cam & oks ◉ i should've bought you flowers

J'avais texté les deux filles de l'Independance Day de la dernière fois pour aller voir si Oksanna allait bien. On s'était donné rendez-vous à l'hopital vers 4 heures de l'après-midi le lendemain de la chute. J'arrivais sur les lieux légèrement à l'avance, et demandait à la réception d'aller voir Oksanna. Deuxième étage, numéro 213. Je montais, tentais de faire un chemin mais mon égo s'effondra et je fus finalement accompagné par un homme de la sécurité. Heureusement aujourd'hui était une journée spéciale, amis étaient les bienvenus dans les chambres d'inconnus, et même si je ne pouvais pas réellement me considérer comme son ami je lui avais quand même relativement sauvé la vie. Je demandais au docteur dans les environs si je pouvais rentrer, et d'un hochement de tête il acquiesca. Je fis ma place dans la chambre, voyant une blonde légèrement penchée avec quelques bandages. C'était bien elle. J'étais venu avec un bouquet de roses avec une légère once de jasmin, après avoir sérieusement hésité avec les orchidées. Je rentrais avec un sourire, en smoking évidemment, et lui chuchotai. Coucou, je viens pas te déranger?

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OKSANNA & CAMILO

Je me réveille doucement dans ma chambre d'hôpital. J'ai beau être consciente d'où je suis, j'ai du mal à m'en souvenir à chaque fois que je me réveille. Je suppose qu'il faut de l'adaptation. Mais ce ne sera pas utile car les médecins ont dit que je pourrais sortir dans l'après midi. Rien de grave avaient-ils déclarés. Ils m'ont simplement recousu l'arrière du crâne et m'ont expliqué que je devrais passer la semaine à venir alitée, à faire le moins d'efforts possibles. Pour un début de Summer Camp, j'ai envie de dire que ça tombe pas au bon moment. Tant pis, je ne peux rien y faire. Soudain, j'entends quelqu'un frapper à la porte. Quand cette dernière s'ouvre, je vois mon médecin qui laisse entrer un jeune homme donc le visage m'est fort familier, vêtu d'un costume et paré d'un bouquet de roses et de jasmins. Sur le coup, je me dis qu'il a dut se tromper de chambre car je ne m'attendais pas à ce genre de visite. Mais il me demande s'il ne me dérange pas et je me dis qu'il est peut-être bien là pour moi. « Non non, vas-y entre. » je lui propose en me redressant légèrement sur mon lit. « On s'est déjà croisés quelque part non ? » je lui demande, arquant un sourcil. J'ai du mal à me souvenir de où exactement, ce qui est assez embarrassant puisque le jeune homme en question est là avec un bouquet de fleurs à mon attention.

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Personne ne l'avait encore visité visiblement. Elle avait pourtant l'air d'être relativement en forme. Après s'être redressée, je fus heureux de constater qu'elle était dans un bon état, si l'on pouvait le dire ainsi. Rien de si grave à première vue mais bon, j'étais actuaire pas médecin. Je m'approchais et tirais un siège vers moi et m'offrit l'auto-permission de m'asseoir. Elle était pâle et son clignement de paupières était faible, mais elle parlait comme si de rien était. C'était pour le mieux. Et visiblement elle ne se souvenait pas de moi. C'est moi qui ai appelé l'ambulance avant que tu tombes dans le coma. je lui souris, assez fier de moi sur le coup même si au moment où j'avais appelé j'étais calme et parlais au téléphone comme si que je parlais avec n'importe qui. Je murmurai. Au fait, on s'est pas encore réellement présentés. Camilo, mais tu peux m'appeler Cam'.

