FOR A WALK IN THE SUN (+) NEMHAM

Arizona, début Août. Voilà déjà un mois que tu faisais ta petite vie autour de tes collègues Harvardiens, devenant de plus en plus un pro du camping en tente, pas en chalet tout confort comme la majorité avait choisi. Qu'avait-il de drôle à prendre un chalet hein ? Même la caravane à six tu comprenais facilement où pouvait être le challenge de retenir son envie de pisser quand quatre autres personnes attendent déjà les wc avant-toi, mais le chalet... Une expérience pas du tout comme les autres, des souvenirs bien moins mémorables. T'étais en compagnie de Devyn et Cody dans ta tente numéro quatre, et t'y avais trainé Graham qui avait accepté de faire parti de votre petit groupe la dernière fois où tu l'avais vu, avant que vous partiez. Vous n'aviez pas reparlé ensemble de prison, vous n'aviez pas reparlé d'assassinat, et pour le moment, c'était pour le mieux. Outre ça, la colocation se passait bien, si on oubliait parfois l'extrême chaleur à dormir tout ensemble collé-serré quand on était déjà en plein désert, et les coups de coudes des uns, les ronflements des autres. Ballon de basket à la main, tu avançais tranquillement en faisant des dribbles, avançant vers l'aire de jeu pour enfant que tu adorais tant depuis que tu étais venu ici. Tu cherchais des yeux si tu y voyais Graham que t'avais promis de retrouver ici, et tu souriais quand tu le voyais, lui lançant ton ballon de basket en espérant qu'il le rattrape... Et qui finissait par s'écraser contre son torse. Hm. T'étais même pas sûr qu'il ai eu mal pour le coups, t'avais plutôt peur que ça ai transpercé ton ballon avec ses abdos en béton. « Gramgraaaaaaaaaam ! » Tu gueulais en arrivant vers lui.

FAIT AVEC AMOUR PAR WILD HEART.

Le retard, véritable fléau de notre génération. Nemo est pourtant l’initiateur de notre petit rendez-vous, toujours est-il que cela fait quinze minutes que je l’attends comme un abruti sur cet aire de jeu pour enfants. Heureusement qu’il y a des balançoires pour me divertir. Sur le principe en tout cas puisque mes fesses passent difficilement, je suis à la limite d’avoir la trace des boulons tatouée sur mes cuisses. Je me balance tranquillement et repère une petite fille qui, timidité oblige, n’ose pas me demander la balançoire. Adieu douce occupation, bonjour la courtoisie. Je me relève donc et lui fait signe de me rejoindre pour prendre ma place. Elle avance, recule, intimidée par l’ours qui se trouve devant elle puis fonce sur la balançoire à toute vitesse pour se hisser dessus et commencer à se balancer. Mignon les enfants, et dire que j’aurais pu être père à cet instant si Dixie n’avait pas fait une grossesse nerveuse. Vous m’auriez vu avec mon fils, oui parce que ça ne pouvait qu’être un petit mec, dans une poussette à me balader ? Vous avez du mal hein ? Je vous rassure, moi aussi ! « Gramgraaaaaaaaaam ! » Je n’ai pas le temps de concrètement apercevoir le ballon qui traverse l’aire de jeu mais j’ai le réflexe formidable de contracter mes abdos. Résultat ? Le ballon de basket heurte mon torse sans même que je ressente la moindre douleur et se met à rebondir. Je le rattrape au deuxième rebondissement. « Ah bah enfin, j’ai cru que tu t’étais perdu en chemin ! » Je m’amuse à le taquiner en lui relançant la balle.

