i just want you (agathe)

Je ne comprenais pas comment on avait pu faire quelque chose comme ça à cette fille. Elle était tellement fragile, innocente. C'était juste profiter de sa naïveté à ses propres fins. Fallait vraiment être le plus grand des connards pour faire ça. Et j'avais beau être un connard, jamais je ne ferais quelque chose comme cela. Mais alors vraiment jamais. Je n'avais pas de mots pour décrire ce que je ressentais et je n'imaginais même pas comment elle devait se sentir, elle. J'avais les blocs à nerfs, je pourrais frapper dans n'importe quoi, n'importe qui. Je la prenais dans mes bras, la serrant très fort contre moi alors qu'elle fondait encore plus en larmes après avoir lâché la bombe. Il l'avait violé. Il avait osé la violer. C'était trop, beaucoup trop. « Je vais le tuer. » lâchais-je en essayant de respirer un maximum pour me calmer. Mais ça, je n'allais pas le laisser passer. Il n'allait pas s'en sortir aussi facilement. Il venait de briser encore un peu plus Agathe. Ma Agathe. C'était impardonnable. « Viens à l'appartement. On a des chambres de libre et il y a moi, il y a Maxine. Tu seras bien mieux qu'ici. » disais-je en la gardant contre moi, fermant les yeux. Je ne pouvais pas la laisser seule ici et elle n'avait sûrement pas envie de rester dans cette chambre où elle avait vécue l'horreur. Et ça, ça se comprenait totalement.

Comment t'étais supposée faire maintenant ? Continuer à vivre ? Parce que c'était forcément ce qu'on allait te demander mais tu ne savais pas comment faire. Il etait la le problème. Tu n'avais aucune idée de comment il était possible de surmonter quelque chose comme ça. Comment faisait les victimes dans ce genre de cas ? Parce que toi, tu te sentais pas de tailler à subir un interrogatoire ni même à regarder ton bourreau. Tu savais que tu n'avais pas la carrure pour ça. Après tout, tu n'étais qu'Agathe. Petite fille innocente et naïve de la Quincy House. T'aurais jamais cru qu'un truc pareil aurait pu t'arriver. Est ce qu'il culpabilisait lui de son côté ? Est ce qu'il se rendait comptes des blessures morales qu'il t'avais infligé ? C'était pire que tout, il avait anéanti quelque chose en toi et au fond tu savais que tu ne pourrais jamais te reconstruire entièrement. Je veux juste ne plus en parler. Parce que c'était trop douloureux et qu'il te semblait être une bonne idée de ne plus jamais parler de ça. C'était bien bête au fond puisque ça ne t'ai ferais pas. Je promet de ne pas rester longtemps, je vais trouver une solution.. Tu ne voulais surtout pas être un poid pour eux. Pour lui.

Je n'avais encore jamais dû soutenir quelqu'un qui avait vécu quelque chose comme ça. Je me sentais mal, parce que je ne savais pas les bons mots à dire et tout ce que je voulais, c'était qu'elle se sente mieux, qu'elle arrête d'y penser. Et c'est d'ailleurs ce qu'elle voulait aussi comme elle venait de me le dire. Mais, il ne me restait qu'une chose à savoir. « Avant de ne plus en parler, il faudra que tu me dises qui c'est. Pas maintenant, mais quand tu seras prête à me le dire. Il le faudra vraiment. » Oh que oui il le faudrait, comme ça, je pourrais aller le défoncer et l'enterrer vivant ce connard. Parce que je n'avais envie que de ça, le tuer. Alors il valait mieux pas qu'elle me le dise maintenant, parce qu'il faudrait d'abord que je me calme un minimum, pour être sûr que je ne le tue pas. « Agathe, tu resteras aussi longtemps que tu le voudras et que tu en auras besoin, d'accord ? » disais-je en me décalant légèrement, pour pouvoir voir son visage, remettant quelques mèches de ses cheveux en place. Ca me rendait dingue de la voir dans cet état. Il était clair que je n'avais pas prévu que la journée se déroulerait de cette façon. « Prends quelques affaires qu'on parte d'ici ma belle. » rajoutais-je en la lâchant. Il ne valait mieux pas rester ici.

