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Ma vie sans toi comme la mer sans les vagues ...

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Bien qu'il aurait du s'attendre à ce genre de réponse, la remarque de Bethany à propos de la confiance qu'il devait avoir en elle fit subtilement se plisser le front d'Austin. Comme accablé par l'ampleur de la tâche, ce dernier ferma les yeux et laissa aller, pour quelques secondes encore, sa tête contre celle de l'étudiante. Bien sûr qu'elle avait raison, bien sûr qu'il devait lui faire confiance. Mais rien n'était aussi simple lorsqu'on s'appelait Austin West-Bundy et qu'on avait grandi avec l'intime conviction que faire confiance à quiconque revenait à prendre le risque de se faire trahir ... Après une nouvelle inspiration, longue et profonde, visant aussi bien à ne pas le laisser se décourager qu'à ne pas parler trop vite pour ne pas risquer de mal se faire comprendre de la blonde, Austin recula de quelques pas jusqu'à sentir le rebord du transat contre ses mollets. Là, il se rassit et se passa une main sur le visage en signe de réflexion. Comme souvent, bon nombre de concepts, de valeurs et de traits de caractère aussi variés qu'opposés fusaient et se heurtaient à l'intérieur de son esprit décidément plus que jamais pris entre deux feux. Il avait beau se sentir soulagé du poids du silence après avoir fait l'effort d'aller vers Bethany, il n'en restait pas moins confronté à l'évidente complexité qui se profilait à l'horizon et qui risquait de leur donner beaucoup de fil à retordre pour aller de l'avant. Mais puisqu'il fallait y croire et que ce n'était pas en restant muet et assis seul sur sa chaise longue qu'il risquait de parvenir à un résultat concluant, Austin décida de ne pas s'enfoncer d'avantage dans ses réflexions et releva la tête pour capter le regard de Bessie. Doucement, il lui attrapa la main pour l'inviter à se rapprocher. Puis il reprit la position horizontale qu'il avait avant qu'elle ne débarque en cassant son verre, tout en l'attirant jusqu'à lui de façon à ce qu'elle s'allonge par dessus son corps. Lorsqu'ils furent confortablement positionnés, Austin caressa distraitement le dos de l'étudiante en tachant de profiter du soleil et de se convaincre que c'était parce que tout était beau lorsqu'il embrassait Bethany qu'il fallait qu'il fasse un effort.

« D'accord. » Reprit-il après un long moment de silence, revenant à la conversation interrompue par ce besoin qu'il avait eu de se poser et de se détendre avant d'envisager de faire cet autre pas vers l'inconnu. « Je vais tacher de te faire confiance. Mais pour ça, il faut que je te connaisse mieux ... » Ses doigts jouaient avec les cheveux blonds. « Qu'est-ce que tu fais, à Harvard ? »
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Je venais de lui demander de me faire confiance. Alors qu’il ne savait rien de moi. Alors que je ne savais rien de lui. Alors que nous étions quasiment des inconnus l’un pour l’autre. Je n’étais même pas sure de pouvoir lui faire confiance, j’avais encore un peu peur de ses accès de colère au fond de moi, même si je le sentais plus serein, moins tourmenté. Il se laissa encore aller quelques secondes contre moi, les yeux fermés, sans un mot, sans une réaction. Je le sentais réfléchir, se poser des questions, se demander s’il en était capable. Puis je le sentis s’éloigner de moi, et je ressentis de le besoin de lui prendre la main pour le retenir auprès de moi. Mais je retins mon geste, je ne voulais pas gâcher ce moment, encore moins qu’il se sente oppressé si je me montrais trop pressante. Je le laissais reculer, puis se rassoir sur sa chaise longue pendant que je restais debout, mon regard posé sur lui. Mes mains remontèrent presque automatiquement au niveau de mes coudes, j’avais presque froid maintenant qu’il n’était plus contre moi. Mais je me forçais à rester à ma place, attendant un signe, un geste, un mot. Il avait la tête baisée et ne releva les yeux vers moi qu’après un moment qui me semblait interminable. Il croisa mon regard, le doute s’y était un peu estompé. Il leva son bras, frôla ma main avant de la saisir dans la sienne, comme une invitation à le rejoindre. Je respirais à nouveau. Et me laissait attirer par lui. Je pensais m’asseoir à ses côtés, épaule contre épaule, cuisse contre cuisse. Mais il s’allongea sur le dos. Voulait-il que je m’allonge à ses côtés, sur lui ? Un peu hésitante, je m’assis d’abord tout au bord du transat, au niveau de son bassin. Il avait toujours ma main emprisonnée dans la sienne. Je me décidais à m’allonger contre lui, peau contre peau. Prenant appui sur mes bras et mes genoux, je m’installais un peu maladroitement entre ses jambes, ma tête posée sur mes mains, bras croisés sur son torse, presque bercée par sa respiration. Il dessinait des ronds sur la peau de mon dos, me faisant frissonner malgré le soleil qui réchauffait mon dos. « D'accord. » Je relevais la tête, appuyant mon menton sur mes bras. « Je vais tacher de te faire confiance. Mais pour ça, il faut que je te connaisse mieux […] Qu'est-ce que tu fais, à Harvard ? » Il jouait à présent avec quelques mèches de mes cheveux, un peu distraitement, comme pour s’occuper les mains. Si cette après-midi était consacrée aux confidences, elle me convenait tout à fait, à condition qu’il respecte la règle du donnant-donnant. Je mourrais aussi d’envie de le connaître plus. « Je suis un cursus artistique, histoire de l’art et arts plastiques. » Je n’évoquais ni la danse, ni la musique pour le moment, j’aurai surement encore le temps d’évoquer mes propres passions plus tard. « Mais je ne sais rien de toi non plus ... »
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Entendre Bethany lui répondre qu'elle étudiait l'art lui arracha un soupire amusé. Dans sa famille, on cultivait un mépris sans fin pour cette discipline en ne la réduisant qu'à l'état de valeur budgétaire. Tel tableau vaut autant de zéros sur un chèque d’acquisition. Tel bijou architectural a valu telle somme à l'investisseur du projet. Tel morceau à ramené autant de bénéfices à la maison de disques le produisant ... Combien de fois n'avait-il pas vu son père soupirer d'exaspération devant un tableau de Monet ou une sculpture de Botero exposés par sa mère dans le hall du manoir familial ; se plaignant que ce n'était qu'argent jeté par les fenêtres et fantaisie de bonne femme persuadée d'avoir du goût pour autre chose que les talons aiguilles et les buffets traiteurs allégés. Pour sa par, Austin restait tout bonnement insensible à l'approche abstraite de la réalité qui faisait de l'Art un moyen d'expression très prisé des esprits bohèmes à l'imagination débordante. S'il consentait à trouver certaines œuvres d'Art " belles ", son pragmatisme légendaire l'incitait plus volontiers à croire que tout ce qui ne servait à rien était sans intérêt. Peut-être était-il un peu trop terre à terre pour voir plus loin que la perte de temps dont se nourrissait l'Art.