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T'étais en retard, un toooout petit peu en retard, le genre de manque de ponctuation minime qui ne ferait pas de mal à une mouche. C'était pas très grave hein ? Toi qui d'habitude était même plutôt en avance, on allait pas t'engueler parce que pour une fois t'as mis trop de temps à marcher jusqu'à l'aire de jeu non ? Tu y croyais et pourtant, ce fut le premier commentaire qui s'échappait des lèvres de Graham, le bâtard. Non, tu ne t'étais pas perdu. Oui, c'était bien toi qui lui avait proposé ce rendez-vous et t'aurais pu avoir la décence d'être là à l'heure. Oups. " Ô excusez-moi votre altesse sérénissime pour cet impardonnable retard, je ferais en sorte que les gardes me préparent la guillotine la prochaine fois que j'oserai vous refaire pareil affront ! " Tu t'exclamais tel un gros bourgeois, attrapant de tes deux mains le ballon de basket qu'il te renvoyait, avant de lui tirer la langue. Il rirait moins quand il apprendra que t'étais un prince e mt que tu pouvais faire ce que tu voulais parce votre famille avait l'une des plus grosses fortunes d'Europe... Bon en vrai ça te donnait aucun avantage, mais tu pouvais toujours espérer. " Je t'ai tant manqué que ça durant ces quelques minutes dis-moi ? Je savaaaais que tu m'aimais bien en fait. " Tu répondais en lui lançant un grand sourire de connard tout fier, reprenant tes dribbles.

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J’ai horreur d’attendre comme un abruti, à chaque fois c’est pareil, j’ai l’impression de perdre des minutes précieuses. Par chance, Nemo apparait enfin et ne tarde pas à me rejoindre. Son ballon est le premier à briser la distance entre nous. Je le rattrape au vol, n’hésitant pas à y aller de mon petit commentaire sur son manque de ponctualité avant de lui renvoyer la balle. « Ô excusez-moi votre altesse sérénissime pour cet impardonnable retard, je ferais en sorte que les gardes me préparent la guillotine la prochaine fois que j'oserai vous refaire pareil affront ! » Il attrape le ballon de basket au vol et commence à me tirer la langue. Le maudit, il mériterait que je lui coupe sa langue, il serait bien emmerdé comme cela. « J’ai déjà préparé la guillotine, elle n’attend plus que toi. Et inclinez-vous devant votre altesse royale, jeune sot ! » Moi aussi je sais me prendre à ce genre de jeux, que croyait-il ? « Je t'ai tant manqué que ça durant ces quelques minutes dis-moi ? Je savaaaais que tu m'aimais bien en fait. » Je pouffe de rire et lui met un petit coup de poing dans l’épaule. Je n’ai pas l’impression d’y être allé trop fort mais il chancelle sur plusieurs dizaines de centimètres avant de retrouver l’équilibre. « Je n’y peux rien si les petits cons sont attachants ! » Devrais-je m’excuser, au cas où il aurait eu mal lorsque je l’ai frappé ? « On se fait une partie de basket ? En onze points ? »

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Tu ne perdais pas de temps pour te moquer de lui à ton tour, puisqu'une quinzaine de minutes lui semblait une éternité. Tu méritais la guillotine, la peine maximum, la chaise électrique, la plus grande des tortures mortelles pour avoir fait attendre sa majesté Gramgram du palais des abdos bétons, alors que franchement, tu n'avais fait que l'aider à parfaire son bronzage. Il ne savait définitivement pas voir les choses du côté positif. Tu reniflais un petit rire alors qu'il t'avouait avoir déjà préparé la guillotine pour qu'on te cooooupe la tête, et tu haussais un sourcil en le regardant quand il parlait de t'incliner. « Tu veux pas que je te baise les pieds aussi ? C'est l'un de tes fantasmes de dominateur, c'est ça ? » Tu demandais, un petit sourire en coin, alors que tu en profitais pour enfin bien mater son torse nu et musclé que tu avais auparavant frappé du ballon. C'était presque trop injuste tellement il était canon, uuuuugh. Tu lui demandais aussi si tu lui avais tant manqué que ça pour qu'il soit déçu que tu arrives en retard, et il riait, te frappant amicalement l'épaule. Quoi que amicalement... Ça faisait pas mal mais tu reculais de quelques pas sous la pression. Parce que t'étais si svelte qu'un coup de vent te faisait t'envoler, c'était bien connu. Tu tentais quand même de ne pas te casser la gueule et tomber, gardant l'équilibre, et tu lui lançais ton plus beau doigt d'honneur. « Tu sais ce qu'il te dit le p'tit con ? » Non mais oh, ça se perdait clairement le respect. Tu hochais ensuite ton visage, ton sourire reprenant place sur tes lèvres, et tu lui lançais à nouveau le ballon. « Ok, mais qu'est-ce je gagne quand t'auras perdu ? » Comment ça tu t'avançais un petit trop ? Paaaaas du tout.

