(xaveyla) apprenons la cuisine

La rentrée s’était bien déroulée, mais tu savais que tu aurais de moins en moins de temps pour t’occuper de beaucoup de choses. C’est pour cela que les week-ends tu voulais profiter du temps, et ne pas le passer au téléphones a régler des problèmes. Avec Helene et Marie qui étaient de plus en plus occupés avec leur propre famille, Philipa de son cote faisait n’importe quoi en voyageant autour du monde. J’avais déjà entendu des plaintes de certains cousins qui disaient que je devrais lui couper les vivre, mais je ne sais pas, cela n’allait en rien changer sa situation. Du coup, je prenais tout en ce moment. Cela m’énervait d’être a la tête de la famille, mais je ne pouvais rien y changer. Apres la mort de mon père, ma mère avait repris ce rôle, qui maintenant était a moi. Je me chargeais de tous et pour le moment, je voulais vraiment juste prendre mon temps pour moi et pouvoir passer du temps avec Keyla. Je ne voulais pas qu’elle souffre de mon absence a cause de mes obligations. Je lui avais proposé de venir a mon appartement pour un cours de cuisine, sachant qu’elle ne savait toujours pas cuisiné, chose qui me surprenait toujours un peu.

Et une année de plus. Quand on y pense tu te fais vieille à Harvard quand même. Bref pour une fois septembre commence sur une note positive. Pas de drame durant l'été, pas d'amnésie. Limite il faut sortir le champagne pour fêter ça, tellement ça paraît improbable. Enfin ça va peut être te porter la poisse que de te réjouir trop vite alors on va éviter de s'extasier et juste profiter de la vie comme elle vient, du bonheur qu'elle t'apporte. Tu n'avais pas eu l'opportunité de voir Xaver récemment, à cause des affaires familiales qu'il devait régler alors qu'elle ne fut pas ta joie quand il te proposa de passer l'après midi avec lui. T'avais accepté de suite avant qu'il ne te dise que c'était atelier cuisine. Il avait vraiment pas peur que tu mettes le feu chez lui. Néanmoins une fois arrivée devant la porte de chez lui, tu trépignais d'impatience. C'était le fait de le voir lui et non pas le programme du jour qui te rendait joyeuse. A peine la porte ouverte que tu commençais déjà." C'est bien ici que vous avez demandé la catastrophe ambulante ? " Faut dire les choses telles qu'elles sont.

Parfois, tu aurais aimé ne pas être le premier garçon de la famille. Non, fallait formuler ça mieux. Tu aurais aimé ne pas être le seul garçon de la famille principale, de la lignée qui héritait directement du trône si le peule allemand décidait un jour par pur miracle de vouloir faire revenir la monarchie. Chose impossible, dont tu étais déjà bien content. Toute fois, cela impliquait d’autres obligations telles que d’avoir à s’occuper de toute la paperasse familiale. Ta mère s’en occupait en partie, étant a la tête de l’organisation qui s’occupait du musée du château, ainsi que d’autres organisations caritatives. Toutes fois, tu ne comprenais pas pourquoi elle avait décidé de mettre son comptable à la porte et me demander de faire le travail, et aussi d’avoir à m’occuper du problème Philippa. Ta petite soeur ne répondait même pas au téléphone, et si ce n’était pour les tabloïdes, tu ne saurais même pas où elle se trouvait sur le globe. Elle avait toujours eu un problème avec les obligations, et tu ne savais pas ce qui lui avait pris de partir faire le tour du monde des endroits les plus chics. Bref, donc pour le moment, elle se trouvait à Cuba. Peut-être que tu devrais lui rendre visite, mais pour être honnête, tu n’avais même pas le temps de faire cela. Tu n’étais pas le babysitteur de ta petite soeur, elle était assez grande de faire ce qu’elle voulait. Toi, tu voulais profiter du temps que tu avais de libre pour le passer avec ta copine. Vous aviez passé deux excellents moi en Arizona, mais tu ne voulais pas que la rentrée ne vienne détruire votre relation. Tu ouvris la porte, venant saluer Keyla avec un baiser. « Chut, viens là. » Tu étais heureux de la voir, et de surtout ne l’avoir rien que pour toi en cette journée.

