculpabiliser... Il y a un fait qui ne changera jamais. Sans moi, Elia serait toujours en vie... Il est mort par ma faute, même si ce n'est pas moi qui conduisait le camion, j'ai quand même les mains couvertes de son sang.

Je serre le bord de la couverture pour la garder sur ma tête, je ne sais pas si la personne est toujours-là, je m'en fiche, je n'ai pas envie de la voir. Je pleure, les larmes se sont remise à couler. Je n'en peux plus... Je ne veux plus de cette réalité, de cette vie... Je veux juste oublier, oublier que j'ai tué mon frère, que je suis toujours en vie... Pourtant la présence qui est là, que je sens dans ma chambre m'est familière... Elle me réconforte un peu... Je suis alors prise d'un vertige, d'une idée saugrenue et je me redresse d'un coup, je soulève les couvertures de mon visage, me retrouvant assise alors que je pleure toujours.

"Elia?"

Je cherche sa présence du regard, je vois une ombre, une silhouette, je la fixe, espérant, croyant réellement que tout cela était juste une mauvaise blague avant de finalement reconnaître mon copain, avant de reconnaître Nate et là, je pleure pour de bon, venant mettre mes mains sur mon visage, repliant mes jambes contre moi, j'éclate encore plus en sanglot. Il ne sera plus jamais là ! Il ne viendra plus jamais dans ma chambre... Il est mort... Mon frère... Mon meilleur ami... Mon Elia...

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Elle était sortie de l'hôpital après la mort de son frère. Il savait qu'elle était au plus bas, détruite. Aller la voir... il le voulait. Elle lui manquait terriblement et il voulait être là pour elle, lui apporter tout son soutien, tout son amour pour qu'elle puisse remonter la pente et se sentir bien. Même si ça allait très certainement prendre du temps, il n'en avait rien à faire. Il l'aimait et voulait juste... être là. L'accompagner pour traverser cette épreuve, être l'épaule sur laquelle elle pourrait pleurer, les bras sur lesquels elle pourrait se reposer. La mort de son frère avait eu l'effet d'un électrochoc sur Nate. C'était très dur à vivre, dur de savoir qu'il ne serait plus là, dur de voir Robin dans un état de tristesse extrême.

Alors, il s'était arrêté quelques secondes devant la porte de la blonde, prenant sou courage à deux mains avant de l'ouvrir. Il savait que ça allait être extrêmement dur de voir les larmes sur ses joues tout en retenant les siennes pour ne pas qu'elle souffre davantage. Nate prit une grande inspiration avant d'appuyer sur la poignée pour ouvrir la porte. Il ne distingua que sa silhouette dans la pénombre, sous la couette de son lit. Il regarda la scène tristement et s'avança simplement sans referme la porte tout de suite. Elle ne bougeait pas, il n'osait rien dire ni rien faire, il ne savait pas trop si elle savait qu'il était là, et il ne voulait pas lui faire peur. Mais... il n'eut pas à attendre trop longtemps.

Bientôt, la jeune femme ôta d'un coup la couverture de sa tête, ses yeux rouges de larmes, ses joues mouillées par le chagrin. Elle prononça le nom de son frère. Nate sentit un pincement au coeur, il baissa les yeux tristement. Encore une fois il n'osait pas lui dire le contraire, mais elle sembla le comprendre seule lorsqu'elle se remit à partir en sanglots. Le blond sentit quelques larmes lui monter aux yeux en la voyant comme ça, larmes qu'il essuya d'un revers de la main avant de rassembler ses forces. Il s'avança vers elle, s'assit en face d'elle sur le lit, et l'observa de ses yeux bleus en silence. Elle était prostrée, son visage caché. Il s'approcha et l'entoura de ses bras sans rien dire, la berçant simplement.

De toute façon il n'aurait pas vraiment su quoi lui dire en cet instant. Les mots lui semblaient bien futiles par rapport à un geste rassurant. Il ferma les yeux et la garda contre lui, la laissant pleurer en essayant de ravaler la boule dans sa gorge qui tentait de l'achever. Il ne fallait pas... qu'il craque, il ne fallait pas qu'il laisse son empathie prendre le dessus. Il fallait... qu'il soit fort pour pouvoir la soutenir. Plusieurs minutes passèrent. Il resserra un peu son étreinte avant de finalement murmurer quelques mots.

