Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityOn fait ce qu'on doit pour ne plus tomber, c'est toucher du bois parfois même prier ♥ PRIALYA - Page 2
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On fait ce qu'on doit pour ne plus tomber, c'est toucher du bois parfois même prier ♥ PRIALYA

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Silence de mort, silence pesant. L'ambiance de la chambre était une nouvelle fois glaciale. C'était une habitude en fait, elle savait être aussi réchauffée et rieuse que froide et cassante. Priape et Talya, Talya et Priape, la millième. Au moins. il finit quand même par sortir de son silence et me poser des questions sur le bébé. Non ne parlons pas de Caly, je raconte toujours des conneries à son sujet c'est bien connu. Je fais l'effort de répondre à ses questions, brièvement. « Ca fait quelques jours que le rythme du bébé ralentit quand j'ai des contractions, même si tout va bien après ça ne plaisait pas aux médecins. » Notre bébé avait pris l'habitude des contractions, il serrait les fesses le temps que ça passe, il se retenait de respirer puis reprenait normalement quand c'était terminé, comme si c'était normal pour lui. Bref, cela ne plaisait pas aux médecins mais ne les inquiétait pas outre mesure comme il remontait bien à chaque fois. « Et il grossit plus depuis quelques jours, donc là, ça leur plait pas du tout, c'est pour ça qu'ils ont prévu la césarienne. » Voilà, j'ai donné les informations, brièvement, sans rien laisser paraitre, je garde ma peine pour moi, mes inquiétudes pour moi, ce qui n'est pas bon pour le bébé non plus mais bientôt il ne pourra plus sentir tout cela, plus sentir les parois de son habitacle se contracter selon mes humeurs, mes peines, mes nerfs...
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Voilà les informations se succèdaient. Pas l’once d’une bonne nouvelle : des ralentissements au monito en passant par la courbe de croissance en berne, voilà qui se surajoute à tout le stress et l’angoisse que cette césarienne avant terme provoquait déjà en moi. Je me crispais un peu plus en écoutant les raisons des médecins. Je n’osais imaginer ce que pouvait ressentir le petit bout, j’aurais aimé savoir à quel point son pronostic était engagé, mais je résistais à appeler le chef de néonat. J’irais le voir demain de toute façon, en même temps que mon bébé dans sa bulle parce qu’il ira en couveuse, il ne tétera pas, peut être même qu’il sera obligé d’avoir une assistance pour respirer…  Je n’arrivais pas à ne pas penser comme un pédiatre, imaginant le pire. Mais, dans un sursaut de réalisme, je réalisais que Talya devait être emplie des mêmes craintes que moi, qu’en plus elle allait devoir passer au bloc, subir une opération qui était loin d’être anodine… Elle avait accouché voie basse la première fois, demain, elle n’aurait pas cette chance. Les obstétriciens allaient lui arracher le bébé, elle allait se retrouver dans un bloc opératoire froid et sentant la bétadine, animé par les bruits d’instruments, derrière un champ stérile… Et seule surtout. L’accés au bloc était interdit aux pères. C’était complètement différent de ce qu’on avait envisagé. Et réalisant donc peu à peu ce qu’elle pouvait ressentir, je repris d’une voix plus douce : « Comment tu te sens ? »
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« Mal ? » Est ce que j'ai le droit de dire que je ne me sens pas bien ? Est ce que j'ai envie de lui dire tout ce qu'il me passe par la tête ? Est ce que j'ai le droit de ne pas vouloir affronter tout cela toute seule, de dire que je ne suis pas prête d'y aller seule ? Est ce que je peux lui dire que je ne veux pas qu'on me retire mon bébé du ventre et que je ne veux pas passer des heures à pouvoir espérer voir mon bébé ? Que personne ne sera là pour me rassurer, pour me dire qu'il va bien, qu'en fait il ne sera pas là pour me rassurer, qu'il ne pourra pas être là pour nous deux en même temps... Impossible de lui dire tout cela, je le garde pour moi parce qu'il n'a surement pas envie de l'entendre mais aussi parce qu'il a toujours son visage froid, fermé. Je n'ai aucune envie d'affronter cela toute seule et pourtant c'est ce que je fais, je ravale les larmes, je ravale ma peur, j'affronte juste le moment présent en croisant les doigts pour que celui d'après soit moins compliqué. Cette annonce de fin de grossesse aussi rapide me bouleverse aussi pour l'après. Comment est ce que ça va se passer avec le bout d'chou en dehors de mon ventre ? Est ce que ça va aller pour lui, est ce que ça va aller avec Priape, est ce qu'on va trouver un équilibre, est ce qu'il va avoir moins de mal à passer à autre chose et me rayer de sa vie ? Vraiment trop de questions. Je ferme les yeux et respire. Je prends conscience de tout cela, surtout là, maintenant, que je viens d'en parler avec lui.
