Party on ◊ Juliette

Alors, comme ça, elle a de jolies fesses? Ariel reste tout de même flattée, ce n'est pas souvent qu'on lui fait des compliments, alors tout compliments sont bons à prendre et c'est un bon compliment ça. Elle en rit, d'autant plus quand Juliette avoue que ça donne envie de les toucher. Ariel se trouve surprise par ces révélations, elle savait que Juliette pouvait se montrer très franche et ce soir, elle lui montre à quel point. Ariel se dirige vers le bar avec elle, installées à une table, Ariel pense à remercier Juliette pour ce verre, puis, une fois dans sa main, elle le lève pour trinquer « A cette soirée! » Qui s'annonce déjà bien, Ariel est curieuse de voir ce qu'elle lui réserve. La brune boit quelques gorgées tout en portant son regard un peu partout autour d'elle, détaillant certaines personnes avant de reporter son attention sur la jolie rouquine qui l'accompagnait « Alors, comme ça... tu as envie de tripoter mes petites fesses? » Un énorme sourire sur ses lèvres, elle se remet à rire doucement, c'était un peu pour la taquiner et puis alcool commence à faire effet, elle le ressent.

Alors que nous étions assises au bar en train de siroter notre verre, je regardais autour de moi tous ce beau monde qui s'amusait autant que nous. Les lumières scintillaient au rythme de la musique. Ça me rappelait mes soirées dans les boites lorsque j'avais vingt-ans. Cette soirée que je réfutais me faisait beaucoup de bien au final. Même que ça faisait un petit moment que je ne m'étais pas senti aussi bien. Seul point négatif, je trouve qu'il fait très chaud, trop chaud même. Il faut dire aussi que ma tignasse rousse n'aide pas non plus. Je fouillai alors dans ma poche en espérant trouver un élastique pour attacher mes cheveux, mais en vains. Dommage, mais j'allais devoir endurer mes cheveux toutes la soirée. Après avoir fini mon verre, je sentais que je commençais un peu à perdre la carte. Pas de panique, j'étais encore en contrôle de moi-même, enfin je crois. En écoutant la belle brune, je sentais que je rougissais à vue d'œil. J'avoue que cette fois, j'avais effectivement trop parlé et il était trop tard pour reculer. J'ai bien le droit de dire ce que je pense non? Je l'avoue oui! Même que je ferais bien plus que ça. L'alcool m'était vraiment monté à la tête. J'aimerais bien pouvoir reculer le temps pour effacer ce que je venais de dire, mais il était trop tard. Je devais maintenant l'assumer. En même temps, je me dis qu'il n'y a rien de mal à ça. J'assume pleinement d'être bisexuelle et que j'ai une attirance plus forte envers les femmes.

Ce monde, danser, l'alcool, ça aide à faire monter la température. Ariel est donc contente de pouvoir s'asseoir une minute tout en buvant ce deuxième verre. Même si elle a encore et toujours chaud. Elle dégage ses cheveux sur un côté, dégageant ainsi sa nuque du côté droit, mais le mieux à faire serait de ce les attacher et elle n'est pas plus avancée que Juliette pour ça, elle n'a rien pour. Ariel se met à plaisante sur la remarque que la rouquine lui avait faite tout à l'heure et ce qu'elle lui répond, l'a surprend. Elle la regarde fixement dans les yeux, étonnée, sur le coup, pas certaine d'avoir bien compris à cause de tout ce bruit. Il faut limite hurler pour s'entendre parler « Tu as dit quoi? » Elle regarde autour d'elles en fronçant les sourcils, pas évident de suivre une conversation. Ariel se penche légèrement vers elle, pour qu'elle puisse l'entendre « Tu ne veux pas qu'on aille se poser ailleurs? Un endroit plus calme? » Demanda-t-elle avant de finir son verre.

Il est vrais de dire qu'il y avait beaucoup de bruits. Avec la musique et tout le monde qui chantaient, il est vrais de dire qu'on avait du mal à s'entendre. Je fus soulagés du fait que la belle brune n'avait pas super bien entendu. J'avais la chance d'effacer ce que j'avais dit. Je regardais toujours la belle brunette tout en regardant autour de moi. Alors que je m'apprêtais à lui répondre, je crus entendre mon téléphone sonnés. Je fouillai alors dans mon sac à main pour le ressortir, mais c'était une fausse alerte. Mon téléphone retourna alors d'où il venait, car ce n'était pas super polis d'utiliser son téléphone durant une soirée avec des amis. Lorsque cela arrive, disons que je n'ai pas peur de lui dire. Si jamais cela ne change pas, je finis simplement par partir étant donné que je ne me sens pas très intéressante. Donc en gros, je ne fais pas aux autres ce que je n'aime pas. La belle brunette finit alors par proposer d'aller dans un endroit plus tranquille. On pourrait aller chez toi qu'en dis-tu? Je lui aurais bien proposé d'aller chez moi, mais ma colocataire pourrait être en train de dormir et je ne voudrais pas la réveiller. J'étais bien contente d'avoir pu effacer ce que j'avais dit.