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S’il y a bien quelque chose qu’on ne pourra jamais me reprocher, c’est ma ponctualité. Il me parait tellement important de toujours se présenter à un rendez-vous à l’heure, même s’il ne s’agit que de retrouvailles amicales. En temps normal, je pars toujours avec cinq à dix minutes d’avance, pour m’assurer de ne pas être mis en retard pas un contretemps sur la route. Je ne pourrais pas m’entendre avec les espagnols, vous m’imaginez attendre une bonne vingtaine de minutes après l’heure annoncée pour me présenter chez eux ? Arriver en avance est très mal perçu là-bas, le retard est une forme de politesse. « Dis-moi, t’es espagnol ? » J’ironise en le détaillant brièvement de la tête aux pieds. Il est peu habillé, heureusement par cette chaleur, mais il garde un style qui lui est propre et qui lui va à ravir. Son altesse, comme il m’appelle, en profite pour le taquiner un petit peu. « Tu veux pas que je te baise les pieds aussi ? C'est l'un de tes fantasmes de dominateur, c'est ça ? » J’aime lorsqu’il se lance dans des réactions dignes de lui, il a un certain charme lorsqu’il me rentre-dedans, autrement que physiquement. « Je ne suis pas fétichiste des pieds, mais pourquoi pas hein, je ne dis non à rien. » Je lui réponds sans me démonter une seule seconde, un sourire béat aux lèvres. Nemo est une véritable bouffée d’oxygène, chaque moment passé avec lui me booste, agréable comme sensation. Je continue de le taquiner obtenant en réponse un magnifique doigt d’honneur auquel je réponds par un baiser que je lui envoi en soufflant sur la paume de ma main. « Tu sais ce qu'il te dit le p'tit con ? » J’ai ma petite idée sur cette question, oui. « Non, pas du tout, il me dit quoi ? » Je m’amuse à le provoquer en approchant, le surplombant et imposant à nouveau ma carrure d’ours. Est-il paré pour une partie de basket ? « Ok, mais qu'est-ce je gagne quand t'auras perdu ? » Il a ce sourire teinté de défi qui trahi une confiance en soi gonflée à bloc. « Le droit à une vérité, à une action que je n’aurais jamais accepté de dire ou de faire en temps normal, et vice versa ! » Un bon deal, non ?

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T'étais là, enfin. Voilà quel était le plus important, voilà l'élément sur lequel Graham devait porter toute son attention. Mais non, il regardait les aspects négatifs, il appuyait là sur tout ce qui n'allait pas, alors que franchement, s'il te connaissait seulement, il aurait su que tu n'étais pas quelqu'un de souvent en retard. Il aurait pu en plus s'inquiéter, se dire qu'on t'avait tué, kidnappé, mais rieeeeeeen. T'avais apparemment pas encore vraiment monté quelconque échelon pour être important pour lui. Il te demandait si tu étais espagnol, et même si tu ne comprenais pas la référence, tu ne pouvais t'empêcher de lâcher un petit rire, te rapprochant de quelques pas de lui. « SI SIIIII SOYO ESPANOL, TU ES BELLA COMME LE PAPAYA ! » Tu t'exclamais comme un fou furieux, d'un accent trop adorable qui tentait de recopier celui des minions, tes sourcils se haussant de manières suggestives parce que les minions c'était de gros petits coquinous quand même, en mode kéké des plages dragueurs. Tu lui demandais ensuite, sans gène, s'il avait des genres de fantasmes de dominateur et de pieds, parce que bizarrement, y en avaient qui kiffaient ça. Tu mordais doucement ta lèvre quand il te disait que non mais qu'il ne disait non à rien – c'était bien qu'il ne se ferme pas comme tu l'aurais imaginé, parce que toi si t'avais été dans ses situations à lui, tu penses que t'aurais plutôt fini par dire non à tout. « Non à rien ? Je vois, t'aime tester un peu tout, du soft à l'extrême, histoire de pas mourir inculte du sexe ? » Tu veux pas plutôt expérimenter avec moi Gramgram ? Alleeeeer dit ouuuuui. Mouais, tu rêvais encore un peu trop. Il répondait par un baiser volant à ton doigt d'honneur, ce qui te donnait juste envie de lui lancer deux gros doigts d'honneur : mais tu te retenais, et tu faisais semblant plutôt d'être tombé sous un charme irrésistible à cause de son faux baiser. « OHHH OUUUI GRAMOOOOU, ENVOIE-MOI DES BAISERS D'AMOUR, DES JE T'AAAAIME, DES TOUJOOOOURS. » Si jamais on te demandait pourquoi tu débloquais, tu pouvais toujours répondre que c'était le soleil – ou le kiff de le mettre mal à l'aise. Puis tu haussais tes épaules quand il s'approchait pour t'intimider, faisant mine de regarder le paysage. « Il dit des trucs. Dommage que tu sois pas assez important pour qu'il te les répète. » Dans ta gueule monsieur j'aime-les-petits-cons. Tu l'écoutais ensuite, avant d'acquiescer. « D'accord... Et si je perds, tu auras le droit à ma reconnaissance de tes talents de basketteurs absolue ! » Tu t'exclamais avec le plus grand des sourires. Comment ça t'avais pas le même deal que lui et que le tiens était tout pourri ? Noon t'étais pas déjà mauvais joueur, you promess.

