JASPEANDRA → high hopes.

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Je vois bien que ça va pas, que cette conversation est lourde, qu'on préférerais être ailleurs, faire autre chose. La nourriture comme seul anti-stress, il nous faut au moins bien ça pour ne pas se ronger les ongles. « Et lui ? » pas sûre de comprendre la question, mais il poursuit. « Et lui, il l'a prit comment ? » Rigole un peu et mange la dernière part de son gâteau. Arrête Jasper, je sais que tu t'en fous, que ça t'importe peu. Et puis, tu peux bien imaginer comment il l'a pris d'entendre que je suis amoureuse de toi, non ? "Il a.. dit que j'devais te laisser me décevoir." m’apercevoir que t'es pas pour moi, qu'on s'est déjà fait mal une fois et que ça nous a pas suffit. « On va vraiment faire ça ? » relève les yeux vers lui, un petit sourire aux lèvres. "On dirait bien." Réalise. En général, c'est pas comme ça qu'on commence une relation. Pas avec une lourde conversation, non.
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On s'en fout, d'être romantique, de jouer les gens qui se découvrent. On se découvre pas, on se connait par cœur. On recommence en plein milieu, avec des bagages à ne plus savoir comment les porter. Mais apparemment c'est ce qu'on veut. On a jamais aimé la facilité, de toute façon. "Il a.. dit que j'devais te laisser me décevoir." Le regard s'assombrit légèrement, de façon quasi imperceptible. J'crois que ça le touche plus que prévu. Comme s'il était destiné à se planter, à la faire souffrir. Qu'on était dans ce cercle interminable, où on finit toujours par se déchirer. Que ça commence même avant que les choses soient lancées. On gribouille les pages d'un bouquin neuf, qu'on a pas encore ouvert. "On dirait bien." Peu importe, que ça fasse pas rêver les gamins. « Tu penses que je vais te décevoir ? » Tu penses qu'il a raison, au fonds ? J'veux pas te décevoir, encore. J'veux pas être d'accord avec le destin. Je doute pas, moi. Je le sais depuis des mois. J'aurais aimé que ça soit pareil pour toi. « Tu.. veux pas être avec moi pour juste.. je sais pas, t'assurer que tu passes à côté de rien avant de définitivement retourner vers Jude ? » M'éliminer de tes doutes. J'veux pas contribuer à construire votre bonheur. Je veux le mien, avec toi. Se pince les lèvres, esquissant un vague sourire. « Je suis désolé, je me doute que ça devrait pas se passer comme ça. » Tu m'as trop fait douter, j'ai besoin de quelques mots rassurants. ✻✻✻

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Jude avait sa manière de pensé sur Jasper et moi, et évidemment, Jasper et moi avions des œillets et ce, depuis un moment. On réalise les choses après, en retard, parce qu'on n'assumait pas, qu'on voulait pas. Je veux dire, on était bien, avant. On allait bien, avec notre amitié. « Tu penses que je vais te décevoir ? » hausse les épaules. "J'en sais rien, mais c'est ça le risque, non ?" de ne pas savoir. De vouloir se battre pour que ça fonctionne.  « Tu.. veux pas être avec moi pour juste.. je sais pas, t'assurer que tu passes à côté de rien avant de définitivement retourner vers Jude ? » Prends une pause, réfléchi. Puis son sourire, « Je suis désolé, je me doute que ça devrait pas se passer comme ça. » sourire contagieux, secoue la tête, "Non ça devrait pas se passer comme ça." mais ça se passe jamais comme ça devrait entre nous, non ? "Tu sais je.. j'vais être franche, totalement." rare chose entre nous. Le regarde, souris, "Jude m'a aimé comme jamais personne a réussi à l'faire, et j'crois même qu'il m'aime encore comme c'est pas possible d'le faire." tu veux la vérité, la voilà. "Mais le truc c'est que mes sentiments sont pour toi. J'sais pas l'expliquer Jasper, j'sais pas, j'aimerais te dire d'arrêter d'me faire sentir comme ça mais je saurais même pas t'expliquer comment j'me sens avec toi." c'est juste ce que c'est. "alors oui c'est peut-être qu'un truc de passage, peut-être que je retournerais vers Jude.. et puis peut-être pas." se rends compte qu'elle viens d'attraper sa fourchette alors qu'il n'y a plus de gâteau, la repose. Relève ses yeux dans le bleus des siens, "mais c'est ça le risque. Le risque que ça marche pas, que un soir au beau milieu de la nuit tu te rends compte que j'suis juste Leandra, ta meilleure amie. Que cette blonde secrétaire au boulot te fait craquer et que t'irais bien voir plus loin avec elle. Ouais, ça peut ne pas fonctionner, mais c'est ça le risque." et c'est un risque dans chaque nouvelle histoire. à toi de décider si tu le prends avec moi, ou non.  
