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I remember when, I remember when I lost my mind. There was something so pleasant about that place. Even your emotions had an echo in so much space and when you're out there, without care, Yeah, I was out of touch. But it wasn't because I didn't know enough...I just knew too much. Does that make me crazy? |
Je ne sortirais plus jamais de chez moi, le soleil n’aura plus jamais l’occasion de brunir ma peau. Je pèse mes mots, la honte envahi mon corps tout entier, chaque petit neurone, chaque veine, chaque nerf. Je passe du rire, à l’incrédulité. Je me sens tellement pitoyable et, d’un autre côté, c’est bien fait pour ma gueule. Je ne bois jamais, je me suis promis de ne jamais dépasser les bornes et de me contenter d’un ou deux verres comme j’ai pris l’habitude de le faire depuis que je suis sorti de prison mais non. Mais non parce que dernièrement un petit con a commencé à semer des graines qui ont pris leurs aises dans mon esprit, la bisexualité, l’attirance pour une personne ne se trouvant pas du côté des codes de bienséance que je pensais devoir suivre… Tout cela m’a perturbé au plus haut point et le résultat est directement lié à tout cela. Pauvre Graham, je me sens encore plus pitoyable à présent, je me dégoûtais déjà mais à présent j’ai réellement de quoi avoir honte de moi, de ce que je suis, parce que… Non, ce n’est pas possible, je ne veux même pas mettre de mots là-dessus. Je refuse de prononcer à haute voix ce que j’ai fait ce soir-là ! « Graham... Graham ! Je rigolais, c'était une blague ! T'es pas allé jusque là, je te promet ! … Mon dieu, ta tête... » Il explose de rire, il en pleure cet abruti ! Putain mais il se fout de ma gueule, vraiment, il en profite, il prend son pied. Mes sourcils se rétractent, mes traits se durcissent, j’ai cruellement envie de le frapper et, d’un autre côté, envie de lui sauter au cou. Rien de tout ce qu’il m’a raconté n’est réel, Dieu existe ! « Espèce d’enfoiré ! » Je commente, fermé, boudeur, refusant d’approcher comme il me le demande. Il m’a bien eu cette fois, il a fait fort mais attention à lui, ma vengeance sera terrible. « … C'est bon... J'peux regarder à nouveau ta gueule d'ange ? » Je lève la tête, comme un animal qui déciderait de vous snober parce que vous ne lui avez pas donné son petit os à dévorer. « Non, et pas de bisou, plus jamais, TU ES PUNI ! » Je me lance en haussant la voix, définitivement en train de bouder. Trop de faiblesse en moi, cela dit, j’ai du mal à tenir, parce qu’il est trop mignon et que j’explose en son contact. J’ai beaucoup de choses à exprimer, mais je ne sais plus vraiment comment on s’y prend avec tout cela, je n’ai pas aimé quelqu’un depuis… Leandra, je n’ai pas eu de relations sérieuses depuis elle, depuis la prison… Depuis trois, quatre ans bientôt ! Je reviens à la case départ, prêt à apprendre aux côtés de cet homme unique, formidable, parfait !
Nemo me demande d’être romantique, de le surprendre, et j’ai suffisamment d’idées pour parvenir à relever le challenge. Vous l’ignoriez peut-être, mais lorsqu’on me donne ma chance je peux me montrer très créatif. Je le suis sur ce coup, lorsque je commence à réunir les pièces du puzzle les unes avec les autres pour mettre en exergue ce qui pourrait lui faire du bien tout en le surprenant. Je n’ai pas juste envie d’être romantique, je veux lui faire peur, immiscer un climat de tension permanent jusqu’à la résolution illustrée par ma surprise. Je joue avec lui, m’illustre au sommet de mon art lorsque je lui propose de se déshabiller et de m’attendre au lit. J’ai conscience que je joue avec un adversaire de taille, je m’imagine bien qu’il aura des pensées impures, parce qu’on sait tous qu’il peut très vite se passer des choses sur un lit avec peu de vêtements sur le dos. Les cartes sont lancées, les dés jetés et je ne lui donnerai pas davantage pour se faire une idée de ce qui l’attend. A la place je m’éloigne, je quitte l’appartement pour aller faire les courses et je reviens, au meilleur de ma forme, prêt pour la suite du programme. « Il fallait bien que j'm'occupe. » Bonne réponse, le pauvre, les minutes ont surement été longues, pleines de suspense, de questionnements. « Tu n’en as plus besoin maintenant ! » Je me permets de lui faire remarquer, en approchant, mes sacs à la main, prêt à le priver de son sens préféré, la vue. Pour conserver un effet de surprise optimal, je lui demande d’abord de se retourner. Ce qu’il ne peut s’empêcher de commenter, taquin. « A ouais, t'es comme ça toi, t'oublies les préliminaires, tu passes de suite aux choses sérieuses ? » Je souris, tenté de lui rappeler que je ne suis qu’un homme, très romantique, et inexpérimenté lorsqu’il en vient aux relations sexuelles avec un autre homme. Difficile d’en avoir envie après ce que j’ai vécu en prison, malgré toute l’attirance et le désir qu’il provoque en moi. « J’aime être là où on ne m’attend pas, griller des étapes pour faire mon petit effet ! » Il se laisse cependant faire, je le prive, comme prévu, de sa capacité à regarder. Il est un peu trop fouine pour que je lui laisse foutre en l’air ma surprise. Je me dépêche de créer l’ambiance recherchée, je plonge l’appartement dans la nuit en refermant les volets, en éteignant les lumières et en fermant la porte de ma chambre. Les bougies sont allumées, sans une moindre brise de vent pour nous plonger dans l’obscurité complètement en les balayant. « Euuuuh mec, me dit pas que tu prépares mon assassinat... Mes parents sont hauts placés, tu t'en sortiras pas comme ça ! » Je ne dis rien, bien tenté de me procurer de la corde pour lui attacher les poignets et les mollets histoire de bien le faire flipper. Le remake de fifty shades of grey n’est cependant pas pour moi, pas maintenant. Je m’installe sur son popotin, prends le temps de préparer mes instruments de torture et, en avant toute ! « Tu sors le grand jeu dans la première heure toi, je vois. » Je ris, remonte le long de ses omoplates avec suffisamment de poigne pour détendre ses muscles. « Tu n’as rien vu ! » Définitivement pas. Je redescends tranquillement, concentré sur mon travail du moment, prenant à cœur mon objectif : Lui permettre de se détendre tout en prenant son pied. Mes doigts longent sa peau parfaite, s’élancent contre sa chute de reins et s’arrêtent, timides, sages, à la barrière de son boxer pour lentement entreprendre de remonter contre sa peau, douce et échauffée par mon massage.
FAIT AVEC AMOUR PAR WILD HEART.
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