COKA ✮ THIS IS A GOOD NIGHT

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Cette part de mystère dit-il ? Tout ce que tu voyais là, c'était que ton mari se foutait de ta gueule et le pire dans tout ça, c'est que tu tombais toujours dans son piège. Il était doué ce petit con. D'ailleurs, autant là t'étais un peu frustré, mais t'étais quand même impressionné par son talent de gros menteur. « Je ne sais pas pourquoi, mais lorsque tu dis un gros mensonge, tu clignes trop des yeux. Comme là maintenant. » Même que pour lui mettre encore plus de pression, tu approchais ton visage pour plonger ton regard dans le sien. « Qu'est-ce que tu caches ?. » Il était coriace ce type et t'allais finir par t'emmêler les pinceaux si tu n'allais pas droit au but en lui donnant un bon cocota sur la tête au passage. « Non mais je suis ta femme ce n'est pas pareil, j'ai le droit de connaître ta recette pour au cas où justement tu mourrais un jour...ce qui va arriver sous peu... » Te murmurant les derniers mots à toi-même pour ensuite reprendre aussitôt. « je pourrais toujours continuer à faire connaître ta recette pour ne pas qu'elle se meurt et je la donnerais à nos enfants histoire qu'eux aussi transmette à leurs enfants et ainsi de suite. » Oh sayez, tu commençais à t'emmêler les pinceaux, mais ce n'était rien face à son histoire bidon qui suivait. En gros, monsieur était un chinois. Okey cette blague ne marcherait même pas sur un gamin sérieux. Il commençait à se rouiller le Bleeker, ou bien alors c'était tout simplement que ses mensonges devenaient plus gros que sa tête. « Alors Cho-Dhi, il y a quelque chose dans ta manche et je ne sais pas ce qu'elle fait là-bas, mais t'as plutôt intérêt à être convainquant où sinon je retire mes propositions de te faire l'amour ce soir. Je comptais même utiliser la cuisine comme point de départ en plus. » Bah ouai vous avez conclu que la prochaine fois vous ferez crac-crac dans ta cuisine sur le plan de travail et c'était peut-être le moment vu que vous aviez la maison rien pour vous ce soir.

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Copyright Clochette

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Pfiouuuu en vrai Diamantika ne lui rendait pas la chose facile. Mais oui, elle lui reprochait de mentir, mais lui donnait en même temps tellement matière à le faire que Cody plongeait dedans directement quoi. Genre là. Paraît qu’elle avait relevé un tic qu’il avait chaque fois qu’il mentait, à chaque fois qu’il clignotait des paupières. Du coup, matière grise en action, le Canadien balança du tac-au-tac, sans même laisser le temps à Dia de dire ’bonjour je m’appelle Jess’ (phrase soufflée par Jess) ; « Non non, tu m’as acheté avec l’option clignotant intégré. Ça veut juste dire que je tourne à gauche ou à droite, sauf que là il y a un défaut de fabrication. T’as pensé à m’envoyer chez le mécano pour réparer ça ? » Allez Cody, dans le sans queue ni tête, tu peux faire mieux, quand même ? « Je te dirais la recette que sur mon lit de mort. J’implorerais la faucheuse comme dans les Sims, de façon à ce qu’elle me laisse une chance de dire mes dernières paroles et elles seront pour toi. Ce sera la recette de mes sushi. » Vous imaginez, le mec il meurt, il a une chance de dire un dernier truc à sa femme, et au lieu du ’je t’ai aimé plus que la vie, pourquoi la vie pourquoi la mort’, il lui balance le numéro du resto chinois d’en bas de la rue. Fancyyyyy. Par contre, Dia lui fit très clairement comprendre qu’elle avait pigé qu’il se foutait un petit peu d’elle, alors elle se servit de la libido insatiable de Cody Bleeker pour le punir. Malheureusement, c’était comme Philippe dans Intouchables, ça ne marchait pas, ça ne marchait plus. Il tâta la manche au niveau de son poignet pour constater qu’effectivement, la carte de crédit y siégeait. Il la retira et la jeta à la figure de Dia, avant de continuer son repas tranquillement, décidemment imperturbable. Une idée lui vint. « C’est MOI qui retire mes propositions de te faire l’amour ce soir. Moi et moi seul. C’est dommage, je comptais même faire ma danse du ventre que tu adores. Alalala, c’est trop bête. » Il s’épongeait délicatement la bouche avec une serviette en papier, avec la classe et l’élégance d’un gentilhomme. Ouais, z’avez vu le mec qui amène tout en sa faveur ? Oh ça va, il passait sa vie à courir après Diamantika pour un round 1 alors que, ce soir, elle était clairement plus demandeuse que lui, wesh. Qu’elle ne croit pas qu’elle détenait le pouvoir.  

