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Time Square can't shine as bright as you. | Mon cœur se mit à battre de plus belle lorsque Noah me dit qu’il me ferait l’amour dans toutes sortes d’endroits, plus farfelus les uns que les autres. Je rougis quelque peu alors que c’était moi qui avais lancé ce jeu… Avec le recul, il était inconscient de ma part de le provoquer autant. Après tout, je ne savais pas de quoi il était capable. Ça se trouve, d’une seconde à l’autre il allait se jeter sur moi et mettre à exécution tout ce qu’il venait de me dire. Je repris un peu mes esprits et me dit qu’il me paraissait impossible qu’un garçon aussi gentil et doux que lui me viole… Pourquoi je pensais à ça maintenant ? Je m’étais prise à mon propre jeu. Peut-être que ce genre de provocation m’avait auparavant causé des soucis… Et je me rappelai d’une fois où un garçon voulu m’emmener avec lui. Heureusement que je n’étais pas seule à ce moment-là car je ne donnais plus cher de ma peau ce jour-là. Finalement, il me dit qu’il préférait devenir fou que de vivre sans moi… c’était une déclaration forte en émotion et mon cœur semblait frapper à chaque fois un peu plus fort contre mon sternum qui se soulevait toujours un peu plus rapidement à cause de mon souffle légèrement coupé par les émotions. Quelle idée de sortir de genre de trucs après tout ? Mais c’était dans ma nature d’être aussi provocatrice et je ne pouvais m’empêcher d’être naturelle avec lui. Après tout… j’avais l’impression que ça l’amusait et que ça lui plaisait, alors je verrais si j’userai toujours de cette méthode pour lui montrer à quel point je suis à l’aise avec lui désormais… Nous nous retrouvâmes dans la voiture, l’un à côté de l’autre et nous semblions déjà être comme un couple. Il posait de temps à autres sa main sur ma cuisse dénudée, cela me faisait frissonner à chaque fois et je sentais ces petites fourmis monter jusqu’au bout de ma poitrine. J’avais la gorge sèche et j’avais finalement un peu d’appréhension à l’idée de me retrouver totalement seule et dans un endroit totalement désert avec lui. Bien sûr, je lui faisais entièrement confiance, mais l’idée de ce qu’il pouvait se passer, bon ou mauvais soit-il, me rendait anxieuse. Je regardais le paysage défiler au travers de la vitre, les lampadaires devenaient de plus en plus rares et nous nous éloignâmes de plus en plus du centre-ville. J’étais pensive, nous ne parlions presque pas et une musique douce rythmait notre course. Il y avait de la guitare et une chanteuse à la voix fougueuse. C’était à la fois sensuel et entraînant. Le ciel était de plus en plus noir et nous pouvions observer de plus en plus d’étoiles. C’était encore plus magnifique étant donné que la pollution lumineuse était bien moins présente par ici. J’étais perdue dans mes pensées, vaguant entre mes sentiments et mes doutes parfois. Cette escapade allait certainement être mémorable et j’attendais avec impatience de voir l’endroit où Noah m’emmenait. Après une vingtaine de minute, nous ralentissions, et la voiture finit par s’arrêter. Je regardais au travers le pare-brise et me rendis compte que nous étions dans un port. Au loin, je pus apercevoir une sorte de petite île illuminée par un grand phare et en l’espace d’une seule seconde je compris que c’était l’endroit tant attendu que je devais découvrir. Noah me dit de l’attendre dans la voiture, qu’il n’en avait pas pour longtemps et qu’il me ferait signe lorsque je pourrais le rejoindre. Il sortit de la voiture et se dirigea vers une petite maison à côté d’un ponton. Un vieux monsieur en sortit. J’avais l’impression qu’ils se connaissaient et il me semblait que c’était le cas, nous aurions dit deux vieux amis. Le vieillard lui donna quelque chose en main, quelque chose que je ne pus voir de là où j’étais. Puis il me fit signe, alors, je sortis de la voiture