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I remember when, I remember when I lost my mind. There was something so pleasant about that place. Even your emotions had an echo in so much space and when you're out there, without care, Yeah, I was out of touch. But it wasn't because I didn't know enough...I just knew too much. Does that make me crazy?

Les deux semaines qui viennent de s’écouler ont probablement été les pires de mon existence. J’ai pourtant passé trois années en prison à me battre pour survivre, pour ne plus être abusé comme j’ai pu l’être. Je m’en suis sorti, j’ai remonté la pente après avoir arraché la vie à mon père, après avoir perdu le soutien de l’intégralité de ma famille, après avoir perdu mon premier amour pour finalement la voir s’épanouir au bras d’un autre homme. Je suis passé par tellement d’étapes désagréables mais rien de tout cela n’a d’importance face à ce que j’éprouve maintenant. Je suis le fautif dans cette histoire, je me suis débattu pendant des semaines, j’ai baissé ma garde, j’ai laissé le loup rentrer dans la bergerie et cet enculé m’a dévoré tout cru. Comment avons-nous pu laisser tout cela se produire ? Comment peut-on avoir été aussi stupides ? Nous savions qu’une telle tentative de la part de Nemo nous entrainerait à notre perte et pourtant… Pourtant je crois être à l’origine de l’incendie, j’ai mis le feu aux poudres, versé l’huile sur un feu déjà trop ardent. Je me suis infligé le coup de pelle fatal avant le repos éternel. Depuis quinze journées, trois cent soixante heures, je ne parviens pas à fermer l’œil, à me concentrer, à parvenir à étudier. Il a envahi mes songes, il hante le peu de sommeil que je parviens à trouver, il est en permanence à mes côtés. Son regard, ce putain de regard haineux je ne l’oublierai pas de sitôt, je l’ai détruit, il me déteste et il n’y a rien de pire. Attendez, il y a peut-être pire, ne suis-je pas en train de l’attendre, nerveux, à la sortie de son entrainement de piscine ? Je n’ai rien trouvé d’autre, je n’ai pas trouvé mieux, je me suis entrainé pendant des heures pour trouver les bons mots, pour parvenir à m’exprimer, j’ai lutté contre tout cela et pourtant… Pourtant ce soir j’espère tirer le meilleur de cette situation délicate. Il est temps que je sois libéré, le démon doit être exorcisé, peu importe la conclusion, peu importe les moyens. J’ai besoin de retrouver ma liberté !  

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Tu sortais la tête de l'eau, soupirant de frustration. « Alors qu'est-ce que tu fous l'poisson ? T'es encore à la traine, c'est mou tout ça ! » Ok, si tu pouvais tuer Atlas sur place et réduire en miette son putain de ton moqueur rien qu'à la force de ta pensée, tu n'hésiterais pas une seconde – même si tu l'aimais bien en dehors du bassin, tant pis pour lui. Le vrai problème étant, t'avais régressé. Tu te serais senti surement mieux si tu disais qu'Atlas avait seulement réussi à s'améliorer incroyablement depuis deux semaines, mais non, c'était pas un miracle de rentrée non, désolé pour lui. Et la cause du problème, tu la connaissais très bien, ce qui ne faisait qu'amplifier ta frustration et ton énervement quant à tes temps de longueur. Parce qu'avant, ça allait. Avant quand quelque chose n'allait pas, tu arrivais toujours à le mettre de côté dans les vestiaires et de te concentrer sur toi et tes mouvements dans l'eau, et tes techniques pour progresser. La piscine, ça avait toujours été comme un cocon impénétrable qui te gardait de toutes pensées négatives et t'aidait à faire le vide, à te sentir mieux même quand tu avais eu la plus pourrie des journées et des semaines. Et putain de Graham avait réussi à t'enlever ça. Tu ne l'avais plus vu depuis le fiasco de l'autre matinée, ça faisait deux semaines, et tu ne te sentais pas mieux pour autant. T'avais pas trouvé le repos, t'étais pas arrivé à juste tourner la page et l'oublier, et ça te tuait à petit feu. Parce qu'il fallait que tu l'oublies. En quittant son appartement, tu lui avais rendu sa liberté face à ce sans-gène de Nemo qui s'incruste dans la vie des gens et qui tente désespérément de s'y faire une petite place. En quittant son appartement tu lui avais ôté tous les problèmes qu'il y avait eu avec le fait que tu l'avais embrassé et que lui était hétérosexuel et que ça l'avait dégoûté, même s'il ne t'avait pas tout à fait laissé t'éclipser pour éviter une confrontation embarrassante. Et embarrassante elle avait été, où il avait fini par se moquer encore plus de toi en te renvoyant la pareille, et t'en brûlais de honte et d'humiliation depuis. Alors non, le fait de ne plus le voir n'avait pas apaisé l'anxiété et la passion qui dévorait chaque jour un peu plus tes entrailles, et ça finissait par se répercuter sur ta vie de tous les jours, sur tes cours, sur tes entrainements. Heureusement qu'il y avait encore Shae, qui t'obligeait à sortir avec elle dans des bars gays de Boston pour rattraper le temps avec elle et pour te faire oublier pendant quelques minutes ou heures l'affreux tournant qu'avait pris ta vie. L'entrainement fini tu te dépêchais de sortir du bassin et de filer sous la douche bouillante, tentant de te relaxer et de faire un peu le vide pour apprécier un minimum ce moment de détente. Ça marchait un peu, tu t'en trouvais plus apaisé, et après t'être habillé, tu attrapais ton sac de sport et tu te dirigeais vers la sortie, comme à ton habitude. Tête baissée tu évitais le regard de tout le monde, n'ayant envie de voir ou de parler avec personne : Oui, te sentir mal t'avait tant changé que ça.

