ILS SE PAPOTENT AUTOUR D'UN JETSKI ⊰ CODIVE

Plouf. Plouf. la vie parfois fait plouf.

Ouais mais coucher c’est l’autre mot pour dormir, tu vois. Donc t’as besoin d’aide pour dormir ? Je n’pense pas être un bon matelas. Peut-être qu’il faudrait que tu énumères d’autres termes histoire qu’il comprenne, le Bleeker. Remarquez, ce n’était pas étonnant qu’il ne choppe pas grand-chose s’il mettait en place la politique de l’autruche dès lors qu’une fille lui proposait quelque chose. Permets moi d’en douter, Cody. Un bide à bière est souvent confortable. C’est tout rondouillet comme il faut pour y dormir. Mais j’parlais pas d’ça. J’parlais de coucher ensemble, s’envoyer en l’air.. baiser, si tu veux. Faire ce que d’autres appellent l’amour. Parce que toi tu fais pas l’amour, t’es pas d’ce genre. Mais peut-être que faire le gars qui comprends pas était sa manière de recaler ta proposition. Mais si tu veux pas, Bleeker, dis-le, c’est tout. Te prends pas la tête hein. Et il s’en demandait même si tu n’étais pas satisfaite de ton mec. Warren. Oh, tu n’avais jamais autant été satisfaite qu’avec le Winthrop. Tu avais connu l’Amour, avec un A majuscule. Tout semblait différent, dans ses bras. Mais vous n’étiez plus qu’une page du passé. J’parlais pas de Warren. Hein ? Gné ? Quoi ? Ta tête se résume à ce genre d’expression. Tu dois t’tromper d’personne, Warren a été mon seul petit-ami. Et mari. Et ex-mari. Alors que tu essayais de démarrer l’engin, tu vis Cody mettre sa bière vide dans le petit sac en plastique. Quoi, déjà ? Qu’est-ce qu’il fou encore chez les Lowell, qu’il rejoigne les Mather pour gagner les concours de descente ! Cody se colla contre toi, il avait changé d’avis finalement ? Peu importe, t’étais trop fière quand le moteur se mit en marche. Ah, bingo ! Faut croire que t’avais trouvé le bouton. C’est quand même plus facile comme ça. Ou pas. La main de Cody était posée sur la clé du jet-ski. Une clé, évidemment. La mine boudeuse, tu terminas ta bière aussi rapidement que tu le pus avant de mettre la bouteille dans le petit sac. S’il croyait que t’allais le remercier pour avoir démarré le jet, il se mettait le doigt dans l’œil. Bon, allez, tu t’lances. Mais t’es pas bien sûre de comment ça marche et même si t’es plutôt du genre à foncer les yeux fermés, tu n’as pas envie de finir dans le rocher d’à côté. Y’a des vitesses sur ta moto ou j’ai juste à tourner cette manette ? dis-tu en joignant le geste à la paroooooooole. Le scooter s’enjailla et fit une embardée de quelques mètres. Woaw, ok, ok. T’es bien plus à l’aise sur une planche de surf que sur un machin à moteur. Conduit Bleeker, j’veux avoir la conscience tranquille si on rentre dans quelqu’un. dis-tu en attrapant les deux mains du Lowell pour les poser sur le guidon.

