JASPEANDRA → high hopes.

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jaspeandra

J'avais revu Jude, et on avait parlé. On avait parlé de tout ça, de ce qui allait se passer, aussi bien pour moi que pour lui. Je savais désormais ce qu'il se passait dans ma tête, j'arrivais à y mettre plus facilement des mots et des sentiments aussi, surtout. Alors j'avais envoyé un message à Jasper, un simple, rapide et efficace, principalement parce que je sais que son téléphone n'est pas au centre de sa vie, c'en est même loin d'être le cas. Je lui avais demandé de me rejoindre dans cette pâtisserie, et je lui avais donné l'adresse exacte. Ce n'était pas dans nos habitudes, d'être dans une pâtisserie, c'était même loin d'être le cas, en fait. Se donner rendez-vous comme ça, comme si on négociait un contrat, c'était pas nous. Mais bon, il sait que je suis du genre gourmande et il est 16h30 donc c'est totalement légitime. J'avais déjà commandé pour deux -au cas où, au pire je mangerais sa part- et je l'attendrais tranquillement, assise là, à jouer sur mon téléphone à un jeu de logique. On me refera pas.

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CODES © LITTLE WOLF.

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Au début, il y pensait chaque jour. Comme un fardeau qu'on se traine, qui pèse sur la respiration et sur le cœur. Puis, on oublie. Presque. Que le futur dépend d'un regard, d'une symbiose qu'on trouve avec quelqu'un d'autre. Jasper se protège. Enfin, non. Il limite la casse, même si tout est déjà brisé autour. Les voyages entre New-York et Cambridge aident à se sortir la tête du triangle. D'ailleurs, il revient de là-bas quand Leandra lui dit de débarquer dans une.. pâtisserie. C'est pas trop leur truc, ce genre d'endroit. Qu'importe. Se débarrasse rapidement de sa veste de costume, remonte sa chemise sur ses coudes, enlève, essaye, le patron pour l'homme. Rentre dans la pièce, y repère rapidement Leandra, avec deux pâtisseries devant elle, et les yeux rivés sur son téléphone. En silence, pose sa main sur l'écran, pour qu'elle relève ses billes vers lui. « Je comprends mieux pourquoi tu voulais qu'on s'voit ici. » Qu'il se moque un peu de sa gourmandise, sourire accroché aux lèvres. Se posant juste devant elle, juste après lui avoir plaqué un baiser sur la joue. Ouais, sur la joue. J'vous dis qu'il se protège.✻✻✻

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Concentrée sur le jeu, sur comment gagner cette partie en étant plus maline que le code, plus maline que le programme derrière ce jeu. Tellement concentré que la main qui se pose sur son écran lui offre un léger et petit sursaut. Suit le bras des yeux, pour voir qu'il appartient à personne d'autre qu'à Jasper. « Je comprends mieux pourquoi tu voulais qu'on s'voit ici. » se mord la lèvre, coupable. "Je vois absolument pas de quoi tu parle !" Pose un baiser sous ma joue, relève un sourire, et s'assoit là, juste face à moi. Regardez-moi dont cet homme. Cet homme que je regarde un peu trop avec insistance. Ou pas assez, ça dépend au goût de qui. Faut dire qu'il est sexy dans une chemise comme ça, en grand homme. "Dis donc, monsieur fait des efforts !" t'a lâché ton t-shirt gris moche qui te sert de pyjama aussi souvent que tu le peux ? "ça se passe bien là bas ?" phrase de politesse oblige, mais ma gourmandise creuse mon estomac, saches que je ne saurais plus attendre très longtemps avant de dévorer tout ce sucre sous mon nez.

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"Je vois absolument pas de quoi tu parle !" De tes yeux qui ont du mal à rester fixé ailleurs que sur ces pâtisseries, par exemple. "Dis donc, monsieur fait des efforts !" S'amuse d'un sourire, ce n'est pas vraiment qu'il fait des efforts, c'est plutôt qu'il retrouve ses tenues d'antan. Dix ans, presque, qu'il est cantonné à cette image d'homme d'affaire dès qu'il rentre dans la ville de N-Y. Alors vous vous doutez bien qu'il a profité de ces années ici pour revêtir le parfait vêtement de geek. « J'te dirais bien que c'est juste pour toi, mais... » Qu'il taquine d'un rictus. "ça se passe bien là bas ?" Ca se passe bien ? Oui, idéalement. Comme d'habitude. Tout est plus simple là-bas. « Ca t'intéresse vraiment ? » Toi qui ne voulait pas que j'y aille. Question rhétorique. « Ouais, nickel, j'ai vite retrouvé mes marques, mon père est heureux de m'avoir près de lui. » Après sa sœur cet été, les Ellington défilaient chez le patriarche. Le regard brun se pose sur le sucre, puis se relève vers les pupilles envieuses. « Vas-y, tu vas tomber en hypoglycémie ! » Je connais ta gourmandise. « Ils te nourrissent pas à la Dunster ? » Ca aussi, c'était une nouveauté. On s'croise, même là. ✻✻✻

