got it wrong again ▽ camexys

J'étais super sympa avec elle et elle me le rendait bien, on venait presque à en oublier le film en fait, mais c'était pas trop grave je préférais avoir une conversation humaine que de regarder un prétendu film de peur. Elle me demanda si j'étais ce que nous à Miami on avait l'habitude d'appeler un sérial-baiseur. Coureur de jupons peut-être, mais j'ai énormément envers les femmes et contrairement à certains je fais preuve de gentillesse et d'honnêteté avec elles. Je souris. C'était pas faux du tout, rares étaient les gens qui baisaient avec d'autre pour des sentiments et gardaient une relation après. Après, je disais pas que je finissais en couple avec toutes les filles avec qui je faisais l'amour mais je suis quelqu'un de sympa, pas un salaud. Je me sentais libre en fait avec Alexys, on se connaissait pas moi et elle mais elle était empathique et amicale, ca me laissait une bonne impression du campus. De toute facon, faut oublier tout ce qui nous tracasse pendant l'été, s'il veut revenir il reviendra. Je souris. J'hésitais à ajouter quelque chose à la phrase, un truc assez sous-entendu mais non, c'était con. Et puis c'est vrai, je croyais pas qu'il allait revenir et elle avait pas l'air super confiante mais elle avait espoir alors. Et puis belle comme t'es, je suis sûre qu'il pourra pas résister longtemps sans toi. dis-je en riant. Un petit compliment bien sorti, bien glissé entre deux phrases, et je le pensais. Elle avait un corps de mannequin, un petit sourire d'ange, elle était super amicale et sociable, du peu que j'avais vue d'elle ca avait l'air de la copine parfaite quoi. Et puis en Russie il doit pas trouver grand chose à part de la vodka, et Alexys elle en a de la vodka alors.

Je me demandais quel genre de futur Winthrop était Camilo et apparemment, c'était un gars sans attache, qui couche un peu partout sans pour autant être un bel enfoiré. J'hochais la tête en complètement ses paroles : Ouais tu les fais pas espérer quoi. T'es genre le sexfriend de tout le monde ! Je suis sûre que tu trouveras pleins de proies à Harvard. Je lui ai fait un grand sourire. Bah ouais, c'est carrément sûre avec toutes les meufs célibataires qu'il y a à Harvard. plus précisément chez les Cabots, je dois bien le reconnaître. Toutes des meufs en chaleur moi je dis. Oui je sais, ma meilleure amie, Sally et une de mes amies les plus proches, Maëlys, sont chez les Cabots or, ce sont juste des exceptions. C'est ce que je tente de me dire... sans prise de tête. Alors maintenant cocotte, tu te sors Zakhar de la tête 5 petites minutes, tu verras bien ce que ça donne à la rentrée. Peut-être qu'il a juste besoin de temps. J'ai rigolé après son nouveau compliment. Putain il est adorable mon nouveau coloc, y a vraiment rien à dire. Trop de compliments en une seule soirée, merci beaucoup bel inconnu... enfin, plus tout à fait. Je lui souris reposant ma glace sur la table. Trop mangé déjà !

Mouais, sexfriend de tout le monde faut pas éxagérer, je suis un gentleman mais je suis comme ca avec les gens qui le mérite. Mais elle avait tout de même pas tort sur l'idée de fond, ce qui me fit rire un peu. Elle avait tout de même l'air tracassé par son copain qui ne voulait pas la quitter, du moins il voulait rester dans son esprit sans vraiment rester dans le chalet, c'était compliqué. Puis elle finit par me remercier pour les compliments que je lui sortis, et c'était tout naturel pour moi. C'est mon plaisir, tu sais j'peux continuer de te complimenter toute la soirée si tu veux, des qualités c'est pas ca qui te manque. Je souris. La soirée était peut-être loin d'être finie mais la fatigue, de mon côté, frappait fort, à grands coups. Par réflexe, je laissais ma tête tomber sur le côté, sur son épaule précisément, et je laissais mes yeux entrouverts pour regarder le film tout en l'écoutant. Sa voix était douce, prononcée et pas trop offensive ou élevée pour une Mather, en fait c'était réconfortant sans vraiment me donner l'envie de dormir. Tu m'excuseras pour ma tête sur ton épaule, je suis un peu fatigué. chuchotai-je, ma joue écrasée contre sa clavicule. Ca faisait du bien de retrouver un peu de comfort, sauf que là c'était différent, presque du comfort maternel. Sauf que c'était avec ma coloc', pas ma mère.