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Coucher ensemble, baiser, faire l’amour … Alors que d’autres auraient dit OUUUUUUUUIII tout de suite, Cody cherchait encore un double sens à chacun de ces mots. Il essaya de gagner du temps avec un froncement de sourcil digne d’Einstein en pleine élaboration de la formule chimique E=MC² mais ses talents de comédien s’arrêtaient à là, au froncement de sourcil. « OK. » répondit-il simplement, juste avant qu’Olive ne commence à rager en lui disant que s’il ne voulait pas, suffisait de le dire. « J’ai pas dit que je ne voulais pas, ooooh, ne t’énerve pas. » geignit-il, sans pour autant dire qu’il acceptait. Disons qu’il y pensait graaaaandement, genre ça restait dans un coin de son cerveau. Mais c’est juste que pour lui, c’était un peu tue l’amour de planifier ’viens faut qu’on baise ensemble, service d’une amie à un ami’ même si ça ne changeait rien au niveau du Codynosaure. Il montrerait quand même le bout de son nez, et pas que le bout d’ailleurs. « Ouais, on va dire que je fais erreur. » conclut finalement Bleeker, voyant que la vie amoureuse d’Olive Shark était un peu tabou. Comme celle de Cody Bleeker d’ailleurs. J’veux dire, vous lui parlez de Diamantika, il vous colle un poing à la tronche. Enfin presque. J’pense surtout qu’il changera de sujet et parlera plutôt de la relation conflictuelle des chèvres et des moutons quand ils sont dans un même enclos et qu’un brin d’herbe est en jeu. Passionnant sujet de débat. Sans transition, Cody alluma le scooter des mers et Olive embraya sans douceur, ce qui les fit avancer de quelques mètres en une fraction de seconde. Dans le choc, le Canadien enroula ses bras autour de la taille de la jeune femme, surpris par ce démarrage en fanfare. Puis, il relâcha systématiquement l’étreinte. « OUAIS. J’allais me proposer pour conduire. » soupira-t-il alors qu’Olive le força à poser ses mains sur le guidon, oklm. « Non mais je passe devant hein. T’es pas grande, mais j’ai tes cheveux dans la bouche. Et ton corps contre le mien, c’est un appel au viol. » Btw, c’est pas ça qui avait l’air de la déranger. Bref, il se redressa et tenta de passer devant Olive sans tomber dans l’eau – parce que vazi la galère pour remonter après. Il y parvint sans trop de difficulté, si ce n’est … « Pardon, mon coude dans tes boobs, c’est pas une tentative d’attouchement. » T’façon, pour le peu qu’elle avait heinggg. Anyway, il enfourcha la machine à la place conducteur. « Ready ? »

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J’ai pas dit que je ne voulais pas, ooooh, ne t’énerve pas. Tu penches la tête sur le côté. Serait-ce un oui caché sous ces mots ? En tout cas, ce n’était pas un non. Mais ce n’était pas un oui non plus. AAAAAH. C’que t’es compliqué comme type. grognes-tu dans tes moustaches en reportant toute ton attention sur la petite bouteille de bière. Oui, il faisait erreur. L’autruche que tu étais faisait complètement abstraction du fait qu’il puisse parler d’Alexander. Ce type n’était pas ton mec. C’était juste… Alexander. Voilà, stop, on parle plus. Pfiou, il fait chaud d’un coup, vous trouvez pas ? Peu importe. T’essayes de te focaliser sur autre chose comme pouvoir conduire le jet-ski, chose que tu n’avais jamais faite et ça se voit. Les grosses papattes du Lowell entourèrent ta taille dénudée dans la secousse puis te lâchèrent aussitôt. Il en loupait pas une celui-là. Mais tu t’en foutais pas mal de ces mains baladeuses, tu voulais juste avoir la paix de pas conduire ce truc. OUAIS. J’allais me proposer pour conduire. Non mais je passe devant hein. T’es pas grande, mais j’ai tes cheveux dans la bouche. Et ton corps contre le mien, c’est un appel au viol. Heiiin ? Mais dans les deux cas c’était pareil. Ton corps serait toujours contre le sien, les cheveux en moins, certes. Tu t’apprêtais à répondre mais le Lowell avait déjà entrepris le changement de place. Numéro d’équilibriste en pleine action. Tu te fais plus petite que tu ne l’es déjà pour laisser passer Cody qui te donne un coup de coude dans la poitrine. Pardon, mon coude dans tes boobs, c’est pas une tentative d’attouchement. Ouais, à d’autres. Maintenant qu’il savait que tu voulais coucher avec lui, il s’permettait des choses. Narmol. Arrête avec tes excuses bidons, ça va, à d’autres. Mais j’ferais comme si c’était une maladresse, t’en fais pas. Et tu t’installes juste derrière Cody juste avant de faire une rapide tresse de tes cheveux blonds ondulés. Ready ? Non, attends. Tu réajustes le haut de ton maillot de bain, serre les cuisses contre la machine et entoure tes bras autour de Cody. Tu t’permets, susu. Ok danger des mers, on peut y aller. Et alors qu’il démarre plus en douceur que tu l’avais fait plus tôt, tu vois au loin ton flamant rose pris d’assaut par une bande de jeunes bien éméchés s’amusant à le percer à l’aide de coquillages. NOOON, mon flamant-rose ! Putaain ! cris-tu en collant ton front contre le dos de Cody. Quelle bande de cons.

