MAXWAN ∇ That's pretty creepy

C'est pas cette réponse qu'il voulait. Il aurait préféré qu’elle l’engueule, qu’elle lui reproche son comportement et son manque honnêteté. Encore. Qu'elle lui prouve une nouvelle fois que c'qu'il fait l'affecte et qu'elle n'est pas insensible à tout ça. Antwan veut le voir, mais elle décide de le dissimuler. Même quand il lui propose de se défouler sur lui. Il est le punching ball. Pourquoi elle en profite pas bon sang ? C'est simple. « Tu es bizarre Maxym. C’est pas humain de changer aussi vite de comportement. » Il est moins braqué. C’est plus posé, moins agressif, même s'il n'arrive toujours pas à comprendre ce revirement de situation. L’étudiant s'appuie sur une pierre et laisse un soupir traverser ses lèvres. « J'suppose que je suis heureux. » Comme ça, ça permettra à McAllister de passer à autre chose. C'est ce qu'elle veut. Oublier. Fermer les yeux. Presque une habitude.  « J'suis obligé de courir pour avoir ce cadeau ? » Il n'en a pas du tout envie. En revanche il n'est pas contre partir de cet endroit morbide. Puis faut pas oublier qu'il y a toujours sa tombe à un mètre de là.
 

« Tu es bizarre Maxym. C’est pas humain de changer aussi vite de comportement. » Ouais, je sais ce que tu veux. Que ça continue, qu'on répète encore et toujours les mêmes schémas. Je vais hurler, t'en vouloir, puis te pardonner. Et pourquoi ? La prochaine fois, ça recommencera. Sauf que j'en ai plus envie. Même les plus têtus renoncent un jour, tu sais, surtout quand la cause est perdue. « Tu m'as demandé d'arrêter. J'arrête. Réjouis-toi que je t'écoute, pour une fois. » S'en amuse d'un sourire, sa voix plus douce qu'à l'accoutumée. Elle le sait, Maxym, que c'était pas motivé comme ça aurait dû, ton « arrête », mais il a existé. Et finalement, ça raisonne dans sa chaire jusqu'à l'organe principal. « J'suppose que je suis heureux. » Hausse mollement les épaules, triturant la boite entre ses doigts. « T'as tout pour l'être, maintenant. » Une petite-amie merveilleuse, une amie qui s'en tient à son rôle. C'est le paradis, non ? Manque plus que ton cadeau d'anniversaire. « J'suis obligé de courir pour avoir ce cadeau ? » Fait quelques pas, afin de s'éloigner un peu de la preuve de son débordement. « Un bisou et un s'il-te-plait, ça fera l'affaire. » Puis j'désigne du bout de mon index ma joue, parce que j'suis sage maintenant, t'as vu.
 

A choisir entre des années d’indifférences et une tombe, le choix est évident dans la tête de l'eliot. Alors non, ce n'est pas necessaire de tout arreter. Il est bien lui en train de voir Maxym prendre à coeur c'qu'il fait. « Tu m'as demandé d'arrêter. J'arrête. Réjouis-toi que je t'écoute, pour une fois. » Il a du mal, là. C'est certainement mieux. Pour eux, pour lui. En attendant ce « arrête » a existé et il sera toujours là sous des formes différentes. Il a même toujours été présent. « Pour une fois oui. » Il lui sourit, essaye de s'amuser de la situation comme il peut. « T'as tout pour l'être, maintenant. » Yep, c'est ça. Une vie parfaite. Bien cadrée. Sans connerie. Le paradis. C'est pas son utopie bizarrement. Le garçon réclame son cadeau et s'éloigne de la tombe en même temps que Maxym. « Un bisou et un s'il-te-plait, ça fera l'affaire. » Un sourire sincère s'affiche sur le visage masculin. Alors il s'approche de la brune lance un « S’il te plait Maxym d’amoooour. » à peine exagéré et il les dépose ses lèvres. Sur sa joue évidemment, comme indiqué par McAllister.
 

Je te donne ce que tu souhaites. Pas de cri, une vengeance consommée, j'ai décidé de taire mes remontrances, d'enterrer ces excès de ressentiments, ces rebuts de sentiments. Je te donne ce que tu souhaites. Une amitié parfaite. De celle qu'on a pas peur de présenter à sa moitié. Promis, maintenant je cache ma peau et ma provocation. Je la réserverai à d'autres. A ceux qui assument leur regard. « Pour une fois oui. » Qui en entraînera d'autres, sûrement. Peut-être qu'on va finir par rendre docile la McAllister. Ca ira bien avec le paradis plan-plan d'Antwan. Mais vaut mieux un paradis trop rose que pas de paradis du tout, et ça, Maxym l'a bien comprit. Même si les flammes du bas sont tout aussi jouissives. Enfin, qu'importe, la scandaleuse porte son auréole ce soir, jolie pécheresse qui se repentie avec une boite entre ses doigts. « S’il te plait Maxym d’amoooour. » Accueille son baiser avec un espèce de sourire, s'amuse plus de son exagération. « Je te gâte trop ce soir. » Une tombe, des résolutions et un cadeau, chanceux Antwan. « Allez, tiens. » Lui refourgue la boite dans les mains, comme si c'était rien. A l'intérieur, une chevalière gravée de ses initiales, et sur son verso, celles de ses parents. « Normalement, c'est plus ou moins la réplique de celle de ton père. » La forme, l'écriture, je n'avais juste pas pu aller chez le même joaillier, mais celui-ci fait des merveilles. Se mord la lèvre, peu confiante sur son idée. C'est toujours délicat de s'infiltrer dans ces souvenirs. Mais dans les familles normales, dont on exclu les McAllister évidemment, c'est le genre de truc qu'on aime recevoir de son patriarche. Et quand des connards vous l'enlève, faut des gens pour essayer de corriger les choses. « J'ai une bonne mémoire, et je lui avais piqué un jour. » Enfin, disons qu'il m'avait laissé l'essayer, et que j'avais eu du mal à lui rendre. « Mais il a pas pu m'en vouloir, j'étais trop adorable. » Esquisse un sourire, espérant provoquer un allègement de l'humeur. N'en faisons pas tout un drame.

