Alliés dans la bataille ∞ Noah

La Chloé qui était face à lui était vraiment très différente de celle qu'il avait connu. Il avait l'habitude de la voir comme une amie potentielle, , voire une fille qui pourrait ressembler à sa petite sœur. Mais là, c'était très loin de ce qu'il avait pu imaginer.
Lorsqu'elle lui dit "Tout ce que tu voudras, vraiment ...", Noah sentit comme une légère crampe d'excitation au niveau de son bas ventre. La soirée allait devenir très, très, très intéressante.

A sa grande surprise, Chloé accepta son paris et se mit à danser devant lui. Noah eut un rire nerveux, puis la regarda, pour ne rater aucun mouvement. Elle dansait très bien, et elle avait un corps, très appétissant, très au gout de Noah. Lorsqu'elle eut finit, elle vint se positionner au dessus de lui, et lui demanda s'il en voulait plus. Noah ne pu s’empêcher de jeter un coup d’œil à sa poitrine. Il était assez déstabilisé, il fallait l'admettre - il ne s'attendait pas du tout à ce qu'elle soit aussi joueuse, aussi sauvage.

Tout à coup, dans un mouvement brusque et brutal, il se redressa, empoigna Chloé par les cuisses, la portant à califourchon, et fit quelques pas en arrière, de manière à se retrouver dans un coin de la terrasse, un angle mort duquel personne ne pouvait les voir.

Leurs visages étaient très près l'un de l'autre, mais Noah, n'allait clairement pas s'avouer vaincu. Il reprit ses esprits, gardant ses mains sous les cuisses de la jeune fille, à la limite de ses fesses. Il regagna son sourire malicieux habituel, et pris un air charmeur : "J'en voudrais toujours plus".

Il plaque la jeune fille au mur, avec encore plus de brutalité, et ajoute d'une voix lancinante : "En revanche si toi tu en veux plus ...", il rapproche ses lèvres de celles de Chloé un court instant et ne finit pas sa phrase tout de suite. Il recule son visage, la dépose au sol, puis termine sa phrase d'un ton plus neutre : "... il faudra le mériter". Il la regarde avec un air encore plus malicieux et provocateur, tout en arrangeant sa cravate et le col de sa chemise.
 

La situation, toute en intensité, n'était pas pour déplaire à Noah. Autant il n'aimait pas du tout les convenances, et les relations de courtoisie, autant il adoré sentir le danger de l'envie le submerger. Et à cet instant précis, c'est ce qu'il se passait. Plus elle tirait sur sa cravate, plus il avait envie de lui sauter dessus. Mais, il était absolument hors de question de faiblir, et de lui montrer qu'il la désirait plus qu'elle ne pouvait le désirer.

Alors qu'il se dirigeait vers leur table de la terrasse, à leur place initiale, le serveur passait. Noah plaisanta avec lui : "Mon vieux, ramenez nous une bouteille de champagne, vos coupes sont trop petites". Le serveur s'exécuta, et Noah se tournait vers Chloé qui lui expliquait qu'il devait trouver un plan pour atteindre les Mather, s'il en voulait plus d'elle.

Il réfléchit un instant et reprit : "Mon esprit est trop occupé à t'imaginer nue pour concocter des plans tordus ce soir, mais soit". Il fit une légère révérence à Chloé, en guise de plaisanterie, et se redressa : "Je ne suis pas adepte des plans d'étudiant bateau, du style porter atteinte à leurs habitations, ou bien leur rentrer dans le tas directement. Je pense qu'il faudrait être plus machiavélique, plus subtil, et tu as l'air complètement à la hauteur". Dans la bouche de Noah, ces quelques mots sonnaient comme un compliment.

Le serveur leur apportait une bouteille de champagne, et deux verres, qu'il s'empressa de servir. Il en tendit un à Chloé : "Ces Mathers doivent bien avoir des leaders, des chefs de file non ? Il faudrait frapper à leur base pour que l'ensemble de l'édifice s'écroule. Moi je suis un Eliot, j'aurais beaucoup de mal à séduire une fille de leur maison. Mais toi, avec tes airs ingénus ...", il s'avançait vers elle, en lui effleurant rapidement la joue "tu pourrais aisément charmer l'un de ces types, et créer la discorde au sein de leur groupe. Non ?"

Noah s'adossa à une table en hauteur, face à Chloé. La tension était loin d'être redescendue, il ne pouvait s’empêcher de la regarder avec des yeux pétillants d'envie.

