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BLANDINE + it's my life.

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Peut-être qu'elle avait raison, ou peut-être pas. Après tout, pourquoi venait-elle dans cet endroit si ce n'était pas pour la danse ? Tu n'avais fait que de la pousser dans ses retranchements. Un léger sourire sur tes lèvres, c'est vrai que comparé aux autres, elle était totalement en décalage, mais ce n'était qu'un petit détail. Même si à tes yeux, s'en était un gros. Tu restais près d'elle, tu n'allais pas la lâcher pour autant. Tu voulais avoir ce qu'elle venait faire ici, ce qu'elle voulait et tout ce qui allait avec. Tu prenais un verre, puis un deuxième. « Par ma faute ? » soufflais-tu doucement en relevant un sourcil, la perçant du regard. Tu sortais ton portefeuille pour enfin payer toutes les consommations que tu avais pris depuis le début de la soirée. Oui, ce n'était pas ton premier verre, ni même ton dernier verre. Il était peut-être temps que tu arrêtes la picole, tu ne serais pas capable de retourner danser. Tu payais tes dettes et tu reposais ton regard sur la jeune femme, avant de te relever de ta chaise. « Pourquoi est-tu venu ici, si ce n'est pas pour danser ? » soufflais-tu en croisant les bras. Et oui, tu ne lâchais toujours pas l'affaire. Qu'est-ce que tu pouvais te montrer chiant quand tu voulais quelque chose. « En même temps, ne dis pas le contraire avec tout ces toutou à l'univ. » lançais-tu avec un léger regard insistant. Et oui elle avait souvent des chiens derrière elle, certainement pour son fric.
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Ouais, c'est toi qui a voulu que je monte là-bas ! Jamais tu n'y aurais été de ton plein gré parce que mine de rien, tu n'es pas du genre à te mettre en avant dans ce genre d'endroit et normalement, tu n'as pas le courage de faire cela. Sauf que Thibalt, il le sait que tu ne reculeras devant rien, que tu aimes les défis alors évidemment, tu as accepté et maintenant, tu le regrettes parce que tu n'as pas été au niveau. J'sais pas, pour regarder, pour apprendre peut-être ! Ou alors parce que tu l'avais un peu suivi, qu'il t'intriguait or, jamais tu n'avouerai une telle chose, ta fierté en prendrait un coup. Il est chiant Thib parce que jamais il lâche l'affaire, il attend toujours des réponses précises et toi, t'aimes pas te sentir obligée de lui répondre. Quant aux toutous de l'université, c'est clair, tu pourrais les appeler comme ça, les considérer comme tel mais d'un côté, t'aimes bien qu'on s'intéresse à toi, être le centre des attentions. T'es jaloux parce que j'ai plus d'admirateurs que tu en auras jamais ? T'aimes bien le faire chier mais en même temps, c'est lui qui a commencé !
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Tu rigoles légèrement avec un sourire assez moqueur sur tes lèvres. Après tout, elle te cherchait, tu ne faisais que de répliquer. Pourquoi ne pas être ainsi avec elle ? Tu savais parfaitement qu'elle ne venait pas ici pour apprendre la danse. Ce n'était pas le genre d'endroit pour apprendre et surtout pas pour une personne comme elle. D'habitude tu n'étais pas du genre à te fier aux apparences et au caractère, mais là. Fille à papa et tout ce qu'il allait avec, tu avais beaucoup de mal à l'apprécier et surtout à la supporter. Très maniéré, des tenus plus qu’extravagante et avec lesquelles tu pourrais nourrir tous les sdf de la ville. Tu haussais un sourcil, avant d'exploser de rire. « Apprendre à danser, c'est un peu du foutage de gueule. » Tu tournais la tête en direction d'un de tes amis, en train de danser avec ta pote. Totalement refait, tu fronçais les sourcils avant de descendre de ta chaise. « Viens on s'éloigne, jt'entends presque plus. » chose totalement fausse, mais peut-être qu'en allant dans un coin plus calme, la discussion serait plus calme. « Jaloux ? Je ne pense pas, vu toutes les personnes que j'ai à mes pieds. » un petit clin d’œil, tu t'éloignes doucement mais sûrement d'elle. Partant dans une pièce adjacente à la pièce principale. Peu de personne connaissait cet endroit, alors autant l'utiliser.
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Ok, il te prenais clairement pour une mythomane Thibalt et dans un sens, ça se saoulait derrière, tu serais les dents pour ne pas lui en coller une. Pourquoi tu ne pourrais pas apprendre à danser comme eux ? Parce que ce n'était pas un endroit pour toi ? Il te connait pas vraiment, il sait pas qui tu es. On peut apprendre en regardant ! Lâchas-tu sèchement en inspirant profondément pour garder ton calme. Soudain, il décida que l'endroit était trop bruyant pour parler alors que toi, t'entendais parfaitement. Il devait vieillir Thib, y a pas d'autres explications. T'aimes pas qu'on te donne des ordres mais malgré tout, tu décides de le suivre parce que t'es curieuse et que tu veux en savoir plus. Une nouvelle fois, monsieur trouve le moyen de se vanter avant de disparaitre de ton champ de vision. T'as déjà beaucoup de mal à t'y retrouver, il manquait plus que ça. Tu tentais malgré tout de te frayer un chemin, quelque peu hautaine comme la plupart du temps et évidemment, t'arrives à tes fins, entrant finalement dans une nouvelle salle. Tu regardais autour de toi avant de descendre de tes talons. C'est dingue ce que ça peut être de la torture de marcher avec ce genre de choses toute la journée. Les personnes sont à tes pieds parce qu'ils ont la trouille de toi. Finis-tu par répondre sans lui adresser ne serait-ce qu'un seul et unique regard, admirant juste les alentours.