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« SI SIIIII SOYO ESPANOL, TU ES BELLA COMME LE PAPAYA ! » Est-ce une imitation des minions à laquelle je suis en train d’assister ? Il ne s’en sort pas trop mal. Pas trop compliqué pour lui de convenir à ces petites bestioles jaunes hautes en couleurs. Il possède déjà la perversité, il ne lui manque donc plus qu’une cinquantaine de centimètres en moins et une peau jaune avec de grosses lunettes rondes. J’écarquille grand les yeux et explose de rire, il est fort ce petit, très fort. « Tu devrais t’inscrire au Bachelor, tu iras comme un gant au programme. Tu deviendras la coqueluche de toute une génération… Le temps d’une saison, en tout cas. » Il n’y a pas que le rôle de dragueur invertébré qui lui irait bien, Nemo a cette habilité à être sur tous les fronts d’une manière toujours très convaincante. Il pourrait se faire une place partout, peu importe ce qui est attendu de lui et c’est une très grande qualité. Tout le monde ne parvient pas à rebondir avec succès comme il le fait. Il se moque ouvertement de moi, c’est de bonne guerre, en faisant allusion à un goût prononcé pour le fétichisme, ce n’est pas mon truc, je n’ai jamais eu besoin de cela pour prendre mon pied au lit. Toujours est-il, que je suis très ouvert à de nouvelles expériences, on ne peut critiquer ce que l’on n’a jamais expérimenté. N’abusons rien, j’ai des limites, jamais je ne me badigeonnerais d’urine ou d’autres trucs dans le genre. Rien que d’y penser j’en ai des haut-le-cœur. « Non à rien ? Je vois, t'aime tester un peu tout, du soft à l'extrême, histoire de pas mourir inculte du sexe ? » J’acquiesce fièrement, il aurait pu remettre en question mes propos quelques semaines en arrière, il ne peut plus maintenant qu’il a les éléments entre les mains pour comprendre pourquoi j’ai été sur la défensive à partir du moment où il m’a embrassé. « J’aime les découvertes, toutes catégories confondues. » Je ne le lâche pas une seule seconde, l’embêter est tellement jouissif, je réponds à son doigt d’honneur de la manière la plus ironique qui soit. « OHHH OUUUI GRAMOOOOU, ENVOIE-MOI DES BAISERS D'AMOUR, DES JE T'AAAAIME, DES TOUJOOOOURS. » Il est extravagant, se moque allègrement du regard des autres et j’apprécie cela. Je n’ai jamais eu honte de délirer, d’attirer le regard, moqueur ou non, des autres. « Tu ne mérites pas mes baisers d’amour, ô toi, la plus grande déception de ma vie. » Je crois que je décroche, à mon tour, je module ma voix pour qu’elle sonne très dramatique, théâtrale. Shakespeare se réveille en moi. Il est temps de jouer au basket non ? Pas gratuitement bien-sûr, il n’y a aucun intérêt à se dépenser sans compter autrement. « D'accord... Et si je perds, tu auras le droit à ma reconnaissance de tes talents de basketteurs absolue ! » Un long rictus m’échappe, son deal ne me convient pas du tout, vous l’aurez deviné. « Si tu perds, tu auras droit à la même chose que si je perds ! » Il n’a pas le choix, c’est décidé. « On commence ? » Je lui propose en m’avançant pour rejoindre les paniers de basket. Je me cambre, en position pour contrer sa première attaque. Car oui, je le laisse démarrer. Sympa le mec hein ?