« Mais je ne sais rien de toi non plus ... » Revenu à la réalité, Austin détailla le visage de Bethany un instant, se disant qu'à l'inverse de lui, elle avait le visage rond et serein des rêveurs, des gens qui prennent plaisir à s'évader. « J'étudie le Droit. Sous toutes ses formes. » Répondit-il alors, conscient qu'une grande part de sa rigidité et de ses comportements à la limite de la maniaquerie devait, par cette révélation, trouver son explication dans l'esprit de la jeune femme. Doucement, il continua le petit manège de ses doigts qui jouaient dans les cheveux de Bethany avant d'embrayer sur d'autres révélations. Il était le premier étonné de constater que son humeur était à la confidence, chose qui n'arrivait pour ainsi dire jamais. « Je n'ai ni frère, ni sœur et il n'y a rien de passionnant à ajouter sur ma famille sans avoir l'air de me vanter de faits qui me laissent en réalité parfaitement indifférent : réussite ancestrale et comptes en banque y compris. »
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Il sourit, tout simplement. Je devais avoir la tête de l’emploi. « J'étudie le Droit. Sous toutes ses formes. » Nous ne pouvions être plus différents, lui l’homme de droit ténébreux, et moi la jeune artiste blonde. A l’opposé l’un de l’autre, rigueur versus créativité. Pourtant, je ne ressentais pas l’envie de m’éloigner de lui pour le moment. D’abord mal à l’aise contre lui, peu habituée à son contact, à ses mains se perdant dans mes boucles, à ses yeux qui m’observaient, je finis par me détendre, faisant même preuve d’un geste que j’apparentais à de l’audace en replaçant une de ses mèches qui lui tombait sur les yeux en arrière. J’étais fascinée par ses yeux bleus. A tel point que je ne réagis pas tout de suite à ses paroles suivantes, quand il prit l’initiative de parler de sa famille. « Je n'ai ni frère, ni sœur et il n'y a rien de passionnant à ajouter sur ma famille sans avoir l'air de me vanter de faits qui me laissent en réalité parfaitement indifférent : réussite ancestrale et comptes en banque y compris. » Est-ce que le fait d’être enfant unique comptait pour un point commun ? C’était bien maigre comme ressemblance, surtout que j’avais l’impression que nos éducations avaient aussi été complètement opposées. Il devait avoir de la pression sur ses épaules si sa famille attendait de lui qu’il ait la même réussite qu’elle. Mes parents, au contraire, m’encourageaient dans tout ce que je voulais faire, sans m’étouffer ou me pousser à trop me surpasser pour être la meilleure. J’aurai pu ajouter que le fait qu’il soit un bon parti soit un sacré plus, mais à réfléchir deux fois, je sentais qu’il ne parlait pas de lui à n’importe qui, et je ne voulais pas gâcher ce moment. J’étais finalement plus que bien dans ses bras, bercée par les vagues qui s’échouaient contre la côte. Mieux valait continuer dans la lancée. « Je suis aussi fille unique. Ma mère travaille dans la danse, mon père dans la musique. Mes options. Mais c’est un monde particulier ... » Il y avait toujours cette image bohême, limite hippie que les gens associaient à l’art. Ce qui ne m’aurait pas dérangé si j’avais ces caractéristiques. Mais j’avais plus le côté sensible de cet univers. Et fragile. « On ne sera d’aucune aide l’un pour l’autre. » Je souris. Je prenais de l’assurance en sa compagnie à présent. Me rapprochais d'avantage de ma vraie personnalité, celle qui était moins effrayée par la nouveauté. Celle qui parfait osait prendre les devants. Et pris appui sur mes bras pour me rapprocher de son visage, de ses lèvres, sur lesquelles j’écrasais les miennes avec l’envie furieuse qu’il m’embrasse à nouveau.
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« Je suis aussi fille unique. Ma mère travaille dans la danse, mon père dans la musique. Mes options. Mais c’est un monde particulier ... » L'aveu fut cette fois-ci accompagné d'un rire désabusé. Austin ne pensait pas avoir vu si juste lorsqu'il s'était fait la réflexion que Bethany et lui ne venaient pas du même monde. Ce n'était plus une perspective qui les séparait ; à ce niveau là, c'était un gouffre sans fond. Il n'osait imaginer le contraste entre ses parents et ceux de la jeune femme. Entre les goûts de son père et ceux de celui de Bessie. Rendu insouciant par la position confortable dans laquelle il se trouvait, il s'amusa toutefois à visualiser ce qu'une discussion entre leurs géniteurs respectifs aurait pu donner tout en imaginant à la perfection l'air passablement répugné de son père en apprenant que les Goldsmith vivaient de leur " Art ". Et s'il était indéniable que leurs parents étaient autant au antipodes les uns des autres qu'eux-même ne se ressemblaient en rien, fatalement, leur éducation devait diverger en bon nombre de points. Fallait-il s'attendre à ce que Bessie ne partage pas la moitié des valeurs qui faisaient de lui le digne fils de son père ? Austin préférait ne pas se poser la question. Il avait l'exaspérante impression qu'il le découvrirait bien assez tôt et qu'il y aurait, à ce moment là, malheureusement bien trop d'incompréhension entre eux pour éviter la dispute. Mais puisqu'il faisait beau pour l'instant et qu'ils étaient si bien, allongés tous les deux sur ce transat, mieux valait ne pas chercher à savoir et profiter du bon temps avant qu'il ne s’obscurcisse ...

