COKA ✮ THIS IS A GOOD NIGHT

this is a good night.

Parler c'est ce que vous deviez faire parfois et non pas faire l'amour h24. Il y a un petit manque de communication et c'était ce que tu te tuais à lui répéter. Vous ne parliez jamais pour mettre les choses à plat, vous ne parlez jamais pour vous dire ce qui plaisait ou pas. Vous ne parlez jamais de choses sérieuses. Et avec une tête aussi bornée que Bleeker, c'était difficile pour toi de te faire entendre et pourtant, tu persévérais. Tu n'essayais pas de le changer oh que non puisque tu l'avais accepté ainsi, t'essayais juste de minimiser les disputes parce que franchement, ça commençait à peser lourd. Enfin, sait-on jamais, peut-être un jour il comprendra enfin le message que t'essayais de lui faire passer sans cesse. En attendant, il venait de balancer une remarque digne de lui. Bon tu étais habituée donc ça te faisait rire plus qu'autre chose. « Et je dirais haut et fort que tu couches avec ta sœur. Espèce d'inceste. » Fis-tu accompagné d'un sourire colgate. Oh ça va, t'avais appris à lui ramener toutes ses vannes alors. Ils coururent donc jusqu'à l'arrêt du bus pour y grimper et prendre place au fond. Par contre, un silence pesant s'installa et tu te demandais ce que tu avais encore dit ou fait de mal pour mériter cette atmosphère. Vous voyez, on ne pouvait vraiment pas parler avec lui, il fermait la porte et gardait en tête ce qu'il voulait. Au final, t'allais avoir peur d'ouvrir la bouche et dire encore quelque chose de mal alors que tu ne faisais que relever votre problème pour essayer d'avancer dans de meilleures conditions. Il te disait qu'il comprenait, mais en fait non, il ne comprenait absolument rien et la preuve, il croyait que tout ce que tu cherchais, c'était le changer. Mais putain si tu voulais que ça arrive, tu ne serais même pas là. Non mais c'était un truc de ouf quoi. C'est qu'un jour il finira par s'étouffer avec son égo celui-là. « Moi j'pense en revanche que tu ne comprends rien et que tu n'essayes même pas de comprendre. » Et sayez, c'était repartit pour un tour. « Je ne te demande pas de changer, t'as rien compris. Si tu ne me plaisais pas comme t'es, si je voulais que tu te transformes en prince de pacotille, je ne serais pas ta femme aujourd'hui. Tu comprends toujours rien. Je te demande juste de faire un effort pour cesser ces disputes incessantes, que ça parte pas en couille dès que je te demande un petit truc. Où est le mal ?. Et tu vois, il suffit d'un rien pour que tu remettes en cause notre histoire. On est mariés Cody et si pour toi ça signifie qu'une signature sur un bout de papier pour moi c'est plus que ça. Ce n'est pas un jeu. » Je vous explique, le mec est marié et à la moindre reproche hop, il serait capable de parler de divorce. Sérieusement, il ne faut s'appeler que Cody pour faire ça. « Toi, t'es heureux avec moi ?. Parce que si ce n'est pas le cas, je préfère te rendre ta bague toute suite et qu'on arrête là avant de se faire encore plus de mal. » Et toi aussi ça te faisait mal de le dire, mais s'il n'était pas heureux à quoi bon continuer. Il ne semblait pas décidé à faire des efforts alors que tu ne demandais absolument rien et pourtant lorsqu'il agissait ainsi, t'avais l'impression de lui demander la lune. Tu pliais les genoux contre ta poitrine y déposant ton menton. Une chose est certaine, il n'y aura pas de retour. La balle était dans son camp maintenant.

coka forever

Copyright Clochette

this is a good night.