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Bon et maintenant ? Pouvez-vous dire comment garder ton sérieux avec ses répliques à deux balles qui te feront mourir de rire si tu ne te contrôlais pas ? Non sérieusement, t'arriveras jamais à être fâchée contre lui, ce n'est pas possible. Ce mec à un radar anti-mauvaise humeur. Genre si t'es pas contente, il suffit qu'il ouvre la bouche et hop, c'est le mode ptdr qui démarre. Putain t'avais envie de rigoler, mais tu te forçais à garder ta mine sérieuse et le pire dans tout ça, c'est que ton nez avait toujours ce don de te trahir. Non mais même si monsieur sortait la carte du petit clown avec ses réponses là, t'allais pas te laisser intimider. Résiste Diamantika Résiste. Plus tu l'écoutais parler, plus tu serrais les dents pour t'empêcher de rire et le seul moyen que t'as trouvé pour pas te faire cramer c'est de te lever et taper sacrément fort sur la table. « ÇA SUFFIT !. » Haussais-tu soudainement la voix. Ça suffit t'en pouvais plus là, fallait pas que tu craques sinon monsieur allait encore et toujours avoir le dernier mot. No no no. « T'en a pas marre de mentir là ?. Quoi, ça fait à peine un mois de mariage que t'as déjà commencé avec les mensonges ?. » Manquait plus que monsieur parte voir ailleurs maintenant qu'il était marié. Ouai et puis on dit que les hommes mariés et les femmes mariées attiraient bien plus que les célibatoches. Oké, tu te mettais toi-seule la frousse. Non mais s'il arrivait à te mentir aussi facilement, tu t'étonneras pas qu'il le fasse tout le temps à l'avenir. Shit ! Où est passé le mec droit dans ses baskets ? Fin, ouai en fait, il a toujours été bancal. VDM. « Debout !. » Et là, tu le tirais par la chemise, rien à foutre s'il n'avait pas terminé son repas. Vous vous demandez bien où est-ce que tu l'attirais ? Et bien c'est très simple ! Devant la poubelle histoire qu'il voit que ça allait là, il pouvait arrêter de se foutre de ta gueule. « Tu sais quoi ? J'aurais préféré manger des pattes ou peu importe ce que tu m'aurais préparé et peu un importe si c'est dégueux ou bon. Le geste aurait suffi. Heureux de t'être foutu de ma gueule et de me voir m'exciter sur un plat que tu n'as même pas cuisiné ?. » Et pour lui montrer à quel point t'en avais rien à cirer de son sushi commandé, tu ramassais ton assiette que tu déposais sur le plan de travail. « Je veux un plat fait de tes mains. Il est seulement 20h, tu as encore tout plein de temps devant toi pour me faire une de TES spécialités et pas celle du voisin ou bien du restaurant d'en bas. » Même que plus déterminé, tu poses ton fessier sur le plan de travail en croisant tes bras sous ta poitrine. Qu'il n'ose pas refuser, car tu pourrais te transformer en vilaine petite sorcière et le fouetter.