et le rejoignis avec hâte. Je tenais toujours la veste sur mes épaules où j’étais bien emmitouflée et arrivai près de Noah. Il me prit par les épaules et m’emmena près d’une vieille barque. C’était assez flippant car cette image ressemblait à celle d’un film d’horreur, ou bien d’un thriller où le tueur emmène sa proie loin de tout. Malgré tout, j’avais toujours autant confiance en Noah et j’avais envie de le suivre… Tous deux arrivés dans la barque, Noah déposa sur mes épaules une couverture afin que je n’aie pas froid. C’était adorable et je le remerciais immédiatement. Il ramait, c’était mignon comme tout, cela me rappelait un peu Venise, sans la gondole, évidemment. J’avais l’opportunité d’admirer le paysage et toutes ces lueurs provenant des étoiles et de la lune se refléter sur l’eau. C’était encore plus beau ici. Il y avait comme deux fois plus d’étoiles, deux fois plus de beauté à observer… La lumière du phare m’éblouit, mais c’était magnifique. Je ne regrettai pas du tout d’avoir suivi mon bourreau… Tu es de plus en plus belle à chaque fois que je te regarde. Tu risque de te lasser de mes compliments, mais c’est incroyable. Me dit-il. C’était encore plus adorable que tout ce qu’il m’avait déjà dit. Je souris de plus belle et le regardai droit dans les yeux. « Merci, tu es adorable, je n’ai jamais reçu autant de compliment qu’aujourd’hui… Je suis touchée… » J’avais les yeux qui brillaient et le cœur qui battait très vite à chaque fois que Noah me parlait. C’était assez contradictoire avec la situation d’auparavant mais c’était, encore une fois, une réaction naturelle venant de moi. Nous nous approchâmes du bord de la rive de l’île. Il y avait du sable et c’était un peu comme une plage déserte, une île perdue. Je laissais Noah faire, il savait ce qu’il faisait et il déposa la barque sur la plage pour la stabiliser. Il me dit d’attendre et qu’il allait me porter. Je le laissai faire et me retrouvai bien vite sur son dos. J’entourai son cou de mes bras et le resserrai contre moi. Nous arrivions au pied du phare et je vis une cabane près de nous. Une vieille cabane abandonné qui suivait très bien le film d’horreur que j’avais imaginé auparavant. Il m'expliqua par la suite qu’il connaissait bien cette île et qu’il y venait pour se changer les idées… il avait conclu également un marché avec le vieillard. Il me posa au sol et m’embrassa. Pendant le concert, je t’ai dit que j’aurais bien fait disparaitre tout le monde pour qu’il n’y ait que toi et moi, c’est chose faite. Et puis, maintenant, tu ne peux plus du tout m’échapper. Me dit-il. Je levai les yeux vers lui, et lui sourit avec le plus de sincérité possible. « Ça ne me fait pas peur de ne pas pouvoir t’échapper. Je te fais confiance je te rappelle… » Je ris légèrement et lui attrapai la main pour la serrer très fort contre moi. Je baissai la tête en arrière pour voir les étoiles et les observer quelque peu. J’étais encore plus excitée à l’idée de regarder cette couverture lumineuse. « C’est vraiment magnifique, ton idée était géniale… » J’étais époustouflée. Je n’avais jamais été dans un endroit pareil. Je m’approchai de Noah et passai mes bras autour de lui, comme pour lui démontrer ma reconnaisse et toute mon affection. Finalement, je l’invitai à venir s’asseoir avec moi sur le sable, je me mis en indien et regardai Noah dans les yeux encore une fois. « Merci pour cette soirée Noah… c’est la meilleure que j’ai passée depuis bien longtemps… » Je lui fis un sourire et m’approchai de lui pour l’embrasser délicatement et tendrement. « Il faut que je te fasse écouter quelque chose. » Je sortis mon téléphone et fouillai quelque peu à l’intérieur. Je mis une musique qui me tenait vraiment à cœur, à cause des paroles et de l’importance que je lui portais. https://www.youtube.com/watch?v=EbJtYqBYCV8 |