 

« Je te gâte trop ce soir. » Ouais, si on veut. L'étudiant récupère la petite boite. Il y découvre une chevalière. Elle lui ait familière et Maxym affirme qu'il s'agit de la réplique de celle de son père. Ses yeux s'illuminent quand il voit ses initiales et celles de ses parents sur l'autre face. Il lève les yeux avec un sourire qui se contient pour revenir à son cadeau qu'il fait glisser le long de son doigt. « J'ai une bonne mémoire, et je lui avais piqué un jour. Mais il a pas pu m'en vouloir, j'étais trop adorable. » Il rit doucement, regarde la brune en jouant avec la chevalière. « Déjà voleuse à dix ans. » Il imagine bien la petite Maxym piquer la bague avant de se faire choper par le père Wayans. Mais c’est vrai, il l’a toujours apprécié comme il aimait la compagnie de la famille McAllister. C’est grâce au temps que les familles ont passés ensemble que Maxwan en est là et qu'elle est capable de lui offrir un cadeau parfait. « Merci beaucoup. » Au moins, elle a réussi à lui faire oublier les autres cadeaux offert ce soir. « J'pensais que j'aurais droit qu'à la tombe pour mon anniv. » Tombe qui est derrière eux maintenant.
 

Les cadeaux, c'est toujours une jolie galère. Maxym oscillait toujours entre les personnels, et ceux plus superflu, qui soutirent un sourire amusé. Aujourd'hui, elle avait penché vers le premier choix, en l'honneur de cette année difficile qu'ils avaient passé. Lui rappeler qu'il n'y a presque qu'elle pour se rappeler des détails de la chevalière de son père. Que plus de dix ans après, ils sont toujours là, face à face. Maxym a d'avantage d'amis sincères qu'à l'époque, elle s'est humanisée, mais Antwan reste un de ses plus solides alliés. « Déjà voleuse à dix ans. » Hausse les épaules avec une moue réjouie. « J'suis une délinquante précoce. » C'est comme ça qu'on est formé chez les McAllister. Ces mêmes qui appréciaient beaucoup Antwan, d'ailleurs. Et, concrètement, la seule raison pour laquelle ils ne l'avaient pas poussé dans les bras du brun, c'est qu'ils lorgnaient déjà sur l'imbécile de frère de Marshall. Autant dire qu'ils n'avaient jamais entendu parler de Ricardo, vu le prototype de gendre auquel ils prétendaient. Conneries tout ça. « Merci beaucoup.» Un discret sourire s'affiche. « J'pensais que j'aurais droit qu'à la tombe pour mon anniv.» Lâche un léger rire en regardant cette tombe. « Franchement, avoue que mon idée était géniale ! » Originale, au moins. « Mais je suis désolée pour la frayeur, c'était drôle que pour moi. Et encore. » C'est comme ça, j'me venge et je réfléchis pas aux dommages. « Bon, on sort de là ? » Les morts ont besoin de repos aussi.

 

« J'suis une délinquante précoce. » C'est c'qu'il en conclu, amusé de l'apprendre. Elle s'est rappelée de la chevalière que lui-même commençait à faire disparaître sous la tonne de souvenirs. « Etrange qu’il ne t’ai pas fais de procès pour cet affront. » Il en sourit, regardant encore le précieux objet qu'elle lui a offert. « Franchement, avoue que mon idée était géniale ! Mais je suis désolée pour la frayeur, c'était drôle que pour moi. Et encore. » D'accord pour l'originalité de la tombe, mais ça s’arrête là. « Je peux t'offrir la même chose pour Noel. » On verra la tête qu'elle aura. Néanmoins, Antwan imagine bien la brune se marrer quand il s'es s’approché de la tombe. T'sais, avec ce rire sadique qui s'échappe lorsqu'on fait peur à un proche pour s'amuser. Enfin pour se venger dans ce son cas. « J’te pardonne. T’as sauvé la mise avec ça. » dit-il en désignant la chevalière et en riant. « Bon, on sort de là ? » Antwan hoche la tête à cette suggestion. Depuis le temps qu'il voulait fuir l'endroit. Ils passent devant la grande croix où Maxym avait éparpillé ce faux sang.  « Tout était si bien préparé. » C'est pas une bonne chose. Au contraire. Elle aurait tout bien orchestré pour se venger.
 

