I'm not romantic, I'm just in love. ≠ ALESKA

« Piqure de rappel, uh? » Oui, j'avais vraiment envie qu'il me rappelle à quel point cela faisait du bien quand nous ne faisions qu'un. Il me le rappelait déjà tous les jours -quand nous le pouvions- et je ne m'en laçais pas, je crois même que ça me ferait bizarre de ne plus faire. De toute manière, cela me ferait bizarre de ne plus du tout le fréquenter, de ne plus pouvoir le toucher ou l'embrasser... Il ne pourra jamais redevenir un inconnu ou un ami, c'était clairement impossible. Puis, j'en avais aucune envie. Je m'attaquais rapidement -ou presque- à sa chemise, finissant par tirer sur les pans pour l'ouvrir plus vite. Mes mains se précipitaient sur son torse pour caresser sa peau comme si cela faisait trop longtemps qu'elles ne l'avaient pas fait. Je me collais contre lui, l'embrassant avec passion et faisant finalement tomber cette chemise qu'il ne pourra remettre. Mais il ne fallait pas que l'on s'excite de trop parce que sinon, on allait retarder notre entrée dans le bain et l'eau allait refroidir. « Let's go alors, ne faisons pas attendre l'eau » Je me laissais alors entraîner dans ma propre salle de bain, laissant Alexander découvrir ce que j'avais préparé.  J'étais plutôt contente de moi, parce qu'en apparence, dans la chambre, on aurait juste dit que j'attendais qu'il bouge ses fesses. « Tu fais pas les choses à moitié on dirait » Un large sourire se dessina sur mes lèvres. Il avait presque l'air surpris de ce qu'il voyait. J'attrapais la boucle de sa ceinture pour l'approcher contre moi, le regardant dans les yeux. « On ne refuse pas un rencard à sa chérie ! » Ouais, ce soir, on avait rencard dans ma salle de bain. Je ne faisais pas les choses à moitié et encore, il n'était au courant de rien. J'avais quand même prévu le repas et la bouteille de vin. « On le prend ce bain ? » lui demandais-je avec un regard provocant, alors que j'étais déjà en train de défaire son jean pour le faire tomber à ses pieds.

Une fois que nous étions tous les deux dans la salle de bains, c'était l'étonnement, pour moi en tout cas. Elle avait disposé des bougies et puis ça sentait bon. La baignoire était mise en valeur et je n'ai pas su réprimer le sourire sur mon visage. Ouais, c'était mignon tout ça. Je n'en avais pas trop l'habitude pour dire, ma dernière relation n'était pas du tout dans ce genre là et.. ouais non, c'était surpris dans le bon sens du terme. « Je vois ça, c'est... woaw » Très rapidement, elle trouvait sa place contre moi, s'attaquant à ma ceinture pour la défaire et enchainer par le glissage de pantalon le long de mes jambes. Ouais bah normal, j'allais pas me pointer dans la baignoire remplie d'eau tout habillé. Il fallait qu'on se déshabille tous les deux et elle avait commencé par moi avant toute chose. Je pouvais comprendre qu'elle était en manque de mon corps, c'était par delà très compréhensible même. Je commençais alors à glisser mes doigts sous son t-shirt pour ensuite le lever et le passer au dessus de sa tête. « Avec plaisir » Du coup, je retirais mes pieds du vêtement se trouvant au sol et je retirais alors mes chaussures, chaussettes pour finir avec le boxer, me retrouvant donc complètement nu face à ma petite amie. Je me glissais dans l'eau encore chaude, tout en la regardant, le sourire sur les lèvres. « Installe toi contre moi, j'ai envie de sentir ta peau contre la mienne » Et d'enrouler mes bras autour d'elle, glisser mon visage dans son cou, déposer des baisers et être bien quoi.

