Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityBack to the start (+) NEMHAM - Page 3
-50%
Le deal à ne pas rater :
Friteuse sans huile – PHILIPS – Airfryer HD9200/90 Série 3000
54.99 € 109.99 €
Voir le deal


Back to the start (+) NEMHAM

Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

I remember when, I remember when I lost my mind. There was something so pleasant about that place. Even your emotions had an echo in so much space and when you're out there, without care, Yeah, I was out of touch. But it wasn't because I didn't know enough...I just knew too much. Does that make me crazy?

Je ne sortirais plus jamais de chez moi, le soleil n’aura plus jamais l’occasion de brunir ma peau. Je pèse mes mots, la honte envahi mon corps tout entier, chaque petit neurone, chaque veine, chaque nerf. Je passe du rire, à l’incrédulité. Je me sens tellement pitoyable et, d’un autre côté, c’est bien fait pour ma gueule. Je ne bois jamais, je me suis promis de ne jamais dépasser les bornes et de me contenter d’un ou deux verres comme j’ai pris l’habitude de le faire depuis que je suis sorti de prison mais non. Mais non parce que dernièrement un petit con a commencé à semer des graines qui ont pris leurs aises dans mon esprit, la bisexualité, l’attirance pour une personne ne se trouvant pas du côté des codes de bienséance que je pensais devoir suivre… Tout cela m’a perturbé au plus haut point et le résultat est directement lié à tout cela. Pauvre Graham, je me sens encore plus pitoyable à présent, je me dégoûtais déjà mais à présent j’ai réellement de quoi avoir honte de moi, de ce que je suis, parce que… Non, ce n’est pas possible, je ne veux même pas mettre de mots là-dessus. Je refuse de prononcer à haute voix ce que j’ai fait ce soir-là ! « Graham... Graham ! Je rigolais, c'était une blague ! T'es pas allé jusque là, je te promet ! … Mon dieu, ta tête... » Il explose de rire, il en pleure cet abruti ! Putain mais il se fout de ma gueule, vraiment, il en profite, il prend son pied. Mes sourcils se rétractent, mes traits se durcissent, j’ai cruellement envie de le frapper et, d’un autre côté, envie de lui sauter au cou. Rien de tout ce qu’il m’a raconté n’est réel, Dieu existe ! « Espèce d’enfoiré ! » Je commente, fermé, boudeur, refusant d’approcher comme il me le demande. Il m’a bien eu cette fois, il a fait fort mais attention à lui, ma vengeance sera terrible. « … C'est bon... J'peux regarder à nouveau ta gueule d'ange ? » Je lève la tête, comme un animal qui déciderait de vous snober parce que vous ne lui avez pas donné son petit os à dévorer. « Non, et pas de bisou, plus jamais, TU ES PUNI ! » Je me lance en haussant la voix, définitivement en train de bouder. Trop de faiblesse en moi, cela dit, j’ai du mal à tenir, parce qu’il est trop mignon et que j’explose en son contact. J’ai beaucoup de choses à exprimer, mais je ne sais plus vraiment comment on s’y prend avec tout cela, je n’ai pas aimé quelqu’un depuis… Leandra, je n’ai pas eu de relations sérieuses depuis elle, depuis la prison… Depuis trois, quatre ans bientôt ! Je reviens à la case départ, prêt à apprendre aux côtés de cet homme unique, formidable, parfait !

Nemo me demande d’être romantique, de le surprendre, et j’ai suffisamment d’idées pour parvenir à relever le challenge. Vous l’ignoriez peut-être, mais lorsqu’on me donne ma chance je peux me montrer très créatif. Je le suis sur ce coup, lorsque je commence à réunir les pièces du puzzle les unes avec les autres pour mettre en exergue ce qui pourrait lui faire du bien tout en le surprenant. Je n’ai pas juste envie d’être romantique, je veux lui faire peur, immiscer un climat de tension permanent jusqu’à la résolution illustrée par ma surprise. Je joue avec lui, m’illustre au sommet de mon art lorsque je lui propose de se déshabiller et de m’attendre au lit. J’ai conscience que je joue avec un adversaire de taille, je m’imagine bien qu’il aura des pensées impures, parce qu’on sait tous qu’il peut très vite se passer des choses sur un lit avec peu de vêtements sur le dos. Les cartes sont lancées, les dés jetés et je ne lui donnerai pas davantage pour se faire une idée de ce qui l’attend. A la place je m’éloigne, je quitte l’appartement pour aller faire les courses et je reviens, au meilleur de ma forme, prêt pour la suite du programme. « Il fallait bien que j'm'occupe. » Bonne réponse, le pauvre, les minutes ont surement été longues, pleines de suspense, de questionnements. « Tu n’en as plus besoin maintenant ! » Je me permets de lui faire remarquer, en approchant, mes sacs à la main, prêt à le priver de son sens préféré, la vue. Pour conserver un effet de surprise optimal, je lui demande d’abord de se retourner. Ce qu’il ne peut s’empêcher de commenter, taquin. « A ouais, t'es comme ça toi, t'oublies les préliminaires, tu passes de suite aux choses sérieuses ? » Je souris, tenté de lui rappeler que je ne suis qu’un homme, très romantique, et inexpérimenté lorsqu’il en vient aux relations sexuelles avec un autre homme. Difficile d’en avoir envie après ce que j’ai vécu en prison, malgré toute l’attirance et le désir qu’il provoque en moi. « J’aime être là où on ne m’attend pas, griller des étapes pour faire mon petit effet ! » Il se laisse cependant faire, je le prive, comme prévu, de sa capacité à regarder. Il est un peu trop fouine pour que je lui laisse foutre en l’air ma surprise. Je me dépêche de créer l’ambiance recherchée, je plonge l’appartement dans la nuit en refermant les volets, en éteignant les lumières et en fermant la porte de ma chambre. Les bougies sont allumées, sans une moindre brise de vent pour nous plonger dans l’obscurité complètement en les balayant. « Euuuuh mec, me dit pas que tu prépares mon assassinat... Mes parents sont hauts placés, tu t'en sortiras pas comme ça ! » Je ne dis rien, bien tenté de me procurer de la corde pour lui attacher les poignets et les mollets histoire de bien le faire flipper. Le remake de fifty shades of grey n’est cependant pas pour moi, pas maintenant. Je m’installe sur son popotin, prends le temps de préparer mes instruments de torture et, en avant toute ! « Tu sors le grand jeu dans la première heure toi, je vois. » Je ris, remonte le long de ses omoplates avec suffisamment de poigne pour détendre ses muscles. « Tu n’as rien vu ! » Définitivement pas. Je redescends tranquillement, concentré sur mon travail du moment, prenant à cœur mon objectif : Lui permettre de se détendre tout en prenant son pied. Mes doigts longent sa peau parfaite, s’élancent contre sa chute de reins et s’arrêtent, timides, sages, à la barrière de son boxer pour lentement entreprendre de remonter contre sa peau, douce et échauffée par mon massage.

