Nate - T'as choisi la solitude et moi l'alcool. C'est quoi le mieux?

T'as choisi la solitude et moi l'alcool. C'est quoi le mieux?

Un déchet, voilà à quoi je ressemblais maintenant alors que la soirée était bien entamée et moi avec... Faut dire avec ce qu'il s'était passée avec Nate... J'avais du mal à évacuer, à oublier, à l'oublier pour être plus vrai... Alors plus que jamais je buvais, parce que je voulais me protéger de mes démons, fuir comme je le fais depuis la mort d'Elia. Et quoi de mieux qu'une soirée avec alcool à profusion pour le faire ? Mais e vais pas raconter comment ma soirée c'est passée, elle est pas encore finie, même si je sais déjà que demain, je ne me souviendrais pas de tout, parce que c'est toujours comme ça avec moi. Je marche alors dans les bois, rageant contre le bas de ma robe dans lequel je me prends trop facilement les pieds. C'est une horreur ! Je supporte pas les robes longues comme ça ! Sérieux elles faisaient comment les nones à cette époque là ? Je me promène avec mon verre rempli de pomme vodka... Mais putain ! Marcher c'est galère, j'ai du mal je vais pas droit, du moins j'a l'impression. Je cherches Eun, pour lui parler, pour la prendre dans mes bras et probablement la tripoter comme j'ai l'art de le faire. J'espère qu'elle a assez bu pour accepter mes avances. Je la cherches, sauf que je galère, l'alcool à un putain d'effet sur moi. Je déglutis avant de boire une nouvelle gorgée dans mon verre. Je reprends ma marche, trop lente, trop catastrophique pour avoir encore un semblant de dignité. Mais ça, il y a bien longtemps que je n'en ai plus !

Et c'est là... Là que je le vois, comme une hallucination sortit tout droit de mon pire cauchemar, ou peut-être devrais-je dire rêve ? Je lâche mon verre, sous la surprise, pourtant, je me jette dans ses bras, comme la première des idiotes, comme si je ne l'avais plus vu depuis longtemps alors que la semaine dernière, on avait fait cette belle connerie qui nous détruisait l'un comme l'autre... Comment en étant clean, on avait pu se permettre de coucher ensemble alors que normalement c'est seulement comme maintenant, comme ce soir, ou j'ai trop bu, que je lui saute dessus. Je passe mes bras autour de son cou, et je viens chercher ses lèvres pour l'embrasser. Mais il doit avoir cramé que c'est moi, son enfoirée d'ex sous ce déguisement de femmes d'église qui ne colle pas du tout à ma réputation, malheureusement.

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@Robin Z. Chemtov

Nate avait passé sa soirée dans son coin. On ne pouvait pas dire qu'il s'était franchement ennuyé. Ou alors juste un peu. Il avait pris un verre ou deux, juste histoire de sentir sa tête légèrement tourner, et surtout... il avait passé son temps à se gaver de petits biscuits en forme de citrouilles. C'était une tuerie ses trucs là, et le sucre ça avait le don de le rendre addict en moins de deux. Il était véritablement épuisé, et pourtant il restait ici. Il avait besoin de tumulte, de foule, le silence de son appartement l'angoissait au possible, il ne le supportait plus.

Depuis son incident avec Robin, il avait perdu un peu la foi pour tout, pour ses cours, pour se lever le matin, pour vivre en fait, tout simplement. Ca devait très certainement se voir sur sa tronche d'ailleurs. Il avait un peu maigri depuis l'autre fois, à défaut de pouvoir se faire prescrire des somnifères pour s'achever. Alors, il observait, l'air vide, complètement absent, il regardait les gens lui passer devant le nez, boire, se saouler attentivement. Il essayait de comprendre le fonctionnement de cette planète sur laquelle il était né sans qu'on ne veuille de lui. Il ne savait vraiment pas ce qu'il foutait ici. Ah si... la foule, c'est donc vrai.