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Tu étais macho et ça depuis tout petit, rien n'allait changer et c'est vrai que les femmes comme elle... Tu ne les voyais pas faire la danse que tu faisais ou que les autres faisaient. C'est vrai, des femmes ressemblant à des hommes, habillés avec des jeans déchirés, des maillots larges et tout ça, oui, mais une comme elle... Des talons, des mini-jupes et tout, non tu ne la voyais pas dans ce domaine. « Tu apprends mieux en pratiquant. » soufflais-tu avec ironie. Tu n'arrives jamais à rien sans le faire, la preuve tu en avais chier à faire certaines figures et à force de faire, tu avais réussi à trouver les problèmes. Il n'y a qu'en faisant que tu pouvais correctement apprendre, ce n'était pas elle qui allait te dire le contraire. Tu proposais de t'éloigner de cette foule, sois-disant parce que tu n'entends rien, c'est surtout parce que ton joint faisait de l'effet et que tu avais du mal à te concentrer sur ce qu'elle disait. Tu marchais rapidement, te frayant un passage dans la foule et tu poussais la porte de la salle. Un calme absolu, et oui la salle était bien insonorisé et heureusement d'ailleurs. Un grand canapé, un bar, une télévision, enfin de quoi s'amuser tranquillement. Tu n'attendais plus réellement de réponse venant de sa part, mais au final encore et encore. Elle ne lâchait plus l'affaire, elle était un peu comme toi, ce qui expliquerait pourquoi le courant ne passait pas entre vous deux. Tu t'asseyais tranquillement dans le canapé, la regardant enlever ses chaussures. Tu n'avais jamais compris comment une femme pouvait supporter cette douleur. Bref, tu relevais les yeux dans sa direction. « Tu n'as pas tord. » lançais-tu avec un léger sourire. « J'ai pas envie d'avoir des lèches culs pour mon fric, pour ma drogue ou la danse. Ils sont a mes pieds et je les utilise quand je le désire. » soufflais-tu en te roulant un nouveau joint.
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Est-ce qu'il fallait pratiquer pour y arriver ? Evidemment, c'était comme tout. Il avait raison Thibalt sauf que toi, t'avais eu droit à la danse classique, au moderne jazz, jamais on t'avait appris à faire ça, jamais on t'avait poussé à te lancer alors, tu en avais seulement pas la motivation, pas le courage parce que tu t'en sentais incapable. Tu fais la fille forte, indépendante, sûre de toi, hautaine, déterminée mais dans le fond, tu manques de confiance en toi et ce, depuis ta plus tendre enfance. Tu n'avais rien à dire là-dessus, tu te contentais de le suivre je ne sais où, dans une pièce qui t'était inconnue. Tu observais la salle tout en retirant tes chaussures. Tout était plus calme, plus doux. Un canapé, un bar, une télévision. On aurait vraiment dit une maison ou un squat. C'était vraiment étrange. Tu ne te gênas pas pour dire ce que tu pensais, qu'il avait tous pleins de gens à ses pieds parce qu'ils avaient peur de lui. Il disait seulement profiter d'eux et c'est exactement ce que tu faisais. Tu haussas les épaules avant de tourner la tête en sa direction. Et j'ai pas tout le monde à mes pieds pour mon fric mais seulement parce que j'en ai envie ! Bah oui, tu pouvais très bien les envoyer chier mais non, tu leur demandes juste de t'obéir telle une vraie petite princesse, prétentieuse et manipulatrice.
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Après tout, tu avais pas mal de ressemblance avec cette demoiselle, même si tu ne voulais pas l'avouer. Tu avais un peu près le même caractère qu'elle, le même fric qu'elle, les même idées. Tu prenais place dans le canapé, plantant tes iris sur la demoiselle. Elle enlevait ses chaussures pour au final faire le tour de la pièce en balayant celle-ci du regard. C'était un squat, plutôt confortable et agréable contrairement à d'autre. En même temps, ce n'était pas pour rien que tu passais la moitié de ton temps ici. A t’entraîner et à dormir quand la fatigue te tire vers le bas. Tu connaissais cet endroit sur le bout de tes doigts, tu savais les moindre recoins pour être tranquille, les différents couloirs... Tant de travail pour enfin arriver à tout ça, cet endroit appartement à toutes les personnes qui avaient donné du cœur et du temps à l'ouvrage. Là-dedans, toi, tu avais refais la dalle de béton ainsi que certains murs. Tu avais mis du temps, certes, mais tu l'avais fait en compagnie de plusieurs personnes. C'était ton deuxième chez toi, ta deuxième famille. « On se comprend alors. Tu fais la même que ce que je fais. » lançais-tu avec un léger sourire. Pourquoi se voiler la face alors que ce n'était que la pure vérité. Tu croisais tes bras sur ton torse, appuyant ta tête contre le rebord du canapé. « Sérieusement, tu me suivais ou bien ? » tu reprenais une expression neutre, bien plus sérieuse qu'auparavant.
