(wildt) first meeting or ... date?

Je n’étais pas vraiment sûre à quoi m’attendre pour ce rendez-vous avec Willow. Ce n’en était pas vraiment un. J’avais du mal à mettre un mot sur cette rencontre avec le papa d’Alon. Nous communiquions déjà beaucoup par messages. Je n’avais jamais rencontré d’autres parents par avant. Je connaissais Alex depuis avant qu’il était devenu papa, mais un nouveau parent, je ne savais pas. Nous ne pouvions pas parler que de nos enfants. Je m’étais habillée de manière décontractée avec un jeans, une pair de bottes ainsi qu’un pull en laine, comme il commençait à faire froid. Les jumeaux étaient avec leur grand-père, donc je n’avais pas eu de soucis à me faire. Je me rendais au bar où Willow m’avait donné rendez-vous, les pensés quelques peu autre part avec ce que Briony m’avait révélé quelque jours au paravant. Je ne devais pas le montrer. Il fallait que je sois moi. Je vis Willow assis à une table entre de lire. Je me dirigeais vers lui. « Bonjour Willow. Ça va bien, et vous? » Je viens alors m’installer en face de lui, ayant pris la peine de retirer ma veste au paravant. Je commandais alors un latte macchiatto quand la serveuse arriva. « Je pense qu’on pourrait doucement laisser tomber le vouvoiement? » J’avais l’impression de passer pour tellement plus âgée que je ne l’étais vraiment.

C’était sympa de parler avec Willow outre que via l’écran de mon téléphone. J’étais peut-être quelque de timide si on puisse dire, et relativement solitaire. Cependant, cela ne voulait pas dire que je n’aimais pas le contact humain. J’étais sociable, en quelque sorte. J’aimais parler avec quelqu’un face à face. C’était plus facile pour comprendre ses émotions, de voir ce qu’il racontait. Derrière un écran, il y avait tellement d’insinuation, de nuance dans une façon d’écrire, que cela pouvait parfois dire deux choses complètement différentes. Heureusement avec Willow, ce n’était pas vraiment le cas. Je m’entendais bien avec lui, et il n’y avait aucune raison pour mal interpréter ses écris. Briony avait raison. Je devais simplement être moi aujourd’hui. Bien que je pensais surtout à elle. Je pouvais le faire, me répétai-je plusieurs fois dans la tête, me convainquant que Willow ne me fera rien. « Il se passe très bien. Merci. J’ai quand même hâte de le finir. » Je ne pouvais pas nier le fait que cet thèse était une charge de travail énorme. « Et toi, au niveau étude, tout se passe bien? » C’était quand même étrange de soudainement le tutoyer.

C’était la première fois depuis mon agression que j’allais à un rendez-vous avec un homme. A Tokyo, je sortais avec des amis, mais c’était toujours en groupe, jamais en tête à tête. J’étais anxieuse, je ne savais pas de quoi parler avec Willow. Je n’étais pas encore au courant de sujet délicat en son égard, et j’avais peur de faire une gaffe quelconque. C’est pour cela que le sujet étude était une bonne chose. Puis les enfants aussi, ça serait bien. Je ne voulais pas parler de moi. Je ne saurais pas quoi dire. « En effet, et j’aime cela. Je m’attendais pas à que cela soit si difficile. » Et difficile, pour moi, voulait en dire large sur le niveau. Enfin, je ne voulais pas l’ennuyer avec mes paroles de gourou des maths. « Tu travailles sur quel genre de projet en ce moment? » Je n’y connaissais pas grand chose en art visuel. Je pouvais te coder un jeu entier, mais le rendre joli? non, c’est pas mon truc. J’avais une admiration extrême pour les personnes créatives. « C’est important de prendre du temps pour soit. Sinon, on ne finira que par vivre pour les études, et les enfants. Faut pas qu’on s’oublie à la tâche. »

Je n’étais vraiment pas sure comment cette après-midi allait se passer. J’étais un peu sur la réservé. Willow m’avait vu vulnérable à l’anniversaire des jumeaux. Parler de cet incident n’était pas dans mes plans, mais je doutais que c’était impossible. Bien sure que nous allions en parler. Pour le moment, je faisais tout pour dévier le sujet. J’aimais parler de mes études. J’étais une passionnée de l’informatique, des maths, des jeux vidéos. J’étais une geek en quelque sortes, c’était impossible de le nier. « Ça doit être intéressant. Bon courage, en tout cas. » Je n’y connaissais rien en artistique, et j’admirais les gens qui avaient un doigt pour cela. La serveuse arriva avec vos boissons, et je la remerciais avec un petit sourire. J’ajoutais du sucre, ne sachant pas trop quoi répondre. « Oui, les jumeaux vont bien. J’ai un peu peur qu’ils tombent malades avec l’hiver et le froid. » On ne pouvait jamais être l’abris de cela. « Et, Alon, il va comment? Hermès n’arrête pas d’en parler. » Parler à se manière quoi.

Je me rendais compte qu’autre mes enfants, je n’avais pas beaucoup de points communs avec Willow. J’étais une scientifique pure, une mathématicienne, une informaticienne, une hackeuse aussi à mon temps perdu. Willow de son cote était un artiste. Il aimait faire des créations, moi j’aimais avoir un code qui ne fonctionne pas et le corriger, ou fin qu’importe, faire quelque chose avec des formules. Deux mondes bien trop différentes. Toute fois, je me disais que je me devais d’apprendre à le connaitre. La vie ne tournait pas qu’autour les études de chacun. « D’abord les examens de premier semestre! » Trop de choses en même temps, j’allais devenir folle. Une petite sortie était donc bien pour me changer les idées. « Certes, c’est vrai, mais ils sont prématurés. Il y a beaucoup de risques qu’un rhume peut devenir mortel. » Et voilà, la peur dans laquelle je vivais chaque jour. Un simple rhume pouvait mettre leur vie en danger. Je me souvenais l’année passée, quand ils étaient tombés malade. Je n’avais que très peu dormi, m’inquiétant bien trop de leur sort, et de leur survie. « Au final, c’est quelque chose de positif qui est sorti de cette petite bataille de feutre. » Rigolai-je. La gueule d’Hermès ce jour-là. J’aurai du prendre une photo avant de lui essuyer le visage.