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OK. Là, la crise de nerf de Diamantika à l'égard de Cody, il ne l'avait pas calculé. Ni qu'elle lui reproche ses mensonges (attends, le fight part d'un sushi quand même, payeee le niveau) ou qu'elle le tire jusqu'à la poubelle pour qu'il constate ses ordures. D'ailleurs, Cody ne put s'empêcher de rouspéter ; « Et le tri sélectif, il se fait tout seul ? Y a l’air d’avoir de la vie là-dedans, mais pas au point de ranger les cartons avec les cartons et les bouteilles de Contrex avec les Coca … ATTENDS, tu bois de la Contrex et du Coca en même temps, genre je fais mon régime mais je me bourre au sucre en même temps. LOGIQUE. » Mais apparemment elle s'en foutait. Ça faisait un mois t'façon qu'elle s'en foutait de tout, qu'elle n'en avait que pour sa petite personne. Cody avait tort ; ce n’est pas les autres le problème dans leur histoire, c'est eux-mêmes, ils s'auto-détruisent, incapable de rester unis dans le bonheur et la douleur. Pour le meilleur, oui, mais dans le pire ? Les plus bas instincts resurgissaient. La princessitude de Diamantika et la fermeture complète de Bleeker. Il la laissa faire son show, tranquillouuu, les bras croisés, jusqu'à ce qu'elle s'installe sur le plan de travail en attendant que son esclave lui baiser les pieds et la nourrisse. Grand sourire aux lèvres, il lâcha mielleusement ; « Mais tout ce que tu veux mon amour. » Il s'approcha d'elle et l'embrassa tendrement, avant de lui susurrer tout contre ses lèvres ; « Va. Te. Faire. Foutre. » Un soupçon de mesquinerie dans la voix. OK. Là on ne rigolait plus, on ne jouait plus. Cody en avait marre. Ça faisait un mois qu'il cédait à tous ses caprices, qu'il s'y dévouait (à sa façon), à sa nuit de noces merdique, à sa pneumonie de merde, à ce concours Top Chef improvisé, et même sa meilleure amie il avait passé la nuit avec elle pour la consoler d'avoir une bff pourrie comme Dia. Un mois qu'il faisait passer ses envies à elle avant les siennes. Et pour quoi, pour qui ? Si on lui demandait comme il avait vécu son premier mois de mariage, la réponse était la suivante ; mal. Est-ce qu'il était heureux ? Non. Il était pour les efforts, il voulait en faire, mais c'est pas en donnant des coups de bâton à ton chien sans jamais lui donner de friandises que tu arriveras à le dresser. Alors Cody fit volte-face et alla jusqu'au salon, s'asseyant dans le canapé et posa ses pieds sur la table. Muni de la télécommande, il faisait défiler les images sous ses yeux. Il attendait que Kovache le chasse en fait, ce qu'il ferait avec plaisir. Être pris pour un con, ça va cinq minutes. Là, il avait sa dose.

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Okey, Cody n'avait pas droit au sex quelques jours et il râlait, Diamantika lui demandait une chose et pourtant ce n'était pas toujours qu'elle le faisait et monsieur Râlait. Râlait, râlait, râlait et re-râlait tout le temps. Il suffisait que t'ouvres la bouche et il râle. Les seules fois où tu le voyais sourire, c'est quand vous sexez. Alors non, cette fois-ci tu ne te taisais pas. Non cette fois-ci, tu lui avais fait face et rien à foutre que ça ne lui plaise pas. Tout ce que Cody attendait maintenant, c'est que tu écartes les cuisses h24 sauf lorsque vous ne vous voyez pas. Great, si pour lui c'est ça se marier et bien il s'est gouré le mec. Il venait t'embrasser et tu ne répondis clairement pas à son baiser car le ton de sa voix émanait du sarcasme, surtout le "mon amour" qui le prouvait. Et donc lorsqu'il te demanda d'aller te faire foutre, t'étais tenté de lui demander de dégager là toute suite parce que ouai, y'en avait marre et ce n'était pas pour continuer ces disputes incessantes que tu avais accepté de devenir sa femme. Franchement, t'avais rien demandé, juste un plat. Un plat quoi. Mais non, c'était beaucoup trop pour toi. Toi, tu ne méritais juste pas tout ça, les autres par contre si, eux ils y avaient droit. Très bien, t'allais faire ce qu'il te demandait et t'allais partir te faire foutre en remontant dans ta chambre pour te revêtir convenablement et entourant ton écharpe autour de ton cou pour garder ta gorge bien au chaud. Pourquoi tu sortais toi-même alors que c'était ton appartement ? Simplement parce que tu n'allais pas lui demander de partir, t'allais pas lui donner cette satisfaction. Tout ce que Cody cherchait en réalité, c'était foutre la