FAIT AVEC AMOUR PAR WILD HEART.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

I remember when, I remember when I lost my mind. There was something so pleasant about that place. Even your emotions had an echo in so much space and when you're out there, without care, Yeah, I was out of touch. But it wasn't because I didn't know enough...I just knew too much. Does that make me crazy?

Il courait Graham, il courait ! Si au début il avait hésité, pensant que tu blaguais pour le provoquer – ce que finalement... Tu faisais vraiment – il avait fini par voir la vérité en face, et se dire que même s'il commençait à bien trop connaître ta personnalité de mec-pétillant-aux-blagues-pas-drôles-mais-qui-en-faisait-tout-le-temps, parfois tout n'était pas humour et que tu pouvais simplement juste lui avouer quelque chose de sérieux aussi grave soit-il. Tu poussais, et tu poussais encore un peu, le laissant côtoyer la honte dévastatrice d'un souvenir que toi seul pouvait encore lui raconter, et qui lui faisait perdre toute contenance si on prenant en plus le fait que tu étais maintenant son petit-copain, et que c'était la chose la moins glamour du monde. T'arrêtais néanmoins - parce que oui, parfois il fallait savoir s'arrêter – lorsqu'il se sentait si mal qu'il décidait que plus jamais tu ne devrais le regarder – Euh, no way, ça t'étais pas d'accord. Alors t'étais là, mort de rire, tentant de lui avouer la vérité entre deux éclats, les mots ayant du mal à sortir tellement tu t'étais contenu depuis le début. Il lâchait une insulte, qui ne t'aidait en rien à te calmer car il était vraiment trop mignon quand il boudait, malgré ses traits durcit. Tu prenais quelques secondes bien méritées pour essayer de respirer, essayant les perles de joies glissant de tes yeux. « Comprend-moi deux secondes, j'étais juste obligé, tu aurais fait exactement pareil si les rôles étaient inversés ! » Parce que là, il pouvait te dire ce qu'il voulait, tu en étais pratiquement sûr qu'il aurait également profité de la situation à ta place – peut-être qu'il aurait lâché avant, tu disais pas, mais il aurait au moins tenté de t'effrayer durant quelques longues secondes. Tu tentais de l'approcher à nouveau de toi, tu lui demandais si tu avais à nouveau la permission d'admirer sa gueule d'ange, et il faisait le snobeur de première, ce qui te faisait lâcher quelques nouveaux rires. « Alleeeeer... Je suis trop mignon pour être puni moi... Tu peux pas bouder Son Altesse Sérénissime le Prince Nemo... » Ok le mec il allait penser que tu avais une testas comme une pastèque de la manière dont tu parlais de toi, et le pire dans tout cela, c'est quand il découvrira que c'est réellement l'un de tes titres. Tant pis, là c'était pour la joke, une moue mi-triste sur le visage pour essayer de l’appâter, tes mains attrapant sa taille pour l'attirer et le coller contre toi. Nooope, tu ne pouvais pas être puni de baisers aujourd'hui, c'était impossible.