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OKSANNA & CAMILO

Mon interlocuteur n'attend pas que je le lui propose pour prendre un siège et s'asseoir à côté de moi. Ca ne me dérange pas, je lui ai dit qu'il ne me dérangeait pas. D'ailleurs j'aime les gens qui prennent des initiatives. Il m'apprend d'ailleurs que c'est lui qui avait pris l'initiative d'appeler les secours lorsque je suis tombée sur le sol. C'est donc pour cela que son visage me disais quelque chose. Je le connais de l'Independence Day. Et c'est lui qui m'a sauvée. « C'est vrai ? Dans ce cas je me dois de te remercier. » je lui dis avec un timide sourire. Je suis pas habituée à ce que l'on me vienne en aide puisqu'en général j'évite les ennuis. J'espère néanmoins qu'il verra que je lui suis vraiment reconnaissante, malgré mon état quelque peu second à cause des médicaments. « Et moi c'est Oksanna. Mais tu dois t'en douter, puisque tu es venu jusqu'ici. Tu peux m'appeler Oks. » je lui dis, prononçant la seconde phrase plus à moi-même qu'à lui. C'est vrai, s'il a retrouvé ma chambre d'hôpital c'est que quelqu'un a dut lui dire mon nom. J'ai plutôt hâte de sortir de cet hôpital car j'en ai marre d'être sous médication pour pas grand chose. Cela me donne soif et le manque d'eau a tendance à me jouer des tours. D'ailleurs je me souviens d'avoir eu des hallucinations dans la nuit. Un truc de dingue. J'ai vu un chef indien, qui critiquait l'Idependence Day. Je me demande presque s'il ne s'agissait pas d'un fantôme ou quoi, car j'ai tendance à me laisser charmer par ce genre de superstitions. « Tu m'excuseras, mais mes médicaments me vont la vie dure. » je m'excuse à l'avance auprès de Camilo pour mes délires à venir. « Cette nuit le fantôme d'un chef indien m'est apparu. Il avait l'air plutôt en colère, je sais pas si je dois m'inquiéter. » je lui dis. Ouais là il peut être sûr que j'ai pris un coup sur la tête.

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Je maintenais un sourire remplis de plaisir et de fierté encore une fois. Je me penchais vers elle et lui chuchotais (pour ne pas la perturber). C'est un plaisir et puis c'est normal. Enchanté Oks. Je m'inclinais légèrement pour baiser sa main avec délicatesse tout en la fixant, puis remontais mes yeux vers les siens et commencaient à la fixer. C'était une habitude ca aussi, essayer de jauger ou de juger quelqu'un en regardant la facon dont il réagissait à un tel acte (fixer les yeux, pas le baise-main hein). Puis après ce qu'elle me dit, une certaine déclaration sur un chef indien, je me retint de pouffer de rire et maintenait mon sérieux car c'était peut-être un gros problème qu'elle avait eu. Pauvre toi, je suis vraiment désolé concernant les médicaments. Et tu as mangée indien hier? dis-je en souriant en coin.

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Je dois admettre être un peu pertubée quand Camilo me fait un baise-main et qu'il plonge son regard dans le mien. J'ai pas l'habitude d'avoir beaucoup de contacts physiques avec qui que ce soit et je suis rapidement intimidée quand on me fixe comme il le fait. Mais ça va, mes médicaments atténuent un peu la gêne et je ne réagis pas comme je réagirais si j'étais dans mon état normal. Je soutiens donc son regard un peu désorientée, jusqu'à ce que je commence à lui parler de ce chef indien. Je vois à son regard que ça l'amuse et je le comprends. Si les situations étaient inversées j'aurais pensé pareil. « Si j'avais mangé indien j'aurais été heureuse. On ne peut pas dire que la nourriture ici soit géniale. » je réplique, me prenant au jeu. Je parlerais bien de ce fantôme à quelqu'un d'autre, du genre le psy de l'hôpital. Il pourrait peut-être me trouver une explication. « Alors, tu as tout de même passé une bonne soirée avant hier soir ? » je lui demande, un peu inquiète. En même temps j'en profite pour voir si j'ai gâché la soirée de tout le monde en faisant venir cette ambulance. Car je n'aimerais pas qu'on se souvienne de moi au Summer Camp comme la fille qui s'est blessée pendant la soirée de l'Independence Day.