Time Square can't shine as bright as you. | Noah m’expliqua que nous monterions plus tard en haut du phare et que la vue serai encore plus exceptionnelle là-bas. J’avais hâte d’y aller, j’étais passionnée par la nuit, ce qu’elle évoquait et les paysages qu’elle offrait. J’aimais tellement cela que parfois, je passais des heures et des heures plantée devant ma fenêtre pour pouvoir observer un minimum les étoiles les soirs sans nuages. Je ne cessais de le regarder lui et ses grands yeux. Je ne cessais de penser que ce qui nous arrivait était en réalité unique et que tout ce qu’il me disait sonnait en moi comme des caresses à chaque fois. Il m’évoqua le fait que c’était la toute première fois que quelqu’un lui disait qu’il avait confiance en lui, pourtant… Il me semblait être un garçon digne de confiance mais peut-être que je ne le connaissais pas encore assez bien pour avoir une opinion là-dessus. « Pourquoi ? Tu n’es pas quelqu’un digne de confiance ? » C’était une question comme les autres, je ne voulais en aucun cas le frustrer et j’avais juste envie d’en savoir plus à propos de la raison pour laquelle il me disait cela. Il m’avoua qu’il trouverait une musique encore plus belle pour me décrire et il avait certainement raison, cette chanson, elle m’évoquait en fait un souvenir douloureux mais je ne savais pas pourquoi, elle était devenue ma musique préférée. Il se mit à côté de moi et nous commencions à rêvasser en regardant l’océan qui était devant nous. Les lumières au loin ressemblaient à des milliers de petites étoiles supplémentaires et le spectacle était encore plus radieux, d’autant plus qu’il n’y avait que ces petites lumières et celle du phare qui passait de temps à autres sur nous qui nous éclairait. Puis vint le moment où il commença à me parler très sérieusement. Je l’écoutais très attentivement, sans rien dire, attendant tout simplement qu’il finisse. Je pris une inspiration silencieuse et souffla doucement pour évacuer la quelconque anxiété qui régnait encore un petit peu en moi. Il finit par me dire qu’il m’aimait vraiment bien et que je devais le prendre pour un fou. Mais au contraire, je le trouvais adorable et il me semblait que jamais je n’avais rencontré quelqu’un avec des sentiments si purs et si limpides que lui… « Non, je trouve ça honorable que tu m’aies dit tout ça… Sache que je t’aime vraiment bien aussi. Je trouve ça vraiment fou ce qui nous arrive, tu ne crois pas ? C’est un peu comme… Un coup de foudre en fait. Sans rire, d’habitude je ne me serais jamais laissée faire. Puis toi, tu as réussi à m’apprivoiser. Tu sais je vais t’avouer quelque chose… Enfin, te raconter plutôt. Arrête-moi si tu trouves mon histoire ennuyeuse, n’hésite surtout pas. » Je pris une grande respiration avant de continuer. « J’ai eu une longue relation avec un garçon, cela a duré quelques années quand même et je peux t’assurer que je n’avais jamais rien connu d’aussi parfait. Chaque jour était encore meilleur que les précédents, on avait un lien très très fort. Puis après, j’ai dû déménager pour mes études, nous étions à quelques heures de route l’un de l’autre mais on se débrouillait toujours pour se voir et passer beaucoup de temps ensemble. Puis un jour, il m’a larguée, comme ça, alors que j’avais rien demandé. On ne s’était même pas engueulé avant, rien. Par sms, quel con. Il a prétexté que la distance nous avait éloignés et que ça pourrait pas marcher comme ça. Quelques jours après, j’ai appris qu’il était avec une autre fille, de trois ans de moins que moi. Ce jour-là je crois qu’il m’a tuée intérieurement. J’avais le cœur brisé et j’ai jamais été aussi mal de toute ma vie. Pendant longtemps je me suis sentie vide, sans plus aucuns sentiments pour personne. J’ai enchaîné les relations sans lendemain… » Je regardais mes mains qui jouaient entre elles, comme pour me démontrer que j’étais très stressée à l’idée de lui raconter