Tu ne savais pas trop ce à quoi tu t'attendais quand tu lui avais demandé de t'épater de sa romance suprême. T'as peut-être cru qu'il allait lever les yeux au ciel, ébouriffer tes cheveux de proposer un tel challenge en trop peu de temps et t’emmener bouffer une glace au lieu de t'amener chez lui – ce que tu aurais pris aussi. A la place de ça, tu te retrouvais dans sa chambre, en boxer, à attendre, sans la moindre idée de quoi que ce soit. Putain, faites que tu n'avais pas réveillé une horrible idée en lui, tu suppliais. Il revenait quelques longues minutes plus tard, alors que tu t'étais occupé comme tu le pouvais en t'affalant comme si t'étais chez toi, les yeux rivés sur la télévision, et tu le laissais faire, éteignant l'écran magique quand il te disait que tu n'en avais maintenant plus besoin – c'est vrai qu'il y avait des choses bien mieux à faire en compagnie de Graham. Par contre, l'idée de te bander les yeux et de te mettre à plat ventre sur le lit – ouais, t'étais pas tout à fait certain pour le coup. Tu lâchais une connerie sur les préliminaires – ce n'était pas comme si vous alliez vraiment faire ça aujourd'hui hein – et il souriait doucement avant de te répondre. Tu levais tes yeux au ciel, haussant un petit sourcil amusé en lui rappelant que « C'est griller beaucoup d'étapes là honey. » puis tu te laissais faire, laissant la cécité te gagner si ça pouvait lui faire plaisir. Tu te calmais, espérant de tout ton cœur qu'il ne te découpe pas en morceau ni te brûle maintenant que tu n'avais plus moyens de l'observer, et tu le laissais faire ses petites manigances pour créer une ambiance que pour le moment tu ne voyais pas, avant qu'il vienne s'installer sur toi et qu'il fasse marcher sa pure magie sur ton dos. Putain, ça après un entraînement de natation – aussi nul et à l'ouest tu avais été – ça faisait tellement de bien. Tu pouvais l'épouser genre de suite ? Parce que tu le ferais. Tu profitais tranquillement, tes yeux fermés et tes muscles commençant à se détendre sous l'appui bénéfique de ses doigts, te laissant être envahi pas une vague de calme et de bien-être. « Rien vu ? Pourquoi, le grand jeu n'est pas fini ? » Tu demandais dans un petit rire, essayant de pas t'assoupir d'être si bien. T'avais l'impression de ne pas avoir eu de bon massage depuis des années.

FAIT AVEC AMOUR PAR WILD HEART.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

I remember when, I remember when I lost my mind. There was something so pleasant about that place. Even your emotions had an echo in so much space and when you're out there, without care, Yeah, I was out of touch. But it wasn't because I didn't know enough...I just knew too much. Does that make me crazy?

Trop faible, trop romantique, je suis un mec définitivement trop gentil. Difficile à croire lorsque l’on connait mon background. Encore plus lorsqu’on m’observe de loin, mes traits sont durs, mon regard sombre, ma méfiance légendaire et en permanence à son apogée. Rien chez moi n’indique de la faiblesse. Pourtant il n’en faut pas beaucoup pour faire surgir un Graham bien différent de ce que l’on a l’habitude de percevoir de moi, un petit peu de confiance, de la joie et une envie de bien faire. C’est ce qui motive mes faits, cette volonté de faire plaisir à mon petit-copain… Wait, je ne me suis pas encore habitué au fait de ne plus être célibataire et encore moins avec un garçon, ça me fait tellement bizarre d’attribuer ce titre ô combien symbolique au garçon. Il est pourtant bel et bien mon petit-ami et je ne le regrette nullement. J’assume mes choix, mes décisions, et je n’ai pas peur d’affronter le regard des autres. Si tel était le cas, je n’aurais pas sauté le pas. Car, voyez-vous, je pars du principe que chaque petite décision prise doit être précise, impossible d’avoir une nuance de gris au milieu d’une décision noire et d’une décision blanche… Vous m’suivez ? Oui ? Non, peu importe ! Je n’aurais pas été capable de résister aux beaux yeux de mon compagnon très longtemps, je lui ai pourtant assuré que je n’allais plus jamais me servir de mes lèvres pour l’embrasser. De belles paroles en l’air puisque je me retrouve déjà à me blottir contre ses douces lippes attractives cinq minutes après. Tu es déjà trop faible mon gars, imagine l’état dans lequel tu seras après des mois de relation ! Cette idée me fait sourire, parce que je n’ai encore jamais vraiment songé à un futur hypothétique, je vis au jour le jour depuis mon premier jour en prison, je n’ai jamais arrêté de vivre le moment présent jusqu’à… Jusqu’à maintenant. Difficile de se projeter plus de quelques secondes cela dit, nous ne sommes qu’à l’aube de quelque chose qui pourrait, effectivement, potentiellement aboutir sur une histoire sérieuse, en béton, et peut-être même sur un happy ending. En attendant d’en être sûr, profitons du moment présent.