Autant dire que les choses commençaient vraiment très mal. Tout devait être parfait' tu avais enfin la chance d'avoir un rendez vous avec lui et maintenant tu n'avais absolument plus la tête à ça. Le conte de fées avait tourné au cauchemar et t'avais l'impression que c'était bien loin d'être terminé pour la peine. Est-ce qu'un jour t'aurais le droit à un peu de bonheur toi aussi ? Fallait croire que les jumelles Monroe étaient maudites ou une connerie dans le genre. Dans tout les cas c'était fatiguant et tout le monde savait que tu n'étais pas du genre à te battre. Laisse tomber d'accord ? Tu n'avais absolument pas envie qu'il se mette dans des ennuis pour toi et les choses étaient déjà assez désastreuses pour empirer encore plus. Bien sur, ce n'était absolument pas la solution puisqu'en te faisant, tu prenais le risque que ça ne recommence avec d'autres mais fallait dire que t'avais pas vraiment les idées claires et pour le moment t'étais totalement excusable. Merci C'était tout ce que tu pouvais lui dire mais tu lui serais probablement éternellement reconnaissante pour le soutien qu'il t'apportaissans même s'en rendre compte. Hochant une nouvelle fois la tête, t'attrapais un sac mettant tout ce qui trainait dedans. Tant pis si tu publique des choses, tu pourrais toujours emprunter à Maxine par la suite. Et puis c'était le dernier de tes problèmes.

Elle voulait que je laisse tomber. Mais comment est-ce que je pouvais laisser tomber ? C'était impossible. J'avais besoin de le savoir, besoin d'aller voir ce mec et de lui refaire le portrait. Je ne pouvais pas laisser une injustice pareille, c'était tout simplement impossible. Mais elle n'avait pas besoin que je sois têtu aujourd'hui, elle avait juste besoin que je sois là pour elle, que je la soutienne. Ce n'était pas le bon moment. « D'accord. » lâchais-je en soupirant. Je ne rajoutais pas le "pour le moment" qui pourtant, était vraiment pas très loin de sortir. Mais bon, ce n'était pas le moment, point. Je la lâchais enfin, alors qu'elle me remerciait et je souriais simplement. Je la regardais ensuite récupérer quelques affaires, du moins, ce dont elle avait vraiment besoin. Il était clair qu'elle devait partir d'ici, au moins, rien ne pouvait lui rappeler cela dans l'appartement, elle pourrait essayer d'oublier. Même si j'imaginais que ce genre de choses, on ne pouvait jamais l'oublier, surtout elle. Fragile comme elle était, ça devait la briser. Une fois qu'elle avait finit, je l'attrapais et on sortait de cette chambre, on sortait de la Quincy. Une fois devant, je tournais la tête vers elle. « Ca fait combien de temps que tu as pas mangé ? » demandais-je en la regardant. Elle ne devait pas avoir faim du tout, mais il allait quand même falloir qu'elle mange pour reprendre des forces.

T'avais l'impression de pouvoir s'effondrer d'une seconde à l'autre et ça c'était mauvais signe. Tu voulais pas craquer, pour une fois dans ta vie tu voulais être forte mais malheureusement, t'avais pas été préparera ça. Personne ne l'étais et tu te demandais à quoi tes jours allaient pouvoir ressembler maintenant. Parce que t'avais l'impression que tout était noir autour de toi et que ça n'allait pas partir. Que peut être tu arriveras à l'éclaircir un tant soit peu mais sans faire de miracle pour autant. T'inspirais un grand coup t'accrochant à Adriel comme s'il était ton point de repéré avant de quitter la pièce pour la première fois depuis le drame. Tu savais même pas ce que tu ressentais au final, tout se mélanger et tu te sentais juste mal. Hier mais j'ai pas faim. Puis t'avais vraiment pas le coeur à ça. Tu voulais juste t'enfermerdans une pièce et y rester cloîtrer pendant des heures et des heures pour ne pas avoir à affronter le monde extérieur. Adriel ? que tu murmurais doucement avant de tourner tes yeux bleus vers lui. Je suis désolée de d'apporter des complications.. Du toi tout craché, m'excuser encore et toujours mais.. Il avait pas signé pour ça et t'avais pas envie de s'introduire dans sa vie avec ce qui venait de se passer. C'était plus une mauvaise idée qu'autre chose.