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"J'en sais rien, mais c'est ça le risque, non ?" Le risque ? J'ai l'impression qu'on fait que ça, prendre des risques, s'exposer, se faire mal, avoir peur, se réjouir et être déçu, se battre contre les autres et contre nous. On fait que ça. J'ai le cœur douloureux. Je sais pas si j'arriverais à me battre encore, longtemps. J'attends la suite. Savoir si j'peux survivre au reste, si j'ai encore l'énergie nécessaire pour essayer de sauver ce qu'il est possible de secourir. "Non ça devrait pas se passer comme ça." Ca devrait être joyeux, mais nous on rend tout suffocant. "Tu sais je.. j'vais être franche, totalement." Okay, tu me diras quand je peux recommencer à respirer. "Jude m'a aimé comme jamais personne a réussi à l'faire, et j'crois même qu'il m'aime encore comme c'est pas possible d'le faire." Comprend-le Jasper, il l'aime plus que toi. Mieux. C'est ce qu'elle dit. Mais y a de la vérité, toi t'aurais jamais supporté ce qu'il a enduré. Et tu peux pas lui en vouloir, puisqu'on t'as aussi aimé comme ça. Salomée, et son amour inconditionnel. Alors c'est comme ça ? On va se contenter de notre attachement tordu et périlleux ? On se mérite, après tout. "Mais le truc c'est que mes sentiments sont pour toi. J'sais pas l'expliquer Jasper, j'sais pas, j'aimerais te dire d'arrêter d'me faire sentir comme ça mais je saurais même pas t'expliquer comment j'me sens avec toi.alors oui c'est peut-être qu'un truc de passage, peut-être que je retournerais vers Jude.. et puis peut-être pas." Tu voulais de la certitude, t'en auras pas. Tu dois te contenter d'un peut-être. Tu seras peut-être qu'un truc de passage, un choix par défaut qui sera annulé quand le premier sera accessible. « C'est rassurant. » Qu'il esquisse d'un sourire, même pas fâché, ni même déçu. Juste .. en dehors de toute émotion. "mais c'est ça le risque. Le risque que ça marche pas, que un soir au beau milieu de la nuit tu te rends compte que j'suis juste Leandra, ta meilleure amie. Que cette blonde secrétaire au boulot te fait craquer et que t'irais bien voir plus loin avec elle. Ouais, ça peut ne pas fonctionner, mais c'est ça le risque." Risque, c'est le mot qui nous résume. Ca revient, comme un refrain. « C'est vraiment la mise en couple la plus pourrie de toute l'histoire d'Harvard, j'crois. » Et ça le fait carrément marrer. « On aurait pas notre place dans un Disney. » Personne ne veut d'une relation comme ça, sauf nous. « Et, autant le préciser tout de suite, ma secrétaire est brune, faut arrêter les stéréotypes. » Qu'il reprend avec un rictus amusé, comme s'il n'avait retenu que ça. « Non.. j'veux dire.. okay. On fait ça. Au pire on s'plante. On s'en sortira, comme d'habitude. » Ca fera un heureux, au moins. Les doigts ont glissé jusqu'aux siens, s'y liant avec douceur. Lier le geste aux mots. Relève ses billes. « J'veux.. si ça va pas, si tu changes d'avis, si t'es pas heureuse, j'veux que tu me le dises. » Je suis solide, tu sais bien. Je peux tout encaisser, même les larmes.