tout ça. « Et aujourd’hui… J’ai l’impression d’avoir retrouvé mes sentiments…» Je passai une main dans mes cheveux avant de respirer un grand coup. « En fait, tout ce que je veux te dire c’est que grâce à toi… J’arrive à aimer de nouveau… » Je passai ma main quelque peu sur mes yeux, essuyant au passage une petite larme venue s’interposer. Je ne savais pas vraiment si c’était une larme de joie ou de tristesse, ou bien peut-être même les deux à la fois. « Merde… Excuse-moi » Dis-je en évitant à tout prix son regard, contrairement aux autres fois. Depuis très longtemps, cette soirée était de loin la meilleure que j’avais passée et au moins, cela m’avait permis d’oublier tous mes ennuis… |
Time Square can't shine as bright as you. | Je l’écoutais et bizarrement, je n’étais pas surprise de ce qu’il me racontait. Il m’avoua qu’il n’était pas la personne que je pensais qu’il était et qu’en réalité, il était quelqu’un de nonchalant… Misanthrope. En tout cas c’était ainsi que je l’avais compris. De toute façon, à la seconde où je l’avais vu, j’avais compris que c’était une personne qui jouerait un rôle avec moi. Même si désormais, il ne s’agissait plus d’un rôle, j’avais tout de suite vu qu’il n’était pas la personne qu’il me montrait. Noah ne me regardait pas, il fuyait mon regard comme s’il avait peur que je change d’avis sur lui, comme s’il ne voulait pas que je le juge. Pourtant, je n’aurais jamais osé le juger et malgré tout ce qu’il me racontait, je n’aurai changé d’avis pour rien au monde. J’aimais le Noah qui était avec moi et je me fichais de sa réputation ou quoi que ce soit d’autre. Cela m’emportait très peu. Il finit par dire qu’il voulait rester ce Noah, le mien. Je souris quelque peu et me rapprochai de lui un peu plus. « Tu sais Noah, je m’en fiche de ce que tu es tant que le Noah que je connais me plait et reste comme je l’ai connu. Je t’apprécie tel que tu es et ça m’importe peu ce qu’il s’est passé avant… » Dis-je en relevant les yeux vers ce grand brun que j’appréciais tellement. Je lui racontai ensuite cette histoire, avec mon ex. Je ne savais vraiment pas pourquoi j’avais commencé à pleurer puisqu’au final, je vouais une haine inconditionnelle envers cette enflure et j’avais appris à vivre avec cette blessure depuis bien longtemps. Pourtant, l’émotion me gagna et s’exprima en déroulant le long de ma joue une petite larme que Noah vint délicatement et adorablement essuyer. Il se rapprocha de moi et se mit à mes côtés sous la couverture. J’avais envie de me blottir contre lui, très fort alors c’est ce que je fis pendant que je passai un bras derrière lui. J’étais bien uniquement dans ses bras maintenant et j’aurais voulu que cette nuit ne se termine jamais et pourtant, nous avions déjà dépassé minuit mais je ne ressentais aucune fatigue, un peu comme si Noah me tenait éveillée. « Si je te promets de ne jamais te faire de mal, est-ce que tu jure de ne jamais me briser le cœur ? ». J’avais l’impression que Noah avait peur de me perdre maintenant. C’était ce que j’avais ressenti en l’entendant m’évoquer le fait qu’il fallait que l’on essaie ensemble de vivre avec notre passé. Est-ce que cela voulait dire qu’il voulait que l’on sorte ensemble ? Et cette promesse, c’était certainement pour lui assurer que jamais je ne le quitterai pour ce qu’il est vraiment … En tout cas c’était ainsi que je l’avais traduit. « Je ne te briserai jamais le cœur, promis. » Lui dis-je en relevant les yeux vers lui, m’avançant doucement et l’embrassant tendrement sur les lèvres tandis que ma main droite effleura sa joue gauche. Je posai ma tête contre lui, je me sentais bien, très bien. Même si j’avais dans l’esprit quelques démons qui régnaient par-ci, par-là et qui me revenaient en mémoire de temps à autres. En fait, peut-être que j’avais besoin de quelqu’un à qui me confier et à qui parler. Car en y