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Je poireaute, avance d’un pas, recule, tourne en rond, piétine. Avant de me rendre jusqu’à la sortie de ce gymnase je me suis informé. J’ai fait jouer le peu de relations que j’ai pour glaner quelques informations sur les entrainements du club de natation et j’ai obtenu suffisamment de réponses pour me tenir ici avec une seule et unique certitude, Nemo ressortira à un moment ou un autre de ce gymnase. Je n’aurais aucune excuse, je ne pourrais plus revenir en arrière et l’éviter, il faudra que je l’affronte, pour notre bien à tous les deux. Allez savoir, peut-être qu’il a tourné la page, qu’il s’est trouvé un nouveau Graham et qu’il ne me reconnaitra même pas. Peut-être qu’un autre homme est parvenu à trouver grâce à ses yeux. Cette simple pensée me fait bouillir, elle m’étouffe, me donne envie d’hurler, de frapper la façade robuste de ce bâtiment fièrement érigé devant moi. Tout cela me donne la gerbe, être attiré par un mec me dégoute, je me dégoute. Je ne suis pourtant pas homophobe, j’ai toujours été un fervent défenseur de la cause homosexuelle, certains de mes amis le sont, des proches qui plus est, mais on m’a beaucoup trop souillé en prison pour que je puisse accepter d’être également comme cela. Suis-je pour autant prêt à renoncer ? Par angoisse, par dégout ? Aller de l’avant pour que tout redevienne comme avant, pour que le futur s’annonce plus radieux… Devrais-je faire confiance à cette deuxième petite voix ne s’arrêtant pas de m’hurler dessus depuis que je l’ai laissé filer ? Je ne sais plus où j’en suis. La porte s’ouvre en un grincement insupportable, quelques mecs sortent en délirant, je reconnais une connaissance de mon groupe de psychologie, je lui fais signe de la tête. Il sort à son tour et je peine à déglutir. Il ne m’a pas encore remarqué, mais moi si, mon cœur bat tellement fort dans ma poitrine, je ne parviens pas à distinguer le moindre autre son. « Euh… Salut ! » Bravo Graham, quel lyrisme !
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Passez quelques heures à la Eliot House et soutenir Livia ta nouvelle présidente – et meilleure amie d'enfance – dans ses projets. Rentrer chez toi. Donner à manger à Malfoy. S'entraîner à sourire devant le miroir pour que tes colocataires ne remarquent plus autant ton changement d'humeur brutal. Faire un gâteau au chocolat. Commencer ta dissertation de droit pendant qu'il cuit. Oui t'en étais arrivé à là. T'en étais arrivé à faire des listes dans ta tête de ce que tu allais faire, de ce que tu prévoyais dans un futur proche, et d'y penser très très longuement sur ton chemin ou durant les confections de celles-ci. T'en étais venu à ces drôles de rituels afin de ne pas laisser tes pensées divaguer vers celui-dont-tu-tentais-de-taire-le-nom, et ça ne marchait qu'à moitié. Sûr, ça t'aidait à rester plus concentré sur quelque chose, et t'avais gagné en temps et efficacité en planifiant tout et en étant si organisé par défaut, mais tu savais au fond de toi que si tu te concentrais autant sur faire un gâteau c'était qu'à la seconde où cette connexion lâcherait tu repenserais à lui et à ce qu'il s'était passé, et il ne quittait jamais vraiment ton esprit finalement, tournant toujours au dessus de ta tête comme une épée de Damoclès. Pied droit, pied gauche, pied droit, pied gauche... Ouais, t'étais devenu encore plus pathétique, tu touchais le fond de l'absurdité la plus totale. « Euh… Salut ! » Une voix te sortait d'un coup de tes pensées, et tu levais ton visage à contrecœur pour faire face à la personne qui avait osé te déranger. Et tu restais comme pétrifié. T'avais l'impression que tes yeux étaient en train de sortir de tes orbites tellement tu ne t'attendais pas à le voir, et tes mains serraient les lanières de ton sac, alors que tu restais immobile un instant, choqué. Tu clignais une fois, deux fois, puis tu raclais ta gorge. Merde, c'était pas un fantôme. « Tu parles à moi là ? » Tu demandais histoire d'être sûr, parce que peut-être c'était seulement le son si reconnaissable de sa voix qui t'avait reconnecté à la réalité mais qu'en vrai il parlait a quelqu'un derrière toi. Putain, t'osais même plus te retourner pour voir si ton hypothèse était vraie maintenant, t'étais grave. « J'comprend pas, j'comprend pas pourquoi t'es pas resté dans ton coin, j'comprend pas pourquoi tu refais surface comme ça sans prévenir, Qu'est-ce qu'tu fous là ? » Tu demandais, ton regard devenu plus sérieux, ton ton plein de méfiance.