Et la soirée passa de cette façon, il finit simplement par s'asseoir avec un stock de biscuits pour être un peu plus tranquille. Invisible. Comme toujours. En fait, même s'il n'avait pas réussi à s'endormir pour de bon le jour où il était revenu de sa partie de jambes en l'air avec Robin, il se sentait mort à l'intérieur. Complètement mort. Alors il errait comme il pouvait et où il pouvait, au moins dans ce genre de soirées il mangeait quelque chose. Mais apparemment... son invisibilité n'avait pas d'effet sur tout le monde. Une fille, visiblement complètement bourrée et déguisée en nonne se précipita tout d'un coup sur lui alors qu'il s'était levé pour aller chercher un nouveau verre d'un truc qui... sentait la pomme. Il fit tomber le contenu de son verre par terre, le verre avec et resta interdit pendant que... cette nonne lui faisait un câlin.

Elle avait du le prendre pour quelqu'un d'autre, y avait plusieurs personnes déguisées en zombies ce soir. C'était la seule explication logique. Elle empestait l'alcool en tout cas, c'était loin d'être agréable. Il grimaça un peu et essaya de se dégager. Il détestait tellement qu'on le touche, c'était dingue. Surtout quand il ne s'y attendait pas, et que ce n'était pas quelqu'un qui avait implicitement le droit de le faire. Manque de bol pour lui, la drôle de nonne l'emprisonna encore en passant ses bras autour de son coup, et elle s'approcha pour chercher ses lèvres. Il reculait la tête au possible avec un air dégoûté. Il ne la regardait même pas, il voulait juste qu'on lui fiche la paix. Et elle l'embrassa. Nate la repoussa, vivement, il la poussa de presque toutes ses forces avant de s'essuyer la bouche avec un air de dégoût. Il regarda la nonne imbibée avec les sourcils froncés.

"Ça va pas non ! Fous moi la p..."

Et ô malheur... il reconnut Robin. Son expression changea du tout au tout. Ses sourcils s'arquèrent, l'agacement dans ses yeux laissa place à de la tristesse. Il se mit à trembler un peu. Ses yeux se baissèrent, sa mâchoire se crispa. Il tourna la tête avant de se tourner vers le buffet et de prendre un nouveau verre de truc à la pomme. Nate avait besoin de fuir, alors c'est ce qu'il fit de sa démarche bancale, complètement perturbé de l'avoir vue. Il but une gorgée de son verre et l'avala difficilement. Et dire qu'il était venu là pour se changer les idées... Il avait vraiment été con, c'était évident qu'elle allait être là. Elle était à toutes les soirées...

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L'alcool, il a des fabuleux pouvoir, dont celui de détruire les relations que vous chercher à créer. Vous cherchez à vous éloigner de quelqu'un et pouf vous êtes dans ses bras, même si cette personne vous repousse. C'est ce qu'il se passe à l'instant, je tiens Nate dans mes bras, alors que j'ai cherché à l'éviter toute la soirée. J'ai trop bu, c'est une certitude, sauf que j'arrives pas à m'empêcher, à me contrôler et du coup je l'embrasse, enfin, j'essaie car il me repousse rapidement avant de me lancer une phrase incomplète. Il me reconnait. Je souris, mais il part et mon sourire disparaît alors. Je suis vachement plus expressive sous alcool... Je le rattrape alors, non pas sans manquer de me casser la figure en me prenant pour la enième fois les pieds dans ses fichues robes. J'attrape son épaule, pour qu'il se retourne vers moi, pour qu'il me regarde. J'en ai besoin, même si ce n'est pas un regard tendre, même s'il me haï maintenant. Je lui prends son verre. "C'est pas booon pour toi l'alcool." Et sur ces mots, je vide son verre d'une traite. "Faut pas que tu finisses comme moi, avec plus que deux neurones. C'est c'que tu m'as dit l'autre fois non ? Que je gâchais ma vie non ? Pourquoi tu veux gâcher la tienne aussi alors ?"