L'été avait pris fin bien trop tôt à ton goût. Tu ne peux nier le fait que tu étais plus que bien loin d'Harvard qui a souvent tendance à te porter malheur et en plus de ça cela faisait bien des années que tu n'avais pas eu un été aussi merveilleux. Tout ça, tu le devais à Xaver, un an bientôt que vous aviez appris à vous redécouvrir à ton plus grand bonheur. Rien ne vous prédestiner à vivre une telle histoire et pourtant vous en étiez bien là aujourd'hui. Tu avais enduré de terribles erreurs pour en arriver jusque là mais si c'était à refaire, tu le referais sans hésiter car tu sais que ta place est ici, à attendre que ton prince charmant t'ouvres la porte. Et tu le qualifiais pas ainsi seulement parce qu'il a le titre de prince mais bien parce qu'il a toutes les qualités d'un prince charmant. Voyez il va même t'apprendre à cuisiner. Il te vole un baiser, ce qui a le don de te faire pousser des ailes." Si tu commences à me déconcentrer, on est vraiment très mal parti. " L'inconvénient d'avoir son petit ami comme prof de cuisine, c'est qu'on est vite déstabilisé, il n'y a aucuns doutes possibles. Une fois entrée, tu te sens comme chez toi, c'est que tu es devenue une habituée de son appartement." Tu dors le soir ? Non parce que tu me sembles un peu fatigué. " Ca t'inquiètes de le voir les traits tirés, c'est pas bon du tout pour lui. Il n'a pas le droit de jouer avec ça, il le sait mais si tu dois lui rappeler, tu lui rappelleras.

Tu étais content d’avoir réussi à remonter la pente, d’avoir en partie réussir a vaincre ma maladie. Tu savais que ce n’était pas encore fini, que tu avais encore beaucoup à combattre et surtout à te reposer. Cependant, tu voyais de la lumière au bout du tunnel, et tu savais qu’a partir de maintenant, tout irait mieux. Tu avais l’espoir de cela. Cependant, maintenant que ta santé allait mieux, c’était ton rôle de tête de famille qui en prenait vraiment un coup. Tu ne sais pas ce que si passait. Il faudrait que tu retournes en Allemagne, mais tu n’en avais pas spécialement envie, surtout si c’était pour entendre tout le monde se plaindre. Tout cela pour dire que tu avais besoin de vacances à nouveau, alors que tu étais tout juste rentré du Summer Camp. Tu avais du moins éteins ton téléphone pour aujourd’hui. Si les gens voulaient te parler, alors ils devraient attendre le temps d’une journée. Tu ne pouvais pas toujours être là sur un claquement de doigt. De plus, c’était une journée réservée pour Keyla. « Alors, je serais très stricte pendant les cours. Je me suis dis, on allait commencer simple avec des spaghettis avec sauce bolonaise faite maison. » Pour moi, cuisiner n’était pas un problème. C’était surtout Keyla pour qui je m’inquiétais. « Pas vraiment. C’est un peu le bordel dans ma famille en ce moment. Ma mère a viré son comptable, et Philippa fait à nouveau n’importe quoi. » En gros, le bordel habituel des familles bien trop riches.

Evidemment que tu aurais préféré que l'été dure un peu plus longtemps, que tu es plus de temps à passer avec Xaver pour rattraper le temps perdu qui vous avez été pris à cause de sa maladie. Mais toutes les bonnes choses ont une fin hélas. Depuis la rentrée, les soirées avec ton petit ami sont rares alors forcément quand il t'a proposé un après midi entier avec lui, tu étais aux anges. T'avais pas besoin de cadeau, non juste de lui, de sa simple présence pour être la fille la plus heureuse au monde. Tu esquisses un léger sourire quand il t'annonce qu'il ne fera rien pour te déconcentrer lors de votre atelier "pâtes bolognaises" " Je te fais confiance. Enfin j'espère que t'as prévu l'extincteur en cas d'un éventuel incendie. " Enfin espérons que tu ne sois pas un cas si désespéré au point de foutre le feu à sa cuisine. Mais avant de commencer, tu voulais t'assurer qu'il n'allait pas s'évanouir vu la fatigue qui semble l'habiter. Tu te pinces la lèvres quand il te dit qu'il est débordé à cause de sa famille. Pour le coup, tu te trouves un peu chanceuse de plus avoir beaucoup de liens avec tes parents." Oh je vois... Si j'avais un peu d'expérience en compta je t'aurais donné un coup de main hélas ce n'est pas le cas. " Ca t'embêtait de ne pas tellement pouvoir aider plus que ça." Promets moi quand même de dormir un minimum. "

Quand tu savais que tu avais encore une pile énorme de travail qui t’attendait sur le bureau dans ta chambre, tu avais presque envie de prendre un sac poubelle et de tout lancer dedans. Tu n’en pouvais plus. Tu aimerais bien être en vacances à nouveau. Elles étaient vraiment passées trop rapidement, et tu aimerais pouvoir y retourner. Tu étais déjà content que tu pourrais passer la journée avec Keyla, de ne pas avoir te sentir encore plus mal de lui accorder que très peu de temps. Brynn te l’avait déjà bien fait comprendre que tu délaissais tout le monde, et tu voulais vraiment changer cela. Tu te dirigeais vers la cuisine, entrainer Keyla avec toi. « Je te laisserai pas mettre le feu à ma cuisine. Je l’aime trop. » Affirmais-tu pour rigoler. Tu en avais un peu rien à faire en faite de la cuisine, tu savais que si elle prenait le feu, tu pouvais facilement la faire remplacer. « T’en fais pas. Je vais essayer de lui en trouver un nouveau. » Même si cela voudrait dire des semaines de recherches et d’interviews Skype pour trouver le bon candidat. « Promet moi de dormir avec moi alors. Ca me manque de me réveiller a tes cotes. »