Il leva son verre en direction de Chloé, bu quelques gorgées du sien, avant de s'allumer une nouvelle cigarette, et de lui lancer une provocation gratuite : "de toute façon, tu vas craquer, bien avant qu'on ait eu le temps de faire quoique ce soit au Mather".

 

Noah savait bien les guerres et luttes qui opposées les Eliot aux Mather. En tant qu'Eliot, il savait qu'à un moment ou un autre, il y serait confronté. En revanche, il n'était pas du genre à se lancer en première ligne, et il fallait l'admettre, même si comploter toute la nuit mettait en perspective une soirée fort plaisante, ce qu'il appréciait le plus, c'était la jeune fille intrépide et malicieuse qui l'accompagnait.

"Je veux gouter à tes lèvres Chloé.", il la regardait avec intensité. Une de ses attaques favorites été d'admettre ouvertement son désir : après tout, que pouvait-on dire à quelqu'un qui dit clairement ce qu'il pense ? Et ce qui pouvait agacer, excité, rendre la chose beaucoup plus subtile et intrigante, c'était d'admettre son désir tout en n'y succombant pas. Il voulait gouter à ses lèvres, mais il ne le faisait pas. Et il n'allait pas le faire, du moins pas tout de suite, et pas avant qu'elle ne l'en implore.

"J'ignore si leur présidente aime les filles, mais tu pourrais ... leur servir d'expérience", il sourit avant d'écraser sa cigarette sur le sol, et de se redresser. "Je te remercie pour le compliment ma chère, mais tu semble avoir oublié un léger détail : je suis un cerveau, et non des bras. Je t'aide à trouver les idées, mais je ne me salis pas les mains. N'essaye pas de changer les termes du contrat en cours de route, je ne suis là que pour réfléchir, toi, tu agis.".

Il sourit avant de tenter une nouvelle approche. Il était comme aimanté à cet instant précis : l'excitation et la retenue formaient un mélange détonnant. Alors qu'il se rapprochait, elle lui dit qu'ils ne feraient rien avant d'avoir terminer cette conversation. Il eut un petit rictus, et lui lança, d'un ton amusé : "Pitié, Chloé, ne me torture pas comme ça". Il se ressaisit après avoir lâché un petit rire amusé, et s'avança un peu plus vers elle. "Je t'ai donné une idée, je crois avoir rempli ma part du marché, non ?"


 

Noah était excité et amusé par la situation. Chloé était très mignonne, le champagne coulait à flot, ils étaient seuls sur la terrasse, et la nuit était jolie. Il adorait lui lancer des regards en coin pour la déstabiliser. Dans sa tête, il la déshabillait lentement, comme pour faire durer le plaisir. "Mais dans ce cas pourquoi tu ne le fais pas ?". A peine Noah eut-il l temps d'ouvrir la bouche pour répondre que Chloé venait de le faire à a sa place. Il afficha un sourire entendu, baissa quelques secondes les yeux lorsqu'il entendit sa réponse, et sourit. Il s'approche de la jeune fille qui était désormais assise par terre, et s'accroupit à son niveau. Évidemment, Noah était plus grand qu'elle et la surplombait, : "Je ne le fais pas parce que tu ne m'as pas dit que tu en avais envie".

Il la regarda avec insistance et légère malice. Après tout, il fallait bien inverser la vapeur. Montrer à l'autre qu'un challenge en soi n'a aucun intérêt, ce qui est intéressant, c'est de voir l'autre baisser les armes, reconnaitre sa défaite, et dire "Oui, j'ai envie de toi, maintenant et tout de suite".

Noah se redressa, et écoutait Chloé parler des Mather : "je n'ai aucun doute sur tes capacités à arriver à tes fins, et puis, je serais là pour assurer tes arrières". Il lui fit un clin d’œil, du genre "tu peux compter sur moi".

Noah revint vers elle, et cette fois s'assit à côté d'elle. Ils étaient contre le mur, dans un espèce de coin d'où personne ne pouvait les voir depuis l'intérieur de la salle. Elle lui dit qu'il allait lui demander quelque chose pour la faire craquer. C'était mal le connaitre, Noah détestait les choses facile à posséder. Il tourna la tête vers elle, leurs visages respectifs n'étaient pas très loin l'un de l'autre. Et lorsqu'elle lui eut demandé ce qu'il voulait, il esquissa un petit rire et lui dit : "J'en ai assez du champagne, je déteste le champagne. Je veux un verre de whisky".