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La porte s’ouvre, avec elle s’envole ma confiance, les phrases, tout mon discours disparait d’un seul coup et je me retrouve comme un con devant le mec qui m’intrigue, m’obsède, me terrifie. Lui et moi, nous sommes seuls et il n’y a plus rien pour nous empêcher d’avoir cette discussion. Deux semaines c’est tellement long, un enfer, une éternité. Je ne me sens plus capable de combattre ce qui me ronge de l’intérieur, je brûle, suffisamment conscient pour ressentir la douleur sous toutes ses formes. Je peine à avaler ma salive, la gorge bien trop sèche pour que le son sorte comme je le désire. Je retombe quinze ans en arrière, incapable d’aligner deux mots devant une fille… Qui aurait cru que la situation s’inverserait et deviendrait aussi compliquée avec un homme. Tout a toujours été tellement simple avec eux, mes potes, mes frères, mes compagnons. Il n’y a jamais rien eu de plus, jamais le moindre sentiment, le moindre désir inavoué, pas même la moindre réaction chimique, juste de l’amitié platonique. Pourquoi faut-il en arriver aux complications ? Était-ce nécessaire de me faire endurer toute cette merde ? Que vais-je bien pouvoir faire contre cela ? J’articule péniblement deux ou trois mots, obnubilé par mes jambes à deux doigts de lâcher, elles tremblent. « Tu parles à moi là ? » Me demande-t-il, après la surprise, il n’a pas perdu sa langue et a toujours des réactions stupides mais terriblement mignonnes. Je regarde derrière lui, pour vérifier que personne d’autre n’est sur le point de sortir. « Non non, je parle au mur ! » Je plaisante, un sourire nerveux aux lèvres qui ne tarde pas à disparaitre lorsque je me rends compte qu’il est peut-être trop tôt pour ce genre de blagues. Je me racle la gorge. « Pardon. » Que dire de plus ? Je me sens obligé de m’excuser pour cette vanne pourrie. « J'comprend pas… Qu'est-ce qu'tu fous là ? » Je le regarde, j’analyse chacun de ses traits, je tente de déchiffrer ce qu’il a dans les yeux mais je n’y arrive pas et putain ce que c’est désagréable. Que suis-je censée faire ? Dire ? « Je ne peux pas rester… On ne peut pas en rester là ! Tu me manques Nemo ! »
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Il était là. Qu'est-ce qu'il foutait là ? Il n'était pas censé se trouver là. Tu faisais toujours très attention pour ne pas avoir à le croiser dans les couloirs, et tu avais un moment détaillé les heures d'entrainements de l'équipe de football américain afin d'être sûr de ne pas avoir à tomber sur lui lorsque toi tu avais piscine. Et ça avait marché, pas de Graham, pas de silhouettes au loin de lui, pas d'aperçus de dos tournant dans un couloir perpendiculaire de lui, t'avais réussi à le fuir à l'université, et malgré le fait que tu ne sois toujours pas arrivé à apaiser ton coeur et à rayer son prénom dans ta tête, ça t'avait fait du bien de ne pas l'avoir croisé, de ne pas avoir eu cette angoisse paranoïaque et permanente du « et si je le vois je fais quoi ». Mais il venait maintenant de lâchement briser tout ton dur travail en morceau, en se pointant devant le gymnase à une heure où il ne devrait pas être là, où tu ne devais pas avoir cette peur et ce risque de tomber sur lui. Et pourtant, il était là. Il lâchait une blague comme quoi noooon il parlait au mur, et tu le regardais sans réagir, comme un mort-vivant fraichement mordu qui n'avait pas encore ressenti le désir insatiable de nourriture. T'étais censé faire quoi ? Rire ? Lui taper dans la main ? L'enlacé comme un bro hétéro ? Tu haussais tes épaules en réponse quand il te disait pardon, et franchement, sa blague mal retombée, c'était le cadet de tes soucis, si seulement il savait. Ton soucis numéro étant pourquoi diable était-il là à enfoncer le couteau dans une plaie toujours ouverte après deux semaines de tentatives de cicatrisations désespérées. Oh, peut-être que tu venais de comprendre. « Oh, t'as besoin de ton bas de jogging je suppose ? Attend. » Tu disais d'une voix monotone en ouvrant ton sac et tu cherchais le fameux habit dans lequel tu avais dormi chez lui et que tu avais