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T'avais même pas encore eu la chance d'aller voir les minions – et dieu savait à quel point tu en avais envie – mais ça t'était complètement sorti naturellement. En même temps, à part ça, tu savais pas dire grand-chose en espagnol, ce n'était pas la langue que tu avais le plus étudié. T'aurais peut-être dû – ça avait l'air d'être très sexy au lit, l'espagnol. Au moins, tu fis rire Graham, récoltant en récompense le scintillement de son rire qui résonnait dans tes oreilles – comme quoi, tu ne te comportais pas que comme un pauvre con avec lui. « Que le temps d'une saison ? tu disais dans une petite moue boudeuse, Bon. J'imagine qu'avec ce genre de programme, je n'aurais pas le choix. Je me ferais une joie au moins de me faire percevoir comme le gendre idéal devant les vieilles mamans presque couguars. » Même si techniquement tu ne pouvais pas participer à cette émission car t'étais marié. Et que ta famille te renierai presque si tu t'en servais pour trouver une épouse. D'accord, il fallait faire de la publicité pour faire grandir Monaco et faire connaître le rocher, mais certainement pas de cette manière. C'était peut-être pour ça aussi qu'on t'avais marié : pour montrer ce côté stable, rangé et droit. Comme très souvent, tu arrivais toujours à faire dériver quelconque discussion en lui apportant ce côté sexuel, surement un don naturel que tu avais de plus en plus au fur et à mesure que tu grandissais. Il hochait sa tête pleine de fierté, et tu levais tes yeux au ciel, secouant ta tête, amusé. « Tu devrais pas dire ça. J'ai maintenant des images qui m'viennent dans ma tête où t'es dans des positions et pratiques très étranges, et où tu y prends beaucoup de plaisir. » Et d'une autre manière, t'étais qui pour juger hein ? Y en avait juste qui avaient l'estomac assez bien accroché pour pouvoir supporter des trucs assez originaux. Tu finissais par être plus démonstratif, et d'au lieu de lui resservir des doigts d'honneurs, tu continuais dans l'amour de son baiser volé. Quoi, des baisers gratos et totalement spontanés de la part de Graham, t'allais pas dire non. Tu lâchais quand même un rire à sa réponse, même si elle était toute méchante à ton sujet. « Déception de ta vie ? Arrête meeeec, j'suis ta plus belle rencontre de 2015. J'suis l'illumination de tes journées. » Bim. Et s'il disait que c'était faux, bah tant pis pour lui, il savait pas ce qu'il perdait de t'avoir en tant que pote. Mais c'était cool de voir que tu mettais la barre pas du tout haute. Bizarrement, il finissait par ne pas aimer ta part rajoutée du deal. Pourtant elle n'était pas si pourrie que ça : t'admettais pas ce genre de choses pour tout le monde. Tu poussais un soupir déçu exagéré en le regardant, avant de le voir se mettre mieux devant les paniers. Tu regardais un peu autour de vous, avant de commencer à faire des dribbles tranquillou, t'approchant un peu à ton tour, préférant cacher tes talents pour plus tard. T'avais un petit sourire aux lèvres, et comme t'étais un peu plus grand que lui, tu décidais de pas perdre de temps, et de déjà sauter pour tenter de mettre un panier. Suspens.

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