merde dans votre relation là où il n'y avait pas lieu d'avoir. Il cherchait la petite bête tout seul, s'inventaient des problèmes plus gros que sa tête et au final, absolument tout retombait sur toi, again. Mais pas cette fois, tu n'allais pas le laisser avoir ce qu'il cherche, ce qu'il veut, ce qu'il attend et du coup, tu préférais claquer la porte derrière toi. Vas-y casse toi maintenant si tu veux Bleeker. Et vous savez quoi ? S'ils racontaient leurs problèmes à un psy, il leur rira au nez parce qu'il ne pourra même pas considérer leurs problèmes pour de vrais problèmes. Il dira juste qu'ils ne sont encore que des des gamins. Voilà, sauf que le seul gamin ici c'était Cody et que toi, tu avais trop enduré pour aujourd'hui te plier à toutes ses exigences parce que jusqu'à maintenant, tu n'avais fait que ça sans même penser à toi un peu. Ça va, il t'avait prise pour une conne, il louchait sur tous les décolletés qui passaient, il avait même embrassé des nanas, il avait choisi de garder votre mariage secret et au final, c'est toujours Dia la fautive. Elle n'a même pas le temps de dire A que son mari lui tape des crises à tout va pour un oui ou pour un non. Qu'avait-elle fait de mal en demandant juste UNE FOIS à goûter un plat confectionné par ses doigts ?. Rien, et ça n'avait même pas besoin de prendre toute cette ampleur. Puis vous voyez, elle n'avait même pas droit à un petit temps de répit pour souffler, même malade, elle devait supporter monsieur grincheux. Voilà pourquoi pour éviter une dispute encore, tu avais préféré toi-même sortir et parce que c'était aussi décevant de s'apercevoir que toi tu l'avais accepté tel qu'il était, mais lui non. T'avais de petits côtés princesse, mais sortir avec Cody t'avais appris à ne pas en abuser. Les rares fois que tu demandais quelque chose, tu recevais une claque en gros une dispute pour un rien et ce soir, t'aurais pas dû lui demander de venir cuisiner pour toi.

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Et bah voilà. Que se passait-il quand on ne se soumettait pas aux désirs de Diamantika ? Elle montait faire la gueule dans sa chambre. Super, belle mentalité. Et après, ça prend de haut Cody, genre je suis pas qu'un corps, je suis aussi un coeur blablabla t'étais où quand j'étais enceinte de toi (pas là pas là pas là ) blablabla arrête de retourner tes caleçon pour les porter deux jours de suite ... Bref il fallait toujours que Cody lui obéisse au doigt et à l'oeil. Le problème, c'est qu'elle pense tellement que Cody n'a que le cul en tête qu'elle ne voit pas ce qu'il fait pour elle autour. Organiser une cérémonie de mariage, se faire bien voir par sa meilleure amie (alors que fut un temps, il s'en foutait cordialement de l'entourage de Dia), et même ce soir. Qui faisait le plus d'allusion au gouloum-gouloum ? Qui mettait la main de l'autre dans son pantalon pour vérifier ce qu'il y avait dedans ? Cody avait pleinement conscience en arrivant ici que cela impliquait un repas, une soirée télé, un massage et que sais-je encore. Seulement, Dia était tellement obnubilée par la libido de son mec qu'elle le prenait pour une espèce de pervers affamé dans un restaurant de moules. Pour une fois, Cody n'avait rien à se reprocher. Il n'y pouvait rien si sa vision de lui était erronée. Au bout d'un quart d'heure, il se leva du canapé et quitta l’appartement (parce que Dia avait ragequit, genre claquage de porte et tout, une vraie tragédienne cette meuf). Il ignorait où elle était allée, mais s’engouffra dans l’obscurité. Il reconnut rapidement sa silhouette dans la ruelle. Immobile, à quelques mètres d’elle, il demanda derechef ; « T'es heureuse avec moi ? » Sa voix résonnait contre les murs des immeubles, accentuant le sérieux de ses paroles. Savaient-ils seulement être heureux ensemble ? Parce que c’était ça, la vraie question. Et si Cody ne lui suffisait pas ? Diamantika avait sa vision de l’homme parfait, et Cody avait sa vision de la vie de couple, et on ne pouvait pas dire ça se complétait. Kovache souhaitait apparemment un homme que Bleeker n’était pas, et lui, voulait des choses que Dia ne se résignait à lui offrir. Dans ce couple, l’équilibre est fragile. Et Cody ignorait vraiment sur quel pied danser avec Diamantika, particulièrement quand elle lui piquait ce genre de crise sans raison. On est d’accord, normalement, des deux, c’est Bleeker le plus instable, pourtant ?   