« Je vois ça, c'est... woaw » J'étais tellement contente de le surprendre. J'avais un large sourire sur les lèvres tellement j'étais fière de mon coup. Au final, j'étais certaine qu'il y avait du romantisme en lui, c'était juste qu'il ne le montrait pas. Sauf ce soir pour du coup. Mais j'espérais qu'il allait faire ressortir cette touche de romantisme de temps à autre. J'attrapais la boucle de sa ceinture pour l'attirer tout contre moi et pour lui retirer son jean. Puis, il commença à me dévêtir à son tour quand je l'invitais à aller dans le bain. « Avec plaisir » Je me retrouvais seins nus et je retirais tout aussi rapidement que lui mon jean et ma culotte. Je le regardais entrer dans le bain, me mordillant la lèvre inférieure. « Installe toi contre moi, j'ai envie de sentir ta peau contre la mienne » Ce n'est pas juste, il me faisait fondre à chaque fois qu'il me sortait des trucs du genre. Je m'approchais alors et j'entrais doucement dans le bain. Je faisais attention, parce que j'étais vraiment maladroite et nouille quand je le voulais, alors je faisais en sorte de ne pas marcher sur ses jambes ou bien de ne pas faire tomber de bougies dans le bain ou encore de me brûler avec l'une d'elles. Je m'installais finalement sans encombre entre ses jambes, venant reposer mon dos contre son torse et ma tête sur son épaule. Je lui déposais un baiser sur sa joue en souriant. « On a des bonnes idées des fois... » m'exclamais-je en riant doucement. Ses bras m'enveloppaient rapidement et je laissais échapper un soupir de bonheur. J'étais vraiment bien là, je me sentais en sécurité, sereine et je voulais profiter un maximum de cet état de bien-être. « Je suis vraiment très amoureuse de toi Alex... » lui confiais-je doucement. Je ne le regardais pas et je n'attendais absolument rien en retour. Je ne voulais en aucun cas qu'il se sente obligé de répondre, mais je voulais simplement qu'il le sache, qu'il sache qu'il avait déjà pris beaucoup de place dans mon cœur.

Bon bah, c'est assez évident en fait. Pour qu'on puisse aller dans la baignoire, il fallait qu'on se déshabille. Alors très rapidement elle m'aidait à retirer mes vêtements les uns après les autres et puis quand j'étais dans l'eau elle retirait les siens. Si bien qu'elle n'avait plus qu'à me rejoindre. On aurait pu faire un face à face.. mais non, j'avais envie d'autre chose. Sa peau contre la mienne, pouvoir glisser mon nez dans ses cheveux, dans son cou. Déposer des baisers sur sa peau aussi, ouais. Je voulais faire tout ça alors je lui proposais de s'adosser à mon torse, et elle s'exécutait. Une fois qu'elle était positionnée, j'enroulais mes bras autour de son corps et puis comme convenu, je posais mon menton sur son épaule, mon visage à l'entrée de son cou. C'était la meilleure position je trouve, même si on ne pouvait pas se voir. « Toujours » Je posais mes lèvres sur sa joue, presque à la naissance de ses lèvres avant de la sentir se caler un peu mieux. Je fermais mes yeux, faisant des petits ronds sur sa peau jusqu'à ce qu'elle finisse pas confier ce qu'elle avait sur le coeur. Well, disons que je n'étais pas encore prêt à dire tout ce que je pouvais ressentir donc.. « Aw, tu m'as appelé Alex. C'est nouveau » En temps normal, c'était toujours Alexander, j'avais bien remarqué ouais. Mais pour le coup, ça faisait légèrement bizarre de l'entendre dire juste Alex. Mais pour le coup, la vraie réponse à ce qu'elle disait se faisait ressentir à l'étreinte que je renforçais autour d'elle. Je l'appréciais vraiment beaucoup, je l'aimais bien, j'avais des sentiments aussi pour elle.. Mais je n'étais juste pas prêt à le dire, c'est tout.

