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Je savais que j’étais partiellement responsable de notre situation. J’aurai jamais du coucher avec Wyatt l’année dernière. Cela avait été un dérapage, et j’en payais le prix. Toute fois, je ne comprenais pas comme on avait tellement pu devenir des étrangers avec Elios, alors qu’il fut un temps où nous partagions toute notre intimité. Ces temps me manquaient, ceux où nous pouvions parler normalement, à coeur ouvert, sans réfléchir à comment l’autre pouvait nous voir. Je ne savais même pas si je pourrais en vérité redevenir aussi proche, si les séquelles de ce jour-là ne me hantaient pas à vie. J’avais tellement du mal à refaire confiance, à me laisser approcher par des gens. Ici, je pouvais plus facilement le faire car ce n’était pas une culture où on montrait son affection en publique. Je ne préférais vraiment pas y penser. Cette discussion avec Elios était importante, parce que cela impliquait nos enfants. Je ne savais pas ce que l’avenir me réservait à moi, mais je voulais que celui de mes enfants soient assurés. J’étais vraiment triste d’apprendre pour son père. Je l’appréciais, il avait été ouvert quand à ses petit-enfants et moi. La mère d’Elios était une toute autre histoire, je sentais vraiment qu’elle utilisait l’état de santé de son mari pour imposer un tas de chose à Elios, qui ferait que je serais mise de cote. Elle n’avait jamais su m’aimer, ou ne serait-ce faire un effort, me blâmant pour tout les malheurs de son fils, comme si j’avais été la seule responsable de notre erreur. Je ne l’avais jamais vu comme une erreur, ma grossesse. C’était même le contraire totale, et je savais qu’Elios était de mon avis sur cela. Sa mère refusait tout simplement de voir à quel point Elios aimait ses enfants. J’en revenais juste pas ce qu’Elios disait, qu’il se pliait aux règles, comme si il n’avait pas d’autres choix. Je passais ma main dans mes cheveux pour dégager quelques mèches. « Tu dis ça, comme si tu ne savais pas prendre de décisions. Vis ta vie, Elios. T’as le droit de choisir ta femme. Arrête de toi-même t’enfermer dans une cage. Puis tu dis qu’ils seront encore héritier. Si ta mère t’impose ça, elle va clairement imposer que l’enfant que tu auras avec cette femme soit l’héritier. Il sera légitime cet enfant. Ta mère continuera a voir nos enfants comme des batards. » J’allais pas non plus ajouter, comme moi. Elios avait pas besoin de savoir que j’avais une demi-soeur, et un autre père. Ce n’était pas son problème, mais le mien.
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Ce qu'elle me répondait me fit l'effet d'une claque. C'est aussi pour cela que j'avais eu besoin d'elle, dans le passé. Elle avait été la seule à savoir me changer et me rendre plus fort, à changer mes façons de penser. Ma mère avait beau la prendre pour une femme bête et dépravée, moi, j'admirais Feldt pour ce qu'elle donnait à son entourage. « Tu dis ça, comme si tu ne savais pas prendre de décisions. Vis ta vie, Elios. T’as le droit de choisir ta femme. Arrête de toi-même t’enfermer dans une cage. Puis tu dis qu’ils seront encore héritier. Si ta mère t’impose ça, elle va clairement imposer que l’enfant que tu auras avec cette femme soit l’héritier. Il sera légitime cet enfant. Ta mère continuera a voir nos enfants comme des batards. » C'était toujours ainsi, des choses étaient réelles dans ce qu'elle disait, mais elle était tellement directe que je ne tenais pas le coup. Je fronçais les sourcils en me levant, lui tournant le dos. Je devais réfléchir. Comment allais-je lui répondre ? Comment répondre à des phrases tellement pertinente. " Ce n'est pas aussi facile Feldt, tu l'as toujours su. Tu t'es toujours engagée dans le chaos avec moi. Mais la différence c'est que toi tu peux partir où tu veux, quand tu veux. Moi... je ne suis pas destinée à virevolter où bon me semble. Je ne m'enferme pas dans une cage. On m'a déjà enfermé à l'intérieur." Je soupirais longuement en regardant le paysage au loin. Gaïa et Hermès étaient tout pour moi et le fait qu'elle parle ainsi de nos enfants me déchiraient le coeur. "Mère ou pas, je ne la laisserais jamais insulter nos enfants comme ça ! Je ferais tout, je donnerais tout, quitte à mourir, pour qu'Hermès soit l'héritier. Ca ne m'enchante pas de devoir me marier avec une femme que je n'aimerais jamais !" Fut un temps où j'aurais aimé que ce soit elle. J'avais tant espéré pour nous. "Nous". Ce mot sonnait tellement bien. Puis on m'avait convaincu qu'elle n'était pas faites pour moi. Pauvre Feldt, j'avais dû lui faire tellement de peine. J'esperais seulement qu'avec le temps, nos blessures cicatriseraient car, pour nos enfants, rien que ça, nous nous devions d'avoir la plus authentique des relations.
LITTLE WOLF.
