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• Et si c'était le moment des adieux ? Et si aujourd'hui, demain ou cette semaine était le moment de se dire au revoir ? On veut pas faire nos valises, elles ne sont pas prêtes, mais l'on doit quand même partir, on se sent tirer par une force invisible vers un autre endroit, meilleur ou pire que celui-ci, ça dépend des personnes, et, on est obligé d'y aller, laissant toute notre vie, magnifique ou non, derrière nous. Pas un signe de tête ni de la main, pas un mot, pas une parole, juste un bruit sourd qui s'éloigne de plus en plus au fur et à mesure que notre vie s'en va, que notre force disparait. J'veux pas me faire emporter de cette façon, devoir partir sans rien pouvoir y faire, sans pouvoir me battre, juste être le spectateur de ma propre mort, j'voudrais rester ici, continuer de voir mes proches, de vivre ma vie. Alors, j’en profite, peut-être pas comme tout le monde pourrait en profiter, en buvant, en s’explosant la tête, en finissant pire qu’un déchet, avec un foie en guise de fosse septique et les neurones grillés, mais je profitais de ma vie à ma façon, j’avais un fils, des amis, une femme parfaite, qu’est-ce que j’pouvais avoir de plus ? J’étais heureux dans ma vie, et ça, même si y’avait des jours plus difficiles que d’autres par moment, j’préférais me concentrer sur le positif plutôt que de me ruiner le morale. Du coup, aujourd’hui, ce week end même, c’était que du plus, du positif, de la joie, de la découverte, même si c’est pas vraiment de la découverte, des vacances tout simplement, loin de tout ceux avec qui ont peut-être H24, c’était juste elle et moi à Vegas. « J’ferais comme si j’ai pas entendu tes menaces. » Avais-je répondu fixant la route et en haussant les sourcils. Qu’est-ce qu’elle va faire ? Me demander d’aller dans un cabaret voir un spectacle de lion et me balancer entre leurs griffes ? Mon cul ouais, les lions ça deviendrait mes potes et j’ferais le spectacle avec eux. Et puis, on est arrivé à l’hôtel, ouverture de porte, clef en main, nous voilà parti pour visiter la chambre. Bon, j’avais pas pris la plus cher, j’avais de la thune, mais j’devais quand même faire gaffe de temps en temps, parceque mine de rien, ça coute chère une suite ici. Ouais, j’fais pas les choses à moitié, j’avais pris une suite d’hôtel en mode Tony Montana, j’avais pas pris la plus grosse, j’m’étais contenté des moyennes, mais, je les avais visité sur internet, quand j’vous dis que google est mon ami, et, j’avais réussi à trouver celle que je voulais, celle avec une baie vitré donnant sur la fausse tour Eiffel. « C’est moi ton diadème… Et, c’est au trente quatrième étage, t’as le numéro sur la clef… » Lui avais-je dis regardant un peu partout autour de moi, bordel, cette ville, ça te pousse à la consommation… Une fois monté dans l’ascenseur, j’étouffe un rire quand j’entends la musique… D’ascenseur, j’sais pas trop c’est quoi comme style, mais c’est une musique d’ascenseur le truc, genre elle a été créé et produite pour que tu montes dedans, et c’est tout. •
Copyright Clochette
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