Ah oui ça fait souvent rêvé quand on évoque le mot princesse ou prince. Qui n'a jamais rêvé de l'être ? Toi même tu ne peux pas dire non. Mais alors maintenant que tu vois toutes les responsabilités que cela implique, ça donne un peu moins envie. Il faut en vouloir pour assumer ce poste et ton respect pour Xaver ne fait que s’agrandir malgré ton inquiétude sur son état de santé. Le stress, l'angoisse, le manque de sommeil, c'est exactement ce qu'il doit éliminer de sa vie s'il ne veut pas revivre le calvaire de cette année. Tu es donc bien décidée à lui faire penser à autre chose qu'à son travail éreintant. Exactement pour ça que tu joues à l'autodérision. Parce que bon t'étais pas sérieuse en disant que tu pouvais mettre le feu." Tant que tu l'aimes pas plus que moi, ça me va, je ne ferais pas ma jalouse. " Il y aurait de quoi s'inquiéter s'il préférait sa cuisine à toi. Mais tu doutais qu'il soit si matérialiste que ça. Tu étais soulagée quand il te rassurait qu'il ferait tout pour se libérer de cette lourde tâche. Un léger sourire se dessina sur tes lèvres quand il te soudoyait de rester ici pour la nuit. C'est une proposition que tu ne refuserais pour rien au monde. " On est deux dans ce cas. " Le manque se faisait aussi ressentir de ton côté." Puis je suis certaine que je serais fatiguée avec ton cours de cuisine que je n'aurais même plus la force de rentrer chez moi. "

Dans ta jeunesse, tu avais souvent été envié pour porter le nom de la maison impériale Von Hohenzollern. Philippa avait souvent également été intimidé a cause de cela. On vous traitait de princes et princesses, et de vivre des taxes des autres. Pour être honnête. Votre famille ne recevait aucun subsidiaire de revenu des autres, et avoir cette vie était bien plus compliqué qu’on ne pouvait le croire. Il y avait un tas de papier derrière, un tas d’appel, des employés, des associations, les oeuvres de charités, les musées, les châteaux. La liste pouvait devenir très longue. Ce n’était pas la belle vie, peut-être pour Philippa, qui n’avait aucune responsabilités à assurer, mais pour toi, en tant que prince et chef de famille, le travail ne faisait que s’accumuler. Tu ne voulais surtout pas que ton travail se reflète sur ta vie amoureuse, d’où, tu essayais de garder Keyla le plus loin possible de ce présumé monde doré. « Euh, sur le même niveau. » Tu adorais cuisiner, cela faisait partie d’une de tes rares passions. « Non, je t’aime quand même plus. C’est pas grave si tu fais des dégâts. On la fera réparer. » C’était juste une cuisine, et j’avais qu’à appeler la compagnie pour qu’il ne vienne la remplacer. Entrant dans la dite cuisine, tu avais déjà tout sorti pour le repas, espérant réussi. « Je vais devoir te faire travailler à la sueur alors. » Lui dis-tu en venant lui voler un baiser. « Bon commençons les choses sérieuses. J’ai déjà tout sorti pour toi. On va commencer par mettre l’eau à chauffer. » Tu espérais qu’elle savait comment faire des pâtes en vérité.

Tu prenais un air outrée quand il plaçait ses sentiments pour toi au même niveau que son amour pour sa cuisine. Pour toi qui a la cuisine en horreur c'est un comble. Heureusement pour toi, il ne s'agissait que d'une taquinerie. Vraiment cuisiner te stresse beaucoup trop sinon tu ne serais pas si tendue à la moindre parole de Xaver." Oui enfin j'ai pas envie d'être une petite amie qui te coûte aussi cher. " Et puis ce serait embarrassant que de foutre le feu à l'appart de son petit ami, on va te prendre pour une pyromane ou une folle et autant dire que tu n'en as pas vraiment envie. T'as assez souffert des étiquettes qu'on a pu te coller ces dernières années. Entrant dans la cuisine, ton stress ne fit que s'amplifier et même le baiser de Xaver ne put te détendre." Oui enfin transpirer c'est pas très sexy. " Tu inspectais le plan de travail et tous les ingrédients. Bon au oins tu reconnaissais tout, c'est quand même le principal." Ca je peux gérer, enfin faut juste faire attention au temps de cuisson si on veut pas finir avec des pâtes gluantes. " Bien que tu avais plus l'habitude de déguster des plats de pâtes dans un bon restaurant italien plutôt que de les préparer toi même, il n'empêche que tu connaissais un minimum de bases et notamment les fameuses pâtes al dente." Heureusement que tu me fais cuisiner un plat italien et non un plat allemand parce que j'y connais rien sur ce pays excepté qu'ils ont cet immense privilège d'avoir un prince aux abdos parfaits. "