C'était sa manière de rendre les filles folles. Allumer, allumer, allumer, et tout à coup laisser en suspend. Noah savait qu'au fond d'elle Chloé espérait qu'il demande quelque chose de plus cocasse : elle aurait pu mettre ça sur le compte du défis, et non pas sur le fait d'avoir été la première à céder à la tentation. Mais tant qu'elle ne l'implorait pas, il n'était pas satisfait, et envisageait de faire durer le plaisir très longtemps. Sans doute avec des à-coup soudain et brutaux.

Le moment de rupture était sur le point d'arriver. Celui où les deux jeunes gens allaient se laisser complètement aller à leur passion immédiate dévorante. Il ne voulait pas céder facilement, il ne voulait pas que ce soit anodin. Il fallait faire monter la pression, durer le plaisir : c'est l'attente qui enivrait la jouissance, et non l'acte en lui-même.

"Tu as déjà lu cette phrase dans mes yeux". Ce n'était pas suffisant de le lire dans les yeux, le visage, ou l'attitude. Ce qu'il voulait c'était l'entendre sa bouche, sa bouche qu'il se ferait un plaisir d'embrasser, : "Je veux te l'entendre dire".

Tandis qu'elle lui reparlait du plan contre les Mather, Noah n'écoutait plus. Son esprit avait fuit. Il avait les yeux rivés sur elle, sur ses doigts qui lui caressaient les lèvres, ses sens en ébullition, son instinct bestial près à bondir. Et lorsqu'elle eut rajouter "ce sera ta fête", il sentit un frisson glacial lui parcourir le dos.

Chloé n'était pas disposée à répondre à son exigence, il n'aurait pas son verre de whisky. Bien évidemment, il s'agissait là pour lui d'une manière de l'énerver, une manière de la rendre folle, de lui montrer que justement, parce qu'il pouvait tout avoir, il allait demander la chose la plus simple et la plus insignifiante. Mais, sentant sa colère et sa perplexité monter, il décida de ne pas insister. C'était bien de faire durer le plaisir, mais il ne fallait pas non plus le gâcher. Et d'une part, Chloé pourrait finir par se rétracter, d'autre part, aller chercher un verre de whisky pouvait rompre la magie de cet instant privilégié.

"T'es un mec, montre-le". Voilà le pouvoir des femmes : remettez en cause la virilité d'un homme et le voilà à vos pieds.
Noah attrapa d'un coup Chloé par l'arrière de la tête et la redressa le long du mur. Son autre main descendit le long de son corps, ses côtes, sa hanche, sa cuisse, jusqu'en bas de la robe. Il la remonta tout doucement d'un geste à la fois brutal et lent, le long de sa cuisse. Il lança un léger coup d’œil à la terrasse, et à l'intérieur de la salle, pour vérifier qu'ils étaient bien seuls, et rapprocha son corps de celui de Chloé. Le fait de pouvoir se faire prendre à tout moment ajoutait une pointe de tension à la situation qui était délectable. En remontant la robe de la jeune fille le long de sa cuisse, Noah arriva au niveau de la bretelle de son sous-vêtement. Il s'en empara, et en sens inverse, le fit descendre de la même manière le long des jambes, jusqu'à le laisser tomber par terre. Sa robe habillait son corps, mais Noah savait qu'elle était nue en dessous, et que plus rien ne pourrait permettre une marche arrière. Il se colla un peu plus à elle, tout en laissant un léger espace entre leurs deux torses. Leurs visages n'étaient qu'à quelques millimètres l'un de l'autre, leurs souffles respectifs commençaient déjà à se mélanger, et Noah sentait la respiration de Chloé s’accélérer. Il détourna sa tête et vint déposer un baiser lent et appliqué dans le cou de la jeune fille. Puis un deuxième, et un troisième, et descendant jusqu'à son épaule qu'il déshabillait.
L'excitation était à son paroxysme dans son ventre, et dans son pantalon. Il releva la tête, toujours sans l'embrasser, et dans un élan animal, cramponna ses fesses, la plaqua contre le mur, les jambes de Chloé de part et d'autre de son bassin. Il approcha de nouveau de son cou, en mordilla la peau, avant de glisser à son oreille : "J'ai des milliers d'autres idées".