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Chaque relation comportait ses risques. Désolée de ne rien pouvoir te promettre, mais pas de promesse qu'on ne peut pas tenir, n'est-ce pas ? « C'est vraiment la mise en couple la plus pourrie de toute l'histoire d'Harvard, j'crois. » Rigole et hoche la tête, on a connu mieux, ouais. Plus jeune, plus insouciant. « On aurait pas notre place dans un Disney. » secoue la tête, qui aurait envie de voir ça ? « Et, autant le préciser tout de suite, ma secrétaire est brune, faut arrêter les stéréotypes. Non.. j'veux dire.. okay. On fait ça. Au pire on s'plante. On s'en sortira, comme d'habitude. » On s'était déjà planté, et moi jusqu'à sang, tu t'en souviens, derrière l'oreille. Cette tache noire, indélébile. Souris quand ses doigts se raccrochent au sien, quand enfin il émet un pas en avant. Lui qui s'était trop protégé ces derniers temps. « J'veux.. si ça va pas, si tu changes d'avis, si t'es pas heureuse, j'veux que tu me le dises. » serre ses doigts dans les siens, "mais ça arrivera pas, ça." question qui n'en n'est pas une, peut-être que si, j'en sais rien. S'avance sur la table, et lance un "approche". On a déjà bien trop attendu, bien trop longtemps.

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On a déjà tout vécu, du début à la fin. Les disputes, les larmes, les éclats de joie. Tu connais ma famille, je connais la tienne. Je suis déjà sur ta peau. On est déjà dans les sentiments, on les a prononcé. Pourquoi on y arriverait, cette fois ? Je sais pas. Peut-être pas. Peut-être que c'est encore une mauvaise décision. On est doué pour tout foutre en l'air, tu sais bien. Ou alors, on part du fait qu'on a jamais réussi à se séparer. Que si on en est là, des années après, c'est pour une raison. "mais ça arrivera pas, ça." Toi même t'en sais rien. On verra. La beauté du futur c'est d'être inconnu, je suppose. "approche" Puisqu'il est docile, il s'exécute. Penché en avant, appuyé sur ses avants bras. Ses lèvres à deux-trois centimètres de celles féminines. Qui se font malicieuses. « Tout est une question de choix. » Et si elle comprend pas, elle verra qu'il a prit le dernier bout de gâteau, qu'il tient juste à côté de ses traits. Mes lèvres ou le sucre. C'est presque aussi dur que choisir entre deux J, je sais.
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On ne sait pas la suite, mais on peut déjà vivre ce qu'on a là, et prendre des décisions. Celui de m'avancer, de te proposer de faire la même. Il n'est pas loin, ou plus très loin du moins. Il joue, encore. « Tout est une question de choix. » Tellement perdue dans ses yeux qu'elle ne le remarque pas tout de suite, mais il lui fait envie, ce morceau. Souris en coin, oh t'aimerais que je te choisisse toi, n'est-ce pas ? Mais là, tu me met du sucre. Mon péché mignon, ce que j'adore. Les yeux dérivent et reviennent dans le bleu des siens, malin. Réduit l'espace, de plus en plus, et cède finalement aux lèvres masculines. Relève quand même délicatement l'une de ses mains pour aller attraper ce morceau de sucre entre les doigts de l'adversaire. Le beurre et l'argent du beurre.  