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Non mais il est normal que tu finisses par penser qu'il n'y avait que sa libido qui l'intéressait dans toute cette histoire et que c'était uniquement pour ton corps qu'il faisait preuve parfois, (ouai je dis bien parfois) de bonté, parce qu'il n'y avait que dans ces moments-là où tu pouvais voir son sourire colgate. Outre ça, il ne cessait de créer des disputes. Même ce soir encore, tu avais demandé un plat avec un semblant d'ordre et il savait que tu aimais bien jouer les petits chefs, mais t'étais jamais sérieuse, t'étais en face de Bleeker quoi, le mec qui n'en faisait toujours qu'à sa tête, qui plaçait les règles que tu devais suivre ou sinon tant pis pour ta poire et qui exigeait des choses avec pleins de menaces en prime, sooooo non ! Ce n'était pas demain la veille que tu allais te prendre pour Sacha le dresseur de Pokémon. Pourtant, nous savons tous que Cody avait besoin d'un dressage, il fallait complètement lui refaire son éducation pour qu'à l'avenir, il sache qu'avoir un regard pervers envers une autre femme que SA femme était presque vue comme un signe d'infidélité. Toi si tu osais faire ça, non mais tu ne payais pas cher de ta tête et même que tu te feras sermonner pendant plus d'un mois. Ouai, si votre couple était aussi instable c'était uniquement de la faute de ton cher mari. Toi, tu ne faisais que suivre le mouvement bien que parfois, t'avais envie de lui mettre une claque pour abréger toute dispute. En gros, tu lui avais demandé de cuisiner et monsieur avait pris la grosse tête tout ça parce que des flashs de toi en train de le dresser comme un petit chien passait dans son cerveau de kiwi. OKé et après, il dira que c'était toi qui avait commencé, genre son "va te faire foutre" il l'avait mis où ? Dans son derrière ?. C'est bon quoi, il avait beau te faire sortir mille excuses, mais t'avais senti ce gros malaise venant de sa part comme s'il n'avait plus du tout envie d'être là et qu'il te cherchait juste pour que tu le mettes à la porte et comme ça, il aura encore une preuve contre toi. De toute façon, il était toujours doué pour retourner tout en sa faveur donc il était inutile de gaspiller ton énergie. Et dieu que c'était bon de respirer un peu d'air frais. Là, toute la pression était retombée. Du coup, tu marchais un peu jusqu'à ce que la voix de ton mari perturbe ta zenatitude. Et si vous le remarquez bien, après chaque dispute, Cody posait toujours ce genre de question. T'es heureuses ? Non je ne le suis pas, c'est pour ça que je t'ai épousé, que je continue à t'aimer, que je continue à endurer. Non bien-sûre, Cody c'est l'homme déséquilibré mentalement et je vous garantis que c'était elle la plus stable des deux. Tu lâchais un long soupire en fourrant tes mains dans les poches de ta veste et en te retournant d'un coup like a good soldat. « Oui !. » Quelques mèches de tes cheveux retombèrent sur ton front, mais tu les repoussais à l'aide ton souffle, puis, tu plongeais tes lèvres dans ton écharpe histoire de réchauffer un peu de ton nez fragile en ce moment. Maudite pneumonie. « J'ai juste un peu marre des disputes. » Lâchais-tu en fermant les yeux. « Dis-moi ? C'est un crime si je réclame un peu de bouffe de mon homme ?. C'est aussi un crime de pas apprécier ce que t'as fais ce soir ? J'étais tellement impatiente de goûter à un de tes plats et je suis jalouse que pour les autres, tu n'hésites pas à le faire et qu'à mon tour, tu te contentes de...payer. » Osef de Dia de toute façon n'est-ce pas Cody ? On peu se foutre de sa gueule qu'elle n'y verra rien ein ?. « Non parce que si c'est crime, dis-le-moi et à compter de ce jour je ferais comme Elena, t'sais vampire diaries, j'éteindrais mon humanité et je deviendrai un robot que tu pourras téléguider à ta guise. » Montant sur le banc à ta droite, tu grimpais sur le bord d'un petit mur en pierre, les bras tendus de chaque côté tout en essayant de marcher sans tomber. « Nos disputes sont tellement bêtes, que j'aurais honte de les raconter à un psy. » Sérieusement. Parfois quand tu y penses, tu te dis, mais lol quoi ! Ça te fait marrer toute seule en fait.