emporté sur le coup. Lorsque tes doigts entrèrent en contact avec le textile tu lui envoyais dessus, et tu refermais ton sac. « Lavé, nettoyé. C'est bon ? » Tu demandais, comme si tu avais réellement besoin de son accord pour prendre congé – après tout, pour quoi d'autres pouvait-il être-là ? C'était pas logique. Mais le voilà qui reprenait la parole, et tu perdais les dernières couleurs sur ton visage, ton corps devenu de marbre, et tu laissais tes yeux se balader à droite, à gauche, à la recherche des amis de Graham qui se tiendraient avec une caméra et qui seraient surement en train de glousser comme des pucelles. « C'est une blague ? … C'est toi qui m'a engueulé. C'est toi qui m'a humilié. Excuse-moi d'avoir beaucoup d'mal à t'croire sur l'coup. » Putain, il allait jamais arrêté de t'faire du mal hein ? Maintenant il venait en personne te replanter un couteau dans l'dos. « J'sais qu't'es mieux sans moi. Alors pourquoi tu mens ? » Tu demandais, la voix un peu plus basse, tes yeux dérivant sur le merveilleux gravier. Pourquoi tu mens Graham ?

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Il est encore plus difficile d’affronter son regard que ce que je pensais. Il est si distant, si froid, a l’air si effacé. Où est passée sa joie de vivre, sa bonne humeur perpétuelle ? C’est ce Nemo que j’adore, c’est celui-là qui m’a rendu fou… Je veux le retrouver, avoir des heures et des heures à lui consacrer, c’est mon désir le plus cher. A croire que je deviens aussi pitoyable que les gamines qui, face à leur crush, ne parviennent plus à conserver leur sang-froid. Je l’idolâtre tellement, ç’en est presque trop, je ne devrais pas me sentir ainsi, qui l’autorise ? Qui prend son pied à observer les autres souffrir comme des animaux à qui l’on refuserait de donner le coup fatal malgré leur mort imminente, dans d’atroces souffrances. Qu’on me donne le nom de cet enfoiré pour que j’aille lui rendre une petite visite de courtoisie. Je ne peux plus accepter de me sentir aussi mal, d’avoir ce poids constant dans ma poitrine, cette envie de me retourner à la recherche d’un fantôme. M’allonger dans mes draps est devenu tellement pénible, malgré le passage forcé à la machine à laver après notre bataille de chantilly je jurerai retrouver le parfum de Nemo, il est inhibé partout dans la pièce, partout dans mon appartement et cela me rend fou. Je suis à deux doigts de péter un câble, je le sais, je sens lorsque mon corps me lâche, lorsque mon esprit se perd et divague. Je ne l’ai ressenti qu’à une seule et unique reprise dans ma vie, le soir où mon père a essayé une fois de trop de s’en prendre à moi, le soir où ma vie entière a été plongée dans un bain d’huile brûlante. Je ne me laisserai pas détruire à nouveau, j’ai mis trop de temps à me reconstruire pour accepter cela. Je ne peux pas tirer la chasse d’eau et espérer que le plus gros de mes peines s’effacera, je n’ai qu’une seule et unique solution, affronter mes démons et prier pour en ressortir le plus indemne possible. « Oh, t'as besoin de ton bas de jogging je suppose ? Attend. » Je le regarde, oscille un long moment entre exaspération et amusement alors qu’il fouine dans son sac pour me sortir le fameux jogging qu’il me balance à la gueule. Pourquoi l’a-t-il conservé avec lui pendant tout ce temps ? Puis-je interpréter cela ? Est-ce bien sérieux de le faire ? « Lavé, nettoyé. C'est bon ? » Je ne prête même pas attention au vêtement qu’il vient de me rendre, je suis tellement épuisé, pourquoi me rend-t-il la tâche si difficile ? « Non, ce n’est pas bon ! » Je souffle, résigné avant de passer aux aveux. La vérité à un prix que je suis disposé à payer, je refuse de passer une heure de plus à me poser cinquante mille questions, je ne suis pas comme ça, j’agis et j’avise après. Je refuse de continuer à nourrir des regrets, à me demander ce qu’il se passerait si je faisais tel ou tel truc. Le moment est venu et je démarre tranquillement, pour me mettre à l’aise et ne pas le brusquer. Son teint change de couleur plusieurs fois, je crains même qu’il me claque entre les doigts. « C'est une blague ? … C'est toi qui