Putain, j'ai l'impression d'être un satané yoyo ou avoir un effet de zoom avant zoom arrière pas voulu, ou bien est-ce moi qui ne tient pas droite ? Je m'agrippe à son bras. Je veux qu'il reste près de moi, mais putain, ce verre, il passe pas... Je me mets alors face à lui, ma main toujours sur son bras, et l'autre cherchant sa main, avec difficulté... Puis je l'attrape... Je crois... Je cherche à entrelacer nos doigts, comme avant, comme on a pas eu l'occasion de le faire la dernière fois. Je fixe nos mains lier, si c'est bien ta main que je tiens et pas autre chose. Mais je crois que c'est bien ça, je vois pas ce que ça pourrait être d'autre. Je me concentre sur ça, alors que je tente de pas vomir.

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@Robin Z. Chemtov

Il peinait vraiment à essayer de ne pas pleurer et essayait de s'éloigner le plus vite possible d'elle. Il savait très bien comment ça allait être s'il restait. Il allait devoir la subir bourrée, à le coller, à se foutre de lui ouvertement encore une fois. Elle disait et faisait n'importe quoi quand elle était dans cet état, c'était insupportable et affreux. Sa main se crispait autour de son gobelet, et, il sentit une main sur son épaule. Il haussa les sourcils. Pitié... pitié que ce ne soit pas elle, pitié... Non pas parce qu'il ressentait de la haine, mais plutôt parce que la voir le rendait triste, profondément triste. Ca lui rappelait ce jour horrible où il avait failli décider de tout arrêter.

On le força à se retourner, et... c'était elle. Il ne résista pas quand elle prit son verre. De toute façon il avait pas la force pour ça. Pas du tout. A force de pas dormir il était épuisé, à force de ne pas manger ou de manger que de la merde en soirée, il n'avait plus les yeux en face des trous. Il la regarda boire, l'air toujours aussi vide. Ce ne fut que lorsqu'elle lui fit une piqûre de rappel des paroles blessantes qu'il lui avait dites pendant le TP qu'il baissa une nouvelle fois les yeux. Sa vie était déjà gâchée depuis longtemps. Ce n'était pas trois verres pendant une soirée qui allaient le tuer. Elle s'agrippa à son bras, il tourna la tête à l'opposé d'elle avec un air désespéré collé au visage. Il avait même pas la force de lutter, de l'envoyer chier ou quoi. Il préférait rester un mur de silence et d'immobilité, c'était bien moins usant.

Elle se remit à bouger pour... trouver sa main ? Elle finit par la serrer dans la sienne, lui ne ferma pas le poing. Ca non plus il en avait pas la force. Et puis peut-être que s'il ne réagissait pas, elle allait finir par abandonner ? C'est ce qu'il espérait de tout coeur. Enfin... c'est ce que sa tête espérait. Son coeur lui était heureux de ce contact. Mais l'humiliation de la dernière fois, quand il avait osé lui avouer ses sentiments pour se retrouver ignoré, il n'avait pas oublié. Il baissa les yeux qui s'embuèrent doucement de larmes. Décidément... il était bon à rien d'autre en ce moment. Vraiment bon à rien d'autre...

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Je tente de tenir debout, mais j'ai du mal et en plus on me bouscule on est trop près des chaudrons avec l'alcool. Je serre les dents une nouvelle fois quand on me bouscule, m'agrippant encore plus à sa main alors qu'il ne daigne même pas me tenir lui. J'affirme ma prise sur sa main pour ensuite lui tourner le dos et le tirer, pour quitter la foule, pour trouver un endroit tranquille. Je manque de tomber, plus d'une fois, mon équilibre est réellement précaire... Marcher dans une foret avec un verre de trop... C'est horrible... Je ferme les yeux un instant quand on se retrouve enfin tout les deux. Je lâche sa main et le regarde, cherchant son regard, même si en étant saoul, c'est aussi un exploit. Je finis par lever les mains vers son visage pour l'encadrer et le forcer à me regarder alors que je vais parler. "Si c'que tu m'as dit l'autre jours est vrai... Prend moi dans tes bras. Si tu m'aimes encore fait le maintenant." Je le supplie du regarde, je veux qu'il me serre dans ses bras, je me recule alors posant ma main sur un tronc pour tenter de garder l'équilibre avant de finalement me retourner d'un coup et de m'accroupir. Le verre que je t'ai siphonner est décider à ressortir. Je me penche vers l'avant avant de finalement vomir que du liquide, je crache ensuite pour essayer de me rincer la bouche et l'essuie ensuite d'un revers de manche, même si ce n'est pas très propre... J'ai trop bu et j'ai rien mangé. probablement l'inverse de lui... Mais en tout cas, je viens clairement de louper ma chance de savoir s'il m'aime encore... J'ose pas me relever, ni même tourner la tête... J'ai peur qu'il ai profiter de ça pour partir, ce qui ne serait pas étonnant. "Dis moi que tu m'as pas mentis...." Je baisse la tête, je ne sais même pas s'il est encore là. Si ça se trouve je parle toute seule et vu mon état, ça ne serait pas si grave que cela, on me prendrait pas pour une schizophrène ou à la limite pour une none qui parle à Dieu...

