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Bonnes ou mauvaises nouvelles ?
Priape ✧ Léonora
« Tu crois que ta mère saura la résonner davantage que toi ? » Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Je n'en savais rien. Je me demandais comment ma mère faisait pour gérer les crises de paranoïas de ses patients. Si elle arrivait à calmer ses « clients », elle pouvait réussir à maîtriser sa propre fille, n'est-ce pas ? Elle trouverait sûrement l'origine du problème et j'aurais la possibilité d'aider Ruby. « Si on ne cherche pas, on ne trouve pas » citai-je une publicité française que j'avais vu durant mon court séjour en France. Mon meilleur ami avait réussit à me redonner le sourire que j'avais perdu. Je m'inquiétais toujours pour lui et c'était réciproque. Je n'aimais pas que l'on se faisait du sang d'encre pour moi. J'étais une grande fille, je me débrouillais seule, mais d'un autre côté, je le comprenais. Il m'avait vu dans des états pitoyables ces derniers mois. La drogue, l'alcool, la violence, la jalousie, les crises de larmes, les sautes d'humeurs...Et pourtant, il était toujours là, présent pour tout le monde et pour écouter mes péripéties. À force, il devait en avoir ras le bol de moi. Cette pensée me touchait, mais je ne lui montrais rien. Je gardais ça pour moi. Pas besoin qu'il sache ce que je pense, j'étais une femme impulsive qui réfléchissait avec ses poings et non sa tête. « Y’a des médicaments qui existent pour ralentir et diminuer la fréquence des crises, mais c’est pas sans effets secondaires alors… Passe peut être le scanner avant et prends rendez-vous avec un neurologue, il pourra juger si oui ou non il faut instaurer un traitement. » Ainsi, je me trouvais comme une patiente normale et non une future chirurgienne orthopédique. Je regardais Priape dans les yeux, acquiesçai la nouvelle et dégluti. Bon sang ! J'étais dans un sale merdier. Je fronçais les sourcils en me levant face à lui et récupérais les papiers pour les ranger dans mon carnet de santé. « D'accord, je te remercie Priape. Je ferai vite.. » « Je te paie un café à la machine au bout du couloir ? » Oh... Quoi ? Il ne m'en voulait pas ? Je clignais plusieurs fois des paupières avant qu'il me dise : « Et puis comme ça tu vas me raconter tout ce qui s’est passé entre toi et ce fameux Clay. » Ah...Malin Zacharias. Je lui jetai un regard amusé. Je haussai les épaules et levai les yeux en l'air. « Lis le dernier article de CS... Mickaëla a essayé de mettre le grappin sur Clay, mais je crois qu'elle a réussi..Je n'en sais rien. Il y a un ami ou plutôt le mec avec qui, j'ai perdu ma première fois Carter, il est arrivé..Je ne voulais pas lui parler, Clay s'est ramené, il m'a embrassé, alors qu'il était bourré. Carter lui a foutu son poing dans la tronche et a dit à Clay qu'il le laisse avec ses restes, c'est-à-dire moi. Clay a pété un plomb alors que j'allais soigner sa lèvre, il a dit un truc comme « T'as couché avec ? ! » en gueulant...Je ne sais pas ce qu'il a voulu dire par-là, mais toujours est-il qu'ils se sont battus, j'ai failli me faire tuer par les deux mecs et une fille a été transportée à l'hôpital...Bref, Clay et moi, on ne se fait pas la gueule, on se taquine juste... Et je ne l'ai pas dragué, j'ai juste dormi avec lui pendant une semaine...C'est pas draguer hein ? » Je lui ai tout raconté en un bloc avant que l'on sorte tous les deux de la salle. Je lui jetai un regard par-dessus mon épaule. « Et c'est qui Annalynne ? Parce qu'elle connaît Clay et toi aussi, selon CS...Et avec Megara ça se passe comment ? Et aussi, ils étaient bons les sushis de May ? » Bah quoi ? On ne se donnait pas de nouvelles, mais j'en avais des rares avec CS. Même si je savais que la plupart de ses dires étaient faux.
© Starseed
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