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Pn va pas le nier, il est beau. Encore plus habillé comme ça. « J'te dirais bien que c'est juste pour toi, mais... » grimace. Je suis tellement déçue que ça ne soient pas pour moi, regarde donc mon visage horriblement attristé. « Ça t'intéresse vraiment ? Ouais, nickel, j'ai vite retrouvé mes marques, mon père est heureux de m'avoir près de lui. » souris, hoche la tête. Il a raison de ne pas tant s'étaler là dessus, parce que le reste ne m’intéresse pas plus que ça, soyons franc. Ces dossiers, ces clients, comment il le gère.. je sais qu'il le fait bien. « Vas-y, tu vas tomber en hypoglycémie ! » Rigole et attrape la pâtisserie. C'est pas quelque chose qu'on me dit deux fois ! Je croque une bouchée, pleine, certainement pas l'une de nos scènes les plus glamour. « Ils te nourrissent pas à la Dunster ? » rigole, fini sa bouchée, "Oh tu sais, c'est pas les meilleurs cuistots !" Oui, ceci est un pic pour toi. Regarde la pâtisserie acheté pour le nouveau new-yorkais, "ça me vexerait si t'en mange pas un bout." goûte, au moins. J'y ai mis de l'effort, dans l'achat. "Alors.. la vraie vie, c'est comment ?" toi qui disait que t'avais plus rien à faire dans celle là, dans celle d'étudiant d'Harvard.  
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La joue attristée, mal joué d'ailleurs. Je sais me faire beau pour toi, juste pour toi, comme quand il faut t'emmener danser. Je sais aussi abréger mon récit d'ailleurs, de New-York, et précipiter la destruction de cette pâtisserie que tu désires tant. Jasper regarde tout ça avec ce sourire un brin idiot, charmé, et amusé. Vite sortit de son bug par sa réplique. "Oh tu sais, c'est pas les meilleurs cuistots !" Je reçois, je reçois. « On peut pas être l'élite en tout. » Qu'il répond simplement, comme défense habituelle de sa seconde maison. Espérant qu'ils l'ont bien accueillie. C'était étrange de la savoir au milieu de cette demeure qu'il a tant aimé, comme si elle avait intégré une autre partie, une énième partie, de lui-même. Elle se répand partout. "ça me vexerait si t'en mange pas un bout." Secoue doucement la tête, mais se plie à la requête, en arrachant un morceau pour le manger. Ouais, pas mal. "Alors.. la vraie vie, c'est comment ?" Différent. « C'est... bien. C'est autre-chose, plus calme, plus routinier. » Moins de rire, plus de responsabilités. Mais je respire mieux, loin des tracas d'Harvard. « Reposant, en fait, bizarrement. » T'y es pour quelque-chose, tu le sais bien. Petit sourire en coin, ses doigts s'amusant à piquer un bout de gateau chez l'adversaire. « Mais vous me manquez, quand même. J'pense que je vais chercher un appart sur Boston, histoire d'arrêter de squatter chez les filles. » Leyna, Torrey, et l'autre là.  ✻✻✻