En vrai, Ariel avait bien entendu les paroles qu'avait eu Juliette, surprise d'ailleurs par celles-ci, elle venait à se demander si elle n'avait pas compris de travers, à cause de tout ce bruit. Peut-être qu'elle avait mal saisie ses paroles, qu'elle n'avait pas dit cela, que c'était une erreur provenant d'Ariel. Elle ne sait pas trop quoi penser de tout ça. Ce n'est pas une habituée il faut dire. Elle préfère directement lui proposer si elle ne désire pas se rendre dans un lieu plus calme, plus tranquille, là où elles pourront s'entendre parler par exemple. Juliette propose d'aller chez Ariel. Elle est étonnée, mais oui c'est aussi une idée, quitter si tôt la soirée? En même temps, elle préfère passer un peu plus de temps en compagnie de la rouquine et ce n'est pas ici qu'elles pourront discuter paisiblement. « Très bien! » Dit-elle en se dirigeant vers la sortie. Par chance elle n'habite pas trop loin « On peut y aller à pied, c'est juste à côté » Fit-elle alors que Juliette marchait à son côté. La brunette jette un bref coup d'œil vers son amie, elle avait toujours cette question qui lui trottait dans la tête, mais elle voulait attendre un peu avant de lui poser ou bien s'abstenir de le faire, elle hésite encore en fait. Tout en marchant, elle ne peut pas s'empêcher de zieuter Juliette de temps en temps.

Elles arrivent enfin chez Ariel, elles montent directement à son étage en prenant l'ascenseur, une chance pour elles qu'il marche, sinon, elle n'est pas sûre de pouvoir monter les escaliers avec cette tête qui tourne légèrement, rien que sur le chemin, elle avait tendance à ne pas marcher tout à fait droit, mais elle restait lucide quand même, elle n'est pas complètement bourrée non plus « Bienvenue chez moi! » Fit-elle en ouvrant la porte de son appartement. Elle risquait d'ailleurs de bientôt déménager, en colocation cette fois-ci.

Heureusement la belle brunette n'habitait pas très loin. Disons que ça m'arrangeait à ne pas avoir à prendre un taxi. Je n'aime pas payer pour ce genre de choses étant donné que l'on peut emprunter les transports en commun. Il faut dire aussi que je possède une voiture que je paye déjà assez chère comme ça. Notre soirée à cet endroit venait de se terminer, mais elle allait se poursuivre chez elle. Je préférais d'ailleurs les soirées tranquilles à discuter avec une personne tout en prenant un petit verre de vin. C'est d'ailleurs la seule alcool que je tolère néanmoins. Nous marchions tous les deux en direction de son appartement, puis une fois sur les lieux, nous avions pris l'ascenseur pour monter jusqu'en haut. Il faut dire qu'on était un peu trop tête en l'air pour monter les escaliers. Alors qu'elle avait maintenant ouvert la porte, nous sommes entrées à l'intérieur. Je regardais partout dans cet appartement qui était plutôt grand. Il semblait si paisible et si calme. J'aimais beaucoup la déco que la belle brune a fait dans son appartement. J'admets que j'aimerais beaucoup habiter ici, mais je n'ai pas les moyens de me payer un logement pareil. De toute façon, le mien me convient pour l'instant. C'est certain que si j'adviens à me faire un copain ou une copine, cela va devenir un peu trop petit vu qu'on est déjà deux. Il est certain que ça va prendre un peu de temps avant que l'on habite ensemble, mais il est évident que je serais obligée de me rendre chez la personne que j'aime au lieu de chez moi. C'est vraiment bien chez toi, j'aime beaucoup! Lui dis-je alors en toute honnêteté. Je regardais toujours la brunette avec un sourire. Ça fait du bien de ne plus entendre tout ce bruit, mes oreilles commençaient à ne plus supporter. Mes oreilles avaient d'ailleurs commencé à siller, ce qui était vraiment désagréable.

Elles arrivent en un seul morceau jusqu'à l'appartement d'Ariel, elle n'en doutait pas non plus, en même temps, elles ne sont pas totalement bourrées non plus. Ariel laisse Juliette entrer dans l'appartement, la laissant découvrir d'elle-même la pièce dans laquelle elle se trouve, libre à elle de visiter si elle le souhaite. La brune sourit, elle venait de complimenter son appartement, Ariel a toujours bien aimé décorer « Merci beaucoup » Ariel est bien d'accord avec elle, ça fait du bien de ne plus avoir tout ce bruit dans les oreilles « On va pouvoir s'entendre parler maintenant » Elle se met à rire, se laissant tomber sur le canapé, faisant signe à Juliette d'en faire de même si elle le voulait, de se mettre à l'aise, de s'asseoir à côté d'elle. « D'ailleurs.. je n'ai pas bien entendue ce que tu m'as dit tout à l'heure... » L'excuse, elle n'en était tout simplement pas certaine. Ariel pose ses yeux sur la jolie rouquine, un petit sourire au coin des lèvres, voyons voir si elle allait s'aventurer à répondre.