Nemo devrait d’ailleurs prendre cet adage au sérieux puisque je m’apprête à lui délivrer mon meilleur massage. Difficile cependant de ne pas avoir envie de faire durer le suspense, de faire grimper la pression autour de ce que je compte faire ou non. Nous fonctionnons de la sorte et je pense que ce sera toujours le cas, à provoquer l’autre en permanence, à tout faire pour mettre à bout l’autre. Je ne déroge pas à la règle aujourd’hui, bien au contraire, je l’ai abandonné pendant de longues minutes avec pour seule indication de se déshabiller et de m’attendre dans ma chambre. Il existe plusieurs interprétations de mes paroles, il n’aura malheureusement pas le dernier mot, il n’aura pas le droit de me questionner sur ce que je prévois tout court ! Je ne tarde pas à revenir, les bras chargés de petits goodies. Mon imagination ne me fait pas défaut et je ne tarde pas à l’aveugler, il grommelle un petit peu, utilise comme prévu son arme de défense favorite, la plaisanterie salace. « C'est griller beaucoup d'étapes là honey. » Difficile de croire qu’un jour nous expérimenterons sérieusement cela. J’ai du mal à m’imaginer avec lui, dans une position plus délicate et surement plaisante. Pas après tout ce que j’ai enduré derrière les barreaux, le sexe homosexuel est tellement connoté dans ma tête, sur mon corps. J’en ai encore les marques sous ma peau, le dégoût ancré au plus profond de mon être. Trêve de plaisanterie, je commence à gratter, plus concentré et habile que jamais. Pas besoin d’utiliser la parole pour savoir s’il apprécie ma petite surprise, sa peau se réchauffe et ses nerfs se détendent. Il est nettement moins noué qu’au départ, il m’est plus facile de le masser efficacement. J’appuie un peu plus, me concentrant sur sa nuque un moment pour mieux redescendre, parcelle après parcelle. « Rien vu ? Pourquoi, le grand jeu n'est pas fini ? » Je ris, acquiesce inutilement puisqu’il ne peut de toute manière pas me voir. « Tu as tout compris, mais tu n’auras pas tout cela aujourd’hui ! » Oh que non, chaque chose en son temps, il m’en faut pour toutes les occasions à venir. « Tu veux faire quoi après ? » Je demande, me projetant déjà bien au-delà du repas que je m’apprête à lui offrir.

FAIT AVEC AMOUR PAR WILD HEART.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

I remember when, I remember when I lost my mind. There was something so pleasant about that place. Even your emotions had an echo in so much space and when you're out there, without care, Yeah, I was out of touch. But it wasn't because I didn't know enough...I just knew too much. Does that make me crazy?

Si on y réfléchissait un petit peu plus en profondeur, t'étais un hypocrite. Ce n'était pas grave, il ne fallait pas que tu le prennes mal – après tout, il y avait des milliers de personnes qui avaient ce trait de caractère distinctif et pourtant elles ne le vivaient pas si mal. Tu te sentais juste, instable. Entre joie et indécision, peur et excitation, tu sautillais d'un état à un autre, essayant de trouver le juste milieu. Ton coming-out forcé au monde t'avait ouvert une porte qui, bien que trop tôt pour toi à l'époque, promettait acceptation de toi-même et légèreté, une vie dans laquelle tu n'aurais plus à te cacher et où tu pouvais vivre comme tu le voulais. Dans cette histoire, dans ce présent qui se dessinait si merveilleusement, t'étais censé être l'homme qui guidait, qui dirigeait l'autre jusqu'à lui faire comprendre qu'être attiré par un homme n'était pas une tare. T'étais censé être celui qui prendrait ça bien plus facilement, avec une aisance gagnée ces dernières années, qui aurait accepté de se cacher quelques mois si Graham en aurait eu besoin mais qui aurait vite eu envie de crier sa nouvelle relation sous tous les toits. Tu t'étais promis d'avoir déjà vécu ta période secrète et honteuse, et l'avoir laissée derrière-toi maintenant que de toutes manières tout le monde savait. Et tu te retrouvais à être le plus hypocrite de tous, d'une volonté bancale écrasée par quelques mots et une décision de ton père. T'avais plus grand-chose à faire : t’espérais plus qu'arriver à être assez génial pour faire tomber Graham follement amoureux de toi, de manière à ce que lorsqu'il tombera par hasard sur tes vérités cachées, il sera déjà trop accroché par ta sublime personnalité qu'il comprendra mieux la raison de tes omissions. Tu croisais les doigts.

