(palmyr) + see you again.

J'ouvris grand les yeux, en répétant dans ma tête ses paroles. Je ne m'y attendais pas du tout. Je la fixai pendant quelques secondes, avant d'éclater de rire.
« Ah, Palmyr! » Je m'arrêtai calmement de rire, puis je repris: « Aha, eh bien dans ce cas, on tâchera de faire les trois... » Lui dis-je, en rougissant légèrement, l'air taquin. Je sortis mon téléphone de ma poche pour y regarder l'heure. Il était 6:22pm. Je levai les yeux au ciel et réfléchis un instant. « Okay, alors je peux passer te chercher à ton appartement si tu veux, ou autre part. C'est comme ça t'arrange. Je dois passer chercher une bricole à la Winthrop House et dépanner un ami pour une heure. Tu n'as qu'à me dire l'heure qui te conviendrait le plus. » Avant même d'attendre sa réponse, je poursuivis: « Ah, et, où voudriez-vous aller, chère demoiselle? Vous pouvez choisir n'importe quel endroit de Cambridge, même les moins fréquentables. A mes côtés, vous ne craigniez absolument rien. » Demandai-je sur un ton courtois, le sourire aux lèvres. J'avais sortis ça en me tenant bien droit, le buste en avant, une main posée sur le torse.

(Invité)

SEE YOU AGAIN.
— with adrian wandëils.

Okay, tout va bien, Palm. Tu lui as simplement dit de manière plutôt claire que ton lit était grand ouvert pour lui. Comme une sorte d’open house. En plus, ça le fait rougir. Heureusement, il en blague, enfin je crois. Mais quand même, il n’a pas l’air de me prendre pour une fille facile. Ce que, pour votre information, je ne suis pas. Okay, okay. Il est l’heure de se quitter, il doit rendre service à un de ses potes, je comprends. De mon côté, je dois réfléchir à quelle heure parce que pour être franche, je n’en ai pas la moindre idée. « Chez moi, c’est parfait. À moins que tu sois un tueur en série, ce sera ailleurs. » Je blague, mon humour est merdique et je devrais apprendre à me taire. « Pour l’heure, franchement, c’est comme tu veux. Je suis plutôt flexible à ce niveau. Et surprend-moi. » Je dis ça comme je n’ai absolument aucune idée où je veux aller. Les sorties de ce genre-là, ça fait deux ans que je n’en ai pas faite. « Par contre, je dis non aux danseuses nues. Ou aux clubs. » Bah voilà, il peut rayer deux trucs de la potentiel liste d’endroits de Cambridge. Roh, putain, qu’il est mignon avec cette posture. « Mise à part ça, je t’assure que je ne suis pas exigeante. » Je le promets.

(Invité)

J'affichai une tête déçue. « Pas de danseuses nues? Très bien, j'accepte, à la seule condition que tu les remplaces. » J'étais anormalement très taquin avec elle, et connaissant sa nature joueuse, je savais que notre petite conversation pouvait aller très loin. « Mis à part ça, je t'assure Palmyr que, comme toi, je ne suis pas du tout exigeant. » Bon, okay, je devais m'arrêter là. « D'ailleurs, en parlant de ça, c'est vrai que... » Et mince, je ne me suis pas arrêté à temps. « Je voulais te parler d'une... chose mais ça ne fait rien, ça attendra. » Elle semblait perplexe et c'était compréhensible. Elle devait sûrement se faire mille et un scénarios dans sa tête. J'essayai donc de la rassurer: « Absolument rien de grave, ne t'inquiète pas. Je suis juste... curieux disons de... Enfin, bref. » Histoire de changer la conversation, je poursuivis d'une seule traite: « Je passe te chercher à 9pm. Et comme je ne suis pas un psychopathe - du moins pas encore, je peux te demander ton adresse? » Je lui fis un grand sourire à nouveau, en espérant ne pas l'avoir froissée en m'étant coupé net dans ma question.

(Invité)

SEE YOU AGAIN.
— with adrian wandëils.

Oh, oh. Je découvre une nouvelle facette de sa personnalité. Sérieusement, je ne le pensais pas aussi joueur que je l’étais. « Voyons voir si tu le mérites, okay ? » Je déconnai. Danser nue ? Pas mon truc et pourtant, j’adorai danser. Juste pas nue. C’est vrai que ? Quoi ? Non, mais pourquoi est-ce qu’il s’arrête en plein milieu de sa phrase ? Ça ne fait qu’augmenter ma curiosité et c’est agaçant. Et ça peut se voir sur mon visage parce que là, j’affiche cette expression de perplexité et les scénarios se multiplient dans ma tête. Argh ! Je déteste lorsque les gens font ça. Ouais, bel essai de vouloir changer la conversation d’une traite. « Hum, c’est le bâtiment rougeâtre avec comme numéro 1500 puis tu appuies sur le bouton qui va faire sonner mon appartement. Il y a d’inscrit Rutherford-Scofield-Lowry. » Description assez rapide parce que moi-même je ne connais pas la rue où je vis. Honte à moi. Puis, je me rapproche et je vais lui toucher le bras. « Dis-moi ce dont tu voulais me parler… Sinon, je te laisse au froid et oublie le remplacement des danseuses nues. » Qu’on me fasse taire, par pitié, mais je veux réellement savoir. Ça joue vachement sur ma curiosité.