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Voyant son regard se perdre un peu trop dans mes yeux, je tentais de ne pas trop la perturber car ca pouvait avoir un effet néfaste sur son mental, peut-être à cause des médicaments. La soirée avait été très bonne et on avait pas eu trop de problèmes. Je lui en parlais sans trop peser dans les détails. J'suis désolé pour ce que tu manges ici, j'aurais dû ramener de la nourriture au lieu du bouquet. lâchai-je avec un demi-sourire qui fut suivi d'un léger rire partagé. J'avais un peu pitié, j'étais triste pour elle car dans un hopital d'habitude les gens n'ont jamais rien à faire et finissent par déboucher sur de longues réflexions psychologiques, ce qui n'était jamais bon. La soirée s'est bien passé t'inquiète pas. Et toi, tu risques de sortir dans combien de temps? dis-je un peu plus enthousiaste.

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Je ris légèrement accompagnée de Camilo lorsqu'il me dit qu'il aurait mieux fait de m'apporter à manger plutôt que des fleurs. C'est vrai que je me vois mal avaler ces dernières. Mais c'est tout de même très gentil de sa part d'avoir eu cette petite attention. T'inquiète pas, le bouquet c'est très bien ! » je lui dis pour le rassurer. Puis je prends des nouvelles de la suite de la soirée de l'Independence Day. C'est vrai que je suis un peu curieuse. J'y ai laissé mes amies, inquiètes qui plus est du coup j'espères qu'elles auront réussi à continuer de s'amuser. Je suis donc contente de l'entendre dire que la soirée s'est bien passée. Tant mieux, j'aurais été déçue d'entendre le contraire. « Normalement je sors dans l'après midi. Ce n'était pas très grave mais je vais devoir rester une semaine au repos par précaution. » je lui explique alors pour répondre à sa question. Ça m'ennuie un peu de devoir rester calme plusieurs jours alors que le Summer Camp vient de débuter. Mais je suppose qu'il vaut mieux suivre les conseils des médecins plutôt que de risquer de foirer tout mon été car j'aurais fait l'imbécile.

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J'etais heureux d'entre ce que j'entendais, j'avais peur de ramener des fleurs auxquelles elle serait allergique. Finalement, j'avais visé juste. Elle sortait donc plus tard dans l'aprèm' mais devrait rester une semaine au repos, dommage j'aurais bien aimé sortir et faire quelque chose avec elle (pas du shopping non). J'eus une idée. Et vu que tu es venue en ambulance jusqu'ici, j'imagine que t'as personne pour te reconduire... C'était une phrase qui n'avait aucun sens, juste un énoncé. J'ajoutais. Que dirais-tu que je te raccompagne à ton chalet? C'est toujours mieux que de revenir en taxi non? lâchai-je, fier de ma comparaison et encore une fois de mon idée relativement brillante. Je lui laissais un sourire charmeur et convaincant espérant qu'il prendrait effet.

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Camilo avance que si je suis venue en ambulance, je n'aurais donc personne pour me reconduire. Il n'a pas forcément tort car en effet, personne n'a encore prévu de me ramener à mon chalet pour le moment. Mais rien ne m'empêchait d'appeler Misha ou encore Taylor pour que l'un d'entre eux vienne me chercher. Puis il me demande si j'étais d'accord pour qu'il me ramène à mon chalet. C'est vraiment pas bête et très gentil de sa part, encore. Je réfléchis alors quelques secondes, puis je me dis que c'est une bonne idée. Il ne sert à rien de déranger mes proches qui doivent profiter de leur Summer Camp actuellement si quelqu'un déjà sur place se porte volontaire pour me reconduire jusqu'à chez moi. « C'est une bonne idée, j'accepte volontiers. » je lui réponds en souriant. Puis ça me laissera le temps de faire connaissance avec mon "superman". « Si tu n'as pas d'autres choses de prévues bien entendu, je ne voudrais pas te voler ton temps libre. » je préfère tout de même rajouter. On ne sait jamais qu'il ait dit ça par politesse et qu'il ait regretté tout de suite après. Oui, ce genre de chose m'est déjà arrivé. « Ça t'arrive souvent de sauver des demoiselles en détresse ? » je lui demande alors, amusée. Je me rends pas compte que je me comporte un peu familièrement avec lui alors que je ne le connais pas. Les médicaments, c'est vraiment n'importe quoi.

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