« Toujours » J'aimais le sentir contre moi de cette manière. Être dans ses bras, sentir son souffle contre ma peau. Je me détendais peu à peu, me calant complètement contre lui. Sentir ses lèvres sur moi pour déposer des baisers sur ma peau, c'était juste parfait. Sentir ses caresses, ça l'était aussi. Je me laissais totalement faire, profitant de notre moment de tendresse dans le calme. Puis finalement, je lui avouais être amoureuse de lui. Rien d'énorme quand on y pense, sauf peut-être quand on s'appelle Alexander Strudwick. Je savais qu'il était bien avec moi, qu'il tenait à moi. Il n'avait pas besoin de me le dire, ça se voyait à sa façon d'agir. Je n'attendais rien en retour, je ne voulais pas qu'il me réponde, j'avais simplement voulu qu'il le sache. Du coup, sa réponse m'allait très bien et elle me faisait sourire. « Aw, tu m'as appelé Alex. C'est nouveau » C'est vrai ? Je crois que je ne m'en rendais pas compte. Mais maintenant qu'on y pensait... Je l’appelais le plus souvent Alexander. « Tu préfères que je t'appelle Alex ? » lui demandais-je simplement. Personnellement, j'aimais beaucoup son prénom et je trouvais dommage de l'écorcher. Je sentis la pression qu'il fit avec ses bras autour de mon corps et ça me réconfortait. C'était un peu comme s'il me disait de ne pas m'en faire.

J'avoue être particulièrement détendu et incroyablement bien ce soir, dans cette baignoire remplie d'eau. Ma petite amie était dans mes bras et bien qu'elle me disait qu'elle m'aimait en somme.. je n'étais pas prêt à lui dire la réciproque, mais je lui faisais bien comprendre qu'elle n'avait pas à s'inquiéter. Mes sentiments étaient réels et je l'appréciais vraiment beaucoup. C'était qu'une question de temps quoi, rien de bien alarmant. Mais du coup, j'avais rebondi sur le fait qu'elle m'ait appelé Alex, ce qui changeait de son habituel "Alexander". « J'ai toujours préféré qu'on m'appelle Alex en fait » Je calais mon menton contre son épaule avant de lui expliquer le pourquoi du comment. « Mes parents, adoptifs, avaient l'habitude de m'appeler Alexander avant de me rouer de coups » lui confiais-je, calme. Mauvais souvenirs ouais, mais je préférais pas en faire part à tout le monde à tout va non plus. Je bougeais légèrement la tête pour déposer mes lèvres sur son épaule.

« J'ai toujours préféré qu'on m'appelle Alex en fait » Oh. Je ne savais pas. Je trouvais ça quand même dommage, dans le sens où j'aimais bien son prénom et que je ne voulais pas le raccourcir. Son menton se calait doucement sur mon épaule et j'en profitais pour pencher un peu ma tête contre la sienne. Fermant les yeux pour profiter de ce moment de tendresse. « Mes parents, adoptifs, avaient l'habitude de m'appeler Alexander avant de me rouer de coups » Mon estomac se soulevait. Bon, j'étais vraiment très surprise de sa révélation. D'un côté, je ne pensais pas qu'il me confirait quelque chose aussi vite sur lui parce qu'il m'avait clairement dit qu'il ne voulait pas -ou qu'il avait besoin de temps. D'un autre, je ne pensais pas qu'il avait vécu ce genre de chose dans le passé. Qui d'autre que moi pouvait mieux comprendre la douleur que l'on avait quand on était un enfant délaissé et détesté ? Je n'en savais pas plus, mais je supposais qu'il devait être détesté pour recevoir des coups. Je sentais ses lèvres se poser sur mon épaule, venant me procurer quelques frissons. « On a été élevé de la même manière... » commençais-je doucement, ne sachant pas trop comment me dépatouiller de ce qu'il venait de dire. Le sujet était assez lourd, alors maintenant qu'il avait commencé à en parler... autant aller jusqu'au bout. « Ma mère a commencé à me battre l'année de mes cinq ans jusqu'à ce que je quitte Londres. » Pendant dix ans donc... Rien que ça.

Bizarrement, j'avais choisi ce moment dans la baignoire pour m'ouvrir un peu plus. Alexander... Alex. Ouais, j'avais une préférence pour Alex, c'était simple, concis. et surtout, ça ne me faisait pas penser à mon enfance, à mes parents qui avaient tendance à avoir la main lourde sur moi. Encore plus quand j'avais tendance à protéger Typhène et Scarlett. Ouais, c'était moi qui récoltait le plus. Je sais que je peux remercier Spencer pour en avoir pris pour moi aussi. « Faut croire qu'on est pas des cas isolés » Elle aussi apparemment, avait vécu des horreurs. C'était triste, que des adultes en arrivent là. Battre leurs enfants pour se sentir mieux. Ouais non, je n'étais clairement pas fan de cette façon de faire et je devrais d'ailleurs faire quelque chose à propos de ça. A tous les coups, il y a des associations pour lutter contre cette tare. Je resserrais mes bras autour d'elle, montrant mon soutien à ma petite amie. « J'ai du mal encore.. à comprendre comment on peut faire ça à son enfant » Surtout maintenant que j'étais parent. « Ils s'en prenaient à tout le monde.. et j'essayais de protéger mes petites soeurs du mieux que je pouvais »