réfléchissant bien, personne dans mon entourage n’étais présent pour le faire et que j’en ressentais vraiment le besoin. Mais bon, je décidai que ce n’était vraiment pas le moment de lui parler de tout ce qui me chagrinait et tout ce qui trainait dans ma tête. « Je t’ai dit que je te faisais confiance… Alors au final, tu n’as même pas besoin de me promettre tout ça… » Je me resserrai contre lui, cherchant dans le noir sa main que j’attrapai et enlaçai dans la mienne. J’avais l’impression de le connaître depuis très longtemps alors que nous ne nous connaissions que de ce soir… C’était vraiment étrange, peut-être que mon destin avait mis sur ma route Noah pour m’ouvrir de nouveaux horizons et enfin pouvoir tourner une page méticuleusement écrite par mes soins… Je sentais la chaleur de Noah contre moi et je pensais que jamais je n’avais vécu un bonheur aussi pur que celui-ci. « Désolée pour cet instant de faiblesse, c’est juste qu’en ce moment, je ne suis pas en forme... » J’avais envie qu’on reprenne notre complicité du départ, juste avant que mes confessions ne gâchent tout. Je tournai un peu le visage vers Noah et lui fit un petit sourire d’ange avant de m’approche encore un peu plus de lui pour l’embrasser de nouveau, très rapidement. Il me regarda également et me dit : « J’ai envie de te dévorer toute crue pour te garder en moi, comme ça, personne ne pourra plus jamais t’atteindre, et moi je pourrais enfin devenir quelqu’un de bien. » Je ris un instant en le regardant toujours autant et répondis : « Mais tu es déjà quelqu’un de bien… » Je lui souris de plus belle et passai un bras derrière lui pour le serrer quelque peu contre moi. Il m’avoua qu’il trouvait que j’étais la plus belle rencontre qu’il lui était donné de faire et me dit que si je n’arrêtais pas, qu’il allait me bouffer les lèvres et me sauter dessus. Les yeux dans les yeux, je lui souris avec tendresse et lui répondis avec beaucoup de franchise : « Vas-y, je te laisserai faire. » J’ajoutai à mes mots quelque peu de sensualité, comme j’avais pu le faire auparavant et me collai littéralement au garçon. |
Time Square can't shine as bright as you. | Je restais muette tant j’étais admirative de ce personnage qu’était Noah. Il semblait si sincère dans ses paroles et si gentil. Comment pouvait-il être quelqu’un d’autre en dehors de notre relation ? Comment un aussi gentil garçon pouvait être quelqu’un de détestable ? C’était impensable pour moi et je n’arrivais pas à l’imaginer. Malgré tout et sa personnalité mystérieuse, jamais je ne changerai d’avis sur lui et quand bien même quelqu’un essayerait de le faire, il n’y parviendrait pas. Il se confessa, encore et encore, il était adorable. Je l’aimais de plus en plus et j’avais envie d’en découvrir davantage sur lui. Je l’écoutais parler, en hochant la tête de temps en temps pour lui montrer que j’étais encore là et attentive. Je profitais de l’instant et essayais de ne plus penser à mes soucis. D’ailleurs, Noah essayait tant bien que mal de me changer les idées et il y parvint à de nombreuses reprises. Il me câlinait et était avec moi comme si nous étions ensemble depuis une éternité. Finalement, il m’annonça qu’il n’était pas aussi bien que moi. J’étais un peu confuse en entendant cela puisque ce n’était pas du tout mon opinion. J’étais un peu triste à l’idée qu’il se dénigre de cette manière mais j’étais déterminée à lui redonner confiance en lui. « Comment peux-tu être sûr que je suis une bonne personne ? Ça se trouve, j’ai tué quelqu’un et tu ne le sais pas… » Je le regardai dans les yeux, en me mordillant la lèvre inférieur et en souriant quelque peu. J’avais mes grands yeux bleus plongés dans les siens et je vis une lueur de plus s’illuminer lorsque je l’autorisai à me faire ce qu’il désirait. Je crois que ma provocation commençait à le démanger et je l’avais bien ressenti. Il m’attrapa