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@Robin Z. Chemtov

Elle serra un peu plus sa main, et siviblement son silence ne lui plaisait pas vraiment, ou du moins... la situation dans laquelle ils étaient actuellement ne lui plaisait pas. Elle le traina, il se laissa faire. Il était vraiment trop crevé pour ça, mais... vraiment trop. Tout ce qu'il espérait c'est qu'il n'allait pas de nouveau se retrouver à poil pour se faire humilier ensuite. Mais non, elle sembla juste l'attirer à l'écart, pas assez loin de la foule pour qu'il risque quoi que ce soit avec elle. C'était plutôt rassurant, mais sa tristesse ne le quittait pas.

Il la fixait, elle cherchait ses yeux. Mais elle était tellement bourrée qu'elle avait du mal à les trouver. Il poussa un soupir devant ce spectacle pathétique, et finit par regarder ailleurs. Nouveau contact. Ses mains sur ses joues. Electrochoc. Ca lui rappelait tellement la semaine dernière qu'un noeud fit son apparition dans son estomac. Il essayait de détourner le regard pendant que ses yeux se remplissaient de nouveau de larmes. Ce qu'elle venait de dire... le fit respirer un peu plus vite, d'angoisse. De peur... pourtant il crevait d'envie de lui montrer que c'était vrai. Il hésita quelques secondes, se battant avant lui-même pour réussir à trouver la foi de la prendre dans ses bras après ce qu'elle lui avait fait. Il y avait une chance sur deux qu'elle se joue encore de lui.

Mais ses secondes d'hésitations furent de trop. Elle s'en alla vomir près d'un arbre. Il la regarda faire tristement et ne bougea pas d'un pouce. Il attendit qu'elle eut fini pour s'approcher un peu. Et il se stoppa net quand elle se remit à parler. Comment elle pouvait croire qu'il avait menti ? Il ne lui avait jamais menti. Pas une seule fois, il avait toujours été parfaitement honnête avec elle. alors pourquoi elle osait s'imaginer qu'il avait menti sur quelque chose d'aussi grave, d'aussi sérieux que ça ? Nate la fixait avec des yeux énormes, encore une fois remplis de larmes. Elle avait beau être bourrée, ses paroles semblaient vraies. Du moins c'est ce qu'il voulait vraiment croire.

"Non... je n'ai pas menti."

Il s'approcha encore un peu, et se pencha pour poser une main sur son épaule. Il avait vu que la haïr ne fonctionnait pas, ne suffisait pas pour l'oublier, alors il avait abandonné cette idée après leur dernière rencontre. Il était juste profondément triste. Il n'arrivait pas à faire partir les larmes de ses yeux parce qu'il savait... il savait que là... elle lui courait après parce qu'elle était bourrée, et que demain il aurait de nouveau droit à de la froideur et de l'indifférence. Alors, même si un sourire brisé s'était affiché sur son visage, il souffrait à l'intérieur, elle le tuait à petit feu.