"Je suis là, Robin... Je ne te laisserai pas. Tout ira bien..."

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Recroquevillée sur moi-même, je pleurais, parce que je l'avais prit pendant un bref instant pour lui... Oui j'ai encore eu l'espoir, pendant un moment de croire que mon frère pouvait encore être vivant alors que je savais, que l'on me l'avait dit, certifié, qu'il était mort... On m'avait aussi dit que c'était un accident, que ce n'était pas ma faute, que je n'aurais pas pu empêcher ce camion de nous rentrer dedans et que c'était limite miraculeux que je m'en sorte aussi bien. Pour mes parents, c'était une chance, parce qu'ils ne perdaient pas leur deux enfants en même temps, mais pour moi, c'était de la malchance, parce que j'allais devoir vivre avec ça... La mort de mon frère sur la conscience... Alors oui, je pleure, encore, laissant les larmes couler sur mes joues, mes sanglots retentirent dans cette pièce mal éclairée alors que Nate s'approche de moi, qu'il glisse ses bras autour de moi pour me serrer doucement contre lui, pour tenter de me rassurer sûrement... Je ne sais pas... Je ne comprends pas ce qu'il veut faire, car rien ne marche... Je continue de pleurer, même dans ses bras, parce que son étreinte ne change en rien la réalité, ne change pas le fait que je suis une meurtrière. Je glisse cependant mes mains jusqu'à son t-shirt pour l'agripper doucement, non, fermement en réalité. Je m'y accroche comme si ma vie en dépendant, comme si j'allais tomber d'une falaise et qu'il fallait que je m'accroche à quelque chose, à lui en l'occurence. J'étais au bord du gouffre, ne sachant pas si j'allais tomber ou pas, ne sachant plus s'il était préférable de sauter, de me laisser tomber ou simplement regarder la profondeur de cette noirceur. Et la Nate, prend la parole, il cherche à me rassurer, mais en réalité, il me pousse vers ce gouffre sans le vouloir. Je renifle un peu, parce que je veux lui parler, je veux lui dire un mot. Je reste agrippée à lui, je serre son t-shirt encore plus, les jointures de mes doigts blanchissant probablement. Je suis désespérée... J'ai peur... Je n'en peux plus. Je continue de pleurer, finissant quand même par lui répondre, lui posant une question entre deux sanglots.

"Pour combien de temps ?"

Combien de temps vas-tu rester aux côtés d'une meurtrière ? Combien de temps vas-tu encore réussir à vivre avant que je ne cause ta mort ? Combien de temps avant que ton sang recouvre aussi mes mains ? Je m'agrippe, j'ai peur de cette idée, de cette possibilité, de cette probabilité également. J'ai peur de le tuer aussi, que cela soit accidentellement ou non... Je l'aime... Plus que je n'aimais mon frère. Non, l'amour que j'avais pour Elia n'est pas comparable à celui que j'ai pour Nate... On ne peut pas comparé son frère à son copain, c'est malsain... Mais l'un comme l'autres sont/étaient important pour moi... Sans Elia, l'équilibre est rompu... Sans lui... Je ne suis plus rien... J'ai tué mon frère... Alors combien de temps avant que je ne tue mon amour ? Combien de temps hein ?

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Elle pleurait toujours à chaudes larmes, sont chagrin était le seul son qui remplissait la pièce à cet instant précis. Nate regardait dans le vague en essayant de garder son sang-froid, de ne pas craquer. C'était réellement insupportable de la voir dans cet état, il voulait remuer ciel et terre pour qu'elle aille mieux. Mais... il se retrouvait bien incapable coincé dans son petit quotidien d'étudiant sans un sou. Il serra les mâchoires et resserra son étreinte. Et, lorsqu'elle attrapa son t-shirt entre ses doigts, il ferma les yeux et essaya de se retenir de pleurer encore une fois. Il fallait... surtout pas... qu'il pleure.

