AVERY&VICTORIA ▬ hey honey, take a walk on the wild side

Quittant la pièce où se déroulait la soirée, je passais les portes du salon et me retrouvais dans le large couloir qui menait aux étages. La fête n'était pas censé aller jusqu'ici, alors bien sûr, bon nombre d'étudiants avaient trouvé refuge dans cette partie un peu plus déserte pour concrétiser un flirt, ou tout simplement pour essayer de décuver après avoir trop abusé du champagne. Je passais devant tout ce beau monde sans un mot pour rejoindre la salle de bain au fond du couloir, et Avery par la même occasion. Non pas que je m'intéressais à son état après avoir renversé sur lui ma coupe de champagne, mais je voulais simplement vérifier que tout allait bien. Conscience d'organisatrice de soirée, je suppose. Toc, toc. Je n'attendis pas sa réponse pour entrouvrir la porte, assez pour reconnaître ses cheveux blonds en bataille de l'autre côté. Ça va, t'as réussi à rattraper le coup ? lançais-je en entrant à l'intérieur avant de fermer la porte derrière moi. Plus vite c'était fait, plus vite il pouvait repartir et laisser la place aux autres.

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Avery a retiré sa veste de costume depuis quelques minutes en y passant de l'eau dessus pour essayer d'enlever le champagne. Evidemment, il ne voit rien sur le noir de la veste mais préfère la mouiller plusieurs fois en espérant que l'alcool disparaisse entièrement du vêtement. Retirant la veste du lavabo, l'abruti arrive à gicler de l'eau sur sa chemise blanche. C'est quand il jure à cause de sa maladresse que quelqu'un toque et ouvre la porte. Victoria. Même s'il est étrangement content de la voir, il ne lui accorde pas d'attention. Ses mains frottent le tissu blanc espérant que l'eau s'évapore en quelques secondes. « Tu devras me repayer une veste. » dit-il sur un ton des plus calmes à la question de la jeune femme. Quand il abandonne ses soucis vestimentaires, il lève le regard vers Wildingham remarquant qu'ils sont seuls. « Je vais finir par croire que tu fais tout pour qu'on soit en tête à tête. »

Sa veste sur le côté du lavabo, Avery était en train de s'occuper de sa chemise que j'étais pourtant certaine de ne pas avoir salopé avec mon champagne. Ouais, doué comme il semblait l'être, j'étais certaine que c'était son oeuvre ça. J'aimerais bien mais j'sais pas où vous achetez vos fringues vous, les gens du p'tit peuple. répondis-je, taquine. Allez, j'lui offrirais le pressing pour la peine, j'me sentais d'humeur généreuse ce soir. Je vais finir par croire que tu fais tout pour qu'on soit en tête à tête. Je levais les yeux au ciel, un petit sourire au coin des lèvres. J'suis juste venue te dire de te grouiller, y'a du monde qui attends la salle de bain. J'te l'ai dis, j'organise. Non mais vraiment, qu'est-ce qui fallait pas entendre franchement ! J'avançais vers lui et pris sa veste. Le tissu dégoulinait d'eau, c'était immettable. Par pur gentillesse, je fis de mon mieux pour l'essorer mais à l'évidence, il n'allait pas pouvoir la remettre pour camoufler sa chemise devenue transparente avec l'eau. D'ailleurs, maintenant que je regardais, je le trouvais pas si mal que ça, en fait. Mon regard s'attarda légèrement sur son torse. Mais comment t'as fais ton compte, sérieusement .. Puis je partais dans le fond de la salle de bain pour lui prendre une serviette propre. Tiens, essaye d'arranger ça.

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« J’te filerai l’adresse, tu vas adorer l’endroit. » Au moins elle peut être sûr que les vendeurs ne seront pas hautain comme toutes les personnes présentes à la fête d’à côté. C’est plus le genre à prendre la vie simplement sans se soucier du fric. Veste sur l’avant bras, Av lance une remarque à la blonde sur sa présence dans la salle de bain. Après tout elle aurait pu rester à l’extérieur et tout aussi bien lui demander de sortir. Ou bien même de laisser la porte ouverte. « T’inquiète pas, j’vais me barrer. J’vais pas foutre en l’air ton organisation. » Victoria saisit la veste d’Av sans qu’il ne comprenne pourquoi et elle l’essort. Elle est visiblement pressée de le faire sortir de la pièce. Elle lui demande même comment sa chemise a pu être trempée. Elle apprendra vite qu’Avery est le roi des gaffes. « Petit accident. » Elle lui lance une serviette. Vraiment, il ne comprend pas ce qu’il se passe chez la jeune femme. « Trop gentil. » Sauf qu’une serviette n’arrangera rien du tout même s’il frotte comme un forcené. Avery passe quand même le tissu sur son vetement sans grand résultat. « T’aurais pas une chemise à me passer ? Un truc un peu moins degueu que celle de la vieille. » Autant profiter de la générosité de la blonde.