« On ne sera d’aucune aide l’un pour l’autre. » Austin lui rendit son sourire. Il était loin de penser la même chose que Bethany à ce propos mais n'avait pas envie d'en dévoiler d'avantage ; le fait étant que se laisser aller à ce genre de confidence était quelque chose de nouveau pour lui et qu'il ne se sentait pas l'âme d'assumer trop d'aveux d'une seule traite. Mieux valait remettre à plus tard la discussion à propos de l'incroyable pressentiment qui lui faisait plutôt penser l'inverse de ce qu'affirmait la jeune femme. Et quel meilleur moyen de penser à autre chose que de répondre à son approche lorsqu'elle revint à sa hauteur, les lèvres offertes ? Avec beaucoup moins d'hésitation que les deux fois précédentes, comme s'il apprivoisait peu à peu ce lien nouveau qui l'unissait à la jeune femme, Austin lui rendit son baiser, l'entoura de ses bras et sentit son corps s'enflammer sous la caresse du tissu qui protégeait celui de Bethany. Imperceptiblement, il se laissa glisser le long du transat, de façon à ne plus avoir cette position à moitié assise qui réduisait les zones de contact entre sa personne et celle qui lui servait de couverture. Caché par le dossier du transat, il ne pensait plus depuis longtemps aux regards trop curieux qui, bien que tenus à distance par la largeur du pont, n'auraient eu aucun mal à constater que des choses louches se tramaient de l'autre côté du yatch. Parfaitement serein dans les bras de Bessie, Austin oublia que l'heure était aux confidences et que la plus élémentaire d'entre elles auraient probablement été d'avouer à l'étudiante qu'elle n'était pas la seule blonde à partager sa vie, qu'il était fiancé à une autre, une qui ne comptait pas et qu'il détestait pour le simple fait d'avoir été choisie par son père en tant qu'épouse idéale pour le futur homme d'affaires qu'il était amené à devenir. A quoi bon parler de Nora ? Cela devait bien faire plus de 3 semaines qu'il ne lui avait plus adressé la parole. Leur dernier sketch du couple idéal remontait à un repas de famille organisé par les Bundy après la fin duquel Austin s'était intérieurement félicité d'avoir su éviter avec habileté le sujet des fiançailles qui traînaient en longueur et du fait qu'on n'aurait pas pu rêvé mieux que cet été pour un mariage, alors que le temps de Juillet s'annonçait resplendissant. Mieux que ça, il s'était arrangé pour s'inscrire au Summer Camp en même temps que Côme, prétextant que cet événement était un incontournable de l'année, que Nora y serait aussi et qu'ils auraient tout le temps de voir ce qu'il adviendrait de leurs (maudites) fiançailles après la remise de leur diplôme. Coincé par l'apparente application d'Austin à sortir major de sa promo sans se laisser distraire par quoique ce soit et n'étant pas en mesure de contrer l'argument sans mettre son propre discours en porte-à-faux, Bundy Senior n'avait alors pas pu dire non et avait donc offert à son fils le droit de jouir de près de 2 mois de sursit dans le Vermont.