Cody comprenait. Vraiment. Il comprenait la sensation de Diamantika de ne pas être respectée à sa juste valeur, d’être soumise aux menaces et aux sautes d’humeur de son mari. Il comprenait qu’elle souhaitait qu’il les calme parce que ça entraînait des disputes incessantes. Vraiment, ça ne tombait pas dans l’oreille d’un sourd, contrairement à ce qu’il laissait entrevoir, contrairement à ce que Kovache pensait. Mais ça, il ne pouvait pas le changer. Ce mec-là, il vivait dans le rapport de force et s’arrangeait pour qu’il soit toujours en sa faveur. Trop souvent il s’était écrasé face à une Maggisaurus Rex qui le poussait plus bas que terre, ou un Poney Atomique qui avait fait Maître Gims et qui s’était tiré un beau matin sans réclamer son reste, ou même une Danae Big Boobs qui s’était évertuée à faire de lui ce qu’il n’était pas pour entrer dans le moule du canard parfait. Au fond, Dia payait les pots cassés et Cody n’avait pas le droit de lui imposer ça. Seulement, il se trouvait à présent incapable de baisser les armes et lâcher la défensive, même face à Kovache qui, pourtant, ne lui voulait empiriquement aucun mal. « Quand je te dis que je comprends, c’est que je comprends, Dia. » Il haussa le ton de sa voix en plongeant son visage entre ses mains. La bornattitude un jour, la bornattitude toujours. Et voilààààààààààà, ils risquaient de se disputer sur le sujet ’on arrête les disputes’, ce qui est tout à fait logique. Inspire Cody, expire. Inspiiire, expireee … Zeeeeeennnnn … Ecoute ma voix, n’écoute que ma voix … Donc, bien éduqué par moi-même, Cody inspira profondément, tentant désespérément de garder ses nerfs à froid. Ce n’était pas facile, surtout que là, Dia s’amusa à lui renvoyer sa question. Il mit quelques secondes à réaliser ce qui se passait, avant qu’il ne décide finalement d’user la carte de l’honnêteté – et de la sobriété ; « En ce moment, je suis malheureux. » Disons depuis le mariage. Il n’en était pas au point de regretter, pas encore, mais il s’efforçait de ne pas détester ce que devenait leur relation. Pourtant, il l’aimait, Diamantika. Mais il paraissait aujourd’hui évident qu’ils ne regardaient pas dans la même direction, ni n’avaient la même vision du mariage.

coka forever

Copyright Clochette

this is a good night.

Il comprenait, mais pourtant il ne pouvait pas faire d'effort pour ne pas créer de disputes. En fait, c'est là où toi tu ne le comprenais pas vraiment. Pourquoi tenait-il temps à se faire du mal, à faire du mal à votre couple et après s'en plaindre ?. Vraiment, si tu n'avais pas relevé ce problème, tu aurais continué à te demander si Bleeker t'aimais vraiment. Tu t'en prenais toujours une plus belle et tu te taisais parce que tu te disais que ça passera, mais en fait non, ça se répétait encore et encore. « Si tu comprends, je ne comprends pas en revanche comment tu ne puisses pas faire d'efforts et surtout qu'est-ce que tu en tires des disputes si toi-même tu te fais du mal ?. C'est comme ça que tu veux vivre ? En te disputant avec ta femme ?. » Non franchement, tu ne comprenais pas la logique de Cody. Là par exemple t'avais envie de retourner dans le passé et le modifier afin de ne pas être la fille qu'il a croisé à l'Event des Eliots. Voir si avec autre fille, il aurait été comme ça ou c'est simplement parce que c'était toi. Puis là où tu recevais une belle claque, c'est lorsqu'il disait qu'en ce moment, il était malheureux. Okey, donc en gros tu ne t'étais pas trompée, ce que tu pensais au plus profond de toi était en train de se passer. Tu ne diras rien pour un semblant de mystère, mais oui, c'était ce que tu pensais et c'était aussi la raison pour laquelle tu commençais à douter toi aussi. Présentement, tu ne savais que dire et tu ne savais pas ce que tu avais fait de mal pour le rendre malheureux, où est-ce que t'avais échoué en tant que femme pour le voir dans cet état ? T'avais pourtant fait tout ton possible. En fait, ce n'était pas toi le problème, mais lui. Faut que t'arrêtes de te mettre tout le temps la faute dessus, c'est bon quoi, t'avais fait tout ce que tu pouvais. « Bien. » Et c'était tout ce qui avait pu sortir de ta bouche. En fait, tu ne savais plus où donner de la tête et surtout, pourquoi il t'avait demandé en mariage si c'était pour te dire un mois plutard, qu'il était malheureux. Juste un mois quoi et dans ces un mois vous ne vous étiez vu peut-être que trois ou quatre fois. Tu aurais dû voir que sa demande n'était qu'une de ses sautes d'humeurs again. Oh excusez-moi d'en douter maintenant ein, avec tout ce qui se passait. Non mais un homme vraiment amoureux serait prêt à sauver son mariage, mais lui non, il ne faisait que l'emmener au plus bas.  « Puisqu'on en parle sérieusement maintenant. Je pense que tu devrais prendre un peu de temps pour réfléchir à tout ça. Réfléchir à ce que tu veux vraiment au jour d'aujourd'hui. Si ce mariage compte vraiment où c'est juste irréfléchie. Toi et toi seul prendra une décision. » Parce que t'en avais aussi marre de les prendre à sa place. D'être toujours celle qui répond à ses questions. Peut-être que se séparer finalement était aussi une solution, peut-être que vivre chacun sa vie l'un sans l'autre pourrait être le déclic qui va lui faire comprendre que cette fille, bah il aurait dû savoir la garder. Tu ne pouvais pas prédire l'avenir, mais en ce qui concerne le présent, tu savais qu'à cet instant, tu ne voulais pas être là. Auprès de celui que tu aimes pourtant plus que tout parce que cette personne là, continuait à te faire du mal, à vous faire du mal au lieu de vous faire du bien.