Ahah, même pas en rêve. J'avais jamais mis les pieds dans des magasins bas de gamme et ça n'allait certainement pas commencé aujourd'hui, encore moins pour lui. Bien sûr, j'aurais toujours pu envoyer un de mes bizuts faire le sale boulot mais il était juste hors de question que je me donne autant de mal pour une malheureuse veste à peine tâchée. Au pire, Avery n'avait qu'à la faire nettoyer et m'envoyer la note. T’inquiète pas, j’vais me barrer. J’vais pas foutre en l’air ton organisation. Comme c'est gentil. Je lui fis un petit sourire, avant d'essayer de rattraper le coup avec sa veste. Peine perdue. Quant à sa chemise, il semblerait que j'ai eu raison et qu'il se soit bien fait ça tout seul. On est doué ou on l'est pas. J'haussais les sourcils, dans une petite moue qui voulait tout dire avant d'aller chercher une serviette, histoire qu'il s'arrange un peu. Ça n'allait pas sécher sa chemise, mais au moins il serait plus sec pour quitter la salle de bain et la libérer pour les autres. T’aurais pas une chemise à me passer ? Un truc un peu moins degueu que celle de la vieille. Je soupirais, un brin théâtrale. Non mais, j'veux bien être gentille mais t'as pas l'impression d'abuser ? Tu veux pas non plus que j'te fasse une machine pour ta veste et que j'te la repasse après ? T'façon, j'savais pas comment ça marchait ces trucs là. J'allais le foutre dehors de force lorsque quelqu'un tambourina à la porte. Vite vite ! Vite, il doit vomir !! Et allez, j'savais que ça allait mal se terminer cette histoire de champagne à volonté. Je lançais un regard à Avery, puis à la porte qui tremblait sous les coups de poing du type derrière, puis Avery à nouveau. Il fallait qu'on sorte, et je savais que le p'tit blondinet n'accepterait pas de déguerpir avant que j'ai solutionné son problème de chemise. Bref, pour le faire sortir, j'avais pas le choix ; il fallait que je lui en passe une autre. Tu me saoules. lançais-je en levant les yeux au ciel. Je me dirigeais vers la porte et l'ouvris sur un mec que je ne connaissais pas. S'il était sobre, il aurait surement capté que la porte n'était pas verrouillée et qu'il aurait pu entrer sans problème. Baisse d'un ton. lui lançais-je avec un regard froid et impérieux. Le type s'écarta, nous laissant passer Avery et moi. Viens. fis-je à l'intention du blondinet. Puis je passais la porte, traversais le couloir et montait les escaliers jusqu'à arriver à ma chambre, l'une des plus belles et spacieuses de la Eliot House.

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Bien sûr qu'il abuse. C'est pas tout les jours qu'il croise une eliot sympa. Surtout qu'il s'agit de cette fille qui l'a gonflé lors de son summer camp. Alors oui, il demande, sachant pertinemment que la réponse sera négative. « Se serait si adorable de ta part. » Une voix masculine hurle derrière la porte. Un type qui porte un ami malade. L'image qu'il s'imagine lui tire une grimace. Victoria comprend qu’elle n’a pas le choix. Av se fiche totalement de l’organisation de cette soirée et laisser quelqu’un degueuler dans cette prestigieuse confrérie le laisse indifférent. C’est le problème de l’organisatrice. « Tu devrais résoudre le problème rapidement. » T’as pas le choix, princesse. Résigné à l’aider dans cette galère vestimentaire, Victoria laisse entrer l’ami et le malade. Rectification, elle les engueule et passe avant eux. Av lance un regard de compassion aux deux victimes du champagne et emboite le chemin de la blonde. Les deux étudiants grimpent les escaliers et arrivent devant la porte. Hypothétiquement la chambre de l’organisatrice. Effectivement, la blonde l’ouvre et révèle une grande pièce spacieuse, parfaitement bien rangée. « J’ai jamais compris pourquoi vous avez autant besoin d’espace. » Remarque à lui-même. Sérieusement, lui a toujours vécu dans une pauvre maison avec toute sa famille sans raler une seule fois. Il partageait sa chambre et ca ne dérangeait pas du tout. Truc de riche. Après avoir regardé la chambre, le garçon retrouve le regard de la blonde. « Qu’est-ce que tu me proposes ? » Il est curieux de voir les habits que l’eliot a en stock. En attendant, il déboutonne sa chemise et laisse voir aux beaux yeux de Vic son torse.