m'a engueulé. C'est toi qui m'a humilié. Excuse-moi d'avoir beaucoup d'mal à t'croire sur l'coup. » Je fronce les sourcils, agacé. « Dis-moi où je t’ai humilié Nemo, où ? Je n’en ai pas souvenir ! » Pas ce jour-là en tout cas. Il me toise du regard, le sentir aussi méfiant me brise le cœur, ça fait mal d’être attaché, tellement de mal. « J'sais qu't'es mieux sans moi. Alors pourquoi tu mens ? » J’éclate de rire, c’est plus fort que moi. « Tu plaisantes j’espère ? Il n’y a pas une heure qui passe, une putain de seconde sans que tu hantes mes pensées ! J’ai tout fait, TOUT FAIT pour te chasser de là mais tu restes, t’es là, collé à moi comme une ombre, comme un fantôme, comme un insecte et tu ne veux pas t’en aller ! » Mes yeux se mettent à briller, la fatigue, la rage, la douleur, l’envie, tout se mélange et le cocktail est fragile, instable. Je vais finir par craquer, par m’écrouler.
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Tu ne savais plus comment agir en sa présence, alors t'avais comme décidé de baisser les bras. Mais c'était pas grave, c'était pas grave, tu n'étais plus censé le revoir de ta vie, alors c'était pas important. Et pourtant aujourd'hui il était revenu devant toi, et t'en arrivais à rien faire, à rester à le fixer, à ne plus bouger. Parce que t'avais pas appris comment faire, tu t'étais pas entrainé, pas préparer à retomber un jour sur lui. Pas préparé à ce qu'il vienne te parler. T'étais éteins, comme une lumière si vive auparavant qu'on aurait débranché, cruellement. T'avais déjà du mal à aligner tes pas, à sortir pour aller en cours, à te faire à manger, tout ça parce que t'avais plus cette joie qui te caractérisait et qui te faisait marcher dans la vie de tous les jours. Et retomber sur Graham, avec les derniers souvenirs que tu avais de vous, c'était comme si on détruisait définitivement cette lampe – en fait, tu voyais pas de fond, tu savais pas comment tu pouvais remonter à la surface. Alors tu crus bêtement que s'il était venu te parler, c'était parce qu'il avait besoin de récupérer son jogging. Après la dispute tu l'avais lavé et tu l'avais rangé dans ton sac de sport, au cas où. Au cas où si tu le recroiserais, au cas où si tu aurais les couilles d'aller chez lui et de lui laisser sur la porte d'entrée. Tu les avais pas eu, les couilles. Tu lui lançais donc, pensant que ce serait la fin, pensant que tu pourrais enfin reprendre ta route, mais apparemment, c'était pas encore bon. Alors tu crus à une blague quand il te sortait que tu lui manquais, une bonne grosse blague de maternelle comme on en faisait encore, bien humiliante, bien méchante, rien de tel pour requinquer un Nemo en manque de tout. « Dis-moi où je t’ai humilié Nemo, où ? Je n’en ai pas souvenir ! » Tes yeux lui lançaient des éclairs quand il osait dire qu'il ne s'en souvenait pas, et tu serrais ta mâchoire à en faire désosser ta dentition. « Oui parce que c'est tout à fait normal de gueuler sur quelqu'un plein de rage, de lui faire ressentir cette grosse arrivée négative, et de l'embrasser juste après ! Mais bien sûr, c'est tellement logique, excuse-moi, j'avais juste été ébloui par ta sincérité ! Sérieusement, tu me prends pour un con ? Je sais que .. Que ça, ça te dégoûte. Si tu l'as fais, c'était par cruauté, point. » C'était génial. T'étais mal, t'avais du mal à échanger avec lui, et il te prenait pour le mec le plus débile et naïf de la planète. Ça faisait plaisir. T'aimais pas en plus savoir qu'il te mentait ouvertement, comme ça. A quoi ça servait ? Y avait plus à faire semblant, vous étiez tous les deux partis sur deux chemins différents, éloignés, et le voilà qui se pointait pour te ressortir des trucs plus gros que lui. Dans quel but ? Et il riait. Le con il trouvait le moyen de rire. Vous voyez quand tu disais qu'il était mieux sans toi, il riait si facilement, alors que toi ta mâchoire avait l'air d'avoir oublier comment on faisait. Il repris la parole. « Tu plaisantes j’espère ? Il n’y a pas une heure qui passe, une putain de seconde sans que tu hantes mes pensées ! J’ai tout fait, TOUT FAIT pour te chasser de là mais tu restes, t’es