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Mine de rien, vous vous ressembliez beaucoup tous les deux et puis, on ne peut pas dire que tu le détestais Thibalt après tout, tu ne le connaissais pas vraiment, il était dans le même cas que toi sauf qu'apparemment, vous agissiez différemment. Il jouait au gars dur, il dansait à côté de ça, il faisait beaucoup de conneries et toi, t'étais la petite fille modèle aux yeux des parents et la petite peste, la mini garce aux yeux des autres étudiants et jeunes de ton âge. Pourtant, ça n'avait pas toujours été comme ça. A une époque, t'étais ce genre de petite fille qui se laissait marcher sur les pieds par ses autres camarades qui trainaient avec toi seulement parce que tu avais du fric. Aujourd'hui, tu avais changé et décidé de ne plus accorder ta confiance aussi facilement. Tu te méfiais de tout et de tout le monde, tu gardais tes distances, tu te protégeais tout simplement. Ouais, je crois bien... Murmuras-tu avant de te stopper au beau milieu de la pièce et de te retourner vers lui en haussant les épaules suite à sa question. Pourquoi ? T'aimerais bien ? Je suis pas une psychopathe tu sais ! Te contentas-tu de répondre en souriant légèrement.
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Pourquoi l’amener dans cet endroit, tu ne la connaissais pas et pourtant tu osais la faire entrer dans le squat que tu avais construit avec tes amis. Tu n'aurais jamais du et pourtant tu l'avais fait. Peut-être parce que dans le fond, elle te ressemblait. Enfin bref, tu ne savais pas. L'alcool commençait à faire petit à petit effet, t'avais la tête qui commençait sérieusement à tourner et pourtant tu restais là, sur le canapé. Suivant la demoiselle des yeux, tu ne te retenais pas pour mater son petit cul qu'elle balançait de gauche à droite devant toi. Puis soudainement tu sorti ton téléphone pour répondre à plusieurs de tes messages. Non pas qu'elle soit ennuyante, mais tu commençais à vraiment t'endormir ou un truc du genre. Tu souriais légèrement en entendant ses paroles, tu levais un instant les yeux pour la regarder. « J'en suis sur. » soufflais-tu doucement. Tu te lançais dans un jeu sans fin et oui le genre de truc à faire le meilleur score et qui te rendait dingue en moins de dix secondes. « Non juste j'aimerais savoir la vérité et s'il le faut j'vais te le répéter x fois. » soufflais-tu doucement. « Tu sais que tu as un beau cul ? » tout en balançant cette phrase, tu relevais les yeux de ton portable pour la regarder, elle. Tu la provoquais et alors ? Tu aimerais bien voir sa réaction.
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T'es pareille que lui. Tu veux pas le reconnaître mais, t'es exactement pareille que lui sauf que vous avez deux manières de vous exprimer. Il danse, il fume, il joue au rebelle, il n'en fait qu'à sa tête, il ne montre pas qu'il est plein de fric. C'est juste que vous n'avez pas été éduqué de la même manière. Toi, tes parents, ils t'ont appris à te comporter d'une certaine façon et, c'est comme ça que tu te comportes en public. Tu gardes la tête haute, tu souris mais, tu restes sérieuse malgré tout. Tu parles avec classe, tu ne jures pas du moins, pas devant n'importe qui. T'es bien éduquée et à tes yeux, Thibalt, il ne l'est pas ! Parfois, t'aimerais bien te lâcher, montrer qui tu es vraiment or, tu ne peux pas. Tu t'ai construit cette carapace, t'as appris à être une garce de première classe, tu t'es habituée à ce que les gens te respectent, à avoir tout le monde à tes pieds. Tu ne vois pas ton existence autrement que comme elle est maintenant. Pourquoi parfois, t'aimerais crier au monde entier que tu n'est pas une garce, que t'en as rien à faire de l'argent, que tu détestes le monde dans lequel tu vis. Mais, tu le fais rien, tu fais semblant, tu laisses les apparences telles qu'elles sont. Tu lui avoues ne pas être une psychopathe or, il a l'air super insistant comme mec. Tu sais, je suis une personne plutôt têtue et je fais clairement ce que j'ai envie. En gros, si tu n'as pas envie de dire la vérité, tu ne diras rien. Il reprend la parole et tu te retournes pour le regarder bouche bée, les mains contre les hanches. Quelle classe ! Malgré tout, tu esquives un sourire amusé. Je suppose que je dois te remercier pour ça ?
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