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En réalité, je mangeais normalement à la Dunster, disons que plus rares étaient les fondants au chocolat et les gâteaux en tout genre, avec de longue préparation, parce que plus rare étaient les filles prêtes à le faire, mais dans l'idée, j'allais bien. « On peut pas être l'élite en tout. » Toujours président bien au fond, le Jasper. Je souris et hoche la tête, je valide. Président au fond mais plus dans cette vie, plus dans cette maison. Et c'est comment, là bas ? « C'est... bien. C'est autre-chose, plus calme, plus routinier. Reposant, en fait, bizarrement. » Surprise, un peu. ça veut dire quoi, reposant ? Ces derniers mois n'ont pas été faciles, c'est ça ? ça doit l'être, ouais. Il profite de ma surprise pour voler une partie de mon gâteau, et je ne peux que sourire face à l'acte. Prête à rétorquer, mais pas le temps de le faire. « Mais vous me manquez, quand même. J'pense que je vais chercher un appart sur Boston, histoire d'arrêter de squatter chez les filles. » Pause. Lève les yeux. Oh là, attends, les filles ? Lesquelles ? Leyna d'accord, c'est la famille mais les autres, c'est qui exactement ? "Les filles ?" que je répète, allez donne moi une réponse, une vraie. Fait une pause dans la dégustation de son gâteau, il aura plus le même goût tant que je sais pas.
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Rien n'a été facile ces derniers mois. La lutte pour sa confrérie, la lutte pour Leandra, la rechute de Joey, trop d'éléments pour un seul être. Alors oui c'est plus simple là-bas, loin de l'agitation. On lui demande juste de bien faire son boulot. Et encore, il n'y a personne au dessus, aucun compte à rendre. C'est à se demander pourquoi il reste buté sur l'idée de revenir régulièrement. La personne d'en face participe à celle-ci, sûrement. Cette personne qui soulève seulement une partie de sa réplique. "Les filles ?" Un sourire, évidemment. « Bah, Leyna... Torrey, Maxym. » Soit, mon lieu de recueil habituel quand je manque d'un toit. Rien à craindre, en somme. « Et Cadence. C'est la pire niveau besoin d'attention. » Qu'il reprend avec humour, secouant doucement la tête. Ne soit donc pas jalouse, c'est plutôt moi qui devrait l'être. Comme une éternelle question qui défile dans mon esprit depuis des jours. « Tu voulais me dire quelque-chose, ou c'est juste ma compagnie qui te manquait ? » Comme je le disais, elle est toujours là c'te foutue question. Obsédante. J'essaye juste la subtilité. ✻✻✻

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C'est une maladie constante, la jalousie. Aucun traitement contre ça. « Bah, Leyna... Torrey, Maxym. » Rassurée, pendant un instant. « Et Cadence. C'est la pire niveau besoin d'attention. » écarquille les yeux une demi seconde, puis ça monte au cerveau et comprends. Respire mieux, ce n'est qu'une enfant. Sourire aux lèvres, "joue pas à ça !" amusée. Si ça n'était pas un lieu public, t'aurais déjà fini avec du chocolat sur le nez. Prends un nouveau morceau de ma pâtisserie et la porte à mes lèvres, « Tu voulais me dire quelque-chose, ou c'est juste ma compagnie qui te manquait ? » fini sa bouchée, "tu m'manquais, c'est tout." tu sais que non, tu sais qu'il y a autre chose, c'est toi qui m'a imposé tes limites, tu te souviens ? "et j'ai vu Jude, aussi.." ne t'arrête pas de parler, sinon ça deviendra flou sans que tu ai le temps de t'expliquer, "on a.. plus ou moins parlé de tout ça et on a mis les choses au clair, enfin, ça a mis les choses au clair dans ma tête." il était peut-être temps ? Prends une inspiration, grosse, "Je suis amoureuse de toi et il le sait. Le choix est à nous, maintenant." parce que maintenant on peut dépasser le stade de l'amitié, aller plus loin, ne plus se cacher. Si tu le veux.
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"joue pas à ça !" Je joue, j'ai besoin de ça. De voir dans tes yeux qui s'écarquillent, brièvement, suffisamment pour percevoir un éclair de jalousie. Savoir que ce n'est pas parti. Et moi j'me mets à rire, caché derrière ma main qui engouffre une nouvelle part de sucre. "tu m'manquais, c'est tout." Doute. Le message ne sonnait pas comme une envie soudaine de me voir, sans motif. "et j'ai vu Jude, aussi.." L'inspiration est profonde, brulante dans ses poumons. Et se coupe, attendant la suite. "on a.. plus ou moins parlé de tout ça et on a mis les choses au clair, enfin, ça a mis les choses au clair dans ma tête." On continue en apnée, suspendu à ses lèvres. Finalement, il veut plus savoir, il a juste envie de se barrer. Peut-être que l'ignorance est plus rassurante que la vérité. "Je suis amoureuse de toi et il le sait. Le choix est à nous, maintenant." Son optimisme s'était mit en veille durant ces jours, et se réveillait soudainement. « Et lui ? » Tu l'aimes toujours, j'le sais. Mais finalement non, j'veux pas savoir. Pas l'entendre. « Et lui, il l'a prit comment ? » Comme si c'était ce que je voulais dire en premier lieu. Alors que j'm'en fous. Il s'en foutait lui, quand il gagnait. Entre-ouvre les lèvres, bug un instant. En fait, il avait jamais prévu que ça se passe comme il le désirait. « On va vraiment faire ça ? » J'veux dire, se relancer là-dedans, tout risquer, arrêter de jouer.
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