coka forever

Copyright Clochette

this is a good night.

Cody sentait sa tête qui gonflait gonflait gonflaaaaiiiit, tant Dia l’exaspérait. Pourtant, j’vous jure, là, il se contenait. Il savait qu’elle détestait les disputes et il essayait vraiment de ne pas en créer une. Encore une fois, on assistait au sommet de l’incompréhension chez Coka. Dans New Girl, il avait jamais compris pourquoi Jess et Nick rompaient d’un coup. Mais maintenant, puisqu’il vivait une situation similaire, il commençait d’un coup à tout piger. Woooow, tout était clair, on avait allumé la lumière dans son esprit et il discernait les raisons de chacuuun … Ouais c’est ça, c’est clair, il aurait fallu brancher le GPS avant même qu’ils ne se remettent ensemble après l’été. Vous voyez la connerie ? Leur vision du mariage divergeait en tout point. Pour Cody, oui, ce n’était qu’une signature sur un papier. Il l’a toujours dit, déjà du temps où il avait épousé Joan et qu’il s’évertuait à expliquer son geste à Kovache. Pour lui, il n’y avait pas besoin d’un mariage pour prouver son amour pour la personne. Mais il savait que Diamantika y tenait, alors voilà pourquoi il s’était (peut-être) un peu précipité. Mais sur ce point-là, il n’avait jamais menti à Diamantika. Mais quand elle lui demanda de réfléchir, Cody ferma doucement les paupières, ravalant difficilement une boule de salive. Il agrippa machinalement la ceinture de son siège, qu’il tritura nerveusement entre ses doigts. « ça veut dire quoi ? On fait un break ? On fait quoi ? Tu veux quoi ? Dis-moi. » Et là, encore une fois, même si sa colère débordait de toute part, il tentait de garder un semblant de sang-froid, de dignité, bien qu’il se connaissait par cœur ; si cette conversation continuait, ça allait péter. Les cris retentiraient, les larmes couleraient, les cœurs se briseraient. « J’veux pas, j’veux … Merde Dia. C’est toi que je veux. Et tu le sais et tu … J’ai rien fait là ! Pourquoi tu nous brises ? J’étais bien, là. OK, j’ai pas cuisiné, j’ai acheté une Pasta Box chez le traiteur en bas de chez toi. Mais azi, ça te faisait rire ces blagues avant, qu’est-ce qui s’est passé ? J’ai … J’ai … L’impression que tu rejettes tout sur moi mais j’ai rien fait de mal ce soir. Tu m’as reproché de ne te vouloir que les cuisses écartées et ce soir j’étais prêt à tout pour te prouver que non, tant que j’étais avec toi y a rien d’autre qui m’importait. » Il renifla, sentant ses paupières trembler, prémisses d’émotions qu’il aimerait cacher. « Qu’est-ce qu’il y a ? Vraiment. Dis-le. J’crois qu’on est plus à un reproche près. » Il s’humecta les lèvres, prenant sur lui pour conserver un minimum de dignité. Toutefois, il affrontait le regard accusateur de Diamantika. Honnêtement, ce soir, il se sentait nullement coupable.