Parler du passé. Pas du dérangeant. De celui d'encore avant, celui où tout allait bien. Où je me rebellait contre mes parents en silence, que t'étais la seule personne normale de la pièce. Où t'es devenu mon allié, mon ami d'enfance, mon meilleur ami. Celui qui a réussit, aussi, à réveiller l'organe au fonds de ma poitrine, endormit depuis ses débuts. Celui qui l'a poignardé sans une pointe de remords. Parlons d'avant, quand c'était moi qui abîmait le tien, sans en avoir conscience. « Etrange qu’il ne t’ai pas fais de procès pour cet affront. » Dans notre monde, nos patriarches étaient des monstres, des poids incontestés. « Je me serais tellement faite massacrée. » Qu'elle répond avec un sourire amusé, et mélancolique. Y a peu de gens que j'estime, mais ses supérieurs en faisaient partis. « Je peux t'offrir la même chose pour Noel. » Le gronde de ses prunelles, mais ne peut en empêcher leur éclat. « Ca serait pas original, tu peux trouver mieux. » Et j'suis pas sûre de le prendre beaucoup mieux que toi, au contraire. « J’te pardonne. T’as sauvé la mise avec ça. » Le regard descend jusqu'au cadeau, et son air d'imbécile heureuse que ça lui plaise ne semble pas vouloir partir de ses traits. Heureusement qu'on passe à autre-chose. Qu'on s'en va de ce lieu lugubre.  « Tout était si bien préparé. » Se pince les lèvres, fronçant les sourcils. « Celui-la, c'est pas moi qui l'ai mit. J'en ai étalé que sur les tombes.. » Et cette fois, c'est même pas une blague.

 

Parler de son père lui fait du bien. C'est l'une des rares personnes qui peut en discuter avec lui. Antwan n'a jamais parlé de son paternel à son oncle. C'était tabou et une occasion pour son tuteur de tacler le defunt. Voyez Scar et Mufasa ? Eh bien c'était les mêmes. Aucun regret de perdre son frère dans les attentats. « Il t'aimait bien. » C'est grâce à sa bouille d’innocente qu'elle s'en est sortie. Ses yeux amadouaient aussi le père Wayans. « Ca serait pas original, tu peux trouver mieux. » Honnêtement, il n'a pas les idées morbides pour battre Maxym. Encore moins l'imagination débordante pour faire dans l'originalité. « J'essayerai de te surprendre cette année. » Il a encore le temps avant les fetes de fin d'année. Mais comme d'habitude, Antwan essayera de trouver, puis se réduira à un conseil de la dame du magasin. Ceci dit, il s'est toujours donné plus de mal pour trouver un cadeau qui plaise à la brune qu'à tous ses autres proches « Celui-la, c'est pas moi qui l'ai mit. J'en ai étalé que sur les tombes.. »  Il lève la tête vers Maxym, les sourcils froncés. C'est à se demander qui l'a mis. Mais bon, il reste dans l'optique que McAllister et à l'origine de tout. Point. « C’est bon, t’es pas obligée de continuer dans ton trip de vouloir m’effrayer. Ca ne marche plus. »
 

« Il t'aimait bien. » Un sourire, sincère, se trace. Elle chuchote un à peine audible : « Je sais. » J'le sais. Peut-être qu'il n'aurait pas aimé celle que je suis devenue après, peut-être qu'après tout, il n'a vu que le meilleur de moi. Egoistement, j'suis heureuse qu'une personne garde cette image candide, cette chipie pas encore consciente de la réalité du monde. Cette garce qui emmerde son fils en couple. Ouais, il aurait peut-être moins aimé ça. « J'essayerai de te surprendre cette année. » Elle est amusée, la demoiselle. Toi, me surprendre ? « J'attends de voir ça. Moi j'ai fais mon quota d'originalité pour l'année, t'auras une boite de chocolats et c'est tout. » Ou sait-on jamais, qu'une idée merveilleuse me vienne. Mieux que celle de venir dans un cimetière, en tout cas. Pour Noël ça le fait moyen. Mais on y est pas encore, non, on est toujours planté dans cet endroit, les yeux vissés sur du sang. « C’est bon, t’es pas obligée de continuer dans ton trip de vouloir m’effrayer. Ca ne marche plus.» S'en approche, et en récolte sur le bout de l'index. « J'te jure que c'est pas moi. » Même si ça serait plus rassurant. « Quelqu'un a du se couper, c'est tout. » Parce que cette odeur, c'est du sang. Esquisse un rapide sourire. « Fait gaffe Antwan, tu deviens blanc. J'veux pas devoir te faire du bouche-à-bouche si tu t'évanouis. » Essuie le rouge sur sa robe, négligemment. J'm'en fous, j'm'en fous de tout.