Pour le moment, tu te laissais plutôt chouchouter, laissant les mauvaises pensées se dissiper dans un coin de ton esprit, alors que Graham te montrait l'un de ses talents qui t'étais inconnu et que tu prendrais dorénavant plaisir à lui demander de recommencer. Après tout, ça risquait d'être ça pendant de longs mois. Comme un subterfuge pas si mauvais, qui fera sa part du boulot à rajouter cette sensualité entre vous, et qui d'une manière propre vous aidera à apprivoiser le corps de l'autre sous des angles différents. Après le passé de Graham, cette relation en elle-même allait comporter des éléments bien différents et divers, et c'était pour le mieux. Ses mains sur ton dos,  s'occupant de toi, détendant tes muscles, c'était comme un pas d'engagé, que tu apprenais à apprécier. Tu restais affalé, sur ce petit bout de paradis pendant de longues minutes, le laissant pratiquer son art, lui faisant remarquer qu'il sortait déjà le grand jeu dès la première heure. Apparemment tu n'avais rien vu, ce qui piquait ta curiosité, mais il préférait rire de toi, comme quoi tu ne verrais pas tout aujourd'hui. Tu souriais doucement en coin contre tes avant-bras, bougeant un peu ta tête de haut en bas. « T'as p't'être raison après tout. Si tu me sors tout d'un coup, j'vais prendre la grosse tête, puis j'vais m'attendre à ce que tu sois si parfait tous les autres jours de la semaine, ce qui veut dire que je serais vite déçu. » Tu lâchais dans un petit rire, parce qu'après tout, c'était tout de même la vérité. Même-toi, aussi narcissique que parfois tu pouvais l'être, tu ne pouvais pas être au top tous les jours et encore moins parfait lorsqu'il s'agissait de relations. Tu pouvais essayer évidement, tenter de toutes tes forces, mais les jours de relâches et les imperfections, c'était bien aussi. « Tu veux faire quoi après ? » Tu l'entendais ensuite te demander, et lentement tu te roulais sur toi-même, afin d'être dos contre le lit et à nouveau face à lui. Tu levais un peu négligemment le bandeau sur tes yeux, posant tes prunelles sur les siennes, avant de faire un grand sourire charmeur. « Beaucoup de ça... » Tu murmurais avant de glisser une main sur sa nuque et de coller de nouveau tes lèvres aux siennes. Tu l'avouais sans craintes, tu paraissais pathétique, et alors ? T'étais un mec pleins de testostérones, qui venait de se trouver un petit-ami bien au dessus de sa ligue, alors tu comptais profiter de chaque seconde passée vos lèvres scellées, comme un adolescent ne pouvant plus décoller ses mains de l'autre. Le bout de tes doigts tapotaient ensuite doucement juste en dessous de ses petits cheveux blonds, et tes longues jambes venaient s'entourer de la taille de Graham, tel un paresseux sur une branche – et quelle belle image. « Et comme t'as déjà monté la barre haute pour aujourd'hui avec ton massage, on peut finir sur une note tranquille et se mater une série. » Tu demandais en haussant un peu tes épaules, car t'étais pas très compliqué. Peut-être que tu aurais dû lui proposer de sortir quelque part, mais avec les précautions que tu devrais maintenant prendre, tu te sentais plus en sécurité dans l'intimité de son appartement. Tu haussais un petit sourcil, comme une demande de confirmation ou de changement de programme de sa part, ce qui fit bouger le bandeau qui se retrouvait à te couvrir partiellement d'une manière désagréable ton œil gauche. Putain, un peu plus et tu te mettais à ressembler à un pirate. Quelques secondes plus tard, le silence de la chambre fut interrompu par le grondement de ton ventre, et tu mordais doucement ta lèvre inférieure, plançant une main autour de ta bouche. « J'crois qu'il essaie de communiquer. » Tu chuchotais fortement comme un petit garçon, avant de glousser.

FAIT AVEC AMOUR PAR WILD HEART.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

I remember when, I remember when I lost my mind. There was something so pleasant about that place. Even your emotions had an echo in so much space and when you're out there, without care, Yeah, I was out of touch. But it wasn't because I didn't know enough...I just knew too much. Does that make me crazy?

Je me demande comment je vais réellement réagir lorsque l’euphorie autour de ce couple que j’ai tant rêvé ces derniers temps se sera évaporée. Lorsque je me rendrais compte de ce que cela implique, un coming-out pour commencer qui devrait m’exposer à nouveau au regard des autres. Je suis très pudique, on pourrait en douter parce que je termine toujours plus ou moins malencontreusement avec une couche de vêtements en moins. Pourtant je le suis, je déteste me montrer vulnérable, encore plus quand il s’agit de mes sentiments. Je n’y peux rien, c’est comme cela, je fonctionne d’une autre manière, mes émotions je parviens à les exprimer par les gestes. Ne suis-je pas présentement en train de le faire avec Nemo en lui offrant un massage plein de bonnes intentions ? J’ai pris sur moi pour parvenir à lui avouer ce que j’avais à confesser, pour qu’il comprenne que je n’ai jamais joué avec lui, qu’il a planter discrètement cette petite graine qu’il n’a eu de cesse d’arroser pour faire éclore en moi quelque chose de nouveau, d’inédit, d’excitant. Je ne me suis jamais senti aussi homme qu’aujourd’hui, aux côtés de cet homme fabuleux et complètement timbré. Sa folie est une véritable bouffée d’oxygène, une parenthèse au milieu de toutes mes histoires passées, de toutes les merdes qui se sont abattues sur moi. Il arrive à point nommé, je commence à me reconstruire, à appliquer généreusement les fondations de ce que sera le Graham libéré de tous ses démons. Il est le ciment que j’utiliserais dès maintenant pour m’assurer que ce magnifique château de cartes ne s’effondre pas au premier coup de vent. Je garde pourtant en tête que je ne dois pas m’investir trop rapidement, que je ne dois pas prendre trop de risques tout de suite. Je dois être sur la défensive pour ne pas prendre une grosse claque. Difficile d’être prudent après avoir attendu si longtemps, un été entier, de longs moi, un enfer sur terre. Cette rentrée ne pourrait pas être plus joyeuse, septembre sera un mois fabuleux, je le sens.