là, collé à moi comme une ombre, comme un fantôme, comme un insecte et tu ne veux pas t’en aller ! » Tu l'écoutais parler, tremblant, hésitant. Tu l'écoutais dire toutes ces choses, des choses que tu n'avais jamais même espéré qu'il te sorte un jour tellement tu avais toujours su que cela serait impossible, et t'avais peur. T'avais peur de mal interpréter ses paroles, t'avais peur d'y voir trop de choses, d'y voir trop loin, d'y voir trop sérieusement quand cela n'était finalement que des mots. T'avais peur de croire cette confession qu'il te faisait, parce que tu ne voulais pas finir par la voir détruite sous une fausse sincérité. T'avais peur, t'avais peur. « Tu vois, t'es pas bien. Tu vois c'que j't'ai fais. J't'ai fais du mal avec mon attitude, j't'ai contaminé et maintenant tu m'détestes. Ton cerveau me déteste. Il fait juste tout pour pas qu'tu l'oublies. » Tu disais en mordant ta lèvre inférieure, tentant de le raisonner. C'était pas vrai, ça pouvait pas être vrai tout ça.

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Sommes-nous en plein milieu d’un film d’horreur ? Est-ce l’introduction à un nouveau jeu vidéo à la mode ? Jamais je n’arriverai à me défaire de son emprise, elle est trop forte, tatouée sous ma peau. Il m’a enchainée, je suis pieds et poings liés et je ne trouve aucune solution à mon problème. J’ai passé les deux dernières semaines à me battre contre tout cela, à m’épuiser au combat pour finalement admettre ma défaite. Pourquoi refuser de reconnaitre ce qui est on ne peut plus évident ? Je ne m’en sortirai pas vivant si je continue à prétendre qu’il n’y a rien, que mon cœur ne me tanne pas de décharges électriques à chaque fois que son visage m’apparait, à chaque fois que je pense à lui. Chaque seconde, chaque minute, elles lui sont toutes consacrées et rien ne parvient à occuper mon esprit suffisamment longtemps pour que je ne revienne pas à toute cette histoire, encore et encore. J’ai essayé du mieux que j’ai pu de gueuler qu’il n’y avait rien, que tout ceci c’était du chiquet, qu’il ne s’agissait que d’un bon petit jeu et que je ne ressentais pas tout cela pour lui. Difficile de se mentir quand on est si honnête ! Le sport, mon seul remède contre tous les plus énormes maux du monde, n’a rien pu faire pour moi. Je suis foutu et quitte à brûler en enfer, j’ai envie de le faire en assumant. Je me sens prêt, revigoré à la simple idée de passer sur le grill, il n’a plus qu’à admirer ce pitoyable spectacle que je m’apprête à lui offrir. Mes yeux sont gonflés et rougis par le manque de sommeil, je ne brille pas particulièrement, si ce n’est de fatigue, mais je trouve l’énergie nécessaire pour entreprendre de mener cette entreprise à bien. Je le dois, pour moi, pour ne plus m’en vouloir. Les mots trouvent la porte de sortie sans même avoir à me consulter, je parle avec mon cœur, je ne parviens plus à le contrôler, il a envie de crier, d’hurler sur tous les toits son mal être et son besoin viscéral d’être auprès de Némo. « Oui parce que c'est tout à fait normal de gueuler sur quelqu'un plein de rage, de lui faire ressentir cette grosse arrivée négative, et de l'embrasser juste après ! Mais bien sûr, c'est tellement logique, excuse-moi, j'avais juste été ébloui par ta sincérité ! Sérieusement, tu me prends pour un con ? Je sais que .. Que ça, ça te dégoûte. Si tu l'as fais, c'était par cruauté, point. » Je me tape le visage avec la paume de ma main, pas certain d’entrevoir la lumière entre les nuages. L’orage a pourtant largement eu le temps de s’abattre, nous en avons eu assez pour toute une vie, mais non, le ciel continue de s’obscurcir, il n’y a plus le moindre rayon de soleil pour me réchauffer, pour m’apporter l’essence nécessaire pour continuer à m’enfoncer là-dedans, à me livrer, à lui offrir mon âme en pâture. « Je ne t’ai pas embrassé pour t’humilier et là, pour le coup tu es clairement con ! Si je t’ai embrassé c’est parce que j’en avais envie… Depuis un moment ! Si je t’ai posé toutes ces questions bizarres c’est parce que je t’ai embrassé quand j’étais bourré, tu t’es endormi et j’ai eu peur que tu t’en