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Oui, chaque jour Cody se demandait si Diamantika était heureuse avec lui. Normal, non ? J’suis désolée, mais quand tu conduis une Porsche 911 (ou Cayenne, cassdédi à mon toutou, si jamais elle me lit ) tu t’assures qu’elle soit bien entretenue quoi. Vous voyez le délire. En vrai, chaque jour qui passait, Cody se demandait si Diamantika était vraiment heureuse. Il mettait tellement de barrières autour d’eux – mais jamais entre eux. Il avait tendance à tellement les surprotéger qu’il mettait paradoxalement leur histoire en danger. S’il insistait pour garder leur relation secrète, s’il refusait catégoriquement d’avoir un enfant avec elle, s’il tenait à leurs parties de jambes en l’air … C’est juste parce qu’il craignait que sans toutes ces limites, leur relation soit vouée à l’échec. Il craignait qu’elle en vienne à simuler l’amour quand meurt le meilleur, que leurs sentiments ne soient plus qu’un vague reflet dans un miroir, que leurs soupirs ne traduisent plus que l’ennui et non le plaisir. Cette passion pour Dia et cette fascination pour conserver leur relation sous vide le dévoraient. C’est vrai, Cody le reconnaissait. Il avait un problème avec ça, un manque de confiance en lui constant. Mais pouvait-on le lui reprocher ? Il tenait tant à Diamantika que ça frôlait l'asphyxie. Mais aimer, c'est aussi avoir le souffle coupé. Arquant un sourcil, il réagit face à la réponse de Diamantika ; « Attends, tu me fais un cirque parce que ta meilleure amie a presque frôlé l’intoxication alimentaire en bouffant mes pâtes trop cuites et de la bolognaise de chez Carrefour ? » Euh, woooow. Cody avait déjà entendu parler de ces nanas jalouses de leur propre meilleure amie. Mais franchement, là, y avait rien à envier. ‘fin Adelaide s’était plainte de Diamantika (moment cool de la soirée), puis avait annoncé sa tentative de suicide pendant la préparation de pâtes Lustucru. Paye ta soirée de rêve. « Non mais si t’y tiens tant, je t’en ferai de la bouffe et tu verras pas toi-même que ça vaut pas ta crise de nerf. » Longeant le muret sur lequel Diamantika la gymnaste faisait de la poutre en écartant les bras telle une Miss France funambule au-dessus du Fort Boyard, Cody s’arrêta au bout, prêt à réceptionner sa femme. Il ouvrit grands les bras et attrapa les doigts de Diamantika, les amenant ente leurs torses. Ensuite, dressé sur la pointe des pieds – parce que, de base, seulement quelques centimètres les séparaient, et alors là quand elle était debout sur un muret j’vous dis pas, c’est Félindra contre Passe-Partout – il épousa doucement les lèvres de Kovache, sentant délicatement la pointe des cheveux de la belle rayer sa joue de traits invisibles. « Alors arrête de râler. Ça te va pas. Ne pique pas mon rôle de Grincheux, ça fait des mois que je le travaille. » pouffa-t-il, avant de lâcher ses doigts et d’entourer ses épaules de ses bras pour l’aider à descendre. « J’ai un endroit à te montrer. Ça vaudra peut-être pas une assiette de pâtes mais au moins tu seras la seule à le voir. » Et pis attentiiooooonnnn, guide touristique c’était son métier de prédilection. « Bon, va falloir que tu cours, le prochain bus est dans une minute. » Il était aussi horloge à ses heures perdues. Et sinon, ouais, Diamantika allait se promener dans Boston en pyjama Hello Kitty. Swaggy Dia.   