(Invité)

« Oh! Des menaces? » m’exclamai-je, le sourire aux lèvres. Je repris vite mon sérieux. « Non mais c'est juste que... je ne pense pas que ce soit l'endroit pour en parler Palmyr. Mais pour résumé, j'ai entendu des rumeurs comme quoi tu... toi et Royce... et puis Marshall... d'une sextape... » J'étais vraiment gêné et ça se voyait clairement sur mon visage. J'appréhendais énormément sa réaction et surtout, sa réponse. Je craignais qu'elle le prenne mal, ou que ma curiosité la dérangeait. Je voulais changer une nouvelle fois de sujet, mais c'était trop tard. « C'est ce que j'ai entendu de la part de plusieurs gars de la Winthrop House. Je n'ai pas essayé de savoir si c'était vrai. » Je fis une légère pause et soupirai longuement. « Mais je t'avoue que si ça l'était, ça... » Je m'arrêtai une nouvelle fois. Je tournai la tête à ma gauche. Puis je revins sur elle. Après quoi, je baissai les yeux. « Ça me ferait chier. Voilà. » Ces mots sortirent de ma bouche avec une certaine amertume. Je la regardai patiemment, essayant tant bien que mal de cacher mes sentiments. « Mais bon, tu fais ce que tu veux. Chère Mademoiselle Rutherford. » Dis-je à la fois tendrement et amicalement, avec un léger sourire au coin des lèvres, posant une main sur son épaule. « Ce n'est pas comme si tu avais des comptes à me rendre, ou qu'on était ensemble. »

(Invité)

SEE YOU AGAIN.
— with adrian wandëils.

Ouais, des menaces. Des menaces qui n’allaient pas restées longtemps me connaissant. Enfin, ce n’est plus important puisque ma curiosité est maintenant satisfaite. Pour mon plus grand malheur. Disons qu’Adrian avait raison et que ça pouvait attendre. Évidemment, j’ai poussé et maintenant je récolte ce que j’ai demandé. Bordel, moi et ma curiosité, parfois on devrait apprendre à se taire. L’entendre me parler de Royce et Marshall, c’était… Gênant ? Oui, voilà. Je croisai les bras sous ma poitrine, préférant regarder le sol, gênée de cette situation. Elle est où ma tombe que j’aille m’enterrer six pieds sous terre ? Certes, il a raison que je n’ai pas des comptes à lui rendre, mais quand même. Quel mec veut savoir que la meuf qui lui plaît a une sextape au compteur ? Personne. Kim Kardashian elle est juste chanceuse. « Écoute, je ne vais pas te mentir… Oui, j’ai couchée avec Royce et Marshall. Oui, il y a une sextape avec Marshall, mais elle n’existe plus et il est parti. » Je ne m’étale sur rien. En particulier sur le sujet Royce. « Je ne l’ai pas souhaitée. » Loin de là. Je ne comptais pas faire de ma petite personne une Kim Kardashian, mais version Australienne. « Et je suis désolée, ce n’est probablement pas ce que tu voulais entendre. » Typique Palmyr, qui s’excuse pour absolument tout.

(Invité)

J'étais déçu, et ça se voyait sur mon visage. Je baissai les yeux.
J'eus une absence de quelques secondes, et quand je revins à mes esprits, je réentendis les paroles de Palmyr. Elle ne l'a pas souhaité? Il l'a fait sans son consentement?! Je sentis mon sang bouillir. De nature très impulsive, je sentis que j'allais exploser. Je serrais les poings. Ce fumier... Je serrai les dents. « Cet escroc... » J'appréciai Marshall, mais ces révélations changeaient tout. J'étais en train d'imaginer ce que j'allais lui faire endurer quand je le reverrai... Puis, je me souvins qu'il était parti. Je me retournai, une main sur la nuque et m'éloignai de Palmyr. Après quoi, je tournai la tête vers elle. Son regard me fit de la peine. Son visage m'apaisa presque immédiatement; après tout, à quoi bon se mettre en colère pour quelque chose qui s'est passé? Ce qui est fait, est fait. On a tous fait des choses qu'on regrette, moi le premier. Je la fixai pendant quelques secondes. « Ça ne fait rien. Merci d'avoir été honnête avec moi. » Je ne voulais pas qu'elle se sente coupable. « Tu n'étais pas obligée. Encore une fois, ce n'est pas comme si on était ensemble et que tu me devais quoi que ce soit. » Il fallait vraiment que j'arrête de répéter ça, car à chaque fois, ces mots me font mal. Bien sûr que oui, j'aurais voulu que l'on soit ensemble.
Je lui souris tendrement, une nouvelle fois. Et je la pris dans mes bras. « Viens par là. » Ça me faisait tellement du bien de la sentir si près de moi. J'aurais pu rester des heures comme ça. Je pris sa tête entre mes deux mains et la fixai. J'avais envie de lui dire plein de choses. Mais rien ne voulait sortir de ma bouche. Alors je la repris dans mes bras. Après quelques secondes, j'approchai mes lèvres de son oreille et lui murmurai, en ricanant: « Ne pense surtout pas que j'ai oublié pour le remplacement des danseuses nues. »

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SEE YOU AGAIN.
— with adrian wandëils.