et me mis sur lui à califourchon comme précédemment. Il avait dû ressentir que cette position m’avait plu mais je crois qu’elle lui avait fait beaucoup d’effet également. Là, nous pouvions nous sentir le plus proche possible. La couverture nous entourait et nous empêchait de ressentir le froid de cette nuit. Il me rapprocha de lui en poussant le bas de mon dos afin que nos bassins se touchent. Mon short en jean était remonté et l’intégralité de mes jambes était dévoilée. Il avait les yeux sur moi, le regard plein de malice et la lèvre entre ses dents. Je compris immédiatement ce qu’il avait en tête, en tout cas, j’imaginais clairement ce qu’il pouvait s’y passer. Ses mains effleuraient mon échine et des frissons apparaissaient au fur et à mesure qu’elles montaient. Mon cœur se mit à battre encore plus fort qu’à l’accoutumée. C’était plus intense cette fois et surtout, nous étions en toute intimité, ce qui nous laissait toute liberté. Ses mains arrivèrent sur mes épaules et il me poussa contre lui, ainsi ma poitrine touchait son torse que je distinguais, sur le moment, légèrement musclé. Il passa sa tête dans mon cou et commençait tantôt à me mordiller et tantôt m’embrasser. Ma tête bascula en arrière pour qu’il puisse avoir tout l’espace qu’il voulait. Des fourmis commençaient à parcourir le bas de mon corps, passant par mes cuisses, mon bas ventre jusqu’à finir dans mon estomac qui se tordait lui-même déjà conséquemment. Je fermai mes yeux, comme si j’étais en train de subir la pire des tortures… Mais une torture agréable tout compte fait. Ma respiration était haletante et mon cœur battait tellement vite que je pouvais le sentir moi-même dans ma poitrine. C’était dingue comme quelques baisers pouvait me rendre dingue… Noah s’y prenait parfaitement bien et je commençais doucement à ressentir quelque chose d’encore plus puissant… Quelque chose ressemblant à de l’envie. Cela devait s’appeler ainsi… J’ouvrai les yeux et vis le phare… Cela ne fit qu’un tour dans mon esprit et finalement, redressant ma nuque, je regardai le garçon. « Et si… nous montions là-bas ? » Lui demandai-je, l’air tout à fait candide et ingénu. |
Time Square can't shine as bright as you. | Comment se faisait-il qu’il puisse me trouver aussi gentille, douce et dépourvue de toute méchanceté ? Pourtant, je n’étais pas plus gentille que les autres et lorsqu’on m’énervait je pouvais devenir très méchante… Il me semblait qu’il se méprenait sur ma personnalité… Ou bien était-ce moi qui me méprenait sur ma propre personnalité ? Peut-être que ma vision du monde était faussée et que peu de personne prenait en compte le bien-être d’autrui. Peut-être que notre société n’était plus faite que de personnes égocentriques et égoïstes… J’avais l’impression parfois de me retrouver dans un monde imaginaire où les gens devaient se conformer à une seule et même chose, la consommation. Il était triste de penser que l’optique commune ne résidait plus en le partage et l’aide à son prochain. « Je ne suis pas si gentille que tu ne le penses… » J’avais en tête de nombreuses situations où je pus être horrible. J’avais longtemps joué avec les garçons, jusqu’à ce qu’un jour je me rende compte que plus je jouais avec eux et plus je leur brisais le cœur. Je n’avais pas conscience que mes jeux entraînaient des sentiments chez les garçons que je fréquentais et à chaque fois, je dus leur briser le cœur car je les faisais espérer un amour inexistant chez moi. C’était cruel en y repensant et c’était ainsi que je m’attirai les foudres de bien des garçons. En vérité, j’attendais toujours de tomber amoureuse de l’un d’eux mais cela n’arrivait jamais, je n’éprouvais jamais rien à leur égard et je savais pertinemment que les amours à sens uniques étaient très douloureux. Et c’est de cela dont j’avais peur, j’avais peur que mes sentiments ne régressent et que