coka forever

Copyright Clochette

this is a good night.

On fait quoi ? Tu veux quoi ? Dis-moi.. Et il me retournait la question again. Incapable d'en décider lui-même alors que tu venais pourtant d'être clair. Il savait ce que tu voulais, en revanche, toi tu ne savais pas ce qu'il voulait. Diamantika ou bien ses disputes incessantes. Faudrait savoir à qui il tenait justement le plus. Autant il t'avait perturbé, autant tu le voyais encore plus que toi. Seulement là, tu avais décidé de serrer ton cœur et de ne pas faiblir. C'était cette même faiblesse qui vous avait permis d'en arriver là et à partir de maintenant, toi aussi tu diras les choses en face peu importe que ça lui plaise ou pas, car il te faisait la même chose. « Peut-on parler de Break ? Je te signale qu'on est marié now. » Un break se serait se séparer et tant qu'il ne fera pas de choix, vous ne pouvez pas vraiment vous quitter. Et t'étais sérieuse en choisissant de lui laisser le choix, toi tu ne diras plus rien oh que non. « Je te demande juste de réfléchir, il paraît que la nuit porte conseil. » Réfléchir à si vous vous séparez ou non, si vous essayez d'avancer dans de meilleures conditions ou non, si Diamantika n'est pas plus importantes que sa manie à chercher les embrouilles ou non. Si c'est une vie bourrée de problèmes qu'il souhaitait ou une vie tranquille. Et je vous assure qu'il n'y a pas un si gros travail à fournir quoi, juste à éviter le plus possible les disputes, c'est tout. Parce que t'avais pas envie d'être comme ses couples qui finissent par aller voir un psy, tu voulais mieux que ça, oh et surtout mieux pour tes futurs enfants si un jour tu en avais par miracle. Ils diront quoi en voyant leurs parents se disputer sans cesse ? A ce stade, il est clair qu'ils seront touchés et ne parlons même pas de Jess si jamais ils se prenaient un appartement et qu'ils vivaient ensemble. Sérieux, Cody ne pensait pas à tout ça, il ne restait que dans sa vision des choses et pourtant, nous savons tous qu'il avait une vision de détraqué. « Je nous brise pas, j'essaie juste d'être bien avec toi et que tu sois bien avec moi. Tu me dis que tu es malheureux, mais pourquoi ?. N'est-ce pas à cause de nos disputes qui n'en finissent jamais ?. Et tu dis que tu n'as rien fait là, mais alors pourquoi t'as boudé d'un seul coup ?. Parce que j'ai relevé notre problème ?. On a un manque de communication Cody et au plus profond de toi tu le sais. On ne parle pas pour résoudre nos problèmes et c'est ce qui fait qu'on avancera pas. » Vous avez de temps à autre besoin de le faire, comme aujourd'hui par exemple, vous aurez pu parler tranquillement, tu encaisses ses reproches, mais il suffit que tu lui dises les siennes et hop, c'est la fin du monde. « Avant ce soir, lorsque tu rejetais toute la faute sur moi, est-ce que j'ouvrais ma gueule ? Lorsque tu me reprochais des choses à chaque fois est-ce que je te faisais la gueule ?. Au contraire, je prenais ça avec le sourire, mais au fond, ça me touchait et je disais rien. Mais toi, il suffit qu'on te fasse une reproche et c'est la fin du monde. T'as pas vu le malaise que t'as installé dans le bus ?. Cody, j'te demande pas la fin du monde. Je te demande juste un peu moins de disputes. Faisons comme si ces disputes sont partis en vacances, j'sais pas moi, mais j'veux juste être bien dans tes bras une journée toute entière sans qu'on se prenne le bec. » Est-ce que c'était difficile à réaliser ?. Lui, il pouvait peut-être supporter toutes ces disputes, mais pas toi, ton moral se touchait de plus en plus et tu as beau garder la tête haute et le sourire bea pour ne rien laisser paraître, mais c'est ton cœur qui se fanait un peu plus à chaque dispute.

coka forever

Copyright Clochette

this is a good night.