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Comme des entrepreneurs qui viennent de signer un contrat, et sabrent le champagne après. Nous notre champagne, c'est nos lèvres. On a le droit, maintenant. Ce que l'homme s'interdisait depuis qu'ils étaient suspendus à un doute. Tu l'as levé, t'enlèves les quelques briques qu'il restait de notre mur. On a réussi, on peut dire ça. On sait pas pour combien de temps, mais peut-être est-il nécessaire de ne voir que le présent, pour une fois. A force d'avoir le regard vers l'arrière, guettant le passé, t'as perdu l'habitude Jasper. De juste profiter de l'instant. Sans s'inquiéter de demain, sans anticiper les larmes qu'on versera. Quand je me recule, c'est pour voir mon aujourd'hui, le sourire sur sa bouche et la bouche pleine de sucre. J'te laisse avoir les deux, en guise de ma bonne foi. Retrouve un baiser, plus appuyé. Retrouve le regard vert. Se mord l'inférieur, ses doigts se refermant autour du poignet qui vient de se libérer de sa douceur maintenant engloutie. « Suis-moi. » Le regard se fait plein de malice, tandis qu'il passe à côté du vendeur, lui glissant quelques -trop, surement- billets et mots qui amusèrent ce dernier. Forcément. « Quoi ? Faut bien que ça ai des avantages de sortir avec un adulte. » Qu'il lance avec un rictus rieur à Leandra, avant de s'engouffrer dans la cuisine. Levant les bras tout en reculant, genre chef de ce royaume sucré. « Je décrète cette cuisine comme nôtre. » Enfin, jusqu'à ce que le pâtissier revienne de sa pause. Mais bon, ça c'est un détail.
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Un autre baiser suit, plus fort sur ses lèvres. On sent bien encore l'hésitation, la présence des gens autour, comme quelque chose qu'on assume pas encore totalement. C'est plus notre habitude, ça. S'assumer. ça veut dire quoi, en plus ? J'essaie de comprendre l'instant, de comprendre ce qu'il se passe. Non, pas le temps, nous voilà déjà parti. « Suis-moi. » grand sourire, je connais que trop bien tes trucs, Jasper. Sait qu'une surprise les attends, le genre que lui-même n'avait pas prévu, le genre qu'il vient de décider. Glisse quelques billets, suis l'homme en question en gardant sa main, « Quoi ? Faut bien que ça ai des avantages de sortir avec un adulte. » plisse les yeux, pas d'accord. Puis entre dans les coulisses. Là où personne ne peut, où personne n'a le droit. « Je décrète cette cuisine comme nôtre. » écarquille les yeux, sourire qui s'élargie doucement puis d'un coup. Fonce sur le dit adulte et l'embrasse, pas timidement cette fois, réellement. Y met du cœur, n'a pas peur d'être vue. Cesse, murmure, "c'est de la triche d'utiliser ton argent d'adulte." tu l'a cherché, celle ci. Se recule de l'homme et visite, fais le tour, touche à tout, telle une enfant. Découvre, vole du chocolat par ci, du sucre par là, en offre à son hôte du moment, lui fait goûter, lui ordonne de goûter d'autres fois. D'ici là que l'hôte, le vrai, revienne.
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J'dis pas que je sais plus comment faire, mais on est de tels représentants du non-droit, que, soudainement, avoir cette légitimée, ça vous trouble un homme. Ca le rends hésitant, comme si les regards autour lui indiquait que ce droit n'était pas encore acquit. Il n'est pas démonstratif en public, c'est un fait. Renforcé ici. Alors s'enfuit de cette exposition non voulue, kidnappant sa belle dans les cuisines de la pâtisserie. C'est plus simple ici. On a toujours été plus doué quand on est que nous deux. La vie est plus agréable ainsi. "c'est de la triche d'utiliser ton argent d'adulte." Qu'elle souffle contre ses lèvres, soutirant un fin sourire mutin de la part du citizen. « Depuis quand y a des règles ? » Y a jamais eu de règles dans notre jeu, ou alors pas les bonnes. Par contre, s'amuser dans ce temple du sucre, c'est maîtrisé. Se hissant sur un des plans de travail, s'amuse à regarder la demoiselle goûter à tout un tas de trucs. Se contente d'ouvrir la bouche quand on lui demande. Se contente de regarder sur les étagères à côté de lui, de chopper un œuf. « Hé, Carreirao ! » Et se contente de lui balancer, quand elle se retourne. Le romantisme selon Ellington. « Ca m'a échappé des mains. » Qu'il se défend, tout en ne pouvant empêcher sa gorge de rire.
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