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Compliqué ? Cody, compliqué ? Non mais ça se saurait s’il était compliqué. C’est les filles qui sont compliquées, par les Cody Bleeker. Le truc avec lui, c’est qu’on ne comprenait juste pas sa logique, voilà touuuut. Et Olive n’échappait pas à la règle. Cody était tellement pas compliqué qu’il ne refusa pas la demande d’Olive et se cramponna à elle pour lui passer devant et prendre le contrôle de l’engin. En même temps, pour des raisons de sécurité (et de survie) il valait mieux ça. Ne dit-on pas ’femme au volant, mort au tournant ?’ Ce dicton se confirmait avec Olive quoi. Après je veux bien croire que c’est un peu macho de dire ça, mais voyez Nympho-woman qui n’était même pas foutue de démarrer un scooter. Cody s’excusa pour le coup dans les boobs, mais Shark le soupçonna de l’avoir délibérément tripoté. Le jeune homme se retourna, main sur le cœur, et tenta de s’innocenter ; « C’en est une. J’ai plus de poitrine que toi, je me serais caressé moi-même si c’est ça que je recherchais. » Et BIM, prends-toi ça dans les dents. Ceinture de sécurité attachée – c’est-à-dire les bras d’Olive contre sa taille – Cody démarra et partit droit devant, faisant quelques cercles dans l’eau et fonçant sur les vagues pour des petits sauts. Ceci dit, comme ils étaient sur un lac, Cody avait surtout l’impression d’être Brice de Nice qui attendait son méga tube sur la Méditerranée, mais osef. Cody fut interpellé par Olive qui se mit à chouiner pour un flamant rose. Attendez, y a des flamants en Arizona ? Des vautours peut-être … Quoique ça ressemble un peu à un flamant … Quand on est daltonien. Or une femme ne peut pas être daltonienne. « Tu es un homme, Shark ? » ça expliquerait l’absence de poitrine. Mais il vit ensuite la bouée géante, apparemment la regrettée propriété d’Olive, passée à tabac par une bande de jeunes. Même si le front d’Olive contre son dos lui arracha un frisson, cette dernière semblait tellement dépitée qu’un semblant de rage consuma le Canadien. Alors Cody se lança dans un remake de film de Spielberg et lança l’opération ’Il faut sauver le Flamant d’Olive’. Il redémarra le jet-ski et se dirigea droit vers le groupe en plein flamanticide et dériva de façon à les éclabousser telle une voiture dans une flaque d’eau. Agile, il agrippa la carcasse de la bouée et fonça droit sur un petit ilot au milieu du lac afin de faire une pause et constater les dégâts. « Je suis sûr qu’on peut encore le sauver ! » souffla Cody, plein d’espoir.

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C’en est une. J’ai plus de poitrine que toi, je me serais caressé moi-même si c’est ça que je recherchais. Oh. Ta bouche suivait un peu le même mouvement, grande ouverte, prête à gober les moucherons qui traînaient sur le lac. S’il y avait bien quelque chose que tu n’aimais pas qu’on critique c’était ta poitrine quasi inexistante. Y’a qu’à voir comment est rempli ton maillot de bain. C’était ton complexe, le seul et l’unique et on t’le remettait sans cesse dans la figure. Même quand on te disais ‘mais moi j’aime tes petits seins’. C’était toujours très réducteur. Va t’faire foutre, Bleeker ! râles-tu en lui donnant un coup dans le dos. Une femme complexée, ça se respecte. Encore plus qu’une femme tout court, même si elles sont rares. Allez, c’était parti. Le jet-ski glissait sur le lac et au loin tu remarques une bande de jeunes agressant ton flamant-rose solitaire. Tu es un homme, Shark ? Tu relèves la tête, les sourcils froncés. Mais de quoi tu parles ? Viens vérifier ! Et puis merde, c’était pas le moment. La jolie bouée qui t’avais couté une petite fortune se vidait de tout son air. Cody mis les gaz et glissa en direction du flamingo éclaboussant sur son passage les jeunes qui l’avaient pris pour cible. Tu fis la tronche en voyant l’état de la bouée sur tout le trajet jusqu’au petit îlot où Cody décida de s’arrêter. Je suis sûr qu’on peut encore le sauver ! Il semblait tellement sûr de lui que tu t’attendais à le voir lui faire du bouche à bouche, arracher quelques feuilles aux arbres pour lui faire des rustines.. bref, Docteur Bleeker en pleine action. Arrête, il est mort. T’entends pas ? Biiiiiip.. C’est le bruit d’la machine qui dit qu’on peut plus rien faire pour lui. soupires-tu en attrapant la bouée que tu lâches par terre pour t’installer dessus. Fiouuuup, elle se vida un peu plus de son air et ton cul rencontra les pointes des petits cailloux mêlés au sable. Raaagh ! Tu te laissas tomber en arrière et ferma les yeux. Ca m’fait juste chier, c’est Troy qui m’l’avait offert l’an dernier pendant nos vacances à la mer. Ton petit frère, ton Troy. Et c’est bien parce que c’était un cadeau de sa part que ça t’embêtait autant sinon tu n’étais pas matérialiste pour un sou. Tu rouvres les yeux et regardes le ciel bleu dégagé de tout nuage. Un peu le même ciel qu’on a en Normandie – ou en Bretagne, j’imagine – une fois ou deux dans l’année. :sifle: Ils ont de bonnes université en Arizona ? J’crois que j’ai pas trop envie d’rentrer, j’risque d’avoir le mal du pays. Retrouver Warren, ta coloc avec Alexys la Greeny, la routine..