Et au-delà des sanglots, ce fut la voix de Robin qui résonna. Le blond rouvrit le yeux et fronça un peu les sourcils. Comment pour combien de temps ? Qu'est-ce que ça voulait dire ? Est-ce qu'elle... imaginait qu'il allait s'en aller et la laisser sous prétexte qu'elle était triste ? Mais non... bien sûr que non... ça ne lui viendrait même pas à l'esprit. Ce n'était pas dans ses principes de faire quelque chose comme ça. Et puis... il l'aimait. Il l'aimait profondément... Il voulait qu'elle soit heureuse, il voulait son bien. Jamais il ne laisserait... jamais. Il avait reculé sur le fil de ses pensées pour pouvoir la regarder dans les yeux, dégageant les mèches de cheveux de son visage, séchant un peu ses larmes de ses pouces.

"Hé... Pourquoi tu me demandes ça ? Tu sais bien que je suis là et que je partirai pas."

Nate lui sourit, un peu tristement. Rien que le fait qu'elle s'imagine qu'il puisse partir et la laisser seule le blessait un peu. Mais il prit sur lui, il prit sur lui car ce n'était pas lui qui était mal à cet instant. C'était elle qui avait besoin de soutien, de son soutien, de lui, de sa présence. De ses bras. Il l'observait toujours et caressait ses joues avec tendresse. Il voulait que sa présence la rassure, la calme, l'apaise ne serait-ce qu'une minute. Qu'elle laisse un peu le poids de sa douleur se transférer sur lui.

"Je te l'ai dit, j'étais, je suis et je serai là, je ne te laisserai pas."

Le blond ne savait toujours pas si il répondait vraiment bien à sa question. Il ne savait pas si par ces mots c'était bien ça qu'elle voulait dire ou si une autre signification se trouvait derrière. Il se pencha un peu puis déposer quelques baisers sur ses lèvres, puis sur ses joues, un peu comme pour appuyer ses propos. Comme pour lui confirmer sa promesse d'être toujours présent pour elle, parce qu'il l'aimait.

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Je reste agrippée à lui, alors qu'il me repousse un peu. J'aimerais forcer sur mes bras, pour rester contre lui, contre son torse, mais il en a décidé autrement et ses un regard humide que je pose sur lui. Je le regarde donc, continuant de pleurer alors qu'il dégage mon visage et tente d'essuyer mes larmes, en vain, vu que rapidement d'autres prennent le même chemin que celles qu'il vient d'effacer. Pourtant, j'aime, j'apprécie la tendresse de son geste, même s'il me fait mal au coeur, même si j'aurais aimé avoir mon frère a sa place... Je baisse alors la tête pour fixer la couverture, pour fuir son regard alors qu'il ne comprend pas ma question. Je déserre un peu ma prise sur lui, sur son t-shirt, laissant finalement mes mains retomber mollement sur le matelas quand il reprend la parole... Il ne me laissera pas... Jamais... C'est ce qu'il dit... Ce qu'il pense... Mais ce n'est pas vrai... Mon frère me disait la même chose, qu'on ne s'éloignerait jamais réellement et pourtant, il n'était plus là... Il m'avait laissé et Nate le ferait aussi... Par ma faute...

Je redresse alors la tête pour prendre la parole, mais Nate se penche vers moi et m'embrasse doucement... Il cherche encore une fois à me rassurer... C'est inutile... Je ferme les yeux alors que ses lèvres caresses doucement mes joues et je continue de pleurer, en silence pendant un instant, mes doigts s'étant refermé sur ma couverture. Je ne voulais pas dire ce que j'allais dire... Non... Vraiment pas... Mais j'y avais réfléchit longuement, et pour moi, non, pour lui... C'était le mieux à faire... Il fallait que ça cesse, que je ne sois plus une menace pour lui... Qu'il puisse vivre contrairement à mon frère. Qu"il ne meure pas par ma faute. Alors c'est en retenant une nouvelle crise de larmes, de nouveau sanglot que j'avais prononcer ces mots aussi douloureux. "C'est fini Nate... Toi et moi... C'est fini..." C'est fini parce que je l'aime, parce que je veux le protéger de la meurtrière que je suis, parce que je ne veux pas qu'il meurt par ma faute ou à cause de moi comme mon frère... Alors, pour le sauver, pour le tenir en vie, même si je dois en souffrir, il est préférable pour lui que je le laisse partir, que l'on s'éloigne définitivement... Je l'aime... Mais je ne veux pas le voir mourir à cause de moi. Alors, je retiens autant que possible mes larmes, cherchant à faire preuve d'une certaine détermination que je n'ai pas en lui disant cela. J'ai rouverts les yeux et je le fixe... Je vais lui fuir de la peine... Il va avoir mal aussi.. Mais c'est un mal pour un bien, un mal pour rester en vie... Alors peut-être qu'il me pardonnera.