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Je tremble alors que je suis accroupie, m'agrippant somairement à l'arbre pour ne pas valser en avant et tomber dans mon vomis alors que j'attends une réponse qui ne viendra sûrement jamais... Je baisse la tête, ne voyant même pas ce que j'ai vomi à cause du trop peu de lumière et à cause de l'alcool qui m'embrume l'esprit pour de bon. Je sursaute alors en entendant sa voix et redresse la tête pour l'écouter. Il me répond. Il me dit qu'il ne m'a pas mentit. Je ne peux m'empêcher de sourire alors que je sens maintenant le poids de sa main sur mon épaule. Je peux me retourner sans peur, je peux me relever également. Alors, je le fais, je veux lui faire face encore, me tenir près de lui. Alors de nouveau campée sur mes deux jambes, je pose ses mains sur sa taille, agrippant même sa blouse pour être sûr qu'il ne parte pas. J'ai réellement peur de ça. Lui qui me fuit toujours... "Menteur !" Finis-je par lui cracher au visage. J'aimerais croire en ses sentiments, mais j'en suis incapable, surtout maintenant, surtout avec l'alcool, mais aussi parce que je sais au plus profond de moi, qu'il n'aime pas celle que je suis devenue. Et cela, même avec l'alcool, je ne peux pas l'oublier. "Tu aimes celle que j'étais avant, pas celle que je suis maintenant !" C'était une affirmation, pas une question. Parce que ça ne servait à rien de lui poser cette question. Je m'agrippe alors plus fermement à sa blouse. "C'est pour ça que je peux pas te répondre, que je peux pas dire moi aussi je t'aime. Je peux pas parce que tu ne m'aimes plus." J'arbore maintenant une moue boudeuse, comme une enfant qui fait un caprice... Car dans un sens, c'est le cas. Jamais je ne lui avouerais cela sans avoir bu et c'est bien parce que j'ai bu que je le dis, parce qu'il n'y croira pas et que moi, je ne me souviendrais de rien.

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@Robin Z. Chemtov

Elle se releva, et se tourna vers lui... pour l'attraper. Sûrement afin qu'il ne parte pas. Mais il n'en avait pas vraiment l'attention. Il irait où de toute façon ? Y avait pas grand monde à qui il allait parler ici, il ne savait pas parler aux gens de toute façon. Elle ça avait été un petit miracle. Un vrai petit miracle qu'il arrive à s'ouvrir à elle et à lui parler. Mais... elle lui lança à nouveau quelque chose qui lui mit à nouveau coup au moral : "menteur". Il venait de se déconfire, il baissa les yeux. Non... il ne mentait pas... c'était faux. Il ne mentait pas... Ca y est... une larme roula le long de sa joue. Il ne bougeait plus. Avec un peu de chance le faux sang et le maquillage allaient cacher cette perles qui vint s'écraser sur le sol.

Elle continua de parler, ne lui donnant pas vraiment le loisir de défendre son point de vue. Elle affirmait ça comme ça sans lui laisser le choix. Il enfonça un peu sa tête dans ses épaules, laissant d'autres larmes couler sur son visage. Non... c'était faux... il n'aimait pas la voir se détruire, ce n'était pas pareil. Il n'aimait pas la voir faire n'importe quoi pour oublier... alors que lui voulait tout faire pour l'aider à oublier. Il fallait qu'elle arrête de parler. Elle ne faisait que remuer le couteau dans la plaie. Encore... et encore... est-ce qu'elle ne voyait pas à quel point il était au bord du gouffre ? Est-ce qu'elle ne voyait pas qu'il avait besoin d'elle ? Pour vivre ici... parmi les autres, pour réussir à affronter son quotidien, pour qu'il ait quelqu'un à qui donner de sa personne ?