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« J'suis pas forcément jalouse d'Adel, au contraire, si t'as pu sympathiser avec elle, elle encaissera peut-être mieux notre mariage si un jour elle l'apprenait et avec un peu de chance, elle sera compréhensible et ne divorcera pas de notre amitié. Donc non, ce n'est pas d'Adel que je suis jalouse, mais de toutes ces personnes qui ont des faveurs de ta part alors que tout ce qui j'ai en retour, ce sont des disputes, des démerdes toi, des menaces et j'en passe, rare sont les fois où je te vois heureux avec moi. Jusqu'à aujourd'hui, j'ai toujours fait ce que tu me demandais, j'ai toujours été le petit caniche qui lève la queue à chaque fois que tu lui ordonnais quelque chose et toi qui déteste ça, tu dois savoir ce que c'est que de se rendre compte d'être comme ça. J'essaie de te suivre, d'être une meilleure femme pour toi, mais à chaque fois qu'on se voit, je me fais toujours sermonner et au final je me dis, pourquoi me donner autant de mal s'il ne le voit même pas ?. Moi, j'vois tous les efforts que tu fais et ce sont eux qui me donnent le courage de passer au-dessus de toutes ces disputes. Mais il arrivera un temps où j'aurais plus ce courage si ça continue. J'veux juste qu'on arrête les disputes pour un oui ou pour un non parce que c'est en train de nous détruire plutôt que de nous rapprocher. » Ça avait le mérite d'être clair maintenant. Il fallait que vous arrêtiez de vous prendre la tête pour si ou pour ça, que vous soyez unis plutôt désunis. L'union fait la force n'est-ce pas ? En ce moment, c'était tout sauf ça et ce n'était pas ce que tu avais espéré. Certes, il y avait toujours des disputes dans un couple, mais pas autant que dans le votre sérieusement, vous vous disputiez plus que vous vous aimiez et il fallait que ça change pour que Coka vive encore longtemps, sinon les gens, bah ils dépériront les pauvres. « Je te l'ai dit, bon ou pas bon, c'est le geste qui compte. Puis, je suis certaine que tu ne fais pas d'horribles choses avec tes doigts. » En tout cas, t'avais la preuve au lit. Okey je sorsssssssssss. Et si dans une autre vie tu avais été gymnaste, tu aurais été championne du monde. Non mais vous avez vu avec quelle grâce tu marchais sur le mur ?. Bon okey, tantôt tu te déséquilibrais, mais outre ça, t'étais parfaite et apparemment, tu avais charmé ton homme. Donc dans ton autre vie, tu comptais sur lui pour venir t'encourager. Il fera sa pompom ça va ein, tu l'avais fait pour lui lors de ses matchs et en prime, mini Bleeker dans ton ventre. Anyway, arrivée au bout, ton mari entrelaça vos doigts et tu te penchas légèrement pour te faire cueillir tendrement les lèvres. Faut avouer que ce qui était bon avec les disputes, c'était les réconciliations ouaich. Tu fermais les yeux en prolongeant son baiser avec tout l'amour que t'éprouvais pour lui. Puis, il t'aida ensuite à descendre. « Oh que non, j'arriverai jamais à te voler ce rôle, tu excelles bien trop dans ce domaine et si un jour il y avait un concours, tu seras le champion. » Disais-tu en riant. En gros, t'arrêteras de râler si ça ne lui plaisait pas, mais en retour, qu'il fasse un peu plus d'efforts pour minimiser les disputes. Et puis là, il t'annonça quelque chose de fort intéressant. Il avait quelque chose à te montrer et tu seras la seule à découvrir. Non mais pincez-là, elle rêvait. « Vraiment ? Ne perdons pas d'temps alors !. » Et tu lâchais ça avec les yeux tout brillant. Il n'en fallait pas beaucoup pour faire plaisir à Dia. « J'suis prête, même si presque toutes la population de Boston me verra courir en Hello Kitty. Mais rien à foutre. » Autant dire que t'étais intouchable au bras de ton mari alors tout le monde pouvaient se moquer de toi que tu n'en auras rien à cirer. Glissant une main dans celle du winthrop, t'attendais le signal du départ.