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Il essayait de lui donner un peu de chaleur pour couvrir le froid qu'avait laisser la mort de son frère. Il ne pourrait jamais le remplacer, être un petit ami et un frère son deux choses complètement différentes. Mais il voulait juste... Rendre son absence loin difficile. Pour elle, pour eux. Alors il essuyait ses larmes, la couvrait de baisers tendres pendant que les bras de Robin retombaient lentement. Il n'y fit pas vraiment attention, se disant simplement qu'elle devait se détendre et s'apaiser par ses gestes. C'est ce qu'il espérait du moins.

Mais elle ouvrit la bouche. Elle ouvrit la bouche et Nate s'arrêta net. Il resta quelques instants, ses lèvres presque collées à sa joue, comme incapable de bouger. Immobilisé, pétrifié par cet annonce qui lui fit ressentir un vertige insupportable. Il avait l'impressionner de se noyer sous un torrent d'émotions qui l'envahissait soudain, indescriptible, bien trop violent pour qu'il puisse encore se mouvoir. Il finit par reculer après avoir répété en boucle ce qu'elle venait de dire dans sa tête.

Son teint était pâle. Il la regardait avec des yeux ronds, un peu tremblant. Pourquoi... Pourquoi elle disait ça ? Pourquoi elle faisait ça ? Il... Il n'avait rien fait de mal. Non ? Ou... Ou alors il ne s'en était pas rendu compte ? Il la fixait toujours pendant que ses questions créaient un vacarme assourdissant sous son crâne. Puis, les larmes finirent par lui monter aux yeux, sa mâchoire par se serrer pour éviter de finir en sanglots. Il avala sa salive avec difficulté et finit par réussir à articuler un mot.

"Pourquoi ?"

C'était injuste, incompréhensible et injuste. Il n'avait vraiment rien fait pour mériter qu'elle lui dise ça. Elle... Ne l'aimait plus ? Depuis combien de temps ? Depuis quand... Pourquoi ?! C'était à en devenir dingue. Il tremblait un peu plus, redoutant sa réponse. N'étant plus vraiment sûr d'avoir envie d'entendre des mots sortir de sa bouche si c'était pour avoir mal... Alors que dans le fond... Il voulait savoir et comprendre.

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Et contre toute attente, il ne pleurait pas... Même si les larmes venaient souiller ses yeux bleus magnifique. Ses yeux que j'aimais, que je n'aurais jamais voulu faire pleurer en temps normal. Mais là, plus rien n'est normal, plus rien n'est comme avant. Je l'aime... Mais je ne peux juste pas le détruire aussi... Je veux le sauver, le protéger de moi...Cela est plus important que l'amour que j'ai pour lui... Non, c'est l'amour que j'ai pour lui qui me pousse à faire ce choix-là, ce choix si difficile. Je ne voulais pas... Sincèrement, je ne voulais pas le faire pleurer par ma faute... J'aurais peut-être dû faire en sorte qu'il me déteste avant de dire ses mots? Avant de le blesser comme cela ? Je baisse la tête... Je regrette déjà d'avoir dit ces mots, mais je dois continuer sur ma lancée et peut importe son regard, peut importe le son brisé de sa voix, peut importe la froideur qui s'est emparée de moi alors qu'il s'est reculé... J'aurais aimé rester dans ses bras... Pour toujours, ne plus jamais les quitter... Mais ce n'était pas possible je ne pouvais juste pas risquer de le perdre définitivement... Je ne veux pas de son sang sur mes mains...