J'étais vraiment surprise de ne pas être plus saoule que ça. Il est vrai de dire que je n'avais pas bu tant que cela aussi et depuis le temps qu'on a arrêté de boire, on avait eu le temps de dessaouler complètement. Alors qu'on était rendu à son appartement, je regardais dans tout l'appartement pour regarder la déco qui est vraiment très jolie. J'étais bien contente de terminer la soirée chez elle. Je m'étais alors installé à ses côtés sur son lit. Elle voulait que je sois à l'aise, donc c'est ce que j'avais fait. Lorsqu'elle me demanda ce que j'avais bien pu dire tout à l'heure, j'avoue que je ne savais pas comment réagir. D'un côté, j'avais la chance de me reprendre dans ce que j'avais dit, mais je ne voulais pas lui mentir non plus. J'avais quelques secondes pour réfléchir, bref le temps pressait. Je passai alors une main dans mes cheveux en regardant un peu autour de moi avant de reposer mon regard sur elle. J'avais décidé de lui dire la vérité. Je me demandais en même temps si c'était une bonne idée, car elle pourrait mal réagir à mes propos. Je prise alors une grande respiration avant de me lancer. Écoute, j'ai dit que je ferais bien plus que de te tripoter les fesses. Tu m'attires beaucoup et je t'apprécie énormément. Je me sens bien avec toi! Voilà c'était dit. Elle a toujours été une très bonne amie avec moi, mais je n'avais jamais osé aller plus loin avec elle.

Ariel n'était pas sûre d'avoir bien saisie les bons propos venant de Juliette, elle était incertaine vous voyez? Avait-elle très bien entendue ou était-ce sa tête qui lui jouait des tours? Dans tous les cas, elle a besoin que son amie l'éclaire un peu là-dessus. Ariel ne savait pas si c'était une bonne idée de revenir là-dessus, plutôt laisser couler aurait été mieux, mais quand elle a besoin de savoir quelque chose, elle va jusqu'au bout, elle ne lâche pas l'affaire temps que tout n'est pas bien clair dans sa tête. Elle la voit hésitante, sur le coup elle se dit qu'elle aurait peut-être dû s'abstenir de revenir là-dessus, jusqu'à ce que Juliette finisse par reprendre la parole. Elle ferait plus que ça? Ariel arque un sourcil « Comme? » Toujours des questions idiotes celle-là. Juliette n'a pas fini, elle enchaîne sur la suite ce qui surprend, pour le coup, Ariel, car elle n'avait rien vu. Pas étonnant hein, elle ne voit jamais rien quand il est question de ça, elle est un peu saute, naïve de ce côté-là. « Je t'attire... attirer physiquement? » Décidément, elle n'en finit pas avec ses questions idiotes. Non seulement, elle n'a pas l'habitude, mais encore moins avec une femme, ça ne veut pas pour autant qu'elle n'est pas attirée par certaines d'entre elles, Ariel l'a toujours su de toute façon qu'elle était universelle, qu'elle n'avait pas à choisir entre les deux sexes.

Apparemment, la belle brunette ne semblait pas avoir bien compris ce que je venais de lui dire. Je fus un petit peu découragé, car ça m'avait tout pris pour lui faire ses aveux. Je réfléchissais alors à comment je pouvais lui dire sans qu'elle se sauve en courant. Je restais silencieuse pendant quelques secondes. Mon cœur débattait la chamade. Je tentais de prendre discrètement de grand respire, mais en vain, rien y faisait. Je me suis alors dit que je devais prendre mon courage à deux mains et de lui dire la vérité. Une fois que cela sera fait, je me sentirai mieux, enfin j'imagine. Ça dépend aussi de comment la belle brunette allait réagir. Je respirai alors un grand coup, posai mon regard dans celui d'Ariel. En toute vérité, tu m'attires plus que physiquement. Je lui avais alors dit une partie de ce que je voulais lui dire, mais cela ne suffisait pas. Je voudrais que tu deviennes ma copine bon! Voilà tout était dit. Je ne pouvais être plus clair. Il fallait maintenant que j'attende la réaction de la jeune femme, que j'espérais être positive. Je venais de faire un grand pas, mais je ne savais pas ce que la jeune femme pensait. On verra bien la suite. Je dois dire que les prochaines secondes fut extrêmement longue. C'était pire que si le temps s'était arrêté.