Elle continuait. Du nuage des reproches s'écoulait une pluie torrentielle et, Cody, impuissant et dépourvu de parapluie, se prenait tout au travers de ma gueule. Ça lui gâchait la vue, trempait ses vêtements et il en tomberait malade. Sentant que son nez vibrait sous la colère naissante, il serrait d'autant plus la ceinture dans la paume de sa main. Il prenait sur lui, vraiment. Toutefois, bégayant, il parvint à formuler ; « C'est pas les disputes le problème, c'est ... » Et pourquoi se fatiguerait-il à expliquer ? Diamantika ne retenait rien de ce qu'il disait. Elle le donnait sur la place publique, prête à le brûler sur place en abattant sur lui des seaux et des seaux de plaintes, de critiques. Il ne savait plus que dire, ni même si dire quelque chose changerait vraiment quelque chose. Il devait accepter toutes les choses horribles qu'elle lui disait et fermer sa gueule, prendre la décision pour la suite de leur histoire pour qu'en plus on vienne l'accuser de ne pas avoir sauver leur mariage. Limite si elle n’en venait pas à douter de ses sentiments. Des sentiments de Cody Bleeker. Putain, ça fait mal. C'était dur, étouffant. De l'air, ouais c'est ça, il lui fallait de l'air. « Attends, je vais demander au chauffeur d'augmenter la clim. J'en ai besoin. » Sur ce, il se leva et alla tout à l'avant du bus où il se pencha sur l'épaule du chauffeur pour lui demander un truc. Sauf qu'au lieu de tourner un bouton comme la logique le voudrait, le bus s'arrêta au bord d'un trottoir et la porte s'ouvrit. Et Cody, lui, se précipita à l'extérieur telle une étoile filante, s'embarquant lui-même dans une course poursuite effrénée avec lui-même, lui, contre le reste du monde. Il courait dans les rues sombres de Boston, sans savoir où il allait. Il courait. Il fuyait. Il prenait la poudre d'escampette face aux disputes incessantes, aux accusations douteuses, aux responsabilités d'adulte et aux engueulades injustifiées. Il s'envolait pour fuir les désillusions, ce que la vie de couple t'apportait et t'enlevait. Il fuyait la vie, ce qu'elle apporte et ce qu'elle enlève, la maladie, la mort, et toutes ces choses dont l’existence échappait à la raison. Putain mais Cody. C'est le fil conducteur de Once Upon A Time. All magic comes with a price. Et t'en payais le prix, c'est tout. Vivre heureux avec Dia ? Oui, mais ça a un prix. Ça a toujours un prix. Cody courut jusqu'au port, criant à plein poumons toute la haine qu'il avait contre lui-même. Il ne pensait pas que Dia le trouverait ici. Elle allait lui en vouloir, c'est clair. Mais pour le coup, au moins, il comprendrait parfaitement.

coka forever

Copyright Clochette

this is a good night.