La situation m'agaçait, mais pour le coup je n'avais vraiment pas le choix. Plus vite je lui aurais refilé une foutue chemise, plus vite il me lâcherait la grappe et me laisserait retrouver les autres en bas. Je passais la porte de ma chambre, la laissant ouverte pour qu'il puisse entrer à son tour et me dirigeais automatiquement vers les grandes armoires. Avery fit une petite remarque sur la taille de ma chambre, ce qui m'arracha un petit rire moqueur. Ce que je n'avais jamais compris moi, c'était comment les petites gens faisaient pour vivre dans des maisons si minuscules. Chacun ses préoccupations je suppose. Je continuais de fouiller, à la recherche des affaires qu'Atticus avait déposées dans ma chambre. Mon frère a laissé quelques affaires ici, il doit bien y avoir un truc qui t'ira. Bingo, derrière une pile de mes fringues je trouvais quelques chemises masculines. Le tout maintenant, c'était d'en trouver une pas trop belle. Hors de question que je refile du Armani au p'tit blondinet. Il est clairement plus grand et mieux battit que toi, mais ça devrait le faire. fis-je en me redressant, une chemise à la main. Ce ne fut qu'à ce moment là, alors que je me tournais pour lui faire face que je remarquais qu'il s'était mis à l'aise. Putain .. lançais-je avec un petit sursaut, sur le coup de la surprise. Y'a une salle de bain juste derrière hein, au lieu de te foutre à poil en plein milieu de ma chambre. Un peu de tenue, non mais oh. Je me redressais et avançais vers lui pour lui passer la chemise. Pendant ce temps, mon regard dévia à nouveau sur son torse, tandis qu'un petit sourire en coin se dessinait sur mes lèvres. Je vois que tu es finalement venu à bout de la jolie phrase que je t'ai écrire au Homecoming. J'suis un peu déçue, j'avoue.

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Elle cherche dans les affaires de son frère. Un type baraqué apparemment. Av ne porte pas d'attention particulière aux qualités physiques du frère Wildingham et s'occupe de sa chemise. Ouais, y a une salle de bain et alors ? Le sursaut de Vic effraie également le garçon. Quoi ? C'est pas comme si c'était pas premier fois qu'elle le voyait torse nu. « Ca te dérange tellement ? » Faut pas rêver, même si c’est le cas, Silver ne remettra pas sa chemise. Puis, il pourrait parier qu’elle n’y voit aucun inconvénient. Il suffit de porter attention au regard de la blonde. Il se dirige vers son torse. Profites-en. Avery rit doucement à la remarque féminine. Il en a mis du temps pour effacer les propos narcissiques de Victoria. Conclusion : plus jamais il ne laisse quelqu’un écrire sur sa peau avec un marqueur. « Ne le sois pas. T’aurais détesté qu’un type du bas peuple porte ton nom pendant des mois. » Il se rapproche de l’étudiante, posant sa main sur la chemise de son frère et touche volontairement le bras féminin. « T’imagines, être lié à un pauvre. L’horreur. »

Non ça ne me dérangeait pas, c'était juste que là, j'étais pas préparée. J'avais compris qu'il était du genre nature mais de là à se désaper à peine la porte fermée, ça avait de quoi surprendre. M'enfin, je lui tendais finalement une chemise blanche, non sans une petite remarque qui le fit rire. Mmm j'sais pas, ça m'plaisait plutôt bien moi, une déclaration pareille sur ton torse. Oui, surtout sur le sien. C'était un juste retour des choses après son attitude pourrie en Arizona. Je lançais un petit regard mutin à Avery, qui s'avança vers moi. T’imagines, être lié à un pauvre. L’horreur. Un frisson me parcouru l'échine lorsqu'il me toucha le bras. Eww, ça par contre .. j'ose même pas y penser. Regarde, j'en ai la chaire de poule. répondis-je avec une grimace. Je ris à mon tour, avant de relever les yeux vers lui. Ses petites remarques, plus ce nouveau contact, y'avait de quoi se poser des questions. Mon regard se planta dans le sien un instant. Direct, fixe, amusé. Je restais silencieuse, jusqu'à sourire à nouveau. Mais attends, c'est moi qui vais finir par croire que tu fais tout pour qu'on soit en tête à tête. J'arquais un sourcil, l'air malicieux. J'veux pas dire, mais c'est toi qui m'a forcé à te trouver une autre chemise, sachant pertinemment que ça se ferait forcément à l'étage, et c'est toi qui est à moitié nu maintenant. Encore un peu et je me ferais des idées. J'dis ça, j'dis rien.

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« J'étais pas fan. » Tant que son prénom est associé à déesse Victoria est satisfaite. La belle narcissique. Parfaite eliot. Il sourit à cette chair de poule bien réelle. C'est pas son statut social qui lui fait cet effet, avoue. Il parit sur la proximité des corps, le contact, tout ce que ce dont Vic n'a pas l'habitude en fait. La jeune femme prend son air malicieux, énonçant ce qui les a amenés à se retrouver dans cette situation. La chemise trempée, le chantage pour venir dans sa chambre et la tenue actuelle du winthrop. La faute d'Avery ? Seulement pour le dernier fait. Se retrouver dans sa chambre n'a pas effleuré son esprit quand il lui a demandé une chemise. C'était juste histoire d'être au sec pour le reste de la soirée. Profiter de sa nouvelle connaissance eliot pour choper une chemise gratuite. En revanche, maintenant qu'il est là, le garçon profite de ce que la situation lui offre. « Au lieu de te poser des questions, remercie moi pour t'avoir sorti de tes responsabilités ennuyeuses. »

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