Je me doutais déjà de sa réponse et évidemment, elle n'avait pas faim. Bon, je ne pouvais pas la forcer à manger de toute façon et la forcer à faire quelque chose qu'elle n'avait pas envie de faire n'était sûrement pas la meilleure des choses à faire. Je tournais la tête vers elle après qu'elle ait dit mon nom et je levais les yeux au ciel après ses paroles. « Tu n'as pas à t'excuser, c'est pas grave. » soufflais-je avant de me mettre face à elle. « Je t'ai dit que j'allais être là pour toi, que je n'allais plus te lâcher et que je ferais tout pour que tu te sentes bien. Alors c'est ce que je vais faire, c'est tout. » rajoutais-je en lui souriant légèrement. Mon dieu, j'avais tellement envie de l'embrasser. Mais je me retenais car je me disais que ce n'était peut-être pas la meilleure des choses à faire, là, tout de suite. Elle était encore plus fragile et après ce qu'elle avait vécu, je ne pensais pas une seule seconde qu'elle voudrait que je l'embrasse. Alors on verrait ça une prochaine fois. « On va rentrer, on va se poser dans une chambre et on peut passer l'après-midi à regarder des Disneys si tu veux ? J'ai cru comprendre que tu adorais ça. » disais-je en riant légèrement.

De toute façon, tu n'avais plus la tête à ça. T'avais plus vraiment l'envie de te lancer tête baissé dans une relation puisque c'était passé maintenant en dernière position des choses importantes. Et peut être bien que c'était une erreur, peut être bien qu'Adriel allait te passer sous le nez et que dans quelques temps tu t'en mordrais les doigts mais, tu savais que dans les prochains mois à venir, tu ne serais probablement pas de la meilleure compagnie qui soit. Mais l'pire, c'est que même en sachant toutes ces raisons, tu n'avais pas envie de le laisser s'en aller. Parce que tu tenais à lui aussi stupide soit-il et.. Non, t'avais pas envie de le voir aller vers quelqu'un d'autre même s'il y avait forcément bien mieux que toi. J'veux pas être un poids pour toi. Et j'ai pas le droit de te faire rester parce que ça serait égoïste de ma part. J'serais pas fâchée si t'étais pas là tu sais ? Je comprendrais. Et par moment, t'étais peut être un peu trop Quincy parce que tu voulais tellement satisfaire les gens que tu te faisais toujours passer en dernier plan. Quitte à être malheureuse. Seulement si tu me laisses choisir le Disney que je veux. Et gosh, il était vraiment adorable avec toi. C'était déstabilisant au fond puisque tu ne l'avais jamais connu comme ça.

Elle m'énervait. Elle ne voulait pas être un poids pour moi, mais en aucun cas je le voyais comme ça. Je voulais juste être là pour elle, je voulais juste la soutenir et essayer de lui faire retrouver le sourire. C'était mon seul objectif. « Rappelle-toi, tu m'as dit que je n'avais pas le droit de choisir si j'étais assez bien ou non pour toi. Et bien là, tu n'as pas le droit de choisir si tu es un poids ou pas pour moi, c'est tout, discussion finie. » disais-je en la fixant, pour bien lui faire comprendre que j'allais rester ici, avec elle. Que j'allais rester avec elle aussi longtemps que je l'aurais décidé et aussi longtemps que je le voudrais. Je riais légèrement, haussant les épaules. « Aucun soucis, j'y connais rien en Disney. » Ca devait faire des années que je n'en avais pas regardé. La dernière fois, ça devait être quand j'étais petit, sûrement. Il fallait croire qu'elle allait me faire retomber en enfance. « Par contre, ça reste entre nous. Tu imagines si on apprend que le mather que je suis à passer l'après-midi à regarder des Disneys, je me ferais chambrer pour des années. » rajoutais-je en riant. Je voyais déjà mes potes se foutrent de moi et ça, on allait éviter. Ils avaient déjà pleins de raisons pour ça, on allait pas en rajouter une couche.

Pourquoi fallait-il qu'un truc aussi mauvais t'arrive alors que t'avais la chance d'intéresser Adriel Rhodes ? Non mais parce que c'était quand même le truc que tu attendais depuis un moment déjà et à peine cela se réalisait-il que tu te retrouvais complètement anéantit. Tu secouais la tête comme pour essayer de te sortir ces idées de la tête alors que le beau mather reprenait la parole. Ok, je ne choisis pas pour toi. Mais si tu choisis de ne pas rester, je ne serais pas fâchée. Juste blessé et probablement encore plus au bout du rouleau que maintenant mais ça, t'allais le garder pour toi. Poussant un soupir, tu te demandais comment tu avais fais pour ne pas remarquer avant qu'il pouvait être aussi attentionné. Parce que fallait dire que là, il était plus qu'adorable avec toi. T'inquiète. Mais j'veux que tu me promettes de ne pas parler non plus de.. Enfin.. De ce que tu sais quoi. J'veux vraiment que tu dises rien. Parce que tu attirerais alors les regards de pitié et t'avais vraiment pas envie de supporter ça. Tu voulais pas non plus être sous les feux des projecteurs à cause de cette histoire quand tout ce que tu voulais était juste d'oublier.