Pourquoi... Pourquoi est-ce que je fais cela? Comment lui dire la vérité ? Une vérité qu'il sait sûrement déjà... Je suis une meurtrière, mais le lui dire à voix haute, le reconnaître comme cela, donnerait encore plus de consistance à ce fait... Je ne peux juste pas... Je ne peux pas le dire... Même si je l'ai sûrement déjà dit à voix haute, mais à cet instant précis, je ne veux plus le reconnaître. J'aimerais revenir en arrière, ne pas faire cette sortie avec mon frère... Qu'on reste chez nous, à jouer ensemble dans sa chambre... J'ouvre alors la bouche pour parler, mais aucun son ne sort hormis un sanglot mal retenu. Je me remets à pleurer, les larmes coulant sur mes joues, mes épaules se soulevant à chaque nouveau sanglot. Seul mes sanglots brisent le silence de cette chambre... Je ne suis même pas capable de lui dire pourquoi... De lui dire que je veux le protéger de moi... Il ne comprendrait sûrement pas en fait...

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Il la regardait, toujours rempli d'incompréhension. Et elle ne disait rien. Elle restait là, immobile, avant de finalement se remettre à pleurer. Nate baissa les yeux, faisant tomber par la même occasion une larme sur ses joues qui vint s'écraser sur la couverture du lit de Robin. Il... ne comprenait vraiment pas ce qu'il avait pu faire pour qu'elle en vienne à lui dire ça. Il était complètement perdu, ses yeux cherchant de droite à gauche furtivement une réponse comme sur un livre imaginaire où tout serait écrit. Son silence était tout bonnement insupportable. Le coeur de Nate battait à tout rompre.

Il avait peur, il était effrayé. Il ne voulait pas... qu'elle le quitte. Il ne voulait pas la laisser et qu'elle le laisse à sa solitude, à sa souffrance. Nate ne voulait pas retrouver le vide de sa vie, sans elle, sans rien, sans plus aucune raison de se lever le matin. Vivre avec la boule au ventre, encore une fois devoir trouver la force de continuer et d'encaisser. Certains disent que l'on se relève toujours après une blessure aussi douloureuse et difficile soit-elle. Ceux-là n'ont très certainement jamais du vivre quelque chose de particulièrement pénible et sur le long terme pour pouvoir dire une connerie pareille. Oui, on se relève, mais on perd un peu plus de force et d'endurance à chaque fois. Les séquelles restent et avancer devient de plus en plus pénible, comme si un poids se rajouter sur des épaules déjà meurtries.

"Dis moi... au moins une raison... Je... tu peux pas me laisser comme ça. J'ai rien fait pour mériter ça..."

Nate avait parlé en tentant d'étouffer ses sanglots pendant que les larmes roulaient de temps en temps sur sa peau. Il avait relevé les yeux vers elle, des yeux pleins de détresse, suppliant. il voulait ne plus avoir mal comme ça, qu'elle lui dise que... que c'était une mauvaise blague, qu'en fait tout ça c'était juste... une... mauvaise blague. Qu'ils allaient rester ensemble. Mais... si ce n'était pas le cas... elle n'avait pas le droit de ne pas lui dire pourquoi. Il... devait savoir. Quitte à avoir mal, il devait savoir. De toute façon il doutait du fait de pouvoir avoir plus mal qu'à cet instant précis...

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Je sais bien que c'est une perle... Que Nate, je ne devrais jamais le laisser partir, parce que je ne retrouverais jamais un gars comme lui... Mais je ne peux pas... Je veux le protéger de moi, de mes démons, de ce que je suis. Je ne veux pas ternir ce qu'il est. Il mérite mieux que moi et surtout, il mérite de vivre et non pas de risquer de mourir à chaque coin de rue par ma faute. Je suis peut-être conne de croire cela, de croire que je lui apporterais le malheur et la mort, mais j'y crois... Parce que j'ai tué mon frère, alors je risquerais de le tuer aussi et je ne veux vraiment pas jouer avec le diable à tenter la vie de celui que j'aime le plus. Je ne veux pas risquer de devoir l'enterrer comme a sera bientôt le cas pour mon frère. Tout le monde dit que c'est un accident, mais moi, je sais que ce n'est pas le cas, que c'est ma faute... Alors non, je ne veux pas qu'il arrive la même chose à mon copain, même si maintenant que j'ai dit que c'était fini, ce n'est plus mon copain, mais mon ex... Cette pensée me déchire, alors qu'il me demande de lui donner une raison, de lui dire pourquoi... Je m'agrippe à mes draps.