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Ohlalaaaaa, voici encore une susceptible des petites poitrines. Ce n’est même pas elle la plus à plaindre, c’est son mec. Les hommes rêvent de femmes à fortes poitrines pour fonder une belle et grande famille Et aussi pour les tripoter et autres pratiques sexuelles nécessitant seins opulents. Du coup, quand tu te retrouves avec une copine sans sein, t’as un peu envie de crier à l’arnaque. Mais boooon, Cody comprit la leçon avec Diamantika ; jamais elle ne s’offrirait le luxe d’une mammoplastie, malgré tous les super arguments énoncés par Cody. Et après, les gens s’étonnaient qu’ils aient rompu, tssk. Bref, après ce débat for intéressant je le conçois, Cody missionna pour sauver la bouée d’Olive. Pas ses seins, vous pensez bien. Une vraie bouée en plastique. Et pas non plus les seins de Nabilla du coup. Une bouée. Echoué sur un ilot, Cody s’empressa de courir jusqu’à l’arbrisseau le plus proche et arracha des feuilles dans le but de fourrer le flamant avec, un peu comme une dinde. Sauf que ce serait le Flamant de Noël,  histoire de rendre les fêtes un peu plus exotiques.  Mais Olive annonça sa mort. Bleeker relâcha tous ses muscles et les feuilles tombèrent au sol, en même temps que ses genoux s’écrasèrent dans le sable. Ils avaient fait tout ce qui était en leur pouvoir. « Heure du décès, 17 :15. » termina-t-il. « J’ai suivi une formation de prêtre sur internet. Je peux lui faire les derniers sacrements, si tu veux. » Mais qu’est-ce que tu n’as pas fait Cody ? Ben je ne sais pas Marie ! Tu es ma créatrice, tu me connais mieux que moi. Oui c’est vrai #InstantSchizo. Dépitée, Olive s’écroula sur le sol et Cody s’allongea à côté d’elle, sur le ventre et sur le sable. « 'doit y en avoir une, oui. » Il haussa les épaules et fixa la formation rocheuse sous ses yeux. « Mais je te conseille plutôt de tenter une carrière d’actrice. Tu as une idée du nombre de films d’horreur qui ont été tournés dans ce désert ? Moi non plus. Mais t’as le profil typique de la blonde qui se fait décapiter ou violer par un mutant transgénique dans les films. Mais ce sont de bons rôles. Dans La Colline a des yeux Emilie de Ravin survit même si elle a été fécondée par le monstre. Puis t’es jolie, t’as toutes tes chances dans cette carrière. » C’est bien Cody. Continue de donner de l’espoir à Olive comme ça.