Il me fait des compliments. Je ne sais pas si c'est pour être gentil, pour faire bonne impression, parce que c'est un dragueur, parce que c'est un super coloc. Peut-être que c'est juste pour me remonter le moral aussi ou alors, c'est un peu de chaque. Le moins qu'on puisse dire, c'est que ça me fait sourire, je trouve ça juste adorable. T'es trop un amour ! Je sens que je vais t'aimer toi ! Je souris de toutes mes dents, un sourire sincère et vrai, un sourire comme j'en ai pas fait depuis un petit moment je dois dire, depuis que Zakhar était parti. Il finit par poser sa tête contre mon épaule et je replis mes jambes sur le canapé avant de bosser la mienne au dessus de la sienne. Bah dors alors, je vais essayer de ne pas te réveiller en criant ! Je rigole en reportant mes yeux sur la télévision. Pour le moment, c'est vraiment à chier, je dois bien le reconnaître !

On avait une bonne complicité, le comfort s'était installé et le courant passait entre nous deux. Je nichais ma tête dans le creux de son cou et elle déposa sa tête sur la mienne, de facon à ce que nos oreilles soit superposées. T'as un bon sentiment alors, je t'aimes déjà en tout cas! Je riais pour masquer mon sourire parce que je l'aimais déjà oui, j'avais peut-être peur d'avoir un petit crush sur elle. Non c'est des conneries ca, impossible. L'amour ca existait pas non? Enfin dans les contes de fées mais c'est une légende, comme les licornes et Shrek. Elle fit une remarque sur le fait qu'elle allait peut-être crier et me réveiller. Mais non, t'es pas peureuse j'en suis sûr! Et de toute facon c'est pas extraordinaire pour l'instant le film! Je continuais de rire. Yep, c'était catastrophique et loin de mes espérances, mais au moins ca allait me rendre la tâche plus facile et j'allais dormir plus rapidement.

Il m'aimait déjà. C'est vraiment trop chou. Je sais pas si je disais ça parce que d'un coup, j'avais trop besoin d'amour, je me sentais seule ou encore complètement paumée mais dans tous les cas, c'était bel et bien le cas, je trouvais ça super touchant et ça me faisait sourire d'un sourire sincère et non hypocrite ou forcé comme je pouvais le faire pour faire plaisir à mes amis alors que j'étais pas au mieux de ma forme. Peut-être qu'il avait eu de la chance de tomber sur cette Alexys et pas la vraie garce qui parle tout le temps et dit tout ce qu'elle pense. Finalement, cette Alex, c'était la même mais en plus calme, plus douce, plus gentille et plus souriante. Moins méfiante, manipulatrice, trop sûre d'elle et franche au point de blesser. Alors je suis contente de t'avoir pour coloc ! J'aurais pu tomber sur un connard ou une biatch. J'aurais pu tomber sur un con, un gars que j'aurais foutu à la porte sans la moindre hésitation. J'avais eu de la chance de tomber sur lui ! Tu peux le dire, il est vraiment à chier ce film, j'en ai jamais vu un aussi merdique !

Je ris franchement, c'était toujours bien de se sentir à l'aise avec quelqu'un, surtout que cette ancienne inconnue était devenue en l'espace d'une demie-heure une bonne amie et une coloc' assez sympa. Contente de m'avoir pour partager le chalet en plus, ca confirme ce que je dis quoi. Elle me parla du film. Chiant c'est assez généreux, quand tu t'endors pendant un film d'horreur ca prouve le niveau assez bas de l'imagination du réalisateur. Bah oui, c'est la règle, et puis là ca faisait pitié quoi, un film pareil qui décoit... Je placais ma tête plus profondément dans le creux de son épaule et fermais les yeux. Je sentais que j'allais m'assoupir, alors je respirais un coup et pensait à mon arrivée. J'étais un petit chanceux quand même. Je vais dormir sur ton épaule je crois, c'est comfortable et je suis trop fainéant pour monter en haut. Je souris en silence.

Il est top Camilo parce qu'avec lui, tout parait super simple. Il est cool, il ne se prend pas la tête et finalement, c'est pas si al d'avoir un coloc quand son gars est barré je ne sais où. Je suis quitte de me sentir seule et puis, le courant est tout de suite passé alors, c'est le plus important. Je me plains du film et évidemment, on est on ne peut plus d'accord. J'pense que je serais meilleure réalisatrice que ça ! Je souris en mode "moi ? prétentieuse ? non, pas du tout !" Mais si, un peu quand même. Cam se recale de nouveau, prêt à dormir et à vrai dire, cette journée d'angoisse, de peur et de doutes m'a achevé moi aussi. Je suis bien là, je crois que je vais m'endormir aussi.... D'ailleurs, mes yeux se ferment et je me sens partir. En dix minutes à peine, je suis certaine de me trouver dans un profond sommeil.