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Sa réponse sous forme de question me fit réaliser à quel point elle était stupide cette question. Comment pouvait-elle aller autrement que mal ? Avec sa césarienne imminente ? Avec moi qui arrive et qui l’allume pour une info qu’elle avait simplement estimé nécessaire de me donner ? Mais c’était toujours ainsi quand on parlait de Caly. Ca avait toujours été mon soucis, cet espèce d’admiration, d’affection toute particulière que je voue à mon ex grand amour, qui faisait d’elle un sujet en quelque sorte tabou… J’avais réagi comme je l’avais toujours fait, avec colère, à croire que finalement je n’avais tiré aucune leçon de notre dispute en février dernier… « Talya, je suis désolé… » lâchai-je dans un souffle. Je tendis les bras et fis rouler sur le côté la tablette entre nous, sur laquelle la pizza continuait de fumer, puis je m’avançai pour m’emparer de ses mains et les serrer dans les miennes. Elle n’avait pas besoin de le formuler, sa panique, son angoisse, son appréhension, je la devinais à son visage crispé, ses yeux qui se fermaient et se rouvraient, sa respiration qui changeait. « On va y arriver… On va avoir notre trophée un peu plus tôt que prévu c’est tout mais… on va y arriver. » repris-je, cette fois avec un peu plus de conviction dans la voix. Je me devais de faire des efforts, parce que si moi je stressais, ça devait être au moins dix fois pire pour la jeune femme. Elle n’avait pas besoin de quelqu’un d’abattu et apeuré pour la soutenir…
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Alors que mes yeux étaient clos et que les mots ne sortaient pas de ma bouche, je sentis la bonne odeur de la pizza s'éloigner et les mains de Priape se glisser dans les miennes. Cela eut le don de me faire rouvrir les yeux pour revenir à la réalité et j'eus un mouvement de recul. « Ne te sens pas obligé de faire ça Priape. » Je ne voulais pas qu'il se sente obligé de quoi que ce soit envers moi, on en revenait à cela, les seules obligations qu'il avait c'était envers le bébé et demain cette crainte que j'avais prendrait surement tout son sens. Je ne voyais que trop bien la fragilité de notre relation, au moindre sujet complexe entre nous s'en suivait des cris ou un renfermement immédiat de l'un de nous deux pour ne pas dire des deux. « Un trophée qui fera à peine deux kilos et sera dans une couveuse par ma faute... Tu parles d'un trophée... Je suis loin d'avoir celui de la meilleure mère porteuse, ou mère tout court pour le coup. » Pendant ma grossesse j'avais failli à plusieurs moments en temps que mère porteuse de l'enfant qui doit se développer, j'avais failli aussi avec Charlie. Comment pouvait il toujours avoir confiance en moi pour notre futur bébé ? Comment pouvait il encore penser que tout allait bien se passer alors que je n'avais même pas réussi à tenir jusqu'à trente-quatre semaines alors que ce n'était pas beaucoup demandé quand même...
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Talya marqua un mouvement de recul, ses doigts glissant des miens pour tenter se dérober de mes mains, mais je resserrai légèrement mon emprise pour la retenir : « Talya arrête… Je ne suis pas obligé, je suis là parce que j’en ai envie. » Mais elle n’allait surement pas me croire, puisque même ma tentative de réassurance tombait à plat. Elle souligna le poids du bébé qui ne serait pas bien haut, ajouta qu’il serait en couveuse avant de douter de ses capacités de mère. « Arrête… T’as pas choisi tout ça Talya, tu contrôles pas tes contractions, tu as fait tout ce que les médecins t’ont conseillé de faire…  C’est juste… un mauvais charma. » Les échecs de la médecine moderne, comment les expliquer autrement ? « Tu vas y arriver, je vais y arriver… On va accueillir ce petit trophée poids plume demain matin. » Prendre les choses comme elles venaient, une à une, ne pas paniquer. Voilà ce que j’essayais de faire. J’aurais le temps d’angoisser cette nuit, mais devant Talya je devais sauver les apparences. « Tu devrais manger un peu… » fis-je en désignant le carton à pizza. Elle allait être à jeun demain matin, n’aurait le droit qu’à l’eau après sa césarienne, et au bouillon après demain… Alors il fallait que son estomac profite de ce dernier repas gras et riche. « Je te donne une part ? »
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« T'en as envie parce que je porte ton bébé... » Je n'étais pas folle. Si j'étais hospitalisée pour je ne sais quelle autre raison, il n'aurait surement pas passé autant de temps avec moi, il m'aurait peut être même rayé de sa vie à la minute même où il aurait appris mon infidélité. Est ce que ça n'aurait pas été plus simple comme ça dans le fond ? Est ce que ça n'aurait pas été mieux pour lui et pour moi ? Une chose est sûre c'est qu'on en aurait surement moins souffert car il aurait pu tourner la page facilement à tous les coups et pour moi la rupture n'aurait pas duré avec un espoir de le récupérer. Bref, je n'avais pas besoin d'avoir des inquiétudes, des questions, en plus que celles que j'avais déjà sur la césarienne, l'arrivée du bébé et tout ça. « Mauvais charma... On va dire ça... » C'est surement plus facile à accepter en fait, c'est en tout cas plus simple comme cela pour ne pas se poser de questions, pour ne pas se remettre en questions et de son côté et du mien. Mais est ce que ce n'est pas aussi se voiler la face ? On va dire que c'est autorisé juste pour aujourd'hui. « Tu seras là ? » J'aimerais qu'il reste avec moi, que demain il soit là mais qu'il reste avec moi jusqu'à demain, sauf qu'avec ce n'est pas possible de lui demander, pas avec toutes les interrogations concernant Caly qu'il doit avoir. « Une toute petite part, je ne suis pas sûre d'arriver à l'avaler, vraiment... » Sauf que je ne peux pas lui dire que je n'ai plus faim, après tout s'est moi qui l'ait fait venir avec cette pizza qui parait vraiment succulente.