Étourdi par le baiser et la chaleur du soleil qui les irradiait de ses rayons, Austin sentit la tête lui tourner mais refusa d'abandonner les lèvres de Bethany. Enhardi par le bien-être qui l'habitait, il bascula lentement sur le côté, de façon à inverser les rôles et à surplomber la jeune femme. Ce ne fut qu'une fois qu'il fut bien stable sur ses bras qu'il mit fin à leur étreinte et enfouit sa tête dans le cou de l'étudiante, là où les mèches blondes qu'il affectionnait tout particulièrement lui chatouillèrent les joues. « Tu viens au Summer Camp ? » Questionna-t-il, d'une voix étouffée, tandis qu'une envie soudaine le prit d'embrasser l'arête de la mâchoire et le cou de Bethany.
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Il me rendit mon sourire, mais ne semblait pas à 100% d’accord avec ce que je venais de dire. Mais comme il n’ajouta rien, ou plutôt, comme je ne le laissais rien ajoutant en me jetant presque sur lui, j’oubliais rapidement cette idée, me convainquant encore une fois que j’avais une imagination trop débordante. Eviter de réfléchir, de me représenter mes parents apprenant que j’avais en quelque sorte une relation avec un fils d’avocat au portefeuille bien garni. Ils n’avaient pas eu connaissance de beaucoup de mes relations puisque beaucoup d’entre elles avaient fini à peine commencé. A cause de moi la plupart du temps, je m’en étais bien rendue compte. Bethany, la fille qui manquait s’assurance, celle qui n’osait pas embrasser, celle qui sursautait quand on la touchait à certains endroits. Je me manquais cruellement d’expérience au début, faute à mes années lycées passées dans une école privée où toutes les élèves étaient des filles, n’ayant personne pour me présenter des garçons de mon âge. A l’heure où beaucoup de jeunes filles avaient leurs premières expériences pendant leur années lycée, entre 16 et 17 ans, j’étais arrivée vierge à Harvard, et ne m’étais glissée dans le lit de quelqu’un qu’à la fin de ma première année, peu après mes 19 ans. Beaucoup de mes barrières étaient tombées depuis, heureusement. J’avais juste parfois d’ un temps d’adaptation à un garçon parfois plus grand qu’une fille « normale ». Jamais je n’aurais osé l’embrasser de moi-même, prendre des initiatives. J’aurai sagement attendu qu’il se lance. Et je préférais de loin la version actuelle de Bethany. Celle qui se lovait à présent dans les bras d’Austin, emprisonnant ses lèvres dans les siennes.

Alors que j’étais moitié allongée, moitié assisse sur lui jusqu’à présent, je le sentais glisser vers le bas, m’entrainant avec lui, jusqu’à être allongé complètement à plat, m’entourant de ses bras comme s’il ne voulait plus me laisser partir de la journée. Comme plus tôt, une fois passé le moment de surprise, et de légère gêne face à l’inconnu, je me sentis comme à ma place dans son étreinte. Je perdis la notion du temps, et ne la retrouvait que lorsqu’il donna l’impulsion et me fit s’allonger à ses côtés, puis sur le dos, inversant les positions de départ. Je gardais les yeux fermés tout le long, et restait aussi collée à lui que possible, ne voulant pas rompre le contact. Maintenant qu’il était au-dessus de moi, et étant libre de mes mouvements, je posais une main dans le bas de son dos, et plaçait l’autre dans sa nuque, à la limite de ses cheveux. Il quitta mes lèvres pour poser sa tête dans mon cou, dans mes cheveux qui étaient à présent étalés tout autour de ma tête. « Tu viens au Summer Camp ? » Les baisers qu’il me donna dans le cou me firent frissonner malgré la chaleur. J’avais toujours été sensible à cet endroit. Et il venait déjà de le découvrir. Ou de ne pas s’en rendre compte. Les yeux à nouveau fermés, je répondis à sa question. « Mmmhh oui .. je m’y suis inscrite …. » S’il me demandait ça, c’est que vraisemblablement, il y participerait aussi. Dire qu’on parlait encore avec Zac de crème solaire et du fait qu’il aurait surement plus de succès avec les filles que moi avec es hommes dans le Vermont. Les choses allaient peut-être complètement différentes en fin de compte. Je pensais à un instant à sa réaction s’il passait par ici, et me surprenait dans cette position. Il m’en voudrait un peu de ne lui avoir rien dit. Mais comment aurais-je pu ? Je n’avais rien prévu de ce qui s’était passé. C’était un pur hasard si j’avais abandonné la compagnie des autres, si j’avais laissé tombé mon verre, si Austin m’avait proposé de s’asseoir sur la chaise voisine, si finalement la paix avait été instaurée entre nous, et si je m’étais lancée à évoquer mon envie de ne pas tout oublier de ce qui s’était passé dans sa chambre. Ma main droite remonta entre ses omoplates, pour le garder contre moi encore un peu plus longtemps.