Je me sens heureux, sincèrement, je ne l’ai pas été depuis tellement longtemps que je me sens presque mal, chamboulé d’être aussi bien dans ma peau. Je ne l’ai plus été depuis des années, depuis que tout a commencé à partir en vrille avec mon père je crois. C’est dingue, comme une personne peut arriver de nulle part et insérer de force la lumière au milieu de l’obscurité. Il chasse les nuages, exorcise les fantômes de mon passé, s’assure de penser mes plaies sans même s’en rendre compte. Avec une légèreté qui me fait un bien fou, qui m’arrache à mes songes habituels. Il n’a pas idée de tout ce qu’il a accompli à mes côtés, de cet énorme pas qu’il m’a aidé à franchir sans même avoir à prononcer le moindre mot concernant mon parcours atypique. Il a juste continué d’être là, fidèle à lui-même, je n’ai jamais vu son comportement changer après mes révélations sur la prison. Il est resté comme je l’aimais, comme je l’aimerais à un tout autre niveau d’ici peu de temps. « T'as p't'être raison après tout. Si tu me sors tout d'un coup, j'vais prendre la grosse tête, puis j'vais m'attendre à ce que tu sois si parfait tous les autres jours de la semaine, ce qui veut dire que je serais vite déçu. » Je lui tape dans les côtes, pas satisfait du tout par sa réponse, une moue boudeuse aux lèvres. Puis, provocateur, je me permets de ramener mon grain de sel. « Parce que tu penses vraiment pouvoir être déçu ? » J’en ai tellement sous la semelle, il n’a pas idée. C’est une bonne chose d’ailleurs, qu’il ne soit pas vraiment conscient de tout ce que je pourrais lui réserver, effet de surprise garanti. Je ne me lasse pas du massage que je m’attelle sans faillir à lui donner, mais j’ai envie de profiter de lui un petit peu moi aussi. Je lui propose donc de choisir lui-même la suite du programme. Ce qu’il ne tarde pas trop à faire. « Beaucoup de ça... » Il se retourne, un mirage de beauté à l’état pur, retire son bandeau et m’entraine jusque sur son visage contre lequel je glisse mon front pour pouvoir atteindre ses lèvres, avide de retrouver des sensations inoubliables. Ses jambes se hissent de part et d’autre de ma taille, il m’emprisonne et je ne cherche même pas à me libérer, moi qui suis si rapidement sujet à la claustrophobie depuis mon passage en prison. J’incline légèrement la tête, m’éloigne de ses lèvres, le sourire aux lèvres. « J’aime ce programme ! » Oh que oui, je ne m’en lasse pas une seule seconde. « Et comme t'as déjà monté la barre haute pour aujourd'hui avec ton massage, on peut finir sur une note tranquille et se mater une série. » Mes doigts s’amusent à découvrir sans honte, plus intimement, la peau de Nemo, ses cuisses musclées, la peau douce de son torse musclé suffisamment pour me plaire. J’ai du mal à ne pas froncer les sourcils en pensant cela, moi qui ne me suis jamais vraiment intéressé aux charmes masculins. « D’accord, mais je choisis la série ! Je suis sur que t’as des gouts pourris ! » Je m’amuse à le taquiner en sautant sur cette occasion pour l’empêcher de s’indigner en caressant ses lèvres sur lesquels je m’abat comme l’éclair, un doux et délicieux coup de tonnerre ! Doux et humide. Son ventre grogne et m’interrompt au milieu de nos embrassades. Je pouffe de rire, contre ses lèvres et baisse les yeux, concentré sur son ventre. « J'crois qu'il essaie de communiquer. » Je crois bien, en effet. « Tu sais quoi ? Branches toi sur netflix, choisis la série et je m’occupe d’aller faire plaisir à ton petit ventre, deal ? » Je le laisse là, et sautille pour fuir ce lit sur lequel je serais bien trop rapidement tenté de passer les dix prochaines heures. Je descends les escaliers et fonce jusque dans ma cuisine afin de rejoindre les sacs en plastique abandonnés là-bas. J’ai prévu le repas romantique par définition, des spaghettis à la bolognaise. Quoi ? J’ai trop regardé la belle et le clochard ? Je me lance, coupe les oignons. « Ne ramène pas ta fraise maintenant, sauf si tu veux pleurer ! » J’ai les yeux défoncés, je ne vois plus clair à cause de ces maudits oignons et… « AOUTCHOUCHOU ! » Je me suis coupé, bravo Graham !

FAIT AVEC AMOUR PAR WILD HEART.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

I remember when, I remember when I lost my mind. There was something so pleasant about that place. Even your emotions had an echo in so much space and when you're out there, without care, Yeah, I was out of touch. But it wasn't because I didn't know enough...I just knew too much. Does that make me crazy?