Puis, elle rouvrit la bouche après avoir empoigné encore plus fort son haut. Et ce qu'elle dit fit remonter la tête à Nate vers elle, lentement, ruisselant de larmes. Quoi... ? Est-ce que ça voulait dire... qu'elle avait des sentiments pour lui, mais qu'elle se persuadé du contraire à cause de ce qu'elle croyait vrai ? Il fronça les sourcils et essuya un peu ses joues. C'était très confu... trop confus dans sa tête. Tout était tellement brouillon. L'alcool rentrait aussi en compte. Il ne savait pas si elle délirait ou pas. Le mieux... était de voir ce qu'elle allait répondre, et comment elle allait réagir face à une réponse honnête. Il baissa les yeux, de nouveau embrumés et parla d'une voix un peu tremblante sous l'émotion. Il se prenait vraiment claque sur claque... c'était de plus en plus dur.

"Non... ce n'est pas ça... je n'aime pas te voir te détruire, te faire du mal. Ce n'est pas pareil... Mais toi je... je n'ai pas menti dans ce que je t'ai dit l'autre jour. Je ne sais pas mentir. Et tu le sais."

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Je le laisse agir à sa guise, tant qu'il ne tente pas de mettre plus de distance entre nous, tant qu'il ne me repousse pas, je n'ai pas de raisons de chercher à entravé ses mouvements. Je continue de le tenir, le laissant mettre sa tête sur mon épaule et alors, je lâche sa blouse d'une main pour qu'elle vienne se glisser à l'arrière de son crâne, glissant doucement sur sa chevelure blonde. C'est un geste tellement habituel pour moi, surtout vis-à-vis de lui. Je ferme un peu les yeux, j'essaie de comprendre, d'avoir des pensées cohérentes... Sauf que j'y arrive pas... Est-ce que je me souviendrais demain ? Je ne pense pas... Ou alors, j'aurais peut-être des flash... J'ai pas prit de drogue, alors juste l'alcool, ça devrait peut-être le faire... Et quand il se recule, ma main glisse de l'arrière de son crâne à sa joue, restant figée sur celle-ci, enfin, à la hauteur de sa joue pour la caresser doucement alors qu'il reprend la parole. Je l'écoute et stoppe mon geste, laissant ma main retombée et lâchant son t-shirt. Je baisse la tête et me recule, me heurtant à l'arbre contre lequel j'étais appuyée peu de temps auparavant. "Non ! Tu mens ! Tu me hais... Je fais tout pour ça... Parce que je veux t'éloigner de moi ! Je veux pas qu'il t'arrive la même chose qu'à mon frère... Je veux pas te perdre définitivement..." Et là, les larmes se sont mises à couler le long de mes joues sans que je cherches à les retenir, je reviens vers lui, pour me lover contre son torse, cachant mon visage dans celui-ci alors que je pleure, que je ne retiens rien? Je ne contrôle d'ailleurs rien. "Je t'aime Nate. Je t'aime tu entends ! Alors fuis moi pour rester en vie !" Et je m'agrippe encore plus à lui alors que je pleure sans retenue, sans gêne, peu importe que mon maquillage coule et que je ressemble ensuite à un panda. Je le retiens, parce que je ne veux pas qu'il parte, parce que je l'aime merde ! Je l'aime au point de nous détruire encore et encore. Et là, je dois en réalité, juste avoir l'air d'une hystérique alcoolique à ses yeux.

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@Robin Z. Chemtov

Après ses caresses rassurantes dans ses cheveux, il se prit encore une fois ses paroles comme une immense gifle qui lui fit perdre son souffle quelques secondes. Il la regarda parler de ses grands yeux rouges complètement tremblant. De quel droit elle disait tout ça ? De quel droit est-ce qu'elle choisissait ce qu'il ressentait pour elle à sa place ? Pourquoi elle lui disait ça ? C'était horrible, ça faisait mal à entendre. Les mots étaient définitivement pires que des coups.

Elle pleurait. Et il l'imita. Non pas parce qu'il était triste de la voir dans cet état, mais parce qu'il n'en pouvait plus. Il ne comprenait pas ses réactions de toute façon... Il avait essayé mais il n'y arrivait pas. Il n'avait jamais été doué pour ça. Et quand ça devenait trop conflictuel ou compliqué comme là... Il en perdait tous ses moyens et finissait par faire n'importe quoi. Elle disait ne pas vouloir le perdre définitivement, mais savait-elle au moins ce qu'elle lui faisait subir ? Savait-elle qu'il était au bord du gouffre ? Avait-elle pris seulement deux secondes pour essayer de savoir comment il vivait tout ça ? Apparemment non.