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« Mmmhh oui .. je m’y suis inscrite … » Un nouveau sourire étira les lèvres d'Austin tandis que ces dernières descendaient peu à peu le long de la clavicule de Bethany. Sans s'en rendre compte, Austin était en train de devenir beaucoup plus câlin qu'il ne l'avait jamais été. Les baisers, les caresses, les accolades nian-nian, tout ça n'avait jamais été son truc. Loin d'avoir le palmarès de Côme ou de Sheldon en terme de conquêtes, Bundy avait plus souvent eu l'habitude de séduire dans un but bien précis. Plaire pour obtenir ce qu'il voulait, conquérir pour mieux vaincre quitte à trahir par la suite avant de mettre fin au stupide jeu de la séduction, une fois l'objectif atteint. Qu'il s'agisse de décrocher une confidence, un tuyau qui pourrait s'avérer utile ou tout simplement de gagner l'un des paris stupides dont Côme avait le secret, jamais, pour ainsi dire, il ne s'était montré affectueux parce que l'envie était plus forte que le reste. A bien y réfléchir, on ne l'avait pas élevé dans cette optique. Jamais son père ne s'était montré tendre avec sa mère outre mesure. Une bise chaste devant les invités pour légitimer le port de leur alliance, une main sur l'épaule pour la soutenir quand elle était en difficulté, voilà à quoi se résumait l'amour chez les Bundy, ceci pour la simple et bonne raison que les sentiments n'avaient jamais été portés en grande estime au sein du clan familial. L'amour et la passion, lui avait-on dit, ne servaient qu'à rendre le travail efficace. Utilisé à mauvais escient - dans le cadre des relations humaines, par exemple - ces derniers devenaient des armes dangereuses, des armes capables de se retourner contre leur utilisateur. Combien d'hommes d'affaires n'avaient-ils pas tout perdu en perdant la tête pour une femme, une jolies paires de jambes ou un sourire un peu trop éclatant ? Chez les Bundy, on se gardait bien de prendre ce risque, quitte à jouer de misogynie si cela pouvait permettre aux héritiers du nom de rester à l’abri des déboires qui allaient de paire avec les cœurs énamourés et rendus stupides par les bons sentiments. S'il avait été là, nul doute que Bundy Senior ne se serait pas privé d'un commentaire méprisant sur la façon dont son fils se laissait trop aller à l'étalage de ses sentiments et de ce qui, à première vue, ressemblait de plus en plus à une idylle qui viendrait contrarier les plans tout tracés qu'on avait pour le dernier né de la famille. Personne n'avait jamais du le voir embrasser Nora comme ça, ceci pour la raison évidente qu'il ne l'avait jamais gratifié de ce genre de baisers. Fallait-il voir dans ce nouveau comportement les prémices d'un dérapage qui lui vaudrait bien plus que de s'en mordre les doigts le jour où il faudrait se réveiller, ouvrir les yeux et constater avec amertume que la vie n'était pas qu'une succession de papouilles échangées sur le plastique de transats confortables ? Peut-être bien, mais il était impossible pour Austin d'en prendre conscience à cet instant. L'odeur de Bethany l'enivrait et, alors qu'il embrassait son épaule, il préférait concentrer ses pensées sur la découverte des multiples combinaisons d'arômes qui constituaient son parfum.

Il hésitait entre un mélange de crème solaire et de touches fleuries probablement dues à son shampoing lorsqu'un frémissement de la part de la jeune femme le ramena à la réalité. Dans sa quête à la découverte de la peau douce de l'étudiante, il avait oublié que certaines zones étaient plus sensibles que d'autres et ne s'était pas rendu compte que l'une de ses mains avait lentement remonté le long de son flanc, soulevant au passage le tissu de sa tunique. « J'espère que tu seras dans mon équipe ... » La taquina-t-il en laissant le soin à la fraction de silence qui s'en suivit d'insinuer tout un tas de choses, allant du simple souhait aux spéculations un peu plus olé-olé qu'aurait pu imaginer la jeune femme. « Parce qu'il est hors de question que je te laisse gagner si ce n'est pas le cas. » Conclut-il finalement en relevant la tête pour capter son regard. « Je déteste perdre. » Et le sourire carnassier qui accompagna cette révélation était sans équivoque.
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Je vis son sourire se faner légèrement quand j’évoquais le fait que j’aimais autant participer, voire plus, que gagner des compétitions. Tout m’indiqua qu’au contraire, il devait être un compétiteur né qui détestait l’échec et avait horreur de perdre. Une différence, une scission de plus entre nous, entre nos deux personnalités. Mais je ne lui laissais pas le temps d’y réfléchir, encore moins de formuler une quelconque remarque à ce sujet, puisque pour camoufler le rouge qui m’était monté aux joues suite à ma proposition s de passer d’autres moments similaires à celui-ci, voire bien meilleurs, dans les bois entourant les chalets du Summer Camp, je me précipitais pour ses lèvres, et le gardait contre les miennes pour un long baiser. S’il se mettait à provoquer en moi des envies, des pensées comme celle que je venais de formuler, l’image que j’avais de moi allait rapidement changer. Mais puisqu’après tout, j’étais presque sure d’avoir envie de davantage qu’une simple après-midi « câline » sur le pont d’un bateau, je ne pensais pas qu’il pouvait être mal vu que je propose celle solution de se retrouver seuls, sans personne pour nous surprendre/déranger/sermonner. Car je pensais un instant à la réaction que Zac allait avoir quand j’allais évoquer devant lui les événements qui venaient de se dérouler. Il n’avait entendu parler d’Austin comme du garçon qui m’avait raccompagnée chez lui alors que je ne tenais plus sur mes jambes et que j’avais perdu ma tête. Il avait eu peur pour moi, peur que quelqu’un avait abusé de moi. Je l’avais immédiatement rassuré en lui disant que mon « sauveur » était un gentil garçon, et que je ne risquais rien avec lui, occultant par la même occasion certaines parties de la matinée pour éviter que le blondinette ne vienne voir le brun pour lui coller son poids dans la figure. Il en était certainement capable. J’allais maintenant devoir lui avouer ce qui s’était vraiment passé ce jour-là, et ajouter que j’avais passé une après-midi entière à sa compagnie, à échanger des baisers et quelques faits sur nous pour faire plus ample connaissance. Pourquoi j’avais la désagréable impression qu’il allait peut-être m’en vouloir ?