sois rendu compte au réveil ! » Parler, crier, ne pas me soucier de faire une gaffe, c’est tellement agréable. Il est pourtant difficile de lui confier tout cela, d’être honnête à cent pourcent avec lui, je lui dois bien cela. Je poursuis sur ma lancée et j’admets à haute voix, je prononce enfin ces mots, il m’obsède, je ne peux plus être ce pervers qui réagit à la simple énonciation de son prénom. Je ne peux plus continuer dans ces conditions, je veux plus, je veux de l’espoir, de la lumière, du soleil, je veux me sentir à nouveau vivant, respirer, être heureux ! « Tu vois, t'es pas bien. Tu vois c'que j't'ai fais. J't'ai fais du mal avec mon attitude, j't'ai contaminé et maintenant tu m'détestes. Ton cerveau me déteste. Il fait juste tout pour pas qu'tu l'oublies. » Je ne sais pas ce qui me prend mais je m’avance et lui met une toute petite gifle, vraiment douce, à deux doigts d’être une caresse, avant tout pour le faire taire. « Arrêtes okay ?! » Mon pouce et mon index lui attrapent le menton pour le relever et le forcer à m’affronter. « Je ne te déteste pas… Je suis fou… Tu me rends fou ! » Je me mordille la lèvre nerveusement, caresse son menton. « Tu as ouvert cette porte, tu m’as désarmé… Ne m’abandonne pas ! » Je ne sais pas ce que je fais et je m’en contrefiche, mes tripes me dictent la suite, ils m’entrainent sur ce chemin, je n’ai plus envie de lutter, j’en ai terminé. Je suis prêt pour le coup de grâce ! Je relève un peu plus son visage pour pouvoir atteindre ses lèvres, les effleurer des miennes, m’imagine leur goût, leur empreinte laissée sur ma peau. « Montre-moi, apprends-moi, je t’en supplie ! »
FAIT AVEC AMOUR PAR WILD HEART.
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I remember when, I remember when I lost my mind. There was something so pleasant about that place. Even your emotions had an echo in so much space and when you're out there, without care, Yeah, I was out of touch. But it wasn't because I didn't know enough...I just knew too much. Does that make me crazy?

Tu l'observais se taper le front avec la paume de sa main, et tu fronçais tes sourcils, reculant d'un pas. S'il trouvait que tu étais si débile que ça - puisque c'était typiquement le genre de geste qu'on faisait lorsqu'on se trouvait face à un gros cas d'exaspération –  tu pouvais toujours repartir et le laisser seul tranquille, c'était sûr qu'il allait être bien mieux comme ça. Tu l'écoutais tout de même commencer te répondre et tu grognais avant même qu'il ai fini le début de sa phrase. « Écoute buddy, si je suis siiiiiiii con, t'aurais peut-être pas du r'venir m'parler. » Et oui, Monsieur le Lord de MonCul qui traîne qu'avec des savants et des scientifiques intellos, t'étais peut-être à Harvard mais t'étais pas de ce niveau, désolé de l'énorme déception que tu lui foutais. Il pensait quoi, que tu savais lire dans les pensées et les émotions ? Il continuait néanmoins de parler, et tu rattrapais la suite de son monologue, finissant par être totalement abasourdi. Q-quoi ? Qu'est-ce qu'il venait de dire ? Mon dieu, t'avais besoin de t'asseoir, ça devenait urgent. Tu tournais ton visage à droite, à gauche, et tu t'avançais vers le banc le plus proche sans même lui dire quoi que ce soit – t'imaginais bien qu'il allait surement te suivre. Un fois assit, tu prenais ton visage entre tes mains et tu essayais de procéder ce qu'il venait de t'avouer : l'affirmation qu'il en avait eu envie depuis un moment, et le secret que ce soir-là, à son appartement, il s'était bien passé quelque chose. Et quelle chose ! Il t'avait embrassé il disait. Pendant que tu dormais. Pendant que tu étais inconscient, perdu dans tes rêves, déconnecté de la vie et du temps qui continuait d'avancer autour de toi. Tu ne savais si c'était plutôt mignon, ou si c'était l'acte d'un mec complètement dérangé. Dans le cas où Graham t'attirait, ton jugement était bien évidement biaisé et plus tourné vers la partie mignonne. « Donc... Tu m'as violé la bouche pendant que j'dormais... » Tu demandais, histoire d'être sûr que vous étiez sur la même longueur d'onde, que tu avais bien compris ce qu'il