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Oh non. Cody avait vraiment couru pour prendre quelques feuilles histoire de remplumer ce pauvre flamant-rose qui était devenu plus maigre que Lindsay Lohan. T’étouffas ton rire face à ce garçon pas tout à fait net avant de l’arrêter et annoncer le décès de l’anibouée. Bein quoi, faut bien rentrer dans son jeu non ? Heure du décès, 17 :15. lâcha-t-il après s’être laissé tomber à genoux sur le sable. Un tel talent inexploité, c’était du gâchis. Tu t’étais affalée sur la pauvre carcasse de la bouée, glissant tes mains dans le sable. J’préviens la morgue. Chargez vous de prévenir la famille de la victime, docteur Bleeker. Ah bah non, vous n’aurez pas à le faire, c’est moi. Bouhouhouu. Tu frottes tes petits poings fermés contre tes yeux histoire de rajouter un peu de drama dans tout ça mais.. Putain, merde ! J’suis vraiment trop conne. C’est que t’avais du sable dans les yeux maintenant. Est-ce que les gens qui traînaient avec Cody Bleeker finissaient par déteindre sur lui-même après un court instant ? La réponse est oui. Même s’il restait quelques grains de sable sur tes pommettes, ça irait très bien comme ça. J’ai suivi une formation de prêtre sur internet. Je peux lui faire les derniers sacrements, si tu veux. Tu tournes la tête vers le Lowell et.. Mhh, ça va aller Cody. J’suis pas tout à fait prête, tu vois ? J’risque de beaucoup pleurer et j’veux pas que tu m’vois dans cet état là. dis-tu à voix basse en plissant un peu le nez et secouant la tête de gauche à droite. Et puis c’était un coup à pas ressortir du délire et de créer une petite pierre tombale avec quelques brindilles et feuilles de palmier pour rendre hommage à cet animal en plastique qui supportait ton popotin tous les après-midi. C’était un peu trop pour toi. 'doit y en avoir une, oui. Il semblait aussi au courant que toi, c’était assez rassurant. Au pire tu chercherais sur ton copain Wiki. Autre pire, tu laisserais tomber l’idée. Et puis tu n’y tenais pas vraiment, en fait. Puis Cody te proposa de te lancer dans le cinéma. Pas genre le porno comme tu t’y attendais – bein quoi ?- mais plutôt l’horreur. Et remarquez, c’était assez rassurant de savoir que t’avais un physique aussi banal qu’un phoque pour pouvoir être la nana qui s’fait tuer dans chaque film sanguilonant. Du moins c’est comme ça que tu le comprends jusqu’à ce qu’il te lâche un semblant de compliment à la fin. Finalement, p’t’être bien qu’il savait y faire le Bleeker. J’veux pas être actrice. Et d’toi à moi, les films d’horreur ça m’terrifie. Tellement que j’pourrais vraiment croire que j’vais mourir lors du tournage en me faisant pourchasser par le méchant. dis-tu en mimant de grosses griffes prêtes à s’enfoncer dans une pauvre petite blonde sans défense et complètement apeuré. Tout toi. Le jeu d’acteur n’en serait que meilleur, remarque. Hm, évidemment. Tu te redresse et entoure tes longues jambes de nageuse de tes brindilles qui te servent de bras. Moi c’que j’veux c’est… C’est débile, ça va casser un peu l’mythe de la nana garçon manqué que j’montre à tout l’monde. Et puis j’l’ai jamais dit à personne. Sauf à Warren. Et Jorden. C’que j’veux c’est devenir dresseuse d’animaux aquatiques. Les orques, principalement. Si tu savais combien ils sont généreux, doux et intelligents. C’était ta passion, le rêve d’une petite fille qui avait grandi au sein du parc aquatique de ses parents. Bein quoi ? Chacun sa passion hein. Cody c’était la bière, toi c’était les orques. Rah, laisse tomber. C’était ridicule de t’dire ça. dis-tu en posant ton menton sur tes genoux.