Tu grognais quand il s'arrêtait un instant pour te taper dans les côtes, car c'était tout le contraire de ce que tu voulais pour le moment. Il était censé te faire du bien, pas du mal. Apparemment, il se remettait pourtant vite de ta réponse qui lui avait déplu, tu pouvais le sentir au ton de sa voix. Là encore, il n'allait peut-être pas apprécier, mais t'allais juste être honnête. « J'sais pas. J'ai l'impression que ça fait tellement longtemps que j'ai pas été réellement en couple, j'sais même plus à quoi m'attendre. » Tu lui avouais. Tu t'attendais pas vraiment à être déçu de quoi que ce soit, parce qu'au final, tu n'attendais pas de lui qu'il te décroche la lune. Tu ne t'attendais pas à ce qu'il soit parfait tous les jours, ni qu'il te couvre de roses et de surprises. En vérité, rien que le fait qu'il soit d'accord pour essayer cette relation avec toi, rien que le fait qu'il ai décidé de se jeter à corps perdu dans l'inconnu le plus total pour lui, c'était déjà gros. Et tu serais le plus heureux des hommes si seulement demain matin il camperait sur ses positions et ne regretterait pas tout ce qu'il t'avait dit plus tôt. Tu te tournais ensuite, préférant lui faire face que de lui répondre sans même pouvoir le voir, et tu replongeais dans le paradis qu'étaient ses lèvres, te collant encore plus à lui grâce à tes jambes autour de sa taille. Tu lui proposais d'ailleurs un truc simple pour la suite du programme, qui pourtant pouvait être important pour certaines personnes fans de séries télévisées : si elles ne pouvaient même pas partager ce genre de moment et se retrouver autour d'une même série, c'était déjà mal parti pour eux. Tu faillis ne même pas écouter sa réponse, tes sens distraits par la sensation de ses doigts sur ta peau – presque. « Des goûts pourris ? Comment ça des goûts pourris ?! » Tu commençais à t'exclamer, comme si ton être tout entier se refusait de laisser passer une telle insulte à ton égard, mais déjà, avec bien trop de malices, il s’abattait à nouveau sur tes lèvres et tu le laissais gagner ce début de manche quelques instants, avant de décoller lentement tes lèvres et de lever tes yeux vers les siens, un froncement de sourcil prononcé. « Amour, Gloire et Beauté c'est pas pourri j'te ferais dire ! Ils continuent de passer la série tous les jours dans des centaines de pays, tu penses qu'ils feraient ça si ça ne marchait vraiment pas ? T'sais moi, je pensais faire le romantique ce soir, qu'on puisse se mater tranquillement la saison neuf au chaud sous tes draps, mais j'sais pas si tu mérites de voir que Pamela va enfin avoir son enfant. Tu sais depuis quand elle et Maxwell ils attendent un gosse ? Trois saisons Graham ! Ça fait trois saisons qu'ils essaient mais que ça marche pas parce qu'ils ne sont plus aussi performants que dans leur jeunesse et t'es tellement ingrat que j'aurais l'impression de trahir une partie de moi si je te laissais poser les yeux sur cette merveille de bébé qu'est Victor. » Des fois, tu ne savais pas du tout où tu allais pêcher toutes tes conneries. Tu ne prenais jamais vraiment le temps d'analyser ce qui allait sortir de ta bouche, non, tu laissais juste ton imagination loufoque guider tes paroles, prenant d'ailleurs conscience de ce que tu avais dit qu'après que le drame soit arrivé. Peut-être que tu devrais changer de voie et t'essayer à faire l'acteur – ou peut-être même que comédien t'irais mieux, à jouer sur les planches, car tu pourrais sûrement mieux t'éclater avec les exercices d'improvisations que si tu devenais un grand acteur de cinéma. Tu maîtrisais tout, de ton sujet à l'expression blessée et critique de ton visage, il n'avait aucun moyen de savoir que tu ne pensais pas réellement ce que tu disais – à part si, contre toute attente, Graham était un grand fan de la série. Parce que cette histoire entre Pamela et Maxwell ? Du pipeau, même si ça ne t'étonnerait même pas qu'un fait du genre fut apparu grâce aux cerveaux en ébullitions des scénaristes de la série. C'était ça de se moquer de tes goûts en matière de série avant même de te laisser une chance de lui montrer le contraire. La prochaine fois, tu serais encore plus redoutable. Le français étant ta langue natale, tu te ferais une joie de lui faire découvrir le patrimoine de ce cher pays, de Joséphine l'Ange Gardien en passant par un méga marathon de tous les épisodes de Plus Belle La Vie. Qui rira bien rira le dernier Graham.

Ton ventre cria famine d'un coup, te rappelant que tu n'avais rien avalé depuis ton entraînement, chose qui n'arrivait habituellement jamais car la natation t'ouvrait toujours l'appétit. Comme quoi, la simple présence impromptue de Graham pouvait t'aveugler au point de te faire oublier les fondamentaux. « Tu sais quoi ? Branches toi sur netflix, choisis la série et je m’occupe d’aller faire plaisir à ton petit ventre, deal ? » Tu le regardais s'éclipser du lit sans même avoir vraiment le temps de réagir, parce que maintenant il était d'accord pour que tu choisisses hein ? Graham avait définitivement des problèmes lunatiques, mais t'imaginais qu'il te plaisait comme ça. Tu te redressais, le laissant commencer tranquillement la nouvelle idée qui venait de lui traverser l'esprit – et si c'était aussi bon que le massage, tu ne t'en faisais pas – et tu attrapais ta vieille amie la télécommande, zappant jusqu'à ce que tu tombes sur le dernier épisode de The Walking Dead où il s'était arrêté. Tu te rhabillais en attendant, histoire d'être un peu plus présentable qu'en simple boxer, et tu commençais à descendre les escaliers quand tu l'entendais parler à la cantonade de sa cuisine. Tu passais une tête curieuse à l'intérieure de la cuisine, amusé en le voyant se battre avec des oignons. « T'aurais totalement du googler "Comment découper des oignons sans pleurer ?" sur ce coup-là mec. » Tu te moquais, avant de l'entendre jurer, grimaçant devant le couteau déviant de sa trajectoire. Tu t'approchais rapidement, attrapant doucement sa main pour voir les dégâts. « Tu t'es bien entaillé, j'te saoule déjà tant que ça que tu cherches par tous les moyens de t'éloigner de moi ? » Tu demandais dans un petit sourire alors que tu allais te laver les mains à son évier, et heureusement que ce n'était pas aussi grave pour l’hôpital. Tu attrapais ensuite un mouchoir propre et tu le compressais sur la coupure, espérant arrêter le saignement. « Chef Gramou, abattu par deux oignons. » Tu ricanais, lui faisant un petit clin d'oeil.