tentait de t'avouer. Bon tu aurais peut-être pu utiliser un autre verbe que violer, mais ça t'étais sorti tout seul, comme naturellement, il fallait croire que les conneries que tu sortais habituellement revenaient petit à petit maintenant que tu lui faisais face, et c'était peut-être là l'espoir de ne pas avoir perdu tout ton humour. Alors il t'avait embrassé. Certes. Mais ça ne te disait rien sur ce qu'il avait ressenti. Il avait pu vouloir essayer de lui-même et puis se dire « Mouais, ce sont des lèvres quoi, mais y a rien d'extraordinaire ». Tu mordais ta lèvre, un peu anxieux. « Et alors..? T'en as tiré quelles conclusions..? » Non, mais noooon, tu ne poussais pas du tout Graham à te faire un dessin, non. Il te disait qu'il en avait eu envie, il avait fait l'effort après ces deux horribles semaines de revenir te parler, mais tu attendais plus, tu demandais plus de précisions, car tu ne souhaitais pas déformer ses propos, voir plus loin que ce qu'il voulait vraiment dire. Tu voulais surement te rassurer aussi, par ses paroles, par son appuie qu'il avait apprécié et qu'il n'avait pas eu la même expérience que cette première fois où tu l'avais embrassé. T'avais besoin de certitudes, et plus encore, parce que tu le voulais, mais peut-être pas encore au prix de te briser les ailes. Tu tentais de lui montrer une autre alternative, de lui faire comprendre que s'il pensait sans cesse à toi, ce n'était pas forcément positif. Ça pouvait dire des tas de choses négatives, et lui montrer simplement qu'il te détestait et détestait ce que tu lui avais fait. Il essayait de te faire taire de sa main, et HOULA LE MEC IL ETAIT EN MODE ABUSIF AVANT MEME QU'IL SE PASSE QUOI QUE CE SOIT ENTRE VOUS, c'était pas un gros warning flag ça ? Arf, tant pis, t'étais arrivé à un point où tu t'en foutais complètement, où tu ferais avec. Il relevait ton menton, et tu soupirais, te forçant à soutenir son regard comme il semblait tant le vouloir. Tu te sentais frémir de ses doigts contre ta peau, et c'était assez pathétique à quel point il en suffisait de si peu pour ton coeur pour qu'il rate un battement. Tu le laissais tout de même faire, tu te laissais baisser les bras, tu te laissais aller contre lui, parce que t'étais fatigué de te battre avec ton coeur et avec ta tête. C'était dur moralement, c'était dur physiquement, et ça t'aidait pas de te dire tous les jours que Graham te tolérait à peine avant et que tu avais définitivement perdu même sa plus petite amitié. T'avais pas envie de l'abandonner, et tant pis si dans deux jours il voudrait reculer, il voudrait ravaler les moindres de ses paroles, il te repousserait à nouveau. Tu te casserais là gueule une nouvelle fois, ça te détruirait, mais tant pis. « T'es une vraie galère à comprendre, tu le sais au moins ? » Tu murmurais lentement, une pointe d'amusement et d'exaspération dans ta voix, le fantôme d'un sourire sur ton visage. Tes paupières papillonaient, troublées, lorsque son visage s'approchait du tien, lorsque ses lèvres effleuraient les tiennes, viles tentatrices qui avaient déjà tout gagné avant même d'essayer quoi que ce soit. Et ses dernières suppliques se suffisaient à te faire définitivement lâcher prise, et tu comblais sans plus attendre les quelques millimètres qui vous séparait. Ça faisait du bien de le retrouver, tellement de bien. Sûr, tu ne l'avais jamais vraiment connu « comme ça », vous n'étiez pas de vieux amants qui reprenaient leur histoire des années plus tard, mais sa présence à elle seule apaisait tes maux, et c'était comme si ton âme se reconnaissait à la maison auprès de lui. Ta langue venait chercher la sienne, lentement, prenant son temps pour profiter de cet instant si irréel et invraisemblable après ce qu'il s'était passé. Tes doigts se glissèrent à l'arrière de sa nuque, frôlant les petits cheveux qui s'y trouvaient, et après quelques instants tu finissais par soupirer d'aise contre lui, les yeux clos, ton front se reposant doucement contre le siens. « Tu vas m'tuer. » Tu laissais échapper, mordant doucement ta lèvre inférieure.

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