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Wow. La tartine de reproches que Diamantika envoya dans la figure de Cody, un truc de ouf. En plus, ce n’était pas une tartine de Nutella qui, en soit, serait peut-être très bonne pour la peau. Non, c’est la tartine d’une substance incolore, visqueuse, rugueuse, désagréable au toucher comme à l’écoute. Cody ne savait que dire, puisqu’elle pensait s’attaquer à la racine du problème. En réalité, non, elle s’attaquait à la racine de Cody. Ce qu’il était, ce qu’il ne pouvait changer même avec tous les efforts du monde. Des efforts, je vous l’accorde, il n’en faisait aucun. Il était plutôt adepte du ’chassez le naturel, il revient au galop’ et savant que même s’il s’obstinait à changer son comportement, in fine, les choses retrouveront leur forme originelle. Il resta sur le cul, incapable d’y répondre. Pour le moment. Lui qui pensais qu’elle râlait simplement pour une assiette de pâtes, il se sentait légèrement con. En fait, elle râlait sur ce qu’il était. Suivant Diamantika la gymnase pour la réceptionner au bout du muret, il la laissa parler dans le vide, toujours un peu sonné par ses reproches. « C’est vrai. » pouffa-t-il de rire, lorsqu’elle avoua qu’il serait le champion s’il existait une discipline olympique de Grincheux. Il proposa ensuite à Diamantika d’aller dans un endroit particulier. Il fallait rappeler qu’avant d’entrer à Harvard, Cody avait enchaîné les petits boulots à la con. Ça partait d’animateur au Club Med à vendeur de churros sur la plage, de conducteur de bus scolaire jusqu’au seul représentant masculin pour les Tupperware sur la côte Est. Et là, il s’apprêtait à aller sur un des anciens lieux de travail de Cody Bleeker, mais je ne dirais pas c’est quoi, c’est où, parce que y a un peu de suspense à entretenir. « Non t’inquiète pas, au pire t’as le visage d’une gamine de six ans donc je dirais que tu es ma petite sœur. » la railla-t-il, avant de se rappeler douloureusement ses reproches précédentes. Ouais, vous voyez, envoyer bouler Dia était juste plus fort que lui. Ils coururent à s’en exploser les poumons jusqu’au bus dans lequel ils grimpèrent, saluant d’un signe de tête le chauffeur. Puis, ils trouvèrent place tout au fond. Ils en avaient pour un petit quart d’heure. Il lâcha la main de Kovache et reprit petit à petit son souffle, alors qu’un silence presque gênant s’installer entre eux. Avec une pudeur qu’on lui trouvait rarement, il tourna la tête vers la fenêtre, regardant les lumières de Boston qui défilaient sous ses yeux. Sans décrocher de ces paysages constitués de noir et de lumière, il jeta une nouvelle pierre ; « Toute à l’heure, je n’ai pas répondu mais … Je comprends ce que tu veux dire. Mais je suis comme ça. Je ne changerai pas. Si tu n’apprécies pas ma manière de t’aimer, c’est qu’on n’est peut-être pas fait pour ça. » Et ça lui faisait mal de le dire.  

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