FAIT AVEC AMOUR PAR WILD HEART.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

I remember when, I remember when I lost my mind. There was something so pleasant about that place. Even your emotions had an echo in so much space and when you're out there, without care, Yeah, I was out of touch. But it wasn't because I didn't know enough...I just knew too much. Does that make me crazy?

J’ai encore du mal à réaliser que nous en sommes là aujourd’hui. Tout n’était pourtant pas gagné, loin de là, dois-je vous rappeler que nous ne nous étions pas reparlés depuis un léger incident il y a de cela moins de deux heures ? J’ai affronté son regard, affronté beaucoup de choses, ma propre nature en haut du panier, pour lui déclarer ma flamme et nous offrir la chance que nous méritons tous les deux d’enfin connaitre le bonheur. Il y a une longue route devant nous, parsemée d’obstacles sur lesquels nous devrons prendre soin de ne pas trébucher. Sans cela, je pense que nous avons la vie devant nous, difficile de penser de la sorte, d’être tourné vers le futur quand ma vie n’a jamais été qu’un ramassis de merdes qui me sont tombées les unes derrière les autres sur le coin de la tête. Je ne savais même plus ce que c’était d’être heureux, ce que l’on ressentait avant d’apprendre à le connaitre. Il a imposé la lumière dans une vie davantage tournée vers les ténèbres, il m’a sauvé d’un manège infernal qui, tôt ou tard, aurait eu raison de ma vie. Mes pensées m’échappent lorsque ce poisson infernal décide de se retourner, de mettre fin à mon massage pour retrouver mes lèvres. Cette proximité soudaine me réchauffe, je n’ai plus l’habitude, il me faudra un petit moment pour me faire à l’idée que je suis en couple, avec un homme, heureux et qu’il m’est à nouveau possible d’explorer des sentiments amoureux, de flirter, d’être insouciant et de me livrer à des pulsions auxquelles on ne peut laisser libre court en temps normal. Il me faudra probablement un petit peu de temps avant d’en arriver à cette dernière conclusion, je ne me sens pas prêt à sauter le pas, ce que j’ai vécu en prison reste beaucoup trop ancré dans mon esprit, je ne parviens pas à imaginer comment m’infliger cela afin d’éprouver un plaisir que je n’ai jamais découvert de ma vie et que j’ai annexé à la douleur, au dégout, à la honte. Je me retrouve face à une espèce de bestiole animée par l’indignation lorsque j’ose critiquer Amour, Gloire et Beauté. Il me cite des noms de personnages qui ne me disent rien, me parle de trois saisons durant lesquelles les fans ont attendu qu’un élément scénaristique soit mis en place pour qu’un retournement de situation se produise. Autant de raisons qui justifient le fait que oui, en effet, je me tiens loin de ce genre de séries. Vous imaginez si j’étais fan, après trois ans en prison j’aurais eu du pain sur la planche pour rattraper mon retard efficacement. Non, je préfère ne pas y penser, j’ai déjà bien du mal à suivre toutes les séries que j’adore alors en rajoutant des soap operas… Non, non et non. Je décide de noyer le poisson en usant d’un stratagème doux et terriblement sadique pour le pauvre jeune homme. Mes doigts remontent le long de sa cuisse et s’arrêtent à la barrière de son caleçon, mes lèvres laissent place à mes dents, blanches, en un fin sourire provocateur. « Chuut… » J’effleure son boxer pour remonter contre son torse, le perturber pour qu’il arrête de pester contre moi et se concentre sur autre chose. « Tu disais ? » Il est tout perturbé le pauvre, objectif atteint !

L’heure n’est plus à la discussion, encore moins aux chamailleries. Nous nous habillons tous les deux et partons à la cuisine, une vilaine coupure à cause des oignons bien corsés ne parvient pas à m’arrêter sur la route de la cuisine. Mes papilles sont en émoi, tout comme mon corps, et je décide de nous offrir un plat premium, de ceux qu’il est difficile d’oublier pendant un moment. Je sors le grand jeu ce soir, pas en matière de recettes car oui, je garde le meilleur pour plus tard, mais plutôt en matière de goût. Le résultat est à la hauteur de mes espérances et semble plaire à Nemo. Le temps passe tellement vite en sa compagnie, dommage qu’il soit obligé de repartir comme un voleur alors que nous sommes en si bon chemin. Nous n’avons pas arrêté de parler depuis deux bonnes heures, jamais à court de sujets de discussion, jamais lassés, jamais fatigués, toujours passionnés l’un par l’autre. Mon petit cœur se serre lorsque je me vois obligé de lui dire au revoir, un dernier bisou, pourvu qu’il ne sonne pas comme un adieu.


FAIT AVEC AMOUR PAR WILD HEART.
(Invité)

Préférences de jeu
veritas
Contenu sponsorisé
est en ligne
(Contenu sponsorisé)