Austin s’écarta légèrement de moi, décollant ses lèvres des miennes. Mais je continuais à sentir son souffle sur mes joues. J’ouvris les yeux, il était à quelques centimètres au-dessus de moi. « Je t'interdis de tricher, quelle que soit la méthode employée. » Je n’avais jamais été une tricheuse, je détestais même les tricheurs. J’avais toujours été le genre de fille à me coucher sur mes copies d’examen pour être sûre que personne ne pouvait lire ce que j’écrivais par-dessus mon épaule. J’étais honnête, et suffisamment sûre de moi dans les domaines que j’étudiais pour ne pas non plus avoir à tricher. J’appliquais aussi ce précepte dans la vie de tout les jours, je mentais rarement aux personnes qui m’étaient chères. Mais curieusement, quand Austin évoqua le mot tricherie, j’eus encore plus envie de me retirer dans un coin isoler avec lui. Pas pour faire perdre des points à son équipe, la mienne, voire la notre, mais juste pour ce petit gout d’interdit. Je n’étais pas habituée à ce genre de « rendez-vous clandestin », mais je pourrais surement y prendre gout. S’il acceptait de s’y prêter. Je réalisais que de toute façon, si nous désirions nous voir pendant ces mois de vacances, il allait fallait nous aménager des moments à nous, dans des coins plus tranquilles, puisqu’avoir un chalet ou un chambre pour nous seuls serait presque impossible. Je n’aimais de toute façon pas vraiment les grands démonstrations en publiques, préférant montrer mes sentiments en privé. Dixit la fille en train de s’exposer avec un jeune homme dont elle ne savait rien. N’importe qui pouvait les voir, et répandre la nouvelle. Et curieusement, je n’en avais rien à faire. Vraiment. « Si tu n'as pas d'esprit de compétition, sauve au moins l'honneur en ayant du fairplay à revendre ... » Un sourire s’était dessiné sur ses lèvres, je savais qu’il n’était qu’à moitié sérieux, et qu’il y avait une partie de taquinerie dans ses dernières paroles. « Je saurais être flair-play… » J’ajoutais, avec le même sourire que le sien sur ses lèvres. « … peut-être que je vais même me laisser gagner par l’esprit de compétition. » Même si, encore une fois, je serai plus du genre à le laisser gagner, à laisser gagner son équipe à lui, pour lui faire plaisir. A condition qu’il ne soit pas du genre à passer des heures à se vanter de sa victoire. Car j’avais en horreur ce genre de personnes. Je ne savais pas encore dans quelle catégorie le ranger.

Même s’il était allongé sur moi, et qu’il me protégeait en quelque sorte du soleil qui montait de plus en plus haut dans le ciel, je commençais vraiment à avoir chaud. En partie, et surement, à cause de mon haut en coton. Pour une fois, mon côté pudique me desservait. Et un petit peu car Austin réveillait quelque chose en moi. Provoquant littéralement des bouffées de chaleur en moi. Repoussant à nouveau doucement le jeune hommeen arrière, jusqu’à ce qu’il soit pratiquement assis à califourchon sur mes cuisses, je m’assis à mon tour, et retirait ma tunique en la faisant passer par-dessus ma tête, avant de la poser à côté de moi. « Tu me donnes chaud … » Son regard sur moi me fit rougir à nouveau. Bien que je portais toujours mon haut de maillot, je me sentais presque nue, et par reflexe, croisa les bras sur la poitrine, mes joues à nouveau un peu rouges. Je baissais les yeux, incapable de soutenir son regard.

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Amusé par la réaction de Bethany qui le repoussa pour le priver de son contact, Austin laissa échapper un soupire séduit et se contenta de maintenir son poids à bout de bras. « Je ne suis pas du genre à chercher à être la meilleure, j’ai toujours plutôt été celle qui se fondait dans la masse … » Imperceptiblement, le sourire d'Austin se fana. Bessie et lui n'auraient pu trouver point de différenciation plus évidente que cette absence totale de compétitivité chez l'une là où le phénomène était poussé à l'extrême inverse chez l'autre. Comment pouvait-on se contenter de se fondre dans la masse, pensa-t-il, soucieux de ne pas laisser à ses mauvais réflexes l'occasion de mépriser la jeune femme pour un trait de caractère qu'ils ne partageait pas, quand bien même ce dernier lui paraissait primordial. N'était-il pas logique de viser le meilleur dans chacune des entreprises de la vie ? Se contenter des choses n'était bon que pour les faibles, les losers, n'est-ce pas ? Autant de certitudes et de préjugés qui menaçaient à tout moment de crever la surface de son air réservé, mais l'intervention de l'étudiante sonna comme un geste providentiel venu couper court à toute perspective de désaccord ou de critique. Attiré par la main qu'elle venait de poser sur sa nuque, Austin se laissa faire. C'était triste à dire (et à admettre, voilà pourquoi il préféra ne pas s'attarder sur ce point), mais la perspective d'embrasser une nouvelle fois Bethany lui semblait plus attrayante que celle de souligner avec désinvolture à quel point elle semblait cruellement manquer d'ambition. Dominée par l'envie, la raison ravala sa bile et battit en retraite d'un air ronchon tandis que Bundy prenait un plaisir infini à compter les secondes avant que ses lèvres ne retrouvent le contact de celles de Bethany. Lorsque cette dernière, au dernier moment, changea de cap pour venir susurrer à son oreille, l'Austin tyrannique et autoritaire qui sommeillait en lui eu un sursaut de vigueur. Impatient, il entendit gronder depuis son for intérieur une frustration qu'il ne connaissait que trop peu : celle de ne pas tout avoir, tout de suite ; d'être contrarié dans la préméditation et dans la projection qu'il s'était faites de ses plans. S'il avait vu un nouveau baiser se profiler entre Bessie et lui, il acceptait mal le fait que ce dernier n'ait pas lieu au tout dernier moment. Il était d'ailleurs prêt à se dégager de la main qui le guidait sur le chemin tracé par la jeune femme pour prendre ses lèvres de force et ainsi récupérer ce qu'il estimait lui appartenir de droit (merveilleux esprits possessifs qui rendent leurs propriétaires plus capricieux que des enfants, bonjour !) quand la remarque de l'étudiante le cloua sur place et fit ronronner à l'intérieur de sa cage thoracique un chat qu'il ne s'était jusqu'alors jamais soupçonné d'héberger. Une multitude de perspectives toutes plus agréables les unes que les autres naquirent alors de cette promesse en demi-teinte et se chargèrent de juguler nette toute tentative de domination. Rien ne fut alors plus délicieux que de sentir la bouche de Bethany s'appuyer contre la sienne tandis qu'il fermait les yeux et laissait son imagination vagabonder allégrement dans les bois du Vermont qu'il n'avait aucun mal à visualiser. Par ailleurs, Austin venait d'apprendre quelque chose : de la frustration naissait le plaisir. Attendre quelques secondes pour un autre baiser n'avait finalement pas été si terrible que ça, même s'il devait bien reconnaître avoir été particulièrement irrité durant le court laps de temps pavé d'incertitude qu'avait mis la réplique de Bethany à se formuler au creux de son oreille. Mieux que ça même, tandis qu'il rendait à l'étudiante son baiser et qu'il soulageait peu à peu ses bras de son propre poids pour venir se plaquer à elle, Austin se fit la réflexion que s'il n'avait pas accepté quelle lui joue ce petit tour, jamais peut-être ne lui aurait-elle fait ce genre de remarque qui présageait du bon temps, de l'amusement et de la complicité lors du Summer Camp. Fallait-il en conclure qu'il allait devoir prendre sur lui, à l'avenir, afin de réitérer ce refrènement de son caractère intransigeant dans le but d’obtenir d'autres phrases dignes de le satisfaire à ce point ? Inintéressante perspective que voilà, pensa-t-il, sans pour autant parvenir à s'inquiéter du fil à retordre que cela lui donnerait très certainement car l'odeur de Bessie faisait une fois de plus office d'anesthésiant sur son esprit calculateur.