Si ce n'était pas les disputes le problème, c'était quoi ? Toi ? T'étais plus assez bien pour lui ? Quoi, votre histoire ? Il ne t'aimait plus comme avant ? Quoi ? Quoi mais quoi ? Fallait que tu saches pour possiblement arranger les choses. Si tu restais dans l'ignorance, comment t'allais pouvoir savoir ce qui clochait ? Comment t'allais pouvoir améliorer votre situation ? Parce que ce n'est certainement pas en restant les bras croisés que vous arriverez à surmonter tout ça. « Si pour une fois tu pouvais terminer tes phrases, ce serait cool. C'est quoi le problème alors ?. » Non parce que si ce n'était pas les disputes et le manque de communication qui gâchaient votre histoire, tu ne savais pas ce que ça pourrait être d'autre. Et à cet instant, tu étais curieuse de savoir quelles sont les sources de vos problèmes et apparemment, Bleeker les avaient et préférait se taire. Non, mais après il t'accusera de ne jamais pouvoir parler avec toi alors que lui-même n'allait pas au bout. Fidèle à lui-même, il préférait fuir plutôt que d'affronter comme d'habitude. Voyaient-ils pourquoi tu disais que tu n'arriveras jamais à rien avec lui ?. Il n'assumait rien, il fuyait toujours et au jour d'aujourd'hui, tu étais fatiguée et lassée de le rattraper. De ce fait, lorsque le bus s'arrêta et lorsqu'il péta son câble en courant dans les ruelles sombres comme un fou furieux, tu ne prenais pas la peine de descendre du bus, préférant plutôt secouer la tête et soupirer. Le conducteur te regardait l'air complètement abasourdit face à la crise de ton mari. « Ne vous inquiétez pas, il a souvent des crises d'ados. Il a un léger problème avec son âge mental depuis sa naissance. » Lançais-tu un peu blasée. Dixit la meuf avec un pyjama de Hello Kitty quoi. Et de la façon dont il regardait ton pyjama, il devait surement se dire que Cody n'était pas le seul à avoir un problème d'âge mental. Enfin.... Tu te levais finalement de ton siège en passant une mèche de cheveux derrière ton oreille et en quittant le bus. Où est-ce que tu allais partir ? T'en savais rien et t'avais pas pris la peine de regarder la direction dans laquelle ton mari s'était lancé. Du coup, au lieu de te perdre, tu préférais l'attendre sur le banc d'arrêt de bus. Le regard fixé au sol, tu balançais machinalement tes jambes en attendant que la crise de monsieur passe et qu'il revienne. Ou bien, tu pouvais aussi rentrer toute seule à la maison et le laisser seul avec ses remords, ses entêtements ou bien tu ne sais quoi d'autre. Serais-tu devenue insensible ? Peut-être. Il y a juste que tu commençais à en avoir marre et qu'à force, il ne se rendait pas compte qu'il pouvait te perdre. Et si ton cœur durcissait davantage, il ne pourrait peut-être plus te récupérer. On dit qu'après l'amour, il y a la haine n'est-ce pas ?.

coka forever

Copyright Clochette

this is a good night.

S’il y avait une chose d’une certitude aussi extrême qu’un saut à l’élastique sans élastique au-dessus du Grand Canyon la nuit quand y a plus personne pour appeler les secours, c’est que Cody aimait Diamantika. D’un amour infaillible. Et la courbe de ses sentiments connaissait une croissance exponentielle sur l’abscisse du temps, dont la limite était l’infinie. C’était linéaire. Aucune fluctuation. En revanche, celle de sa confiance en lui, en elle, variait positivement ou négativement suivant les contraintes qui se mettaient en place et qui perturbaient les données. Aujourd’hui, et pour la première fois depuis cet été, il sentit que leur relation s’était effritée et, qu’au fond, Diamantika était à présent disposée à s’en aller. Pas qu’elle le ferait. Mais avant, elle avait toujours le prétexte ’je n’peux pas te quitter, t’es l’homme de ma vie, jamais je n’aurais pensé trouver un homme aussi beau, aussi intelligent, aussi drôle et aussi habile de sa zigounette, puis je t’ai rencontré’. Là, il voyait que ça ne suffisait plus dans sa tête, qu’à tout moment elle prendrait ses clics et ses clacs et bye bye Cody, ton alliance tu te la fous là où j’pense. Et puis ça paraissait logique dans le fond ; fut un temps elle n’aurait jamais remis les sentiments de Cody en question. Mais c’était du passé. Au fond, il se demandait à quoi bon continuer dans cette voie-là, si c’est pour se rendre malheureux, si c’est pour attendre le jour où elle le laissera. Parce qu'elles le laissent toutes. Il avait peut-être eu tord de penser que Dia serait l'exception.
Cody était forever alone sur la berge, près du grand Aquarium de Boston qu’il aurait aimé faire visiter cette nuit à Diamantika. Mais c’était un peu tomber à l’eau. AHAHAHAH. Aquarium. Poisson. À L’EAU QUOI. Non mais c’est trop drôle rooooh rigoleeeeezzzz OK c’est bon, mon humour s’adapte à l’état d’esprit de Cody, pardonnez-moooooi. Finalement, histoire que Diamantika ne cherche pas Cody à tout va (bien qu’il se doutait qu’à cette heure, elle avait déjà pris le bus retour vers son appartement), il lui envoya un message afin de la rassurer ; « Je suis près du port. Je ne rentre pas ce soir. Dors bien. Je t’appelle demain. » Ouais, avec plein de points comme çaaaa, en mode super serious le gars. Bref, il rangea son téléphone puis se leva, se dirigeant vers un shop ouvert 24h/24 et acheta quelques bières, bières qu’il sirota en observant le calme à la surface de la rivière. Aaaah, y a pas à dire Cody, ce fut une belle soirée de merde.