C’est dans ces moments-là que je me dis qu’il faut que j’apprenne à me taire. Je vois bien que ça le déçoit et par la même occasion, l’enrage. Les signes qui confirment ? Sa mâchoire contractée et ses poings serrés. Je suis observatrice, je remarque ce genre de détails. Face à Adrian, je suis comme le moine : calme. Parce que j’ai acceptée le fait qu’un mec possède – probablement toujours – un enregistrement de nos ébats sexuels et je n’y peux rien. La vie continue, non ? « Je sais que nous ne sommes pas ensemble, mais je préfère que tu le saches. » Comme ça, pas de mauvaises surprises dans le futur parce que, oui, il y aura un futur. J’en suis certaine. Puis, en étant honnête avec Adrian, j’ai l’impression qu’il y a un poids de moins sur mes épaules. Il sait que j’ai couchée avec Marshall et Royce. Tant qu’il ne me demande pas combien de fois avec Royce que ça s’est produit, je suis correcte. Viens par là. Quoi ? Les secondes s’écoulent avant que je réalise ce qui se passe réellement : il m’a prise dans ses bras. Je l’ai pris dans mes bras. Qu’est-ce qui se passe ? J’essaie de soutenir son regard, mais cette proximité me rend mal à l’aise. Là, toute de suite, si je le veux je pourrai l’embrasser sauf que non. À la place, je retrouve le confort de ses bras avant d’éclater de rire : « Je ne sais pas de quoi tu veux parler. » Aaaah la carte de l’innocence, elle me va si bien.

(Invité)

« Je ne sais pas de quoi tu veux parler. » Ça lui allait tellement bien quand elle jouait l'innocente. Je baissai les bras et poursuivis: « Je pourrai te faire une démonstration tout à l'heure, si tu veux. » Je regrettai parfois de ne pas être assez entreprenant avec elle. Peut-être que je l'étais trop maintenant, même si c'était plus de l'humour qu'autre chose. Elle me fixait avec ses yeux bleu océan et je me souvins à quel point j'avais perdu tous mes moyens la première fois que je l'avais vue. J'avais envie de lui dire qu'elle avait des yeux magnifiques, j'avais envie de l'embrasser. Comme à mon habitude, je ne fis rien de tout cela. Je me retournai pour commencer à marcher vers là où je devais me rendre mais je m'arrêtai un instant, pour réfléchir. Certes, Marshall était parti, mais Royce, lui, était toujours sur le campus. Je me lançai alors: « Palmyr, avec Royce, c'est ... toujours d'actualité? Vous en êtes où, tous les deux? » puis « C'est simplement pour savoir si tous les deux, on peut... ou pas. » J'étais intentionnellement très vague ; si bien, que je ne fis pas attention que mes paroles pouvaient être interprétées autrement. Ce que je venais de dire sonnait comme si je lui demandai si on pouvait coucher ensemble. Je ne voulais pas en rajouter une couche, donc j'attendis calmement sa réponse et ainsi voir comment elle allait interpréter mes propos.

(Invité)

SEE YOU AGAIN.
— with adrian wandëils.

Wait, what ? J’haussai les sourcils, surprise de l’entendre dire une proposition de ce genre-là. Je sais que c’est de l’humour, mais il y a toujours une part de vérité. « Intéressant. Mon propre show privé, c’est tentant. » Oui parce que comme je suis une gentille et bonne fille, je ne m’aventure pas dans les clubs où les hommes dansent nus. Si je fais ça, je ne vais pas arrêter de me demander pourquoi ils font ça. Puis, ça va, je n’ai besoin pas d’avoir des millions de pénis à seulement quelques centimètres de mon visage. Non, merci. Bon, il semble que cette conversation soit terminée lorsqu’Adrian tourne les talons et commence à marcher vers une autre direction. Mes bras se croisent sous ma poitrine, choquée de le voir partir sans un mot. Sauf que j’ai tort même si j’aurai aimé avoir raison. Je n’ai pas envie de parler de Royce. « Si on peut quoi ? » Vilaine curiosité, mais ne m’en voulez pas, il est possible d’interpréter ces mots de cinquante mille façons. « Sortir ? Se fréquenter ? Ou coucher ensemble ? » Je ne l’attaque pas, mais j’ai de la difficulté à voir ce que ça change si Royce avait été dans le tableau. « Et non, ce n’est plus d’actualité. Ça ne l’a jamais été. » Dans une autre vie, peut-être, mais pas dans celle-ci.

(Invité)

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