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Adieu Flamant Rose. Après un an de bons et loyaux services, te voilà décédé, troué par des coquillages. Il fallait avouer que c’était une mort intéressante, à mettre dans le Palmarès des morts les plus originales, juste après celui à la petite cuillère, of course. Cody était particulièrement fan de celui-là. Il posa la main sur l’épaule de la Mather et soupira ; « N’hésite pas à te confier à moi. Au fond, je peux te comprendre. L’autre jour, j’ai perdu mes tongs fétiches. Dix ans que je les avais et bam, il a fallu d’un été en Arizona pour qu’elles se perdent dans une tempête du désert. J’ai dû en racheter des nouvelles, ça a fait un trou dans mon budget. » Mais au fond, c’était un investissement à long terme donc Cody s’en fichait pas mal. Oui, ses études d’économie déteignaient totalement sur la personne. Après cette petite minute confession, Cody affirma qu’Olive pourrait jouer dans des films d’horreur. Behhhh quoi (fait la chèvre) c’est un compliment, non ? Elle avait au moins un physique à quelque chose wesh. Cody il avait un physique à vendre des churros sur la plage, bitch please. « Tu sais, le méchant peut aussi juste te tuer pendant ton sommeil. » Rassurant Cody Bleeker, t’en as d’autres des comme ça ? Puis elle enchaîna sur son dream job, celui de vivre avec des baleines. Enfin des orques. Mais j’peux pas placer de blagues sur les orques alors que sur des baleines, si. Ce qui était drôle, c’est qu’il avait toujours pris Olive pour la bitch superficielle qui se tapait tout ce qui bouge alors qu’en réalité, elle était un peu comme lui ; elle aimait la bière et était passionnée. Quelques secondes de silence s’installèrent entre eux deux, jusqu’à ce que Cody demande finalement, quitte à poser une question con ; « Qu’est-ce qui t’empêche de vivre ton rêve, exactement ? » Il restait toujours allongé sur son gros bide, fixant les cailloux droit devant lui, alternant parfois vers la Blondie à ses côtés. Le paysage était plutôt agréable, une petite brise s'élevait, fourrageant les cheveux encore un peu trempés d'Olive. Il n’aurait jamais pensé qu’elle se livrerait ainsi, encore moins à lui. Ça le touchait. Un peu. « Je pense que si tu as envie de faire ça, tu devrais te donner les moyens d’y aller et foncer. » ce n’était pas un reproche. Il ne comprenait juste pas pourquoi elle ne se jetait pas à corps perdu là-dedans.

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Ah les vacances et tous les frais inutiles qui vont avec. Dans le fond tu comprenais tout à fait son problème de tongs, le copain de ta créatrice avait eu le même. Sauf que lui ne les avais pas perdues, elles commençaient sérieusement à faire la gueule, déchirée d’un peu partout.. Sa mère et sa copine ayant eu pitié de lui lui en avaient offert une autre paire. Voilà, c’était le moment #CSpotinIRL. Mais on s’en fou. #osef. Trop de hashtag dans le début de ce rp, ça va plus. Oh, j’suis vraiment désolée. J’aurais eu mon portefeuille sur moi j’t’aurais donné une p’tite pièce mais comme tu peux l’voir, j’suis qu’en maillot de bain. Et même pas une clope pour laisser ton chagrin pour la flamingo s’envoler en fumer. Juste des bières sur le jet-ski pour le noyer, ce chagrin. Ah la belle excuse pour boire et fumer. Tu sais, le méchant peut aussi juste te tuer pendant ton sommeil. Ce qui était tout aussi rassurant de savoir qu’il te pourchassait. On souffre peut-être moins d’un certain côté. Mais j’crois que ça m’aide pas trop non plus à désangoissé de tous ces méchants à la tronçonneuse, aux grandes griffes, aux visages tout abimés.. Non, vraiment pas. Et comme si tu sentais que Bleeker allait surenchérir avec un truc un peu plus flippant encore, t’étiras ton bras pour plaquer ton index tout sablé contre sa bouche. Non. Chut.. ! C’est bon. Laissons les films d’horreur derrière nous. Se serait moins glauque comme ça. Et tu lui avais raconté ce que tu souhaitais faire depuis toute petite : jouer dans l’eau avec des gros poissons, en quelques sortes. Pourquoi il avait fallu que tu en parles là et avec lui ? Aucune idée. C’est pas comme si Cody était ton confident de la mort qui tue bestah bestah ouuuh ! Oooh, loin de là. Tu te sentais soudain ridicule de lui avoir raconté ça. Qu’est-ce qui t’empêche de vivre ton rêve, exactement ? Même pas un commentaire complètement mesquin par rapport à ça ? Bein putain, encore un gros cliché sur Cody Bleeker. Il faudrait d’ailleurs peut-être que tu arrêtes d’avaler tout ce qui se dit au sujet de ce mec et d’apprendre à le connaître par toi-même, after all. C’est.. compliqué. dis-tu en penchant la tête sur le côté en pensant aux plusieurs raisons qui t’empêchaient de réaliser ton rêve. Mais en y pensant bien, une seule revenait sans cesse et c’était ton père. Je pense que si tu as envie de faire ça, tu devrais te donner les moyens d’y aller et foncer. Comme si t’avais pas essayé. Tu replis tes jambes en tailleurs et fait un quart de tour sur la droite pour faire face à Cody. C’est qu’j’ai pas les moyens, Cody. Mes parents m’laisseraient jamais faire ça, j’me suis déjà tellement pris la tête avec eux. J’aurais déjà un pied dedans, c’est pas trop mal. J’serais dans les bureaux du parc à défaut d’être dans les bassins. Sérieux, j’ai la tête d’une gérante d’une grosse machine comme ça à manager une cinquantaine d’employés ? J’suis pas comme mes parents, Bleeker. Y’a une très bonne école qui forme des soigneurs à Paris. Mais j’aurais jamais les moyens d’me payer cette école là. Puis j’parle pas un mot de français. Non.. j’en ferais jamais mon métier. Mais on fini par s’donner une raison, comme pour tout. Comme quand ta sœur est partie. Comme quand t’as compris que tu étais amoureuse. Comme quand Warren et toi, c’était fini. Oook, assez parlé d’moi. Raconte moi un peu c’que tu vas faire à la rentrée ? Il s’dit que tu quittes les Lowell, info ou intox ? lui demandes-tu alors que tu t’étais acalifourchonnée sur lui pour lui masser le dos. Et bein ouais, ça t’prends parfois.