coka forever

Copyright Clochette

this is a good night.

La raison pour laquelle aujourd'hui tu pourrais t'éloigner de ton Bleeker était très simple pourtant. Tu n'étais pas en carton et toutes vos disputes commençaient à jouer sur ton moral, t'affaiblissaient et te mélangeaient la tête. Il est donc normal qu'au jour d'aujourd'hui, tu pourrais finir par éclater, exploser comme un ballon et nous savons tous qu'une fois le ballon explosé, c'était terminé, plus de retour possible. Votre histoire était fragile en ce moment, vous étiez comme un ballon et les disputes sont celles qui vous feront exploser. C'est pourquoi, tu demandais un temps de répit, que votre histoire ne se résume pas à ça. T'avais pas envie de quitter ton mari, car il est clair que tu l'aimais plus que tout au monde. Mais encore une fois, tu n'étais pas en carton et tu as beau encaisser, encore et toujours encaisser, mais à force, c'est un gros merde qui s'échappera de tes lèvres. Anyway, tu t'étais réfugiée sur un banc en attendant que la crise de ton homme passe et qu'il te revienne enfin, sauf que non, l'effet contraire se produisit et il te textota pour t'annoncer qu'il était au port et qu'il ne rentrera pas ce soir. En lisant ce message, un long soupire s'échappa de ta bouche. Puis, tu rangeas ton portable dans la poche de ta veste décidée à rentrer chez toi. Non parce que voilà quoi, c'était du Cody Bleeker ça, passant sa vie à fuir encore et toujours. Franchement, t'allais finir par te convaincre toi-même qu'il avait un problème d'âge mental depuis sa naissance. C'est vrai quoi. Faisant quelques pas dans la direction opposée, tu te stoppas en baissant la tête et en te mordant les lèvres. Putain que t'aimais pas le pouvoir qu'il avait sur toi, ce même pouvoir qui t'obligeait tout le temps à casser ta tête la première alors que ça aurait dû être à monsieur de le faire. Putain que tu te détestais d'être aussi faible et de ne pas être tranquille avec toi-même en le sachant dans cet état. En restant sur une dispute amère. MAUDIT SOIS-TU BLEEKER. Tu rebroussais finalement chemin en rejoignant ton mari près du port. Mais à la vue de ce spectacle, tes yeux s'illuminaient brillant de mille étoiles et ton visage triste laissa place à ton plus beau sourire. Ce paysage était d'une beauté inhumaine. Et c'est aussi là, que t'aperçus ton homme dans ce magnifique décor. Sauf que monsieur avait une bière, sa deuxième femme, voir sa première même. Grrrr. T'approchant à pas de louve, tu glissais tes mains sur ses hanches entourant son bide tandis que ton front se plaquait contre son dos. « T'en as pas marre de fuir ?. » Murmurais-tu d'une petite voix. T'avais envie que pour une fois, il se comporte en adulte sans prendre la fuite dès qu'une dispute éclate, parce qu'il est clair que ça ne résoudra rien, bien au contraire, ça laissera toujours un petit goût amer. « Promets-moi que tu m'quitteras pas Bleeker. » Parce que si tu craignais autant qu'il te quitte, c'était parce que lui, il n'aurait pas de mal à le faire étant donné tout ce qui s'était passé cet été. Tu te redressais en lui piquant la bouteille de bière et en t'asseyant entre ses cuisses pour admirer cette belle vue. Aussi, tu t'abreuvais d'un peu de bière en remontant tes jambes contre le bord de la berge et en fourrant tantôt la moitié de ton visage dans ton écharpe. T'étais malade et l'air frais de cet endroit te picotait un peu.