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Je me serais presque énervé de l’entendre me contredire à nouveau, mais j’étais censé la rassurer, pas perdre mon calme encore une fois. Elle venait d’apprendre, comme moi, deux mauvaises nouvelles coup sur coup. Mais en plus, c'était elle qui allait subir une intervention. Le stress de l’opération du lendemain devait la faire paniquer. Je ne lui cherchais pas des excuses, juste une bonne raison de rester calme pour moi. « C’est ce qui te fait peur par rapport à demain ? La fin de la grossesse, le fait que tu porteras plus mon bébé, enfin notre bébé ? » demandai-je alors qu’elle avait douté de mon envie d’être près d’elle. Elle me demanda ensuite si je serais là pour la naissance. « Je serais là Talya… » J’étais d’ailleurs déjà en train de réfléchir à un moyen de me faufiler dans la salle d’opération… Je connaissais le bloc pour y avoir fait des stages. Une fois en tunique bleue, masque et bonnet de bloc sur la tête, je pourrais me faufiler auprès de Talya en passant inaperçu. Je ne pouvais pas rester dans le salon des papas en stress, à attendre que les pédiatres de néo nat viennent me chercher pour me dire si oui ou non mon enfant allait bien… C’était inconcevable. Je lui avais proposé une part de pizza… « Te force pas mais… pense aux bouillons qui t’attendent pour les jours à venir, histoire de savourer à sa juste valeur cette dose de gras. » fis-je avec un petit sourire en lui attrapant une petite part et en la lui tendant.
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« C'est sur la liste des nombreuses choses qui me font peur... Une chose sur je ne sais combien... » Je fuis son regard, c'est ridicule de penser à cela alors que la vie de notre bébé est peut être en danger. J'aurais le temps d'y penser demain, ou plus tard, quand le moment serait mieux choisi. « J'aurais le temps de me rendre malade de te voir de plus en plus détaché une fois que notre enfant sera là et qu'on me dira enfin qu'il est en bonne santé. » Là mon regard n'est plus fuyant, il est complètement en train d'essayer de trouver le point que Priape n'aura jamais idée de regarder. Je ne veux pas croiser ses yeux, je ne veux pas plonger dans son regard, c'est interdit juste interdit. J'ai envie de lui dire qu'on verra, qu'on verra si ses sentiments ne disparaissent pas après mon accouchement me donnant raison sur le fait qu'il s'attache parce que je porte encore notre enfant. J'ai des amis après tout, ils m'ont aidé à me relever une fois, ils pourront peut être le faire une seconde fois, sauf que cette fois Priape ne sera pas là, pas du bon côté des choses. Je croque un bout de pizza et lui fais un sourire, je mâche bien avant d'avaler, ça montre à quel point j'ai envie de manger... Je fuis toujours son regard et c'est fixé sur ma part de pizza que je lui demande enfin : « Tu vas aller voir Caly ? »
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Talya recentra les choses sur le bébé : sa bonne santé, la crainte que ça aille mal… « T’as déjà fait un stage en néonat ? » demandai-je, réalisant qu’avec ses quatre années de médecine au compteur, elle n’avait peut être pas encore eu l’occas’ de découvrir ce service précisément et de prendre en charge des prématurés. Si y’avait des points que je pouvais éclaircir c’était bien ceux là. Une idée me vint alors. « Tu es césarisée demain, alors j’imagine qu’un petit tour en fauteuil ce soir changera pas grand chose… Ca te dit que je t’emmène en néonat, un petit tour rapide pour que tu voies où va être accueilli notre bébé demain ? » Je connaissais les puers et auxi qui y bossaient, je me doutais qu’une visite brève ne poserait pas de problème. Découvrir ce qui allait être l’univers du petit pour les semaines à venir allait peut être l’apaiser un peu. Elle se forçait à manger, ça se voyait : elle devait avoir l’estomac noué. Elle m’interrogea sur Caly. Je ne savais pas ce que j’allais faire, et soudain c’était mon estomac qui se nouait. «  Je sais pas… Pourquoi elle me l’a pas dit ? » Elle venait me voir avec une syphilis pour que je l'examine mais elle me cachait sa tumeur au cerveau... Du Caly tout craché... Bordel, elle pouvait pas mourir. Un voile de tristesse obscurcit mon regard alors que l'idée de la perdre s'insinuait peu à peu dans mon esprit.
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