« Faut croire qu'on est pas des cas isolés » Non, nous ne l'étions pas. De toute façon, les histoires de maltraitance ne datent pas d'hier et malheureusement, ne se sont pas arrêté après nous. J'en avais presque des frissons rien que de penser à tout cela. Et, je devais avouer que je ne savais pas encore lequel de mes deux parents étaient le pire. Ma mère qui m'avait frappé pendant dix ans avant de me mettre à la porte ou mon père qui m'a abandonné, me laissant toute seule dans cette galère et qui a hésité avant de m'aider quand j'en ai eu besoin. Fallait pas s'étonner que ce soit une garce parfois, j'avais de qui tenir. Je lâchais un soupir, au final, ce n'était jamais facile de repenser à cette période de ma vie, même si j'affirmais le contraire. Les bras d'Alexander venaient se resserrer un peu plus autour de moi et quand le faire changer de position, j'attrapais ses mains pour y entrelacer mes doigts.  « J'ai du mal encore.. à comprendre comment on peut faire ça à son enfant. Ils s'en prenaient à tout le monde.. et j'essayais de protéger mes petites sœurs du mieux que je pouvais » Mes petites sœurs ? Il en avait d'autres ? Sa situation familiale semblait tellement compliquée que j'hésitais presque à vouloir en savoir plus. Je crois que nous avions une vision totalement différente des choses. Il avait Robyn, c'était son bébé et il était un papa formidable. Ses histoires étaient passées désormais. Pour ma part, ma relation avec mon père était toujours conflictuelle, j'avais l'impression d'être une adolescente attardée parfois et mes problèmes d’addiction commençaient à me peser. Disons qu'il semblait être en train de tourner douloureusement la page et moi, j'avais l'impression que j'étais toujours les deux pieds dedans. « Tu as d'autres sœurs ? » demandais-je simplement. Je me demandais aussi s'il s'en voulait...

Bien sûr que non, nous n'étions pas des cas isolés. La maltraitance chez les enfants était bien trop présente à mon goût et c'était de mon devoir d'agir contre ça. Fallait que je contacte une association qui lutte contre ce fléau. Pour moi, pour ma fille... pour les éventuels amis qu'elle aura et qui connaitront ce malheur malgré eux. Donc ouais, je devais rajouter ça sur ma todo list. Mes bras resserrés autour d'elle, elle finissait par attraper mes mains pour entrelacer nos doigts ensemble, clairement touchée par mes gestes. Après tout, c'était mon rôle de la réconforter comme je pouvais. Et voilà qu'elle s'interrogeait sur ma famille. Elle ne savait pas vraiment dans quoi elle s'embarquait tant j'avais une famille compliquée. Mais j'allais tenter d'être le plus clair possible. « Ouais enfin c'est compliqué. J'ai Holly, ma soeur biologique. Même parents, elle m'a retrouvé par un détective privé en 2013 » Je déglutissais avant de continuer. « Avec les Strudwick, j'avais plusieurs soeurs adoptives. Spencer la plus grande, puis Typhène, Scarlett et Saphir » C'était quand même un miracle qu'on ait encore tous encore contact d'ailleurs. « Et puis j'ai ensuite été pris en charge par les Reynolds-Kovalevski.. qui sont, à la fois une famille adoptive mais aussi ma famille biologique. Les Kovalevski sont mes cousins, par ma mère de ce que j'ai cru comprendre. J'considère Walter et Diamantika comme mes frères et soeurs, bien que sur le plan biologique, ils sont mes cousins » C'était sûrement la partie la plus bizarre, mais bon. Elle devrait comprendre là.