coka forever

Copyright Clochette

this is a good night.

Ce n’était pas humain d’aimer comme il aimait Diamantika. Ça la détruisait, ça le détruisait, et au final pour quoi ? Limite s’ils n’en finissaient pas aux mains, parfois. Plus les minutes s’écoulaient, plus la bière imbibait l’éponge qui faisait office de cerveau, plus Cody songeait à la rupture. En macroéconomie, on décrit l’épargne comme une renonciation à une consommation aujourd’hui pour une consommation future. Et une rupture, c’est quoi dans le fond ? Une renonciation à un bonheur aujourd’hui pour un bonheur futur. Sa vie ne serait pas la même sans Kovache. Vide, c’est sûr. Mais il ne voguerait pas sur les montagnes russes émotionnelles, il ne serait pas là à sentir ses paupières papilloter et ses narines trembler, il ne serait pas là forever alone au bord d’une rivière à attendre le lendemain où il oserait enfin téléphoner à Diamantika pour arranger un tant soit peu les choses. Il y songeait, à son bonheur futur. Même si ça voulait dire épargner Diamantika.
Puis, une présence dans son dos, des mains autour de ses hanches et un souffle dans son oreille. Cody sursauta, renversant quelques gouttes de sa troisième bière tout juste débouchée. « Dia. » fit-il simplement, à la fois surpris et heureux de la sentir contre lui. Dia est là. Mais pourquoi ? Il n’osait même pas tourner la tête, trop peur d’affronter son regard accusateur. Oui, son regard, toute à l’heure, il lui avait fait mal, il lui avait fait peur. Les paroles émises par Diamantika furent reçues sous forme de vagues de frissons chez Cody. Il souffla, se mordillant l’intérieur de la joue ; « Je te le promets. » PAS. Non mais faut pas se voiler la face ; les promesses chez Cody, ça entre par une oreille et ça sort par l’autre. On pouvait critiquer son système de retournement de caleçon pour les porter deux jours de suite sans lavage, mais son hygiène des oreilles étaient parfaites. Pas d’obstacle. Finalement, elle piqua sa bouteille et prit place entre ses cuisses. Comprenant le message, il entoura sa taille de ses bras, posant délicatement sa tête sur son épaule. Elle aussi, frissonnait. Il en profita pour caler ses mains brûlantes sous sa veste, sur son haut de pyjama. Un silence s’installa, mais pas comme le silence du bus toute à l’heure. Au contraire, il était plutôt réconfortant, sécurisant, comme si pour la première fois de la soirée, ils étaient en accord sur quelque chose. Il profita d’un instant d’inadvertance pour boire une gorgée de sa bière et la rendit à Diamantika, parce qu’il trouvait ça vachement sexy une fille qui boit de la bière Mais pourtant, alors qu’il reprit place sur son épaule, la phrase qui suivit brisa le moment détente qui régnait entre eux ; « Calypso va mourir. » lâcha-t-il subitement. Sa gorge se serra, ses membres se crispèrent, ses doigts s'enfoncèrent dans le pilou du pyjama de sa femme. Il ne l’avait pas dit à Dia, pas encore, et il doutait que qui que ce soit le lui ait dit en fait, puisqu’elle n’appartenait pas à ce cercle d’amis. « Je l’ai appris au Homecoming. » termina-t-il, sachant pertinemment que Diamantika ferait elle-même le rapprochement entre cette annonce et le mariage.

coka forever

Copyright Clochette