Au diable la préméditation, au diable l'angoisse et - par dessus tout - au diable les dilemmes et autre cas de conscience, se dit-il en approfondissant toujours plus leur embrassade. Aucun risque ne lui semblait trop grand en cet instant précis. Ni celui de se faire espionner sur le pont du yatch, ni celui d'avoir à souffrir, plus tard, de complications relationnelles directement liées aux conflits qui habitaient son être et peut-être aussi celui de Bethany, il n'en savait rien. Tout ce qu'il savait c'était qu'il se sentait bien pour le moment et qu'il fallait que cela dure, car, de toute façon (et il pensa ceci comme dans l'espoir de calmer la partie la plus rationnelle de lui-même qui tentait, en vain, de le mettre en garde), il s'était fait la promesse, avant même que Bessie n'arrive pour tout chambouler, que cette journée devait être placée sous le signe de la détente. La belle excuse, sembla répondre une voix amère d'avoir perdu le contrôle sur l'être froid qu'il était d'ordinaire, mais qu'il n'était absolument plus en cet instant. Comme s'il était possible que tu ne sois en train de profiter de cet instant que parce que tu t'en es fait la promesse en montant sur le bateau. C'est absurde Austin, on sait très bien, toi comme moi, que tu es en train de merder à 100 à l'heure et que tu n'auras pas le droit de te plaindre le jour où tu te rendras compte que cette fille, en plus de te posséder jusqu'à l'os, te rend complètement fou. Tant pis pour toi mon vieux, je te l'aurais bien dis de ne pas la laisser t'approcher ! Je te l'aurais bien dis ! Voile-toi la face si ça t'arrange, tu seras amené à ouvrir les yeux bien assez tôt. On verra, à ce moment là, qui du cœur ou de la raison est le meilleur ami de l'homme !