"Parce que....Parce que je t'aime... Parce que je suis une meurtrière... Je ne peux plus Nate. Je ne peux plus me dire, penser que je pourrais causer ta mort... Je ne veux plus penser ça... Alors pitié... Éloigne toi de moi !"

C'est tout le paradoxe de la situation... Je t'aime alors je te quitte. Allait-il le comprendre ? Allait-il accepter mon choix qui nous blessait au final tout les deux, parce que je n'étais pas assez forte pour le faire sans pleurer et sans hésiter ? Mais une chose est sûre, je suis sincère avec lui, je l'aime et je veux le protéger, je veux arrêter de me faire ces films ou je le vois mort par ma faute, je veux arrêter de faire des cauchemars où mon frère me dit que je l'ai tué et ou bientôt tu diras la même chose. Je veux arrêter de souffrir, de ressentir tout cela. Je veux arrêté de me torturer toute seule et pour me soulager un peu, il faut que je l'éloigne, il faut que je le protège de moi et de mes démons. Je l'aime, mais je ne peux juste plus être avec lui. On est un peu comme un mauvais remake de Roméo et Juliette.

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Elle l'aimait... mais alors... pourquoi est-ce qu'elle voulait tout arrêter ? Pourquoi... ? Elle l'aime... il l'aime... c'était peut-être simpliste mais ça devrait pourtant suffire pour les rendre heureux à deux non ? Pour leur donner envie de construire quelque chose de solide. Mais apparemment non... apparemment l'illusion qu'elle se faisait des récents événements était plus forte que des sentiments partagés. Plus elle parlait, plus la mine de Nate était déconfite. Il n'en croyait pas ses oreilles... elle... pensait vraiment qu'elle était une meurtrière.

Le blond resta interdit un bon moment, il la dévisageait en laissant les larmes couler en silence sur son visage. Il ne fallait pas qu'elle pense ça... c'était un accident, un accident ! Elle n'en était en rien la cause. C'était un coup du sort, au mauvais endroit au mauvais moment, rien de plus. elle n'était pas responsable, oh que non. Elle aurait été incapable d'un tel acte consciemment. Pas elle, pas Robin. Douce... joyeuse, adorable. Il ne bougeait vraiment pas d'un pouce, bien trop estomaqué par cette déclaration pour pouvoir articuler le moindre mot. Il... comprenait pourquoi elle pensait que c'était de sa faute, mais il ne pouvait pas accepter qu'elle le reporte sur lui.

"Et... si je n'ai pas envie de m'éloigner de toi ?"

C'était presque sorti tout seul. sa voix tremblante s'était mise à résonner d'un coup sans qu'il ne le contrôle vraiment. Comme un éternuement qu'on arrive pas à retenir, une pensée trop forte, si forte qu'elle finit par franchir la barrière de nos lèvres. Il se demandait ce qu'elle allait pouvoir répondre. Mais en cet instant... il se sentait terriblement vide, vide de tout. Vide d'énergie, vide de sensations. Il n'y avait que la tristesse qui venait l'embrumer totalement. Cette... putain de tristesse qu'il ne voulait plus ressentir. Jamais dans sa vie il n'avait été heureux. Jamais... jusqu'à ce qu'elle arrive.

"Qu'est-ce que tu vas faire dans ce cas ?"

Alors il était hors de question... qu'il la laisse s'enfuir comme ça. Il la retiendrait aussi fort qu'il le pourrait, mais... il refusait catégoriquement ce qui était en train de se passer par un déni poussé pas ses tripes.

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