homecoming
♦♢♦♢♦♢♦♢♦♢♦♢♦♢♦♢♦♢♦♢♦♢♦♢♦♢♦♢♦♢♦♢Une claque. En plein visage. Elle se rendit compte qu'elle lui cassait les couilles là. Une gosse incapable de se contenir ou quoi ? Quand les adultes sont pas contents ma petite, ils prennent sur eux. Abrutie irresponsable.
Joachim n'était plus aussi souriant, elle le sentait. Et elle le regrettait. Elle voulait se mordre jusqu'au sang d'avoir une nouvelle fois réussi à être désagréable. Mais ça, elle ne lui dira jamais.
Tendue c'était rien de le dire, et mal il aurait pu le prononcer ce mot. Parce que ce qu'elle ressentait était mixé, une bouillie infâme et incompréhensible. Elle était en colère contre elle, consciente d'être pathétique, et désolée de l'être, aussi pathétique. Elle n'avait qu'une envie, fuir. Mais une partie d'elle la poussait à rester avec Joachim. Ou plutôt, à rester avec quelqu'un. Non pas qu'elle voulait faire une connerie, elle n'avait simplement pas envie d'être seule.
Je ne dis pas non à une petite escapade, c'est gentil de proposer. Et son salut de remarquer son malaise. Il aurait doublé, sans ça. Grenade hésita, cela se remarqua sur son visage.
Si tu veux, on peut aller dîner quelque part ? Et genre quelque part... Elle sortit les clés d'un appartement de son minuscule sac. L'appartement que son père lui avait demandé de visiter. Et qu'elle n'avait toujours pas visité, d'ailleurs.
On se fait livrer ce que tu veux, pour finir la journée en beauté. Elle espérait sa réponse affirmative. De presque toutes ses forces. Elle savait que si elle ne voulait pas être seule, Lottie comprendrait et viendrait. Mais c'était d'une présence masculine dont elle avait besoin, et celle qui taquine, qui sourit toujours, qu'elle a rencontrée très récemment. Lui, en réalité. Même si elle ne veut pas se l'avouer, Grenade veut que cette présence masculine soit Joachim, sur le futur canapé de son futur appartement.
@Joachim E. Lazarus