Et lorsqu'elle revint contre son torse, et qu'elle se remit à parler. Il écarquilla les yeux en regardant dans le vide, pris d'un vertige. Elle lui disait ça, maintenant... Alors qu'il n'avait attendu qu'une chose c'est qu'elle lui dise ces mots pendant leur rencontre la semaine dernière. Il mit sa main tremblante sur ses yeux et les ferma pour s'isoler un peu du monde extérieur. Elle demandait à ce qu'il fuie. Et c'était exactement ce qu'il essayait de faire... Mais pour de bon, et pas qu'elle. Tout le monde. S'il avait pu faire ce qu'il avait souhaité, il ne serait pas à cette soirée. Il aurait pourri dans son studio parce que concrètement... Personne n'en avait rien à foutre de son existence. Alors sa mort serait sûrement passée inaperçu.

"Je ne peux pas... Te laisser me dire que je te mens. Tu n'as pas le droit de me dire ça... De dire à ma place ce que je suis censé ressentir".

Les mains de Nate vinrent agripper les bras de Robin. Fermement. Il la regarda avec des yeux énormes remplis de tristesse avant de se remettre à parler en la secouant un peu. Pas trop, juste un peu pour appuyer ses propos pendant qu'il haussait le ton, emporté par son chagrin.

"J'ai essayé de te haïr ! Et tu as bien vu ce que ça a donné. Ça n'a pas marché. Tu m'as humilié Robin, tu m'as profondément blessé la semaine dernière. Et pourtant ça ne change rien aux sentiments que j'ai pour toi. Tu ne comprends pas ?! C'est à me faire des choses comme ça que tu me détruis. Tu es en train de m'achever. Pourquoi tu fais ça ?! Tu sais très bien tout ce que j'ai vécu jusqu'ici et toi... Tu penses qu'en me renvoyant à ma solitude ça va me sauver." Il marqua une pause pour reprendre son souffle et essuyer un peu ses larmes avant de lâcher ses bras. "Piégée dans ton égocentrisme tu n'as même pas remarqué mon absence en cours en ce moment. J'ai même plus la force d'y aller... Est-ce que tu t'es seulement demandée une seconde comment je pouvais vivre tout ça au lieu de penser à ma place ?! Est-ce qu'une seule fois tu m'as demandé ce que je pensais de tout ça ?! Tu m'as imposé tes choix et ta vision des choses sans même me demander mon avis, sans même me laisser une chance. Tu t'autopersuades que tu agis pour mon bien alors que... Tu me tues à petit feu à agir comme tu le fais depuis des mois." Il émit un petit rire et secoua la tête. "Je sais même pas pourquoi je me fatigue à te dire tout ça alors que... Demain tu auras oublié. Dommage qu'on ne puisse pas avoir ce genre de discussion quand tu es sobre."

Et son sarcasme s'effaça. Il se laissa tomber le cul par terre, trop crevé pour tenir debout plus longtemps. Ses émotions lui collaient des vertiges. Et il mit sa tête dans ses mains, ses doigts se crispèrent quand de nouvelles larmes s'échappaient de ses yeux. Il en avait vraiment marre de tout ça, sa vie était un putain de cauchemar qui ne s'arrêter jamais. Il voulait se réveiller... Ou plutôt... S'endormir de cette réalité pour ne plus la subir. Pour ne plus avoir à vivre ça, pour ne plus la perdre, pour ne plus la voir le détruire et se détruire. Il laissa un murmure lui échapper.

"Un jour... J'aurais plus la force de continuer. J'ai trop pris sur moi... J'ai trop espéré pour rien. Mais... Je pense que ça changera pas grand chose. Que je sois là ou pas... En vie ou pas ça change rien. Je serai juste un boulet en moins sur cette planète."

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