Indifférent aux mises en garde de sa conscience, il chassa tout parasitage mental d'un grognement à mi-chemin entre l'exaspération et le désir, car cette position allongée et collés-serrés finissait par lui donner chaud et le soleil n'avait rien à voir là-dedans. Refaisant surface, il détacha ses lèvres de celles de Bethany d'à peine quelques millimètres, soit juste de l'espace nécessaire pour articuler convenablement sans pour autant priver son corps du contact de celui de la jeune femme. « Je t'interdis de tricher, quelle que soit la méthode employée. » Murmura-t-il d'un ton d'envie contre sa bouche qui ne lui avait jamais paru aussi appétissante. « Si tu n'as pas d'esprit de compétition, sauve au moins l'honneur en ayant du fairplay à revendre ... » Nouvelle taquinerie, nouveau sourire. Ne manquant pas de culot, Austin se garda bien de lui avouer que s'il était le premier à râler des tricheries (batifoler dans les bois pour l'éloigner de ses coéquipiers faisant partie des tricheries que ne tolérait pas sa mauvaise foi légendaire, quand bien même la moindre des honnêteté aurait été d'avouer qu'il était parfaitement séduit par l'idée et donc tout à fait consentant ...), il n'en restait pas moins expert dans l'art de contourner les règles et de fausser le jeu de façon à, lui-aussi, mettre toutes les chances de victoire de son côté. C'était, pensait-il parfois, lorsqu'une once de scrupules lui effleurait l'esprit, toute la différence entre les bons perdants (comme Beth') et les mauvais (comme lui).
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Je vis son sourire se faner légèrement quand j’évoquais le fait que j’aimais autant participer, voire plus, que gagner des compétitions. Tout m’indiqua qu’au contraire, il devait être un compétiteur né qui détestait l’échec et avait horreur de perdre. Une différence, une scission de plus entre nous, entre nos deux personnalités. Mais je ne lui laissais pas le temps d’y réfléchir, encore moins de formuler une quelconque remarque à ce sujet, puisque pour camoufler le rouge qui m’était monté aux joues suite à ma proposition s de passer d’autres moments similaires à celui-ci, voire bien meilleurs, dans les bois entourant les chalets du Summer Camp, je me précipitais pour ses lèvres, et le gardait contre les miennes pour un long baiser. S’il se mettait à provoquer en moi des envies, des pensées comme celle que je venais de formuler, l’image que j’avais de moi allait rapidement changer. Mais puisqu’après tout, j’étais presque sure d’avoir envie de davantage qu’une simple après-midi « câline » sur le pont d’un bateau, je ne pensais pas qu’il pouvait être mal vu que je propose celle solution de se retrouver seuls, sans personne pour nous surprendre/déranger/sermonner. Car je pensais un instant à la réaction que Zac allait avoir quand j’allais évoquer devant lui les événements qui venaient de se dérouler. Il n’avait entendu parler d’Austin comme du garçon qui m’avait raccompagnée chez lui alors que je ne tenais plus sur mes jambes et que j’avais perdu ma tête. Il avait eu peur pour moi, peur que quelqu’un avait abusé de moi. Je l’avais immédiatement rassuré en lui disant que mon « sauveur » était un gentil garçon, et que je ne risquais rien avec lui, occultant par la même occasion certaines parties de la matinée pour éviter que le blondinette ne vienne voir le brun pour lui coller son poids dans la figure. Il en était certainement capable. J’allais maintenant devoir lui avouer ce qui s’était vraiment passé ce jour-là, et ajouter que j’avais passé une après-midi entière à sa compagnie, à échanger des baisers et quelques faits sur nous pour faire plus ample connaissance. Pourquoi j’avais la désagréable impression qu’il allait peut-être m’en vouloir ?

Austin s’écarta légèrement de moi, décollant ses lèvres des miennes. Mais je continuais à sentir son souffle sur mes joues. J’ouvris les yeux, il était à quelques centimètres au-dessus de moi. « Je t'interdis de tricher, quelle que soit la méthode employée. » Je n’avais jamais été une tricheuse, je détestais même les tricheurs. J’avais toujours été le genre de fille à me coucher sur mes copies d’examen pour être sûre que personne ne pouvait lire ce que j’écrivais par-dessus mon épaule. J’étais honnête, et suffisamment sûre de moi dans les domaines que j’étudiais pour ne pas non plus avoir à tricher. J’appliquais aussi ce précepte dans la vie de tout les jours, je mentais rarement aux personnes qui m’étaient chères. Mais curieusement, quand Austin évoqua le mot tricherie, j’eus encore plus envie de me retirer dans un coin isoler avec lui. Pas pour faire perdre des points à son équipe, la mienne, voire la notre, mais juste pour ce petit gout d’interdit. Je n’étais pas habituée à ce genre de « rendez-vous clandestin », mais je pourrais surement y prendre gout. S’il acceptait de s’y prêter. Je réalisais que de toute façon, si nous désirions nous voir pendant ces mois de vacances, il allait fallait nous aménager des moments à nous, dans des coins plus tranquilles, puisqu’avoir un chalet ou un chambre pour nous seuls serait presque impossible. Je n’aimais de toute façon pas vraiment les grands démonstrations en publiques, préférant montrer mes sentiments en privé. Dixit la fille en train de s’exposer avec un jeune homme dont elle ne savait rien. N’importe qui pouvait les voir, et répandre la nouvelle. Et curieusement, je n’en avais rien à faire. Vraiment. « Si tu n'as pas d'esprit de compétition, sauve au moins l'honneur en ayant du fairplay à revendre ... » Un sourire s’était dessiné sur ses lèvres, je savais qu’il n’était qu’à moitié sérieux, et qu’il y avait une partie de taquinerie dans ses dernières paroles. « Je saurais être flair-play… » J’ajoutais, avec le même sourire que le sien sur ses lèvres. « … peut-être que je vais même me laisser gagner par l’esprit de compétition. » Même si, encore une fois, je serai plus du genre à le laisser gagner, à laisser gagner son équipe à lui, pour lui faire plaisir. A condition qu’il ne soit pas du genre à passer des heures à se vanter de sa victoire. Car j’avais en horreur ce genre de personnes. Je ne savais pas encore dans quelle catégorie le ranger.

Même s’il était allongé sur moi, et qu’il me protégeait en quelque sorte du soleil qui montait de plus en plus haut dans le ciel, je commençais vraiment à avoir chaud. En partie, et surement, à cause de mon haut en coton. Pour une fois, mon côté pudique me desservait. Et un petit peu car Austin réveillait quelque chose en moi. Provoquant littéralement des bouffées de chaleur en moi. Repoussant à nouveau doucement le jeune hommeen arrière, jusqu’à ce qu’il soit pratiquement assis à califourchon sur mes cuisses, je m’assis à mon tour, et retirait ma tunique en la faisant passer par-dessus ma tête, avant de la poser à côté de moi. « Tu me donnes chaud … » Son regard sur moi me fit rougir à nouveau. Bien que je portais toujours mon haut de maillot, je me sentais presque nue, et par reflexe, croisa les bras sur la poitrine, mes joues à nouveau un peu rouges. Je baissais les yeux, incapable de soutenir son regard.


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