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Plouf. Plouf. la vie parfois fait plouf.

Fut un temps où Cody regardait les films d’horreur les uns à la suite des autres. En fait, il l’avait fait après sa rupture avec Joan. Souffrant d’une dépression morbide qui le poussa à un état régressif proche du nourrisson à qui il fallait foutre la bouffe dans le gosier pour qu’il daigne ne pas mourir de faim, il avait eu sa période ’je regarde l’intégrale des Vacances de l’Amour’ puis la période ’je me prends pour François Pignon et je fais l’Empire State Building en allumettes’ puis la période ’je suis une formation en ligne pour devenir prêtre’ et pour finir la période ’je répertorie les différents morts dans les films d’horreur des années 2000 et j’en fais un tableau croisé dynamique sur Excel’. Du coup, il était prêt à embrayer sur ça quand Olive l’arrêta. Merde. Il avait une super suggestion sur la mort chimique, toujours pendant le sommeil. Mais Olive n’était pas prête à l’entendre. Tant pis. Au lieu de ça, elle préférait parler de sa vie et de son rêve. Cody demanda donc ce qui l’empêchait de l’attraper du bout des doigts, et la réponse ne se fit pas tarder. C’est compliqué. C’est simple, chez les meufs, tout est compliqué. Il joua avec du sable fin qu’il faisait glisser entre ses doigts, écoutant attentivement Olive. « Tu touches une bourse pour être à Harvard ? Tu n’as pas moyen de la transférer à ton école à Paris ? » demanda Cody. Il ne s’y connaissait absolument pas là-dedans. Mais elle changea de sujet, embrayant sur Cody et … Oui, embrayant vraiment SUR CODY, genre la meuf elle s’installa. « Aouuuuuch, moi j’le vis ton rêve de vivre avec les orques. Sauf que c’est un cauchemar. » fit-il en se débattant, donnant des coups de bassin de gauche à droite, mais s’avoua vaincu rapidement puisqu’elle commençait à lui masser le dos. Il posa sa joue contre le sable et grommela ; « J’ai fait mon temps chez les mauves. J’ai besoin de vivre de nouvelles choses, je sais juste pas quoi pour le moment. » En toute sincérité, il ignorait si les Winthrop l’aiguillerait vers ce qu’il cherche. Mais le voyage en valait la peine. Quitter la Lowell House signifiait la fin d'une époque et tourner la page s'avérait une bonne chose parfois. « Tu veux apprendre le Français ? » Attentiiiioooon, monsieur fouillait dans ses souvenirs. Conservant son accent très canadien, il commença donc à parler un Français approximatif ; « J’ai mange baguette avec du fromage. Répète après moi ; baguette du fromage. » pouffa-t-il de rire avant d’ajouter ; « J’ai … La … Tour Eiffel dans mes pantalons. » Là, même sans parler un mot de Français, la traduction anglais était finalement assez similaire. Cette phrase faisait juste trop dire Cody qui aimerait bien voir la tête d’Olive à ce moment-là, essayant de comprendre ce qu’il pouvait bien lui raconter.

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