toute cette excitation retombe lorsque je serai seule. Mon plus grand défaut était de ne pas savoir ce que je voulais, dans tous les domaines et depuis tout temps. J’espérais simplement ne faire aucun mal à Noah mais il était quasiment sûr qu’il repartirait avec moi… Cette fois-ci j’étais presque sûre de mes sentiments, c’était particulier, inhabituel et cela me plaisait énormément. J’étais persuadée que j’irai me coucher le lendemain avec son visage et ses mots doux dans la tête. En fait, cette envie se transformait en moi petit à petit en excitation… C’était assez particulier car l’environnement n’était pas forcément le plus propice à ce genre de ressenti. Tous ces frissons, ces fourmis, ces papillons dans le ventre me plaisaient de plus en plus et je commençais réellement à envisager possibles les mots précédents de Noah qui disaient qu’il me ferait l’amour n’importe où… Mais quoi qu’il en était, même si cela devenait très tentant, il fallait que je me décide à ne rien faire, rien le premier soir. Enfin, sauf si vraiment j’en avais très très envie... Car le meilleur moyen de résister à la tentation c’est d’y céder. Nous nous levâmes et marchâmes vers le phare, arrivé à son pied, Noah m’ouvrit avec galanterie la porte pour que je passe la première, ce que je fis sur le champ. Nous arrivâmes dans une grande pièce, froide, vite et toute entourée de béton. Il y avait un grand escalier en colimaçon qui devait certainement nous mener jusqu’en haut du phare. Il s’y avança et je le suivis. Je montai la première marche lorsqu’il me stoppa et me dis qu’il allait me porter jusqu’en haut, comme si nous étions mariés. C’était très mignon et je lui souris tout en riant quelque peu. « Nous avons le temps pour ça… » Je lui fis mon plus beau sourire avant de me voir partir dans ses bras, comme une vraie princesse. Je n’étais pas légère, cela voulait donc dire qu’il était assez musclé quand même ! Je me laissai porter par lui et blotti mon visage contre lui, yeux fermé. J’étais parfaitement bien près de lui... Et j'espérais que cette nuit allait encore durer une éternité… Nous étions arrivés en haut et lorsqu’il me posa par terre, je commençais à observer la pièce qui ressemblait étrangement à une chambre. Il y avait un vieux lit, un bureau et rien d’autre à part une parcelle qui devait mener vers l’extérieur. C’était sombre et froid, limite on aurait vraiment dit une pièce de film d’horreur. Ce n’était pas agréable d’être ici mais la présence rassurante de Noah m’apaisait immédiatement et ces pensées s’en allèrent immédiatement. J’observais tout, la pièce, les mûrs, Noah… D’ailleurs, il me proposa de monter sur la passerelle, ce qui me ravie immédiatement. J’acceptai et, curieuse, devançait Noah pour y parvenir après qu’il m’ait embrassé… Nous avions une vue irréprochable sur tout l’océan d’un côté, la ville tout au loin de l’autre. Toutes les lumières de la ville formaient un ensemble flamboyant… C’était magnifique. Je levai les yeux au ciel et vis les étoiles… Elles me paraissaient encore plus belle vu d’ici… Je posai mes mains sur la rambarde et respirai le grand air frais. C’était superbe, absolument magnifique. « Noah, c’est vraiment magnifique… Tu as eu une excellente idée… » Je tournai mes yeux vers lui en souriant et repris mon observation dans le ciel lorsque j’aperçus une étoile filante. Elle était somptueuse, lente et longue. Je pus l’observer comme il se devait. « Noah ! Je viens de voir une étoile filante ! » J’étais toute folle à cette idée et jamais je n’aurai cru pouvoir observer un tel spectacle ce soir. Mes yeux étaient pétillants et emplis de joie. « Il faut que je fasse un vœu, vite ! » Je fermai les yeux et réfléchis intensément puis finalement je les rouvris. « C’est bon. » Je regardai Noah